Errances

2 octobre 2022

Filed under: - eejit,- Murphy — Murphy @ 15:24

je te promets de te répondre, mais je crois qu’il va me falloir du temps

24 mai 2022

Filed under: - eejit,- Murphy — Murphy @ 18:52

Je pense que c’est difficile d’être heureux quand tu es extrêmement lucide. C’est plus dur d’être heureux quand tu es lucide de tout ce qui se passe, de tout ce que tu traverses, de tout ce que tu entreprends. Je pense que c’est plus dur de comprendre les dessous de… En fait, je pense qu’il y a deux types de lucidité: il y a la lucidité de « pourquoi je fais ça », ça c’est intéressant, c’est même carrément irresponsable de ne pas l’avoir. Mais il y aussi être lucide de ses affres, être lucide de ce qu’il y a tout au fond de toi, du petit truc qui crie et que tu peux dire à personne. Et ça, je trouve ça parfois compliqué. Je trouve ça dur d’être heureux quand tu sais ce qui crie au fond de toi.

Quand on est habitué à faire des blagues sur tout et quand on est habitué à tout analyser, on se met à avoir un recul avec la vie quoi. Et du coup le fait d’avoir un recul avec tout ce qu’on rencontre, ça fait qu’on peut difficilement être heureux, parce que le bonheur c’est frontal, le bonheur ça tape, tu comprends pas pourquoi ça te tape, alors que nous dès qu’un truc nous tape, dès qu’il se passe quelque chose, on l’analyse, on se dit « pourquoi c’est arrivé comme ça ? », pourquoi ceci.

panayotis pascot via le super podcast « les gens qui doutent »

11 mai 2022

La plaisanterie de la ligne 4

Filed under: - eejit — Murphy @ 19:18

Je l’ai tout de suite repéré parce qu’il lisait un bouquin des éditions Gallimard, cliché de ma part mais je l’ai pris pour un intellectuel et ça m’a plus. Il lisait adossé aux portes du métro, c’était sur la ligne 4 et son t-shirt jaune moutarde était assorti à ses chaussettes. Il devait avoir 36, 37 ou 38 ans, il lisait La plaisanterie, j’ai noté la référence en me disant que je le lirai en pensant à lui. Il lisait La plaisanterie et je me suis demandée si il aurait ri que je l’aborde, mais je pense que ça l’aurait gêné, alors je ne l’ai pas fait. Il est descendu à Montparnasse, derrière moi, et m’a doublé pour aller rejoindre la ligne 12; je l’ai suivi, hypnotisée, avant de me rappeler que j’avais un train à prendre et de faire demi-tour pour la gare.

2 mai 2022

fête de la paresse

Filed under: - eejit — Murphy @ 18:04

C’était dimanche il était à peine 17 heures et on était complètement déchirés au rhum-vodka et on hurlait à tue-tête au son de la fanfare et les gens autour se foutaient bien de nous mais qu’est-qu’on était heureuxses

16 avril 2022

ACAB

Filed under: - eejit — Murphy @ 14:30

14h40, la manifestation a commencé depuis à peine une demi-heure, Ni Patrie Ni Patron Ni Le Pen Ni Macron, on s’amasse place Sainte-Anne, toutes les rues autour sont bloquées, ça pue le traquenard. Tant pis, ça ne nous empêche pas de chanter, ça ne nous empêche pas de faire entendre notre colère. Et puis la première lacrymo tombe. Mouvement de foule, bien sûr, mais on essaye de ne pas paniquer, tout le monde se sert les coudes. On est encerclés. Le gaz se disperse, on aimerait faire de même. Mais on est encerclés, et comme ça ne leur suffit pas, on se fait gazés. 14h40, la manifestation a commencé depuis à peine une demi-heure, plus personne ne chante, tout le monde ferme les yeux et remonte son t-shirt devant sa bouche. On cherche un échappatoire, dans le calme toujours, mais ça ne leur suffit pas, et on se fait gazés. Ils nous encerclent et on a rien d’autre à faire que de retenir nos larmes.

15h18, le combat continue, mais cette fois-ci je suis chez moi et je regarde par la fenêtre, je vous regarde amasser poubelles et continuer de crier alors même que le gaz continue de tomber, ils ne tairont pas votre colère et j’admire votre courage. La rue s’est vidée, il ne reste que le LSD (Nespresso vous abrite, bravo à eux).

On aura à peine eu le temps de nous exprimer, qu’on ne dise pas de Macron qu’il n’est pas autoritaire, je le hais comme je hais Le Pen, et je ne comprends pas que tout le monde ne déteste pas la police, ouvrez-donc les yeux vous qui le pouvez, le gaz lacrymogène m’en empêche.

