Invasion Planète X (1965)
On a bien picolé avec le Géant, complètement ivres. Un gars m’a bousculé dans un bar, je lui ai mis une beigne puis le Géant l’a écrasé. Là on est dans la rue, on retourne au vaisseau en titubant bien comme il faut. On se pose. Je sors le Livre de la Lune et l’ouvre. Je vois flou et, dans tous les cas, je ne sais pas trop lire. Le Géant a une grande pinte au bout des doigts. Tellement torché qu’il renverse tout sur le bouquin. On éclate de rire. Le livre est trempé. L’encre coule, illisible. Le Géant s’endort en renversant la fin de sa bière dessus. Je regarde le livre, me dit qu’au fond on s’en fout. Puis je regrette d’avoir pensé ça, que je suis pas là pour rien, que je suis Chu-Suke le guerrier rongeur. Je reprends le livre dans mes mains. Je l’ouvre à nouveau. Bordel ! les écritures sont revenues, différentes. Je déchiffre tant bien que mal : Trismagistus.
Je secoue le Géant. Les effets de l’alcool lui passent très rapidement grâce à son gigantisme. Il ouvre de grands yeux ronds.
– Le Trismagistus ! Le Livre de la Lune n’était qu’une façade, dissimulant le réel trésor.
– Mais c’est quoi ?
– Un livre de sorcellerie, caché il y a des millénaires par la Couronne du Monde, les pouvoirs de la Bière l’ont réveillé. Il contient des sorts runiques terribles, conçus pour déchainer la Fureur et le Chaos, deux monstres capables de réveiller le Renoncé. Si ce livre revenait aux adorateurs du Renoncé, les plus grands malheurs s’abattraient. Nous le garderons précieusement pour l’utiliser contre lui, peut-être pourrons nous apprivoiser Fureur et Chaos…
– Mais je ne sais pas lire le runique.
– Je t’apprendrai. Écoute, c’est très simple.
Le Géant ouvre une page au hasard et prononce des mots étranges. Tout de suite un grondement résonne et, à quelques pas de nous…
« Où suis-je ? Je suis perdu ? Je ne viens pas d’ici. On m’a seulement donné cette boussole pour m’orienter mais je ne sais pas l’utiliser. »
Une espèce de petit garçon, un humain, qui apparait là, tout transparent. Je lui dis qu’on est sur la Lune de la Soif mais il a l’air complètement paumé. Je lui propose une pinte, il ne réagit pas. Je titube jusqu’à lui mais son image disparait déjà. À sa place reste seulement la boussole qu’il tenait dans la main. Je la ramasse. L’aiguille pointe vers une direction qui n’est pas le Nord…
Avec le Géant de Pierre, mon nouvel ami, mon premier ami, on atterrit de nuit sur la Lune de la Soif, dans une grande clairière déjà pleine de vaisseaux, pas loin d’une énorme ville. Le Géant court pisser un peu plus loin. Je me promène, la relique toujours dans la poche. Je casse deux trois gueules au passage. Me sens un peu coupable. Comme si c’était mal… Je rejoins le Géant de Pierre. Devant nous, une grande marre de son urine remplit un trou. On s’assoit, les yeux vers le ciel. Je distingue une autre planète toute rouge, dont la lumière imprègne la nuit. Selon le Géant, c’est la Lune du Vice, jumelle de la Lune de la Soif.
Ça sent fort la pisse quand même. Je regarde le liquide jaune. Le Géant n’avait pas uriné depuis deux ou trois siècles. On dirait une mer, avec de petites vagues de pisse. Le flot s’intensifie. L’urine se trouble, se soulève. Le Géant de Pierre ne réagit pas. Je serre les poings. Devant nous, sortant de la pisse, un livre. Il lévite au-dessus de la marre, s’ouvre devant nous. Le Géant de Pierre me pousse légèrement, me fait un signe de tête. J’avance vers le bouquin. Sans que je ne le veuille, mes yeux commencent à lire. C’est le Livre de la Lune. Je sens ma bouche former les mots, incontrôlable. J’essaye de détourner le regard, me contorsionne, me cache la vue avec ma queue, mais rien à faire.
