- A chaque fois je suis trop fatiguée, j'ai pas le niveau, je ne me sens pas de continuer... et on fait demi-tour. J'aimerais bien aller au sommet pour une fois. - Oui mais tu comprends l'objectif c'est que justement le sommet ça ne soit jamais le but.
30 mars 2020
29 mars 2020
Enquête
Intrigue 1 suite
Les Horizons
[Bruit de train, hautbois, de la musique s’échappe de l’âme Rock]
EVA
- VOYEZ VOUS LES CHOSES SONT TRÈS SIMPLES. C’est la poignante tragédie humaine. D’ordinaire une femme abusera de n’importe quelle chose au monde, mais en aucun cas son mari. Elle continuera de lui faire confiance contre vent et marée.
VIOLETTA
- C’est la présence d’une autre qui complique la situation selon vous? Vous pensez que l’affection peut se transformer en haine avec la jalousie?
EVA
Toisant l’immense tour d’habitation.
- Pourquoi est-elle venue nous trouver ? Dans une architecture comme celle-ci, malheur au mari qui achète des kilos de désherbant. Si vous voulez mon avis, une femme de cette trempe n’a pas de souci à se faire.
VIOLETTA
- C’est vrai qu’elle est elle même très impressionnante ! Et puis cette barbe et chevelure me laisse pantois. Néanmoins si Mr Kondom a engagé cette assistante pour son bon plaisir, il n’a pas fait preuve d’un grand discernement en lui trouvant également un appartement au cinquième étage.
EVA
- L’Utile et L’Agréable.
[SANGLOTS-SANGLOTS]
UNE INCONNUE
- Oui ? Elle est en malaise à l’étage …
VIOLETTA (un accent tordu en insistant sur le « vous »)
- Mais qui êtes Vouuuuuus? De quoi est elle en malaise ?
L’INCONNUE
- Je suis Denise ONTWEED, vous n’êtes pas d’ici?
VIOLETTA
- Non. De St Georges.
DENISE
- Olalalala tout le monde est au courant. Ce n’est pas à moi de dire. Je ne dirais quoi que ce soit. Je n’ai pas vus ce mari, près de ses perruques, avec le désherbant.
EVA (à Denise)
- JE ne vois pas ce que tu veux dire mon cœur.
(à Violetta)
- Regardez moi la peau de merde qu’on se tape. Il va falloir arrêter de boire. Après Dior j’adore, la Suze j’abuse.
(devant le corps gisant d’Anne-Marie)
- C’est vrai qu’elle a l’air plus raide q’un prêtre dans un camp de scout. Je l’imagine à moitié nue se démaquillant…
DENISE (tenant fièrement un cookie relativement plat trouvé par terre)
- Ça c’est le padding qui a besoin de Vicky pour avoir un cul
VIOLETTA
- Cessez de faire la sotte voulez vous ?! Vous ne comprenez donc pas ? C’est peut-être avec ce vil biscuit qu’on l’a empoisonné !
- Madame Kondom, Madame Kondom, réveillez-vous !!!
Le Morse
Sur son grand désert glacé, le morse, mammifère massif observe l’immaculé qui l’entoure. Il n’a pas de prédateurs ici. Ses congénères sont partis, il est seul, attentif à son environnement. Le va-et-vient des thons, le mouvement des bancs de krill, la reproduction des manchots… Le morse s’attache à cette nature aride, immobile et pensif, l’animal puise dans cette solitude pesante la force du discernement. Eloigné des siens, les distractions futiles s’évaporent laissant l’âme à froid. Aussi calme que la banquise gelée. Il ignore la raison de cette retraite. Peut-être veut il comprendre, tout comprendre, se comprendre, percer les secrets des cycles des flux et reflux. Quitter l’instinct animal, primaire pour s’élever. Pas pour la supériorité, plutôt pour revenir à l’équilibre. Il s’abandonne complètement, devient la glace, la neige, l’eau, le vent, l’air, la roche. Bientôt, rien ne peut plus le percevoir, ni même lui ne se perçoit. Il est mort. C’est dans la mort que lui apparaissent les réponses qu’il cherchait. L’oeil est neuf, le regard est nouveau. Il ne voit plus que ce qui lui est visible et pourtant tout est plus clair. La brume s’est dissipée. Une paire d’aile s’est matérialisée sur sa colonne. L’Odobenus rosmarus se laisse glisser dans l’eau glacée et disparaît dans l’abîme, sans un seul remous. Part-il rejoindre les siens? Il a encore tant à apprendre.
28 mars 2020
27 mars 2020
No World for KidZ
C’est pas un monde pour les gosses. On est loin du tiers-monde, tellement loin, mais j’te le dis mon ptit pote si t’as encore tes dents de lait tu va vite te retrouver à manger a la paille. On pourrait croire qu’on véhicule des bonnes valeurs qu’on essaye de fabriquer un futur meilleur. On est une race d’enfant qui engendre des enfants. Sans sagesse, sans conscience. Avant de procréer, apprenons. Apprenez. Apprenez a comprendre tout les tenant et aboutissant de ce que la vie inculquera à vos gosses.
Alors vous essayerez de voir le positif, de vous poser en tant que personne capables, humains dignes, déjà rangés parmi ceux qui ont un héritage à léguer. Bercez vous. Je ne pretend pas être meilleur loin de là. Mais j’ai l’honnêteté de m’avouer que nous sommes dépassés. Dépassés par nous même, incapable de saisir une globalité. Et même si malgré tout ca vous vous imaginez être de bon vecteur d’existences, rappelez vous que vous ne serez pas un phare au milieu d’une sombre tempête, vous engendrerez des Hommes tout aussi libres de leurs decisions que vous.
Magnifique est l’acte de donner la vie. Aliéné il est par l’indécence et l’égoïsme général.
26 mars 2020
un autre vieux dessin
souvenir de la dolce vita, pour vous sortir la tête de vos petits appartements
septembre 2017
un vieux dessin
désolé j’arrive pas à dessiner alors je fouille les archives
décembre 2017
25 mars 2020
liste (non exhaustive) des choses qui me stressent
passer un oral
l’engagement
le fait de stresser
montrer mes travaux à quelqu’un
les gens qui se battent près de moi (imagine ils ont un flingue?)
entendre parler de mort
entendre parler de maladie
entendre parler de réchauffement climatique
ne pas avoir de nouvelles de quelqu’un qui devrait déjà être arrivé
le fait de fumer (et fumer après pour déstresser)
aller dans un groupe d’inconnus avec quelqu’un en qui j’ai bof confiance
ramener quelqu’un dans un groupe de personnes qu’il ne connait pas
l’ordinateur qui beug (ouais et alors?)
parler devant plus de (aller à la louche) 4/5 personnes que je ne connais pas
(…) de 6 si je les connais
ne plus avoir d’argent (du tout)
être en retard
certaines responsabilités (qui engagent d’autres gens que moi)
l’artiste de la famille nous fera bien un p’tit dessin
un jour que j’étais en classe le prof de dessin il a dit qu’en vrai, lui, il savait pas dessiner, et que ce qu’il faisait c’était « de la bidouille » qui « rendait pas trop mal »
un jour qu’il exposait je me suis dit en voyant sa bidouille qu’il se foutait bien de notre gueule ce con, parce que moi si je bidouillais un jour comme lui j’en serais quand même vachement contente
en vrai aujourd’hui quand quelqu’un me demande de lui faire un dessin je ressens toujours un grand stress parce que pondre une tête cernée au bord du suicide c’est pas très folklo, du coup j’ai souvent envie de dire que je sais pas vraiment dessiner et que moi je bidouille un peu, mais c’est tout
bref,
cher professeur qui ne me lira jamais, j’avoue je t’ai traité de con, j’en suis un peu désolée mais pas trop, parce que faut pas déconner je bidouille pas aussi bien que toi, mais voilà je le reconnais : je te comprends, alors soyons solidaires dans la bidouille et la dépréciation de soi-même
Les deux pattes avant superposées
Les deux pattes arrières en décalé
le flan droit caressant le lino
Très souvent le flan droit.
Il souffle régulièrement
Signifiant sa présence
S’assurant de notre vigilance.
Dedans dehors, une danse sans fin.
Pourvu qu’un mince filet d’espace reste visible entre lui et nous.
Une fin comme une autre pour un rapport de stage
Le patron et Nathalie mon permis de découvrir l’art de la réunion. Ainsi j’ai pu découvrir plus de 20 types de bières et d’accompagnement.
24 mars 2020
J’ai les neurones tout collés là.
– On s’appelle?
– … (je viens de te raconter mon vide de la journée, j’ai l’impression que tu paniques, que tu te demandes si je vais réellement bien alors que je te l’ai déjà écris.)
L’appel se lance, personne ne décroche.
– oh désolée je fais la vaisselle. T’es là?
– (Mmm Pourquoi demander à appeler si directement après on est remplacée par une tâche de ménage) Désolée là je suis ailleurs. Demain?
– Euh ok.
De la complexité et la joie de comprendre l’autre à travers des interfaces virtuelles.
aie
en pleine cure de sébum, j’ai les cheveux aussi gras qu’un kouign-amann
je bois tant de thés que dès que je bouge, mon corps fait un genre de « gloup » pour signifier que si je continue je vais devenir liquide
j’ai l’impression d’être une huître avec un chapeau d’algues sur la tête