15 avril 2022

Jean, Hugo & les autres

Filed under: - eejit — Murphy @ 10:37

« I mean, I always feel this pressure of being a strong and independent icon of womanhood, and without making it look my whole life is revolving around some guy, but… loving someone, and being loved means so much to me. I always make fun of it and stuff; but isn’t everything we do in life a way to be loved a little more? »

before sunrise<3

13 avril 2022

Filed under: - eejit — Murphy @ 20:07

J’ai lancé la balle si fort dans ton camp que j’ai peur de t’avoir assommé avec

Quand soudain le Silence

Filed under: - eejit — Murphy @ 19:39

C’est comme si – on m’enlevait les piles du dos, d’un coup, sans prévenir, et je devenais dysfonctionnelle. Plus d’énergie plus de pensées plus aucun mots qui sort de ma bouche – plus rien à dire plus rien à faire. C’est à peine si mes jambes me soutiennent. D’un coup, sans prévenir, je me vide. Je suis vide. Maman dit que j’ai les larmes aux yeux mais c’est faux, je n’ai même pas de larmes. Je n’ai plus rien. Plus aucune émotion ne parcoure mon corps plus aucune pensée ne parcoure mon esprit. Plus rien. Le bruit autour, trop fort – mais il ne vaincra pas le silence à l’intérieur.

Filed under: - eejit — Murphy @ 18:25

Dans l’attente de ta réponse — je cherche toutes les excuses du monde pour regarder mon téléphone

10 avril 2022

Filed under: - eejit — Murphy @ 12:47

chaque fois je me dis que ce sera la dernière

7 avril 2022

Biolay

Filed under: - eejit — Murphy @ 13:01

juste pour dire qu’hier j’ai vu Benjamin Biolay et que dans une chanson il dit « J’ai moins d’appétit que de sincérité » ce qui serait super pour mon édition errances mais j’ai pas envie de le citer parce que je ne l’apprécie pas du tout mais voilà quoi

5 avril 2022

Filed under: - eejit — Murphy @ 19:06

« Imaginer l’amour, ça me joue bien des tours, mais j’en demande encore
Comme je l’aime cette vie que je n’aurai jamais, en tout cas pas ici

Et bien sûr, j’imagine qu’jamais tu t’imagines que je sois dans le décor
Heureusement j’ai ma tête qui m’emmène à la fête, parfois jusqu’à l’aurore
Imaginer l’amour, c’est tout ce qu’il me reste pour respirer encore
Je l’aimais cette vie que je n’aurai jamais, en tout cas pas ici »
la fabuleuse Juliette Armanet

La Lune

Filed under: - eejit — Murphy @ 14:53

Oui, l’Univers est peuplé. Bien sûr que l’Univers est peuplé, ce serait absurde de penser la Terre comme seule étoile habitée. L’Univers est peuplé d’un peuple qui ne veut pas nous rencontrer, et nous pouvons bien le comprendre. Laissons l’Univers tranquille. Mais surtout — laissons la Lune tranquille. L’Univers est peuplé mais la Lune ne l’est pas — la Lune est pour les amoureux. La Lune est réservée aux Romantiques avec un grand R, aux Romantiques du dix-huitième, à ceux et celles qui aiment sans retour, aux rebelles et aux solitaires. La Lune est réservée aux amoureux qui ne finiront pas ensemble, mais si ils le pouvaient, ils seraient ensemble sur la Lune. La Lune représente pour les amoureux l’espoir d’un futur qui n’existe pas.

4 avril 2022

Filed under: - eejit — Murphy @ 13:30

Je ne comprends pas pourquoi on trompe. J’arrive pas à ressentir autre chose que de la colère. Je comprends pas. C’est que de la lâcheté, purement de la lâcheté, c’est avoir peur d’affronter la fin d’un couple, c’est se servir d’un acte sexuel pour masquer son incapacité de prendre des décisions. Je ne comprends pas qu’on puisse tromper, je vous déteste de tromper. Mais quand les sentiments amoureux s’en mêlent, c’est le bordel, et j’ai même pas envie d’y penser.

ps 2 :

Filed under: - eejit — Murphy @ 00:32

ma ligne éditoriale préférée c’est écrire sur les jeunes hommes qui croisent mon chemin, vous voyez comme on dit que les femmes qui lisent sont dangereuses ? On dit aussi que les femmes qui écrivent sont dangereuses, et bien je vous confirme que c’est le cas pour toute personne croisant mon chemin !!! Bisous

