j’aime pas écrire mais me relire. J’essaye de me focaliser sur un sujet de mémoire. Au début c’était des artistes qui se sont focalisés à faire des lignes, des rayures et puis j’ai trouvé ça absurde. Après je me suis intéressée au kitsch. Et puis j’ai découvert la revue L’art même (le dernier numéro surtout). L’écriture dans l’art contemporain. Alors depuis hier je fais mon mémoire sur la question de l’écriture. L’écriture comme le journal intime. L’écriture sur un blog. Roland Barthes est plus important pour comprendre le langage, le style et tous les gadgets de la littérature. L’écriture de Edouard Levé me plais. je me sens relier au second pas au premier. Je vais rester sur cette trame de l’écriture.
En automne le week-end on allait chercher des champignons. On en faisait des omelettes. Avec les trompettes c’était bien parce que le noir des champignons cachait les insectes qu’on cuisait avec.
Ce matin j’ai pris du Quart-Quart.
J’en ai coupé deux tranches.
J’ai repensé à Séné.
À cette table ronde au milieu de la salle à manger, sur laquelle il y a pas si longtemps une nappe verte était dressée.
Où certains midis un petit morceau de papier était posé sur la commode de l’entrée, signe qu’il fallait venir me chercher.
On regardait Elise Lucet avant de zapper sur Arte.
Le plateau de fromage en bois tournait et le café coulait dans les mazagrans bleus.
Ce matin j’ai voyagé.
Je me suis retrouvé chez eux le temps du petit-déjeuner.
Le regard perdu au loin, encore endormi dans l’épais brouillard des marais.
Enivré par l’odeur du miel, du thé et des tartines grillés.
J’étais assis là à regarder les ilots de cacao couler dans mon bol de lait.
J’aurai bien voulu rester.
J’aurai préféré de ne pas m’en aller.
Rester encore un peu, attablé avec eux deux.
Ce matin j’ai pris du Quart-Quart et j’ai pensé très fort à Séné.
Nous démarrâmes en direction de la maison.
Nous primes la vague en sortant du port.
Nous rangeâmes les pare-battes alors qu’au loin le petit phare blanc rétrécissait.
Nous tirions des bords par un vent au près et fûmes surpris par les dauphins.
Le cheveux gras et la peau salée, une partie de l’été s’en était allé.