22 décembre 2019
Un mot pour moi
Culpabiliser c’est pas hyper utile.
Et puis c’est pas vrai que j’ai pas dessiné, pas réfléchi, pas créé.
Allez, j’en mets un peu ici, pour m’auto-persuader.
Un mot pour vous
Continuez ce que vous faites, c’était long ces dix jours sans errance.
10 jours sans voir vos traits et vos mots.
Vous aussi, vous avez l’air d’oublier un peu.
Profitez de la vie, et continuez d’être.
Un mot pour toi
1000km c’est beaucoup.
Je m’ennuie
de toi.
Même 400 km c’était trop.
C’est toujours trop.
Je m’ennuie
et toi?
Un mot pour errance
J’étais tranquillement en train d’essayer de calmer une énième crise d’angoisse, en boule sous ma couette, et là, sorti de nulle part « ehoh, ça fait pas un peu longtemps que t’as pas foutu les pieds sur errance? ». Errance. Diantre. Je sais même plus combien de temps ça fait. Et combien de temps ça fait, que j’ai pas dessiné?
Voyons voir. Dernière publication? 15 décembre. Ah oui, je dernier atelier errance. Il était bien cet atelier. En petit comité, avec des crayons de couleur tout doux.
Il s’est passé quoi, depuis? Quoi qui fait que errance est sorti de ma vie?
J’ai continué des dessins dans la lignée de ceux de ce vendredi. Tous scannés, d’ailleurs, je ne sais pas pourquoi ils ne sont pas arrivés jusqu’ici.
Et puis j’ai marché dans la rue, chanté avec la CGT qui faisait griller ses merguez (vous voyez, que je peux cohabiter avec des carnivores), essayé de penser à des façons de mobiliser l’art dans cette belle grève (parce que j’essaye de croire qu’on en tirera quelque chose).
Et puis j’ai cherché des moyens d’éviter l’avion pour rentrer chez moi, les trains étant annulés. 1000km. C’est pas rien. Et puis j’ai fait ma valise, et puis j’ai cédé, et puis j’ai filé trop d’argent à easyjet pour rentrer en Provence.
Penser à partir, partir, c’est peut-être aussi quitter des choses qu’on veut pas quitter, qu’on sait pas pourquoi on quitte. Comme si des choses devaient rester à Rennes. Sûrement qu’ici, je n’arrive pas à errer. Tout est trop cloisonné. Pourtant l’errance continue, dans ma tête tout le temps. Est-ce une errance ou une déviance? J’ai l’impression de me voir foncer dans un trou noir, et de rien faire pour ne pas y tomber. Ca s’approche, ça s’approche, ça m’aspire, je ne lutte même plus.
J’ai quitté la Provence pour être plus libre d’errer, je me souviens maintenant que j’y reviens.
Je suis retournée à la source de ce besoin d’errance. Une villa rouge en haut d’une colline, vue mer. Une villa dont j’avais tant rêvé, et qui m’a tant perdue. Ou du moins, qui m’a fait errer jusqu’à ce que je retrouve le droit chemin, celui du départ.
Et même là, je n’ai pas pensé à errance.
Et même là tout de suite, tout ce qui me vient à l’esprit quand je pense à errance, c’est cet oubli.
C’est bien creux tout ce que j’écris là.
Je me demande si quelqu’un perdra du temps à lire tout ça.
J’ai envie de continuer à écrire pour me libérer de tous les trucs trop lourds qui me sont tombés dessus quand je suis sortie de l’aéroport de Nice (et je ne parle pas de la pluie battante, même si, elle aussi, je m’en passerais bien). Mais je tourne en rond, ça ne va nulle part, et l’écran de l’ordinateur me brûle les yeux.
A demain errance, j’essaie de ne pas t’oublier.
En attendant, quelques dessins, quand même, pas d’aujourd’hui, j’avoue.
Armure
Je suis parti en guerre, dévêtu, minuscule comme un nourrisson.
Immaculé je me suis jeté dans une bataille sans fin, sans règle et sans vainqueur.
J’ai parcouru la Terre et y ai forgé mon armure de ma sueur de mes pleurs et de mon sang.
Elle m’as protégé des coups et brisé mes opposant par les flammes;
Cette lourde carapace se nourrissant de leur crainte, le ventre alourdi par la peine.
Le temps à passé. Les temps ont changés. Je suis plus cette guerre que je porte.
Mais l’amure qui m’habille me pèse. Noire, elle est soudée a ma peau, greffée a mon âme.
On m’a dit de grandir encore, de troquer ma cuirasse contre une autre parure tout aussi noire.
Elle se porte par le cou.
A travers les carreaux
Aujourd'hui il fait 2,9 c° neige qui tombe sol blanc, plafond blanc, les murs en chantier
21 décembre 2019
un état latent
ce que je pense, ce que j’entends
qu’est-ce que tu me veux
du divertissement, un peu de jeu
je ne finis pas ce plat
les choses à moitié comme quand on se voit
Et quand le piano résonne dans les couloirs du cloître
J’ai la douce impression que l’école n’est plus qu’une sorte de rêve
Il est 19h bientôt
Et personne ne vient déranger la quiétude de mon imagination
Elle se sait seule avec le piano un peu désaccordé
Et moi je me balade dans un grand champ
Ou je danse
Le champ virevolte
Mais ce n’est plus un champ
C’est maintenant un long escalier qui tourne sur lui même
A chaque marche un voile s’évapore, laissant place à une marche sensuelle
Et me voilà dans du rouge
Beaucoup de rouge, qui se brouille quand j’y passe les doigts
Et la brouille se met à valser avec ma main, lentement
Puis ma main n’est plus qu’un bout de pierre que je jette dans un grand lac
Qui n’a pas de fin
Mais qui semble garder la pierre comme un courant
Elle glisse
Sous et sur l’eau
Sous l’eau encore plus d’eau
Qui noie mes sensations
Pour les recréer
Et je ne sens plus que le son qui ondule sur tout mon corps, le tordant de tendresse,
Il effleure
Caresse
Se pose avec mes secrets
J’ai l’impression que
Il est omniscient
Et je me laisse deviner
l’été dernier
Il nous à dit que les guides étaient montés.
Ils avaient regardé avec un drone, essayé d’évaluer les dégâts.
Ils sont redescendu. Au retour il lui ont dit « les blocs qui tombent c’est des frigos »
Je m’éforce de ne pas dormir quand je suis fatigué et refuse de me reveiller qand je le ne suis plus.
Il y a peu j’ai rêvé. Beaucoup des images et des sentiments était proche du désir. Je me reveille souvent la nuit avec exitation palpable et cela depuis que je m’apaise. Je tente de méditer. A croire ma tranquilité intérieur appel une jouissance.
Il y a un rêve dont je me suis souvenue.
Ma main carressait un corps féminin que je désirait fortement. Pourtant ces désirs a elle n’étais pas les miens. ELle voulait un amour qui se partage. Pendant que moi essayant de d’offrir un peu de mon courage je la survolais.
Pourtant celui qui par la suite était de trop, était plus farouche.
Parti pour ne plus subir, je suis revenu la voir quand elle était seul. Mes caresses était devenu très forte mais douce. Comme si ma main était lourde et qu’elle forcais pour faire sentir a l’autre mon désir et ma présence. Le geste était très fluide pour autant.
Je sentais réellement mon bras et ma main être en plomb comme si les douceurs était réellement.
J’étais bien seul au reveille. Malheureusement ce n’est même pas pour ces raisons que je reste au lit.
20 décembre 2019
Chantier 20 21 22
Plus de téléphone
Beaucoup de choses à porter, à tourner, à laver, à visser, à comprendre
3 J où mon esprit se mettait au service de mon corps
Présente
j’évite les majuscules et les points par peur que tout commencent trop vite et que tout se finisse trop vite
19 décembre 2019
Paris
Crissements et électrisation de l’heure passée
Craquement d’os étranger
Qui viennent tous deux titiller
Le reste de repas qu’il me reste à manger
Avant dansons quelques temps
Pour que bruisse ma langue
Et que dans la pénombre tu me dévores