Le long de leurs corps sinueux,
les nombrils de venus offrent leurs coeurs.
*
Près de l’écume,
mais loin de la maligne vague,
Les marcheurs sillonnent le sol sableux.
*
L’épiderme glacé par le froid,
je boue de l’intérieur par l’effort.
pareil aux feuilles des arbres, ma patience s’embrase, et, bientôt il n’y en aura plus
la tempête est passée, bien qu’elle soit passée tout près.
Un soir, au bord de la route sud en direction de Pineburgh, Lancelot vit un pin s’avancer sur la route au loin. Il mit du temps à comprendre qu’il ne le voyait pas vraiment avancer car le pin avançait à chaque clignement de ses yeux. Lancelot ralentit et s’arrêta sur la route à une vingtaine de mètres du pin. Face à l’arbre, Lancelot fermi les yeux et les rouvrit deux secondes après… C’était bien ce qu’il lui semblait, le pin jouait à ce qu’y ressemblait à « un, deux, trois, soleil ». Lancelot défia le pin en le regardant fixement sans cligner des yeux. Il restait deux mètres au pin pour traverser la route et s’il y arrivait… Lancelot saisi son épée sur la banquette arrière de sa voiture, alluma la radio et sortit de sa voiture. « Comme Softly To Me » de l’album M. Blue sortie en 1959 par The Fleetwoods résonnait partout dans l’écho de la forêt noir qui jonchait la route. Les yeux secs et enragés de Lancelot signalaient déjà la mort du pin mouvant. Au pied de l’arbre il arma son coup avec beaucoup d’élans afin que son cette première attaque puisse prouver sa dominance. Ce fut net. Le coup fendit le tiers du tronc dans un fracas de terreur, de la sève jaillit du tronc et les épines du pin tombèrent des branches. Lancelot leva la tête pour regarder le sommet du pin afin de le narguer avant qu’il ne l’abatte mais l’arbre n’avait pas de rage ni de colère. Le pin avait juste son être, aucun artifice ni outils. Lancelot arma son deuxième coup. Des filets de sève reliaient l’arme de l’homme à l’arbre. Un calme avant le coup fatal car l’arbre blessé peut survivre mais si la blessure est trop profonde c’est pire que la mort, c’est l’agonit. La musique de la radio s’arrêta et le silence régnait avant la mort. La mort causée par l’arme noble qui n’était rien de plus qu’une épine lâchée par une branche du vieux pin blessé qui se logea dans l’œil du chevalier.
Il se réveilla brusquement en sursaut, le cœur battant la chamade. Il enleva ses branchements de la matrice de l’Eden d’entrainement. Il avait trouvé la solution pour parvenir à ses fins traitresse. « L’épine du traître ».
La mort astral, on n’arrive jamais à l’oublier mais le wagon continue à suivre ses rails. Vous êtes dans ce wagon et après s’être fait éventrer vous vous retrouvez devant un grand bassin situé dans une vallée puis dans une villa. Vous vous souvenez du regard de votre tueur comme si c’était vous. À vrai dire le reflet n’était pas parfait car c’était bien vous mais dans cinq ans au moins. Puis, vous voilà au bord d’un bassin. Votre esprit confond le réel à la simulation. Vous avez tellement enregistré votre conscience qu’elle est devenu autonome par sa complexité et cinq an après elle revient vous éventrer. Dans la simulation le bassin est au paradis après avoir connut une tel mort tout s’en rapprocherait. L’eau est calme et le bassin est une piscine sur la terrasse de la villa face à la vallée. Vous vous voyez de dos un couteau à la main prêt à remplir le bassin de votre sang. Ce n’est pas votre sang car il est à lui ou du moins cela ne l’est plus. La mort est un cycle, votre seul ennemis c’est vous qui tuerez plus tard ce que vous étiez.
La ville a ses quartiers « publicitaires » connectés et d’autres physiques. Les lieux principaux de diffusion publicitaire physique sont les plus fréquentées mais on peut distinguer trois types de quartiers.
Le quartier aisé : il a peu de magasins mais c’est pour laisser la place à chacun d’entre eux d’être les plus majestueux afin d’attirer encore plus de touristes. Ce qui est encouragé par la ville car cela profite aussi à toute son économie en passant par les transports et les petits commerçants.
Le quartier Historique : ce sont des espaces qui soit ont de la publicité physique car ce sont des lieux qui mêlent magasins et construction historique, soit les constructions historiques ont une place si majeure dans ces espaces qu’elles ne contiennent que des publicités holographiques ou connectées.
Les quartiers communs : dans ces quartiers la publicité n’est pas inexistante physiquement car on peut retrouver des hologrammes et des panneaux numériques mais comme chaque personne est géolocalisée et connectée les publicitaires diffuses dans l’implant neuronal les publicités ou les diffuse par la rétine.
Complices paroles
Promesses, monts et merveilles
Le souffle à l’oreille
Suave vertige
Enchanteresse ballade
Douce ivresse
C’est écrit, plus moyen de reprendre ces mots. Les lignes, telle une longue chaine, se sont resserrées autour de mon cou. Prise au piège par la vérité, doucement je suffoque.
Les roses rouges ont fanées dans leur vase, on dirait qu’elles ont su.
en penchant ma tête en avant j’ai remarqué que, emporté par mes joues, c’est tout mon visage joufflu qui se déforme et coule vers le sol (il doit leur susurrer des choses bien sympathiques pour que mes joues souhaitent autant le rejoindre).
