La montagne et le fromage blanc à la myrtille
Le dessin est un alphabet complet et infini qui fait toujours sens même dans son extrême non sens.
Le dessin c’est comme une conversation plurielle graphique.
Le blanc du papier est comme un silence qui attend des voix, du bruit et de la fureur.
(Et je surkiffe de la vie)
Tu garde, tu remue, tu ressasse. Il faut que ça gonfle que ça grince, que ça crisse sous tes dents. C’est pas sucré, c’est acre, c’est amer comme une remontée acide. Toute ta pense va-et-viens dans l’oesophage en creusant les entrailles, ça brule, ça fout en rage. La bile chaude en ébullition. Les autres imaginent même pas la douleur de la brulure. Quand le rythme cardiaque augmente il faut que ça sorte, avant que la pupille vrille, avant que la conscience parte en vrac. Je vous cracherais à la gueule tout mon glaire, épais de toutes les années à vous voir avaler.
On vous sert ça dans des verres pleins a raz-bords.
Aujourd’hui c’est demain.
Car aujourd’hui je suis aujourd’hui pour vous mais pour mes doigts qui me tapent je suis demain. Sauf si je triche.
Alors demain ça sera bientôt avant hier.
Et puis je continuerai à me poser ces questions.
Demain nous serons juste après demain si on est bien aujourd’hui.
Ce qui est bien c’est que j’ai appris quelque chose aujourd’hui.
Plus tard c’est sûr il se passera des belles choses.
costume_masque_masquer_porter_costumer_fête_fêter_célebrer_manifester_parader_célébration_cortège_parade_carnaval_procession_festivité_fête_peur_chasse_malheur_religion_croyance_manifestation_cérémonie_colonne_cortège_passé_divinité_destin_pouvoir
imagine t’es pas sympa avec quelqu’un et là c’est un psychopathe il te tue
J’ai commandé
de la blanche
j’ai fourché
je voulais de la blonde.
Me voilà
ennuyée
j’aime pas.
J’attend seule
au bar
que quelqu’un
vienne boire
mon erreur.
Le Euh est la représentation de la peur du silence
Certaine musique sont parfois plus silencieuse que la parole composé de euh
Finalement – ‘fin – enfait – donc – enfait – ‘fin – finalement – ‘fin – ‘fin – donc – donc – donc – donc – finalement – enfait – ‘fin – enfait – enfait – finalement – donc – enfait – enfait – donc – donc – enfait – enfait – donc – ‘fin – ‘fin – enfait
J’aperçois une cheville
Courte
Courte courte courte
Courte échelle
Oh quelle athlète!
Courte
Courte
Courte échelle
Je souris et m’en vais d’un pas joli.
Le 8 décembre 2006, Veronica qui travaille à la poste de Jacksonville, Floride, tomba enceinte. Après une soirée arrosée à la Quick, elle croise la confrérie des ninjas alpinistes de l’extrême. Ils lui expliquent que la couleur de son accoutrement professionnel l’empêche d’accoucher normalement.
-Ce sera par césarienne?, demande Veronica.
-Non, répond la confrérie des ninjas alpinistes de l’extrême.
En effet, la légende raconte qu’une personne travaillant dans des vêtements jaunes ne pourra enfanter qu’une fois qu’elle aura creusé la Terre d’un bout à l’autre. Ça l’embarrasse un peu puis elle accepte l’idée . Veronica va alors acheter une pelle. Elle passe devant Aquaboulevard sur le chemin et va se fendre la poire dans les toboggans durant tout l’après-midi. Mais bon, Veronica a du travail et elle sait être raisonnable. Elle quitte la piscine à 18h et achète sa pelle à la pharmacie du coin. Elle se met immédiatement au travail. Pendant 8 mois, Veronica creuse. Cependant, elle n’avance pas beaucoup car elle n’arrête pas de faire des pauses pour jouer au Molki avec Will Smith. Quelle feignante. Finalement, elle triche et allume le feu. Ça marche! Un énorme trou traverse désormais la Terre.
Gaëtan, arbitre agrégé de la prophétie ne valide pas du tout. Du coup, c’est annulé et Veronica accouche d’un simple cruciforme plutôt que d’un bébé. On ne le dupe as comme ça le Gaëtan.
Mon cerveau croit que je le berce ..
Il simule un aller retour qui ne cesse
Sauf a mon bon vouloir
Suis je fou de continué
Il me rappel ces moments ou dans mon lit
Je me sens plus grand que je ne le suis
Le temps fil
La mémoire se laisse aller a ce que bon lui semble
Peut être est elle sélective
Il y a bien longtemps que je ne rêvais plus
La reprise de ces plaisirs me fait du plus grand bien
Cette reprise est elle subjective
J’ai sans doute su ne plus penser
Par moment les idées me rappel mais je laisse sonner occupé
Une chance qu’il n’existe pas de moyen de communication intérieur
Il n’y a que là je puisse être seul
Vanessa Albatros est une bibliothécaire de renommée internationale. Elle a 47 printemps et déteste par-dessus tous les portes fenêtres depuis ses 6 ans. Sa rancoeur pour ce type d’ouverture est aussi grande que l’Everest + 4. Tout remonte à l’été 1978. À cette époque, son père exerçait la profession d’apiculteur pour une grande firme mondiale. Il voulait cependant devenir, soit apiculteur indépendant, soit professionnel de monoski. Il y réfléchit bien pendant cinq heures et il choisit apiculteur indépendant. Il va l’annoncer à son patron qui n’en a pas grand-chose à cirer car il est plus concentré à sauter dans des cerceaux de feu durant l’entretien. Le père de Vanessa est furax et envoie tout balader. Il est complètement incontrôlable et saccagé l’entièreté des locaux de l’entreprise. Ce n’est pas très joli à voir…
Il rentre ensuite chez lui en sifflotant Lets get it on de Marvin Gaye. À la maison, il trouve Vanessa qui regarde dehors à travers la porte fenêtre du séjour.
Deux ans plus tard, le père de Vanessa a du mal à mettre du beurre dans les épinards maintenant qu’il travaille à son compte. Il doit vendre la porte fenêtre du séjour qui été une denrée rare en 1980. Il se fait un joli pactole et la remplace par une fenêtre de type standard. Vanessa adorait la porte fenêtre. Il y a deux heures, elle se rend compte qu’il n’y a en fait aucune raison de détester les portes fenêtres car en réalité, elle adorait ça, elle se souvenait juste mal.
-Ça valait vraiment pas le coup de s’énerver, s’exclame alors Vanessa.
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