Hugo

Filed under: - eejit — Murphy @ 00:29

H-U-G-O. Hugo. Il y a quelques semaines à peine j’expliquais à mes copines qu’Hugo était un prénom de beau garçon. Alors, oui, cette théorie était entièrement basé sur Hugo B., mon crush de troisième, un vrai tombeur. Mais au fil des années elle s’est avérée correcte dans environ 90% des cas. Et elle s’est encore confirmée aujourd’hui, tu l’as confirmée aujourd’hui, Hugo, bravo. En te croisant ce matin je me suis dit que tu ressemblais drôlement à Rex Orange County, ce qui m’a amené à te ranger dans la catégorie des jolis garçons. Tu t’es prouvé à la hauteur de ton prénom, chose pas si évidente. Et puis tu as ouvert la bouche et la magie a disparu, comme toujours. Je ne t’en veux pas. Crois-moi, si l’occasion s’était présentée de finir la nuit dans une chambre d’hôtel avec toi, je l’aurais prise; peu importe que tu m’ajoutes à la liste de tes conquêtes de tournée tant qu’on passe du bon temps. Tu aurais peut-être fini par me traiter de fille facile mais il est certain que j’aurais fini par rire de toi, alors on se pardonne. Hugo, Hugo, Hugo, j’ai beau faire la fière, je garderai sagement le souvenir des sourires que tu m’as adressée jusqu’à la fin de la nuit. Bonne fin de tournée.

PS: quelqu’un veut m’expliquer pourquoi les garçons aux prénoms de quatre lettres me font autant d’effet ?

31 mars 2022

you don’t have to be more thin!!!

Filed under: - eejit — Murphy @ 19:39

(You’re not special, babe – Orla Gartland)

aujourd’hui j’ai montré à Louis mon édition sur les troubles alimentaires que je n’ai pas et ça m’a fait tout drôle

26 mars 2022

Filed under: passerelles,- eejit — Casper @ 10:10

Filed under: passerelles,- eejit — Casper @ 09:53

25 mars 2022

liste de raisons pour lesquelles je gère extrêmement mal mon argent

Filed under: - eejit — Murphy @ 20:23
  1. j’ai perdu de vue l’idée d’économiser « pour plus tard » quand je me suis dit que y’aurait peut-être pas de plus tard
  2. j’ai reçu un héritage d’une somme qui ne devrait pas être sur le compte courant d’une personne de mon âge
  3. j’ai survécu à des pensées suicidaires, une enfance traumatisée et une longue dépression dont j’essaye de sortir, donc je mérite de m’en féliciter (la société de consommation m’adore)
  4. j’ai un rapport un peu compliqué avec le fait de me nourrir et je peux pas m’en vouloir de commander un Deliveroo/dépenser dans un repas qui me fait plaisir parce que ce serait m’en vouloir de manger et on ne fait plus ça (bonus: je mérite de me féliciter de réussir à manger normalement, on revient au point précédent)
  5. une psy m’a dit de faire une chose qui me rend heureuse par jour, j’ai pris ça comme une invitation à m’offrir des cadeaux (je l’ai dit, la société de consommation m’adore)
  6. j’adore offrir des choses aux gens que j’aime
  7. Je suis extrêmement influençable
  8. je n’ai absolument aucune notion des choses

je précise tout de même que je ne suis pas millionaire et qu’un jour je vais devoir affronter les conséquences de mes actes… en attendant ce soir je mange sushis

23 mars 2022

L’Anniversaire

Filed under: - eejit — Murphy @ 21:12

attention, ci-dessous je parle de suicide et ça peut être une lecture difficile! prenez soin de vous

« When I’m alone, I realize I’m with the person who tried to kill me. »

L’année dernière j’ai eu 20 ans, et ça a été un cap difficile à passer; difficile parce que je ne voulais pas les avoir, je ne voulais pas passer cette dizaine, je ne voulais pas continuer d’avancer comme si de rien n’était [avec du recul ça paraît ridicule, et oui vingt ans, c’est très jeune, mais essayez d’être un enfant traumatisé et on en reparle]. Quelques semaines avant mes 20 ans je voulais me défenestrer, je n’en pouvais plus d’essayer de survivre à des années de dépression et de traumatisme, je n’en pouvais plus. Je n’ai pas fêté mes 20 ans mais j’ai dormi chez des ami-es ce soir-là car même si je venais de commencer les anti-dépresseurs, j’avais peur de me foutre en l’air le jour de mon anniversaire.

Et un an après me voilà; après thérapie, psychotropes, et surtout des gens que j’aime qui m’ont tirée vers le haut, me voilà. J’ai eu 20 ans. L’année de mes 20 ans a été spéciale de tant de manières. Pleine de premières fois. J’ai voyagé seule dans trois pays différents, je me suis faite tatouée trois fois, j’ai rencontré des personnes merveilleuses, je me suis séparée d’autres. Je ne me rappelle plus m’être déjà sentie heureuse et libre. Je ne pensais pas que c’était possible.

Mes 21 ans, c’est plus comme un premier anniversaire: je fête mon 1 an, ma première année à vivre, pour de vrai, ma première année à essayer tant bien que mal d’exister. Je suis excitée comme une gamine, c’est à peine croyable. Comme tous les 24 mars, je pleurerai; mais pas pour les même raisons que d’habitude. Je pleurerai de gratitude, de joie et surtout de fierté. Demain, c’est mon anniversaire.

&

Filed under: - eejit — Murphy @ 06:46

le mot esperluette commence par le mot espoir

21 mars 2022

c’est la semaine de mes 21 ans

Filed under: - eejit — Murphy @ 20:23

19 mars 2022

je sors de la conférence de geoffroy de lagasnerie avec une migraine

Filed under: - eejit — Murphy @ 18:28

Il a dit que le silence dans les musées représentait deux choses; d’abord, le fait que dans notre société bourgeoise les espaces d’expositions sont considérés au même titre que les églises. Mais surtout, pour lui ce sont des cimetières, les oeuvres représentant le deuil des ambitions révolutionnaires des artistes (ce qui a beaucoup fait réagir la salle, sciences po a rit, j’ai retenu mes larmes) (j’exagère qu’un peu). Il a dit que les artistes devraient avoir honte.

Il a parlé de la honte de se rendre à un vernissage et de croiser des sans-abris en en sortant, il a cité Sartre pour dire qu’un bon livre ne valait rien devant la souffrance d’un enfant. Mais il reconnait la valeur de l’art comme divertissement des classes dominantes.

Il a dit que le problème n’est pas de ne pas faire la révolution mais de prétendre la faire alors qu’on rentre dans le moule du capitalisme et de la bourgeoisie.

Il m’a tellement bouleversé que j’en ai failli vomir dans l’amphi.

17 mars 2022

Filed under: - eejit — Murphy @ 21:47

Qu’est-ce qu’elle est djomb, qu’est-ce qu’elle est djomb

Filed under: - eejit — Murphy @ 21:46

ma gadji c’est petrouchka

boomerang

Filed under: passerelles,- eejit — Murphy @ 09:24

ce matin sophie calle et augustin trapenard parlent d’errances

12 mars 2022

Filed under: - eejit — Murphy @ 20:20

1. je sais pas pourquoi j’ai posté un truc ultra romantique à 16h17 on va dire que c’est les fleurs et le soleil qui me font cet effet

2. à peine vingt-quatre heures après avoir juré ne jamais mentir dans mon écriture, j’ai désormais envie de faire de la fiction; du Louise tout CRACHÉ

Filed under: - eejit — Murphy @ 16:17

apprends-moi l’arabe

prends moi par la taille et appelle moi ton Mektoub

fais de moi la Leïla de ton Majnoun

11 mars 2022

j’écris

Filed under: - eejit — Murphy @ 22:03

Je sais rarement quoi écrire. Ce serait contre-productif de me réclamer d’écrire à un moment précis, parce que les choses marchent pas comme ça, je décide pas quand écrire, j’ai besoin d’écrire. Besoin d’écrire pour respirer, besoin d’écrire pour me retenir d’hurler, besoin d’écrire pas pour me contenir mais pour exploser sans heurter les gens autour, j’explose dans mon coin et ça me suffit. Et parfois les gens me lisent et c’est toujours un moment bizarre pour moi alors je m’en détache. Quand elle a lu le livre que j’avais écris au sujet d’une relation qui n’a pas aboutie, elle m’a dit: c’est ta manière de la faire exister. Et c’est ça. Et c’est plus que ça, c’est ma manière d’exister. Librement, et de la manière la plus honnête qu’il soit. Parce que je mens jamais quand j’écris — je mens quand je dis que j’écris de la fiction, ça oui, quand je dis que mon histoire joue sur la limite entre fiction et réalité. Je mens parfois aux gens, je me mens souvent à moi-même, mais je ne mens jamais à mon écriture. Mon écriture, c’est ma sincérité. 

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