moi aussi <3
je t’aime
double lieu qui allie la gadoue et le sable, à un moment, ça faisait ventouse dans mes shoes, à un autre j’avais plus l’impression de faire un gommage express de pieds, et les deux à la fois, quelle horreur!
hommage donc dissimulé à mes chaussures qui n’auront pas survécues à la trace de beaucoup de paysages
Vla ti pas qu’on parle du gars du nom d’loïc
Loïc il est pas fière, un jour ou qui pleuvait, ca aurait pu être n’importe quel jours d’l’année, il a pris son ciré sur l’dos pour aller en mer.
Elle est aussi calme que la femme a loïc qui rentre et qu’l’fond d’la bouteille est sec.
Le bonhomme rond comme une queue de pelle et les discutions aux ras des paquerettes.
Le chalutié qui vacille et la barre en main, il va droit dans l’ décor qu’il a toujours connu.
Ces souvenirs divague mais son amour ne change pas. L’eau salé c’est sont domaines.
Il revient bredouille comme a chaque fois.
Un jour y’a pas mal d’année la prise était grande mais depuis plus rien.
Le voilà qu’il tombe par dessus bord et qu’il tombe dans l’sable
J’vais n’aller qui dit.
C’est quand même con qui r’garde pas les marées.
All I wanna do when I wake up in the morning is see you eyes https://www.youtube.com/watch?v=qmOLtTGvsbM
Cette nuit, j’ai rêvé que j’étais avec tout le groupe Errances sur une maison en polystyrène rouge qui flotte sur la mer. Cette maison était équipé de plusieurs chambres, d’une cuisine, d’un étage que je n’ai jamais visité et d’un salon ouvert sur la mer. Il semblait que la maison perdait quelques morceaux, des blocs rouges s’éparpillaient à la surface de l’eau. Le soleil couchant pénétrait par un trou dans la maison. On avait l’impression qu’il n’allait jamais se coucher.
Les machines ont les pieds trempés. Elles explosent. Alors on force les humains à boire du pétrole pour les remplacer.
Et tout cela craque et gémis, grince et hurle.
un endroit maudit, une eau salle, souillée.
On a gâché le sol, cassé sa force.
Des rivets percent la falaise, solides.
« Vous savez, c’est un lieu que l’on oubli. La lande est si belle,
quand l’état est arrivé on a gueulé mais ça n’a pas marché.
On aurait peut être du gueuler plus fort. Alors on n’en parle plus.
On en a pas envie. Au fond, un peu d’amertume. »
Il déglutit, regarde la mer, détend ses épaules.
Il est beau au soleil, ses mains immenses contre ses jambes encrées au sol.
Je suis sous ma couette, voit deux pousse sur un cadre blanc.
Filtre bleu et clavier numérique au service de ma pensé.
Plutôt dure ce retour, fallait sans douter.
On est content de rentré chez sois à partir du moment ou on en a un.
J’ai beau croisé mon reflet chaques jours, je ne me suis toujours pas rencontrer.
Enfin si quelque fois mais il y avait trop de bué
C’était flou, et un coup de main n’aurai pas suffit.
J’ai essayé d’ailleurs, mais ce n’était que moi.
Station Anatole France
Descente aux enfers
Station Italie
Conspiration des corps
Station triangle
Remplissage
Corps va bien. Il a froid à l’extérieur, chaud à l’intérieur, c’est vraiment ce qu’il préfère.
Pour Ventre tout roule.
Cerveau va bien mais comme ce que tout le monde craignait, il commence à avoir trop de place pour s’agiter alors cœur s’emballe.
Tout ce monde a encore du mal à cohabiter mais au moins ils habitent.
Très sombre, et beaucoup de brouillard. Une station de ski, des belles pentes, des mélèzes. Il est trempé, tout seul, mais ça va. Le sac est étanche. Il marche.Il y a du vent. Il a peur des flics, zone central du parc, c'est pas top.Un petit peu plus sombre, toujours du brouillard. Dans un angle, entre deux bâtiments, il attend. Ici il y a moins de vent, il est près de la route mais à moins de chercher personne ne le verra. Il se dit dans le parc contre une zone aménagée, la nature est déjà bien impactée. Sac, arceau, toile, sardine, tendeur, sardine, tendeur, sardine. Pelotonner devant son réchaud il ne dit rien. Aujourd'hui il n'a rien dit. Hier il a parlé avec un agriculteur. C'était bien. Il lit. Met un pull, une deuxième paire de chaussette. S'endort, se réveille, s’endort, se réveille. Sort une couverture de survie et l’étend sur lui. Une grande surface dorée. La transparence est belle, à chaque mouvements ça se froisse doucement, ça crépite. Il a plus chaud. Il fait une connerie je le sais, la couverture va condenser toute l'humidité et au réveil le bout du duvet aura gelée. Il apprend ce n'est pas grave. Et demain, au café, toute les affaires trempées s’étendront sur les chaises, les tables et l’étendage.
ma chambre
un lit
un parquet froid
un canapé en cuir
un canapé à plaid
un champ de blé couché
une plage
un rocher chaud
entre deux rochers chaud
dans une baignoire pleine
dans une baignoire vide
assise sur un tabouret dans ma douche
sur le ventre de mon papa
sur le ventre de ma maman
sur un acoudoir
sur l’épaule d’un inconnu
dans une assiette
sur mon chat
sous mon chat
dans les bras d’un chien trois fois plus gros que moi
dans un dortoir plein
dans un dortoir vide
sur une table
dans une voiture
sur une fourmilière (pas bien longtemps)
dans ma piscine
sous un glacier
dans une grotte des Pyrénées
dans un couloir
sur l’épaule d’un amoureux parfois
sur le corps d’un amoureux parfois
emmêlée dans une couette auto gonflante
J’ai voulu, pendant quelques heures, disparaître avalée par le mur auquel j’était adossée.
J’ai bu une coupe de champagne.
Mangé deux choses.
Enfin surtout j’ai changé de proximité avec moi même.
J’étais à nouveau heureuse.
Si on peu salir, souiller, alors ça veut dire que l'on est sale? Souiller c'est polluer. c'est contaminer petit à petit, empoisonner et gâcher quelque chose. Si on peu salir alors on peu nettoyer. On a inventer le propre. L’extérieur ne sera jamais sale. La peau sera elle-même.
Souiller c'est sortir d'une logique, d'une bienveillance. S'autoriser à briser. Sortir de l'attention, appartenir à autre-chose, du domaine de la pulsion. Du radicalement individuel. Refuser l’état des choses. Refuser l'existence des autres. Tout foutre en l'air et s'autoriser à cracher. Abandonner, tout écraser, se laisser déchirer. A un moment refuser refuser refuser, tout rejeter et piétiner.
Je venais d’acheter un sac de couchage vert, où on peut le lier avec un sac du même modèle. Il y avait beaucoup de monde que je ne connaissais pas. Il faisait froid, et il n’y avait pas assez de matelas pour tout le monde. J’ai trouvé quelqu’un qui avait le même sac de couchage. On a dormi ensemble.
Tu vois, je me sens jamais a ma place.
Non pas que je l’ai pas trouver mais je suis un dégonflé.
Je parle d’une manière que je pense me ressembler.
Pourtant j’aimerai m’exprimer autrement.
Être ailleurs aussi.
Opportuniste et imposteur.
On entend ce que je veux bien dire et ce que les autres veulent.
Encore trop timide pour dire, non je ne suis pas d’accord.
Je passe trop de temps à vouloir séduire tout en étant infecte.
Après ce texte, c’est le bon moment de me laisser séduire.
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