Ça parle d’une prophétie, de la Couronne du Monde, du Dépité, d’un danger pour l’Univers, d’un Élu choisi par la Couronne, qui serait un grand sage érudit, dont le pacifisme ramènera l’équilibre dans l’Univers. La relique commence à me brûler la cuisse, je la sens sortir seule de ma poche, voler jusqu’au livre. Les pages tournent très rapidement. S’arrêtent sur un trou dans lequel la relique vient s’enfoncer. Le livre devient comme un miroir à travers lequel je vois tout… mais comprends rien. Je donne un coup de coude dedans, le miroir se brise, le livre me tombe dans les mains. Le Géant s’approche. Me dit que détruire le miroir était la chose à faire, qu’il s’agissait là d’un test, que je serais autrement devenu fou face à la Vérité du Monde. Je demande au Géant de Pierre qui est le Dépité. Il rit. C’est le Renoncé, ennemi et balance de l’Univers avec la Couronne. Le plus fou dans tout ça, c’est que j’ai jamais appris à lire. On part boire un coup dans la ville du coin, le livre sous le bras.
Je suis dans le vaisseau des hommes des montagnes et file dans l’espace.
De gros cailloux flottent partout. Vraiment beaucoup. On dirait des cailloux des montagnes. Mais dans l’espace… Je repense à ma planète. Je les emmerde, je ne reviendrai plus jamais. Je vais devenir le meilleur guerrier de l’univers.
Vraiment de plus en plus de cailloux… Ils cognent contre la carlingue. Ça m’a d’abord fait flipper, j’ai cru que la vitre allait péter.
Toujours plus de cailloux… quand, face à moi, un énorme rocher. Qui flotte. Je suis bloqué. Je ne sais même pas s’il y a une arme, un truc pour tirer, l’exploser ou quoi que ce soit du genre sur le vaisseau. Je fais des appels de far au gros caillou. Rien. Un coup de klaxon. Toujours rien.
Je sors du vaisseau par la grosse porte. Fait un peu frisquet dans l’espace. Devant le gros caillou je me sens con. Je vois pas comment le dégager. Il fait flipper ce caillou. Avec sa drôle de tronche, comme s’il avait deux yeux une bouche. Je lui fous un coup de poing mais… je suis dans l’espace. Et puis, c’est quoi ce truc qui flotte dans ma poche… la relique de l’Elfe Machin !
Je n’ai appris qu’une seule chose quand j’étais au lycée. Le métal casse la pierre. Bam, un premier coup dedans, le caillou qui se met à trembler. Bam un deuxième. Les deux yeux caillouteux qui s’ouvrent sur moi. Bam un troisième. Une énorme main se dégage de la roche, une épée au bout. Je recule. Devant moi, un gros bonhomme en pierre, tout bossu.
– Je suis un Soldat Géant de Pierre. Seule la Couronne du Monde peut me contrôler. Seule la Couronne du Monde peut me sortir de la torpeur pour terrasser le mal.
Je regarde le morceau de métal dans ma main. Couronne du monde… Je vais finir par croire à ses conneries. Je réponds au gros caillou :
– Je suis Chu-Suke, meilleur guerrier rongeur du monde et de l’espace. Je ne me suis jamais battu contre un Géant de Pierre, je vais te péter les dents mon gros !
Il rit. Me dit que je ne pourrai jamais le vaincre. Je le défi. Il refuse. Je me sens encore comme un con. Il continue :
– Seule une Elfe Mystique peut détenir une relique de la Couronne du Monde. Seule une Elfe Mystique peut te l’avoir offert. Tu as été choisi, Chu-Suke le guerrier rongeur. Si les reliques réapparaissent, c’est que l’équilibre du monde a été bouleversé. Je le sens. La Couronne ne me parle plus. Chu-Suke, je t’aiderai à protéger cette relique. Nous devons la ramener sur la Lune de la Soif.
Je déroule un gros câble du vaisseau, attache le Géant et repart à toute vitesse sur la route maintenant ouverte.
Alors déjà mettons les points sur les i: les extraterrestres ne comptent pas les heures comme nous le faisons, et il y a fort à douter que leurs journées ne se composent pas de vingt quatre heures. Néanmoins, si tel était le cas, on peut se questionner sur leurs activités principales. Et d’abord, qu’est-ce qui leur est vital ? Les extraterrestres dorment-ils ? Les extraterrestres mangent-ils ? On a pris l’habitude de les représenter verts et sveltes — sont-ils faits ainsi ou ont-ils craqués sous la pression sociale, se sentent-ils obligés d’être verts et sveltes pour correspondre à nos idéaux, les extraterrestres ont-ils des troubles alimentaires ? Beaucoup de questions se posent sans aucuns débuts de réponses à l’horizon — il faut se reposer sur son imaginaire.
