Je m’en vais
J’ai plus si envie
Je veux le grand air
Celui qui me fouette matin midi soir
Je veux les batailles
De corps, de cartes, d’échecs
Je veux t’aimer
Mais avant il faut que tu puisses assumer.
Je m’en vais
J’ai plus si envie
Je veux le grand air
Celui qui me fouette matin midi soir
Je veux les batailles
De corps, de cartes, d’échecs
Je veux t’aimer
Mais avant il faut que tu puisses assumer.
Il y a des jours comme ça
Où ça pète et ça pue
Les portes claquées avant même d’avoir été aperçues
Il y a des heures comme ça
Où c’est lourd et cinglant
La tronche défaite portant un corps démembré
Il y a des marches comme ça
Où tout s’envole
Balayée ici et là nettoyant un fratras incohérent
Il y a des choses comme ça
Qui s’expliquent pas
Ce soir je saute je ris je parle fort.
On est pas la pour prendre des coups soit disant, mais on y passe tous on va tous raquer un jour ou l’autre pendant cette courte existence. Mais c’est pas rare de voir des gens s’en prendre plus que d’autre. On se croit tous uniques dans nos peines nos tristesse. Comme si personne n’avait jamais vécu la même chose. Tous ce que vous vivez a déjà été vécu.
Alors pour les coups, c’est pas à la force de la mandale, c’est a l’épaisseur du casque. Là, tu mesure les dégâts. Plus tu prend des coups, plus il durcit. Jusqu’a peser lourd. Jusqu’a ce qu’il compresse ton crane et t’empêche de penser correctement.
Commençons par la nature. On rit d’un chien à moitié tondu, d’un parterre aux fleurs artificiellement colorées, d’un bois dont les arbres sont tapissés d’affiches électorales, etc. Cherchez la raison ; vous verrez qu’on pense à une mascarade. Mais le comique, ici, est bien atténué. Il est trop loin de la source. Veut-on le renforcer ?
L’amour de ma vie avait un bonnet et un beau nez
Malheureusement quand je l’ai retrouvé
Il n’avait plus que le beau nez
Son crâne sans bonnet
Démunis de mystère
J’avais l’impression qu’il m’avait déjà tout donné
Il ne restait plus que son beau nez
Grand
Trop grand sans son bonnet
La seule chose qui n’a pas changé
C’est qu’il continue de m’ignorer
c’était rouge et c’était bleu, et maintenant c’est rouge, c’est bleu, c’est rose, violet, vert, noir, orange, marron même, mais pas blanc.
C’est pas blanc parce que on veut remplir, on veut étouffer de matière la terre entière, la couvrir de bouts, de morceaux, qu’on puisse plus trouver répit que dans le plein, et le trop .
Aujourd’hui il dort. Comme souvent d’ailleurs Il court de longues heures enivré par les odeurs qu’il vient de respirer. Il court et reste immobile.
Pour qu’il court tout en douceur je lui ai acheté un tapis beige dans lequel secrètement j’ai envie de me rouler. Les pieds nus discrètement je découvre, il me scrute.
En fait il surveille ma main pour essayer de faire passer son corps dans sa trajectoire.
Dehors, tel un chevreuil, épris de liberté.
Intérieur, calineur compulsif
j’aime pas trop être comme ça
je veux qu’on soit là
qu’on m’écoute
me comprenne
me prenne dans les bras
me rassure
me protège
et pourtant
j’attaque
la carapace est si dure
on ne peut pas me toucher
sans se blesser
on ne peux pas
ça sent pas bon
des résultats qui tombent
il y a des jours comme ça
où la vie ça sent pas bon
ah non, ça sent pas bon
elle est jeune
ah oui, ah oui
silence pensif
rire aux larmes
yeux cernés d’eau
la vie ah non, ça sent pas bon
qui a inventé la fatalité
tu prendras bien un ricard
cinq ou six et on sera tous amnésiques
je voudrais vomir la lucidité
et cette boule coincée
je la connais pas tant que ça
qu’est-ce que ça change
je voudrais oublier
la mort
la vie
l’amour
la sobriété
Il fume les deux mains sur le volant
Compte les lampadaires qui défilent autour de lui
Son collègue s’est endormi contre la vitre
Rien de particulier cette nuit
Stanley rumine
Sa cigarette coincée entre les lèvres
Le salon de massage est encore fermé
Et au loin déjà
Les premières lueurs du matin
Pointent derrière la ville
Une pensée précédente: C’est parfait de décéder à l’âge de 40 ans.
Point de vue actuel: C’est juste une idée qu’un enfant pense que la distance de 40 ans est trop loin, et ce n’est pas différent de 80 ans.
Le champ du lexical du sortir vient peupler mes phrases depuis un moment: Déglutir, vomir, faire jaillir, hurler, crier, se faire entendre, cracher.
c’est chouette, il y en a pleins d’autres:
débiter, proférer, dire, rendre, régurgiter, dégorger, restituer, dégobiller, dégueuler, exécrer, honnir, laisser sortir, jeter, lancer, projeter au dehors, abhorrer, abominer, absorber, , cracher, détester, expulser, gerber, haïr, huer, répudier, siffler
J’ai souvent envie de hurler.
Mais je n’y arrive pas par peur de gêner.
L’hystérie dont on m’aurait gentiment affublée n’est pas si loin dans le langage des hommes.
Je ne crie pas pour ne pas déranger
Je ne veux pas effrayer mes sœurs.
Alors j’attends ma lune
Pour m’exprimer.
Quand la mère des trois chèvres est partie, le loup décide d’y aller.
Il toque à la porte et explique que c’est lui la mère, et qu’elle avait oublié ses clés.
Les enfants, perplexes, lui disent de s’en aller.
Que faire?
Il décide de limer des dents et sa langue, histoire d’avoir une voix plis aigue.
Cette fois-ci, les enfants lui ouvent. Quel malheur. Le petit dernier est le seul qui arrive à s’échapper, en se cahant dans la cheminée.
Quand la mère revient et découvre la scène du crime, elle n’a qu’une seule idée en tête : se venger.
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