8 septembre 2016
5 septembre 2016
1er et Seconde classe.
Elle était seule, assise sur un banc.
Le parc était plein, la pelouse était bondée.
Le vacarme assourdissant des enfants venus s’amuser un samedi après-midi ensoleillé nous entourait.
Elle était face à nous.
Elle était belle.
Elle avait sortie un carnet sombre aux feuilles épaisses et portait ses lunettes noires.
Elle décrocha son téléphone.
Elle était seule, assise sur un banc.
Le parc était plein et la pelouse était bondée.
Nous assistâmes désarmé à la scène qui se déroulait face à nous.
« Demain je vais prendre du temps pour moi ».
Elle raccrocha son téléphone et chassa de sa main les dernières larmes sur sa joue ridée.
Elle farfouilla dans son sac, désemparée.
Elle était seule, assise sur un banc.
La parc était plein, et la pelouse était bondée.
Je me suis levé et j’ai marché.
« Excusez moi, vous voulez un mouchoir ? »
Elle leva les yeux, ses bras son tombés.
Son visage s’est illuminé, elle m’a gentiment remercié.
Elle était seule, assise sur un banc.
Le parc était plein, et la pelouse était bondée.
3 septembre 2016
dimanche 4 septembre
j’ai en tête un air de Frank Ocean,( de son dernier album sorti le mois dernier : blonde) c’est très beau desfois ces textes sont un peu flou mais l’ensemble est sain. J’ai en tête le fait que avec l’admin A. parfois c’était comme si on dialoguait sans s’entendre, on était juste occupé, tout seul, dans notre bulle individuelle à écrire sur l’ordinateur. Finalement, le but d’errances.. C’est peut-être d’affirmer l’indépendance de soi en dépendance de l’outil internet ?
29 août 2016
25 août 2016
Limoncello.
Ils ont klaxonné.
Je me suis retourné.
J’ai levé mon bras pour les salué en dissimulant fièrement la tristesse qui m’avait envahie.
J’aurai voulu courir pour les rattraper.
J’aurai preferer ne pas les laisser s’en aller.
Et puis ils sont partis.
Les vitres baissées et les bras levés en guise d’aurevoir.
Ils ont disparu.
Happés par le temps sous l’arche de la porte du Louvre.
Je suis rentré à pied.
Je n’ai même pas réussi à pleurer.
Je suis juste retourné au bureau.
Il faisait beau.
Sans doute trop chaud.
23 août 2016
Le tendre temps du petit café à la terrasse du Repos.
Assis à l’arrière de la voiture qui traversait le sud, mes larmes coulaient le long de mes joues, camouflées clandestinement par mes lunettes de soleil noir. Il me restait 2 jours de vacances et mon enfance était finie.
Assis à la place 85 côté couloir, je faisais mine que tout allait bien pour ne pas donner un macabre spectacle aux voyageurs du wagon 20 du TGV 8796.
La vitrine du magasins était intacte, l’arrière boutique était foutue, victime d’un sérieux dégât des eaux.
On avait enfilé nos chaussures à la hâte, ma mère encore en pyjama conduisait adroitement la voiture jusqu’au lieu de rendez-vous. Nous descendîmes au milieu des touristes. Nous entrames dans la boulangerie. Nous achetâmes quelques pâtisseries.
Et puis nous sommes partis.
Il était assis sur son lit. Il défaisait sa valise vêtement par vêtement, tel un oiseau branche par branche confectionne son nid. Entre 2 tee-shirts il tomba sur l’enveloppe blanche fermée d’une petite gommette en or.
Prise par surprise la petite tour n’avait semble t-il pas résistée à la vague sournoise et fourbe qui était venu s’écraser sur ses paroies de sable fin.
Les larmes s’écrasèrent avec violence sur le parquet froid de l’appartement. Suicidèrent elles s’élancèrent en vitesse sur la joue avant de se projeter dans le vide et de s’écraser avec fracas sur le sol en bois.
9 août 2016
8 août 2016
lundi 8 Août
Errer avec les autres
pour être des vôtres
errer dans un groupe
regarder à travers une loupe
errer après manger
une nécessité
errer pour philosopher
parce que c’est une clé
errer pour comprendre
toutes ses commandes
errer tout seul
vers des cercueils
errer avec les drogues
le cerveau est un pog
errer avec l’amour
ça dure toujours
errer avec des souvenirs
c’est pas le pire
errer devant les vitrines
alors on s’imagine
errer en souriant
c’est évident
errer dans ses études
pourquoi pas dans le Sud
errer dans des jobs d’été
sans pouvoir chanter
errer devant la télé
écouter les tubes de l’été
errer ici,
comme dans un petit logis,
à chercher, pour comprendre
sans chercher sans comprendre
des nuances , des errances
5 août 2016
vendredi 5 Août
« Écrire
son journal intime,
c’est se mettre momentanément
sous la protection des jours
communs, mettre l’écriture sous
cette protection, et c’est aussi
se protéger de l’écriture
en la soumettant à cette régularité
heureuse qu’on s’engage
à ne pas la menacer. »
Maurice Blanchot, Le Livre à venir, Gallimard, 1959
1 août 2016
– C’est à cette heure là que tu rentres ?
– Tu sais c’est pas parce qu’il est tard que je vais te croire.
– Tu fais chier avec ta lumière, j’ai mis 3 heures à m’endormir.
– Puis de toute façon j’ai aucune envie de t’accompagner demain, t’es un grand garçon pour y aller tout seul.
– De toute façon toi si on te demande d’imaginer une plage de sable fin, t’es du genre a dessiner une plage avec des grains de sable aussi gros que des galets.
– J’ai reconnu tes pas dans les escaliers.
– Tu vas quand même pas prendre ta douche maintenant ?
– Non, j’ai pas envie de te croire.
– Putain tu fais vraiment chier, tu vas réveiller tout le monde.
– T’étais passé où ?
– C’est ça on en reparlera quand t’auras fini de te brosser les dents.
– Ah au fait, il a appelé 4 fois aujourd’hui, faudrait peut être que tu t’actives tes couilles pour lui répondre.
– Il y a des serviettes propres dans le 2ème tiroir.
– Un marseillais dans ma salle de bain.
– Mais non il à l’air normal, enfin d’ici en tout cas il à l’air normal.
– T’as qu’a prendre rendez-vous chez le dermato, tu seras fixé.
– Par contre t’as intérêt à t’y prendre maintenant parce que c’est 2 mois t’attente minimun.
– Ça c’était ma jambe.
– Oh bas non t’excuse pas je t’en prie.
– Non, j’ai eu la flemme, je me raserai demain.
– C’est ça fou toi de ma gueule, Rome s’est pas construite en 3 jours.
– Je sédentarise ma zone abdominale.
– Putain mais c’est mon caleçon ça, j’y crois pas !
lundi 1er Août
les papiers qui se défroisse, les frontières aussi
les dépassements et gestations ça se lit
dans certaines manières, hasards, des petites manies
pas assez de tics tacs mais une petite folie
passagère, transitoires, qui regonfle et se plie
continuer sur les banalités de la vie
31 juillet 2016
C’est comme être au beau milieu du rayon Playmobil de Joué Club en plein mois d’avril.
Ça va renforcer son sex appeal, genre queutard de taule.
Merde, elle fait cheap la meuf.
Putain il est 21h16, j’ai raté plus belle la vie, je suis au bout de ma vie.
Elle déteste le violet, sauf si il est siglé Gucci.
C’est fashion.
Saint Marc Lingettes
Il avait juste nagé 2 heures.
Il était entré dans le bassin à 55.
Il avait commencé par de la brasse.
Il était maigre.
Il avait fait 2 longueurs avant de boire la tasse.
Il était sorti du bassin pour reprendre sa respiration.
Il était alors venu à lui.
Il lui avait demandé si ça allait.
Il lui tapotait sur l’épaule gauche.
Il avait levé la tête.
Il était en larme mais il rigolait.
Ne pouvoir s’en vouloir qu’a soi même.
Faire des comparaisons entre plusieurs choses, exercer son jugement, user de son goût, etc., pour prendre, adopter quelque chose de préférence à quelque chose d’autre : Choisir un livre, un métier.
Attendre
J’alternais les positions.
J’avais chaud.
Le canapé était déplié.
Les 12 mètres carré étaient rangé.
A bicyclette.
À cette jeune femme qui n’aura pas levé la tête au moment de passer la porte, et qui n’aura donc pas vu « La tête de Taureau » de Picasso.
Il avait dessiné un cheval gisant à terre, le taureau lui était derrière.
Il avait recommencé plusieurs fois son dessin.
Les coups de gommes avaient fini par altérer la surface du papier.
Le corps n’avait pas suivi l’idée de départ.
La main n’avait peut être pas su s’adapter à la vitesse du changement d’avis.
L’idée que la tête devait être à gauche n’avait pas eu le temps d’arriver.
Il était déjà trop tard.
Le message fut alors donné de gommer.
25 juillet 2016
lundi 25 Juillet
Raté les courses
de vélo au tour
de France culture
l’été c’est en pause
le off le presque rien
mais toujours des
faits d’actualités
de haches de fusillades
pointés les déséquilibrés
pétrient de sans regret
à jamais
dans chaque époque
24 juillet 2016
dimanche 24 Juillet
BRIGITTE FONTAINE
Le goudron
« Le temps est un bateau
La terre est un gâteau
Le monde est un jardin
Tenons nous par la main
Le chemin est si beau
Du berceau au tombeau »
23 juillet 2016
18 juillet 2016
lundi 18 juillet
« But I know it has much to do now with I write poems and short stories. Get in, get out. Don’t linger, Go on. (…) But a unique and exact way of looking at things, and finding the right context for expressing that way of looking, that something else. (…) It’s akin to style what i’m talking about, but it isn’t style alone. It is the writer’s particular and unmistakable signature on everything he writes. It is his world and no other. This is one of the things that distinguishes one writer from another. Not talent. There’s plenty of that around. But a writer who has some special way of looking at things and who gives artistic expression to that way of looking : that writer may be around for a time. »
R. Carver
15 juillet 2016
vendredi 15 juillet
10 minutes
avant minuit
sans but
cette nuit
qui resurgit
sur la promenade des anglais
ce camion qui fonçait
sur des français
plus qu’une minute
pour écrire
sur des luttes
à prescrire
à écrire
13 juillet 2016
12 juillet 2016
10 juillet 2016
9 juillet 2016
samedi 9 juillet
le soleil se pare
brise les ultra violet
digérer une glace
pillée dans un fait
divers les attentats
du Yémen, d’Istanbul,
ça coule ça coule
du Bangladesh & Bagdad
sans sérénade
toujours plus les grenades
#NotJustANumber
errance de killers
là bas ça pleure
ici on est en sueur
on digère des glaces
pillées en lisant en masse
des faits divers
sur l’envers
du décor occidental
occident accident
rien n’est fatal
malgré un bide évident
je parle de glaces
en pensant à ses publicités
alléchante et mise en place
pour consommer et zapper
lécher les désirs premiers
des étés ensoleillés.
Se laver les mains avec du savon de marseille.
Avoir de l’eau dans les manches.
Sentir la goutte dégouliner le long du coude.
Tapoter le ruisseau le cachemire absorbe l’eau.