[Avis personnel] Lol de Lisa Azuelos reste l’une des meilleures représentations de l’adolescence féminine et des relations mère/fille et père/fille et des débuts de relations amoureuses et c’est fabuleux merci pour ça merci pour le charme de Maël merci pour la courte apparition de Pierre Niney en 2009 merci pour les services
Choléhélie, n.f • composé du grec ancien χολέρα, kholéra de χολή qui donne chole « bile » et du latin Helios « dieu Soleil »
Sélènémèse, n.f • composé du grec ancien Selếnê « déesse de la Lune » et du grec ancien émesis « vomissement »
Je suis dans le vaisseau spatial des hommes des montagnes. J’en explore chaque salle. Mon corps continue de grandir mais je crois que le tout s’est stabilisé. J’arrive près d’une porte, au bout du couloir principal. Cette putain de porte est fermée à clé. Je fous des grands coups de tatane dedans, elle part en éclat. J’ai pris du muscle en grandissant. Dans la pièce derrière aucune lumière. Il fait très sombre, très gris. J’avance tout doucement. Aucun bruit. Un frissonnement dans mon museau. Je serre les poings. Heureusement que je suis un rat, mes yeux s’habituent vite à l’obscurité. J’aperçois des barreaux. Je recule, tourne la tête. Deux points verts. Ils me fixent. Je lance un grand high kick vers ce truc, me pète le pied contre les barres. Saloperie. Les points verts clignotent un coup. Des yeux.
Bordel t’es quoi ? pas de réponse. Je vais te crever les yeux. toujours rien.
J’ai beau voir la cage nettement dans l’obscurité, les autres caisses à côté et tout le foutoir autour, je ne vois pas ce qui est enfermé là, si ce n’est les deux points verts. Je tente autre chose : T’as faim ? Les deux yeux bougent brusquement de haut en bas, un son de battement d’ailes avec. J’ai rien à bouffer non plus. T’es quoi comme bestiole pour être enfermée là-dedans ?
« Je suis un Anthracite. » La voix me surprend, je réessaye de foutre un coup et cette fois m’éclate le poing conte le fer.
– Tu ne ressembles pas à ceux qui m’ont capturé, tu ressembles à une grosse souris, me dit la bête que je ne vois toujours pas.
– UNE SOURIS ? J’ai une gueule de souris ? Je suis un rat.
– Peu importe… Délivre-moi et je te laisserai me voir. Rares sont les mortels qui m’ont aperçu.
J’ouvre la grille. Soudainement, autour des yeux se dessinent une tête allongée avec deux cornes. Tête attachée à un cou musclé et un corps allongé. On dirait une sorte de grosse brebis toute grise avec deux petites ailes. Sa voix résonne encore :
– Si tu comptes le nombre exact de composants électroniques dans ce vaisseau et que tu me ramènes chez moi, je t’offrirai un immense secret. Le secret des Anthracites, celui de rester invisible.
Je réfléchis. Je suis le meilleur guerrier du monde. Il ne m’arrive que des trucs dingues depuis deux jours. Ras le cul des trucs dingues. Mais d’un côté même le meilleur guerrier du monde pourrait avoir besoin d’être invisible… Surtout maintenant que je deviens immense. L’anthracite vole autour de moi. On dirait une putain de mouche. Envie de l’éclater. Je me retiens.
Je me retiens pas. Je lui pète une pâte. Il me fout un coup de corne. Je lui arrache une aile. Il me mord la queue. Je lui crève un œil. Il me broie une main. Je lui casse les dents. Il sort un flingue. Je le balaye. Il me tire dans le bras. Je lui pète la nuque. Il s’écroule.
Je tire le corps jusqu’à la salle des cuisines. Ça me donne la dalle de péter des gueules.
J’ai passé la nuit dans la grotte, encore une fois je n’ai pas dormi une seconde. Je suis en train de me regarder dans une espèce de surface réfléchissante, on m’a dit que ça s’appelait un miroir. Les effets de la plante sont déjà actifs. J’ai une oreille grosse comme un melon, ma queue a triplé de volume et je sens tous mes os craquer.
Soudain, le sommet de la montagne s’ouvre, tout tremble. J’ai mal au cœur, au crâne, jusqu’au bout de la queue. Un mal de chien. C’est ce truc qui traîne en moi depuis hier matin. Je le sentais pourtant apaisé mais là ça se réveille, me bousille le bide. La montagne s’ouvre et le ciel clair apparait. Tous les hommes des montagnes sortent de leur poche des lunettes aux verres noirs. Les miens commencent à brûler. Le bleu du ciel devient blanc. Le Soleil ! Il n’était pas là il y a quatre secondes. Ça me fait chialer. Merde, le meilleur guerrier du monde qui chiale. