9 octobre 2014
8 octobre 2014
6 octobre 2014
5 octobre 2014
4 octobre 2014
Elle arrive toujours avant moi, matière invisible, enroulée sur elle-même.
Elle vient des coins du gouffre. Il y a des portes ouvertes, je ne le savais pas.
Et elle se glisse ; réveillée depuis bien trop longtemps. Et lorsqu’elle bute
sur la pointe de ma langue, ou celle de mon stylo, à coups de mâchoires,
à coups de mots, à coups de hachoirs, ne pourrais-je pas plutôt m’y accrocher ?
L’attraper, l’empêcher de sortir. Ne pourrait-t-on pas retourner d’où elle vient,
rebrousser chemin ? Et je la suivrais dans la brume, flottant, dans un paysage de songes.
L’espace là-bas, n’est-il pas plus vaste ? un gouffre immense, un univers.
Et je m’y accrocherais, comme à une main, un voile fantomatique.
Au pays de mes peurs, à la source des possibles.
Et je suis là, sur la crête de ce cratère bouillant, depuis bien trop longtemps. Condamné au tour.
C’est vous qui m’aviez dit que je me brulerai quand j’ai voulu descendre. Vous m’avez forcé
à remonter. Et toujours, vous finissiez par avoir raison de moi.
Nique-toi, avec ta peur du vide, avec tes doutes ; avec ta réalité toute pétée, ton vieux prisme étriqué.
Laisse moi faire des demis-tour avec mes œils.
1 octobre 2014
Je crois que l’on ne se sent jamais autant soi-même que lorsqu’on est en train de bouffer.
Et toi, de quoi tu parles baltringue, tu sais pas qui c’est toi même. A force de’t’ronger les ongles, t’as perdu tes mains.
30 septembre 2014
29 septembre 2014
25 septembre 2014
Bonjour, Au revoir (et puis des bisous !)
Une dernière chose, avant de ne plus pouvoir retaper mon login et mon mot de passe (parce que Thierry Moré aura décidé que j’ai plus à passer par là en tant qu’errante) et donc de quitter ces lieux qui m’ont grandement fait du bien (je verserai ma larme ce jour là) :
En tout cas ça ne m’empêchera pas d’errer de mon côté, car je crois bien que jamais je ne voudrais marcher sur un chemin unique. Becos à tous.
22 septembre 2014
8 juin 2014
J’aimerais t’avoir à mes côtés
Je crois que c’est tout ce que je voudrais
Alors, est-ce que je suis prisonnier de toi ?
quelles paroles stupides en apparence.
Mais suis-je vraiment prisonnier de toi ?
Brigitte Bardot dans les abimes;
ma Brigitte.
C’est vrai que c’est facile.
manipuler,
se rendre compte,
jouer du discours des gens,
s’amuser avec ;
créer sa place.
Qu’importe ta place
quand tu la vois venir.
Qu’importe cette place
quand tu la vois venir.
C’est notre tour
Et j’n’ai rien à faire ici.
28 mai 2014
26 mai 2014
22 mai 2014
21 mai 2014
17 mai 2014
https://www.youtube.com/watch?v=QY5R0Re1hd0&list=PLUsE_ZD12op45ilM8Li1rev-PjCeSlz7J&index=105
Un moteur. seul qui s’emballe. Premiers battements,
Ronflement nourrissant. Un coeur. Rythme implacable.
Il fait froid. Réveil brutal, forcé. Crépitement dans
le noir. Plutôt qu’une pluie sévère. Insolence. Qui tombe
éphémère. Etincelle provocante, Claques doigt
perturbateurs, résonance enclenchée. Une autre la rejoint.
C’est une virgule. un souffle sec, structure essentielle.
Un fouet, qui marche avec la pluie. Claquements étouffés,
frôlements, fragments de temps brisé. Une voie
bienveillante. Avec elle en cadence, plus lente non moins
peinée. Une respiration profonde, un appel amorcé.
Matière précieuse, disponible, comme un vide habité.
Un souffle chaud, un souffle dense, ineluctable.
Il comprime l’espace, il insuffle la vie. L’architecture
se meut. Une nappe froide qui la survole. Des poumons,
fragiles. Une respiration puissante. La membrane fine
de l’organe qui souffre à chaque nouvelle inspiration.
Vibrations, pénétrantes, calculées. Intrusion dans le vide.
Inarrêtable, inratable, réglée. Et les tissus s’étirent.
C’est plein d’air, ça sent la rage. C’est un réceptacle,
une matière malléable, un dragon furieux. Ca va plus vite,
ça s’énerve. C’est un monstre, c’est une voie qui s’élève.
En mouvement dans le temps, une matière enflammée.
Une vie dans la machine. C’est une naissance.
14 mai 2014
11 mai 2014
Ma peau
J’ai besoin de parler. Non. J’ai besoin d’écrire.
Je sais pas quoi faire de ma peau.
Je sais pas quoi en faire.
Faut-il que je la laisse vivre ?
Dans l’espoir qu’elle trouve d’elle-même quoi devenir.
Je sais pas où me mettre.
Je sais pas non plus quoi faire.
Quoi penser.
En fait, je sais rien.
Je sais rien du tout.
Je sais plein de choses,
mais je sais que je sais rien non plus.
Quoi faire.
Quoi faire de cette peau qui m’entoure.
Qui m’englobe.
Qui me dévoile tout en me cachant.
Que tout le monde peut toucher.
Que tout le monde peut voir.
Celle qui dit qui je suis.
Celle qui peut mentir.
Et dire ce que je ne suis pas.
C’est comme ça avec elle.
C’est comme ça avec toi.
Je dis rien. J’écoute.
Je laisse faire.
Je laisse vivre.