dimanche 25 décembre
Donner sans rature
Ni demi-mesure
Apprendre à rester.
Vouloir jusqu’au bout
Rester malgré tout,
Apprendre à aimer,
Donner sans rature
Ni demi-mesure
Apprendre à rester.
Vouloir jusqu’au bout
Rester malgré tout,
Apprendre à aimer,
– bon et alors tu en es où dans tes beaux arts ?
-j’en suis à peindre, et a raconter des histoires
-j’étudie l’histoire de l’art contemporaine et je fais des recherches sur l’esthétique des écritures.
—-
– Et ça va te mener où tout ça ?
-Oh sûrement dans un master de recherches après le DNSEP ou des petits boulots
-mais j’en sais rien encore où ça mène précisément
de toute façon la poésie c’est gnan gnan
ouais les rimes c’est chiant
mais ça permet de mieux mémoriser
plein de textes entier
M A G N I F I QU E
la danse la musique
la femme et l’homme
dansent et rythmiques
les choeurs en somme
(chorégraphie de Christian Spuck)
P e u t – o n e n t e n d r e d e l a p o é s i e d a n s u n e c o n v e r s a t i o n ?
Top chrono
bouffer des choco / manger de l’agneau
bavarder sur la météo / parler des idéaux
insulter les idiots / hurler en Do
lire du Virilio / regarder des vidéos
sentir ton parfum / renifler la fin
toucher du bout des doigts / plaquer les maladroits
penser /bouffer
/ réfléchir/sentir
Potion errante
De la découpe, du tri
de la colle et des ciseaux
de la patience et de l’eau
du scotch, des plis
tu replies tu recadres
toute cette mascarade
il y a du brouillard
un temps pour aller au musée
ou un temps pour penser bazar
continuer de penser
C’est trop beau cette version
remastérisée par Max Richter
ça me donne des frissons
le classique même plus peur
C’est trop beau une version
rejouer avec attention
il y a Philipp Glass
souvent il a la classe
mais aussi Nils Frahm
le rythme qui se trame
dans la peau le piano
les faux temps en #do
Mais pour chanter la griserie
Errante en ces lieux défunts,
Volupté savante et meurtrie
De vieux baisers, d’anciens parfums,
Il faudrait sous mes doigts dociles
Les cordes d’un basson d’amour
Au long manche du bois des Îles,
Peint de bergères Pompadour.
— Jean Lorrain, Griserie
les artistes conceptuels
ils ont trop de rituels
les artistes expressionnistes
ils sont vraiment nombrilistes
recharger les écrans surveiller la batterie
s’enrhumer se soigner pas être endormie
le soleil qu’on touche à travers une vitre
charger les dossiers les yeux qui pique
regarder l’heure en mangeant et chercher ses clés
allume la radio un mp3 podcasté
Il y a des femmes qui avortent
qui vont en prison pour délit
Il y a des femmes qui s’emportent
parce qu’elles n’ont aucun suivis
les angoisses de ce début de mois
de maladies d’autrefois
et puis un jour tu verras
se dissipent les temps maladroits
depuis six ans
je décompte les ans
« La main voyageuse trace un long message
Que tes cellules puissent lire les bons massages
Un à un les muscles se relâchent
Ces minutes sont celles de la relaxe
La pluie prend le bruit d’un ruisseau
Piano, les paupières baissent les rideaux »
merci Oxmo
« Voyez-vous ces êtres vivants ?
Quelqu’un a inventé ce jeu
Terrible, cruel, captivant
Les maisons, les lacs, les continents
Comme un légo avec du vent
La faiblesse des tout-puissants
Comme un légo avec du sang
La force décuplée des perdants
Comme un légo avec des dents
Comme un légo avec des mains «
danser
transpirer
danser
se rencontrer, danser
oublier les actualités
Arrête de parler et finis ton repas
à la télé ils parlent que de ça,
now, prend ton sac à dos
ne prend pas trop d’affaires
les voyages des sédentaires
sur des banquises sans animaux
un peu comme Trump
j’ai l’impression d’un hold-up
avec des pot-de-vin avant
de faire sauter l’Occident
mais non faut pas s’inquiéter
être dans une période
et ça va l’exode
où tout est en mode alarmer
arrête de parler et finis ton repas
écoute pas il disent souvent ça
c’est parfait pour les rimes
1 peu comme 1 haïku d’usine
la brièveté en peu de phrase
pas besoin de blabla de paraphrases
laissé couler du temps
c’est un luxe présent
le côté cheap
c’est la marque du XXIè siècles
le côté hit
c’est le mal de ce siècle
les constructions
remplient sans cautions
lers villes les maisons
tournez la vie
toujours remplit
l »idée postmoderne
desfois dans les cavernes
ils dessinaient et s’amusaient
nos ancêtres sans internet
éprouver le toucher
des cavernes oubliées.
(la lecture du dernier livre de Myriam revault d’Allonnes m’inspire : la crise sans fin, un essai sur l’expérience moderne du temps : )
Bienvenue dans notre ère
des scoops et des commères,
le temps de la crise
c’est ça notre frise
chronologique le temps
on le mange comme un … heu, rouleau de printemps
la crise n’est plus un moment
mais c’est un état permanent
bienvenue dans notre ère
Le XXIè siècle prend cher
bienvenue dans notre ère
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