– Attention! …Ah merde.
Quoi?
– Bah …
Ah! Gbrgn.. pffhahaaaahaaa
– Mais arrêteuuuh.. hhahahaha
Clarifier une pensée
La laver trois fois
Dans de l’eau
Dans le vide
Dans le présent
Puis la faire résonner en nous
Un battement de tambour
Un temps lunaire.
Il n’y a plus que possibilité d’exister
Immobile exubérance
De là, des membres qui dès la ligne figée
S’empressent de s’ébrouer
Car s’agite en moi une métamorphose majestueuse
En plusieurs cycles et conteuses étapes.
Les gestes déconstruits laisse sa peaux et ses pores à vifs.
On se laisse ressentir. On dégluti. Les tempes explosent.
Le goût de sa nuque s’engouffre dans ses poumons.
Hasardeuses, la commissure des lèvres accuse un rictus.
La bouche s’élance, et la forêt en extase se gorge de leur sueur.
HAHAHA j’ai le vertige au bout des orteils !
Sa main coure, se glisse.
Les doigts verrouillés, il monte lentement sur la gauche.
Le lichen s’effrite et tombe en pluie fine.
c’est encore valable
2020, la connexion fibre me balance du 2Go/s. L’Homme, être communiquant, a réussi la prouesse de mettre les conneries de 80% de la population dans sa poche. Au plus près de son appareil reproducteur, dans des appareils cancérigènes. Satellites, antennes, paraboles, câbles par centaines de milliers de kilomètres. On peine à imaginer l’énergie déployée pour permettre l’échange d’informations, de connaissances. Entreprise faisant passer les travaux d’Hercule pour de l’étirement. Une intervention divine. La télépathie à l’échelle globale. L’outil déifiant de l’Homme, l’internet.
La communication est dans les ondes invisibles qui nous transpercent; et nous transperce notre insensibilité de plus en plus profonde. Edifiant de foutre cet outil dans les mains d’un gamin incapable de s’exprimer. Je parle de notre humanité infantile inefficace dans la compréhension mutuelle. Nous sommes sourds des peines individuelles, étouffée dans le brouhaha global d’un milliard de piaillement. Solitude au milieu d’une foule. On a mis la connexion dans les mains de chacun et on passe notre temps à matter des animaux à travers nos écrans en nous prenant pour une race supérieure. A regarder les messages que vous avez pas reçu. A regarder, les derniers films les plus flingués de Netflix. A regarder l’estime de nous même décroitre. A regarder le nivellement du monde par le bas. A regarder.
Et bien regardez moi, en haut de cette tour blindée de putain de transmetteurs métalliques, centre des communications. Regardez mon corps tomber des ses 30 mètres. Vous comprendrez peut-être qu’on a rien compris. Ca c’est faire passer un message.
Tenez vous à 1m du cadavre et de vos followers, bon tweet.
L’Homme est au regard de l’autre ce qu’il est à ses propres yeux. Observez vous, car l’enfer ce n’est pas les autres, mais c’est celui qui vous regarde à travers vos propres yeux. Celui dont l’oeil ne ferme pas, connexion 24h/24, 7j/7 pour le reste de notre vie. C’est en l’absence de regard extérieur que le votre peut s’ouvrir le plus. Ouvrir le plus sa gueule. Et il va brailler, et il va brailler tout ce que vous détestez entendre. Il tape la où c’est sensible. Il sait toutes vos failles.
Ce soir entre deux gorgées de liqueur, fatigué de l’entendre murmurer à mon oreille, j’suis allé voir le juge de l’autre coté de la camera et j’ai tranché ses cordes vocales au rasoir. Ensanglanté, dans le coffre de ma voiture, au fond du lit de la Vilaine, ses gémissements sonnent comme une douce mélodie dans le silence de mon salon.
souvent je m’imagine trouver un enfant abandonné dans la rue
ses parents se seraient barrés
il saurait marcher, parler et aller aux toilettes tout seul
il serait calme et timide
il aurait un peu faim parce que ce serait l’heure du goûter
les flics sauraient pas quoi faire de lui
alors je l’adopterais
je crois que je l’aimerais bien
c’est chouette j’ai retrouvé l’énergie de dessiner un peu
par contre j’arrive à rien dessiner d’autre que des maisons… on s’adapte
Dort, wo es von der Sonne vergilbte Schlammhügel gab
Es plant zwei mal zwei
Eine vollständige Raster
Eine Mutter Erde
Eine Wartezeit
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