Son visage semblait fondre, non pas qu’il fut en train de pleurer, mais sa peau telle de la cire de bougie s’affaissait vers le bas de son visage, recouvrant presque ses yeux. Il ne paraissait pas vieux, seulement son visage exprimait une certaine résilience aux dures épreuves qu’il avait du traverser.
Je fabule mais il est peut-être juste né comme ça le bougre.
Sans prévenir, sans raison apparente, le cœur revient fracasser le tympan gauche. Allongé dans le noir le « rappel » est évident. Je ne peux nier ce qu’il signifie. Comme toujours, je m’endormis après une heure et demie de lutte. Une lutte contre une certaine folie car la fatigue est là mais ce bruit… Incessant comme toutes les images, les idées qui traversent mon esprit. Mais je sais ce que ça signifie. Quand mon corps dormira je pourrais avoir accès à cet espace astral que j’avais abandonné. Pendant une heure et demie je sais que ce qu’il me passera par l’esprit deviendra encore plus vrai que quand je suis éveillé.
Morpheus disait à Néo : « Qu’est-ce que le réel? Comment définis-tu le réel? Si tu fais allusion à ce que tu peux toucher, sentir, goûter et voir alors le réel n’est que le signal interprété par ton cerveau. »
Cela semble peut-être flou pour vous mais sachez que ce n’est pas de la fiction. Je vous parle d’expériences rêvées qui marque le corps ou du moins si vous n’avez plus les stigmates de vos rêves, les souvenirs de leur douleur sont intacte.
Je finis donc par m’endormir. Je finis toujours par m’endormir. Cette nuit-là je ne savais pas que je retournerais aussi loin dans l’espace astral. Me voilà sur le quai du métro. Sur le quai du métro je vois le métro de la ligne en face déposer ses passagers. À vrai dire il n’y a que moi et la personne sortant de cette rame de métro. C’est moi en face. Le métro est le moyen de voyager des mondes alternatifs, du futur et du passé. C’est donc moi du futur, à moins que ce soit moi du présent face au moi du passé. Je ne sais de quelle époque je viens. On ne le sait plus tous les deux mais on sait une chose. On ne doit jamais rencontrer par erreur son moi. Un seul peut vivre. Il prit les devants pour me tuer mais mon esprit n’est pas encore prêt pour une telle expérience. Le réveil est brutal. Je ne pense pas qu’il eut le temps de me tuer, j’ai dû réussir à me réveiller à temps.
La nuit est longue à nouveau.
Face à la vitrine brisée et couverte de sang, le corps du gamin gisait, dans sa main la puce de son implant mnémo serrée fortement alors qu’une pub se lança sur l’implant neuronal des inspecteurs.
L’implant cérébral Mnémo vous permettra d’être connecté à tous les souvenirs mis à votre disposition par les autres utilisateurs sur Mnémothers. Vous pouvez partager ainsi vos souvenirs les plus drôles et les plus insolites. Partagez à votre communauté et vos amis vos expériences les plus folles ! Votre plus grosse frayeur du moment, un repas dans votre restaurant préféré ou encore une journée pleine d’action avec votre saut en parachute. Toutes les expériences sont possibles grâce au Mnémo. Partagez votre vie et découvrez ce que le monde a à vous offrir.
L’un des inspecteurs vérifia les donnés de la puce du gamin. « C’était Manourant, une de ces bimbos sur les réseaux », confia l’inspecteur à sa collègue. « Le gars qu’on a descendu à côté voulait surement lui voler sa puce », reprit-il. Sa collègue regarda le visage du gosse « Je reconnais ce corps, c’est l’une des nouvelles enveloppes de chez Chrysalide ». « Merde ! Va savoir quel pervers se trouve encore là-dedans. De toute façon ils sont tous les deux morts on laissera les infolégistes s’occuper d’eux. On fait notre rapport. On a plus rien à faire ici »
Dans un rêve Léodagan vu de ses yeux la mort en personne prendre ses amis, me confia mon père. À cette période des virus mortels touchaient les voit respiratoires, les poumons même le cœur et parfois le cerveau. Ils se propageaient avec une vitesse hallucinante. Le réchauffement climatique et toutes ces merdes causées par l’homme ont tellement remué la nature qu’elle a fini par leur répondre en envoyant des émissaires mortels. Je vous confirme bien qu’à cette époque l’enjeu planétaire était la survie de l’humain, donc effectivement au bord de l’effondrement l’anarchie avait pris une place majeure. Mon grand-père, Uther le plus proche ami de Léodagan et surement son dernier détenait la quasi-totalité des gisements de pétrole dans l’océan Atlantique. Une fortune assez conséquente pour ne plus survivre mais bien régner. Afin de devenir un roi sur cette planète il proposa à Léodagan d’investir sa fortune dans la médecine afin de développer avec lui des prothèses d’organes et de membres. Il voulait favoriser les prothèses via imprimantes d’organes en 3D mais parfois il ne pouvait fabriquer que des prothèses mécaniques. Ces dernières permettaient malgré tout l’amélioration de l’homme. Comprenez bien que personne n’établissait de projets à long terme à ce moment à cause des milliers de morts par jour. Uther savait qu’après la survie de l’humanité son entreprise de prothèses développées avec Léodagan serait centrale dans le nouveau monde.
coeur serré, estomac noué,
tant bien que mal, j’ai retenu les larmes
Plus tôt (13h06), je croisais les amis d’un garçon que j’ai fréquenté.
Un peu plus tard (16h39), je croisais ce garçon que j’ai fréquenté.
Beaucoup plus tard (00h27), j’y repensais. Je me demandais : pourquoi avons-nous à nous ignorer ?
Me détestes-tu autant (je suis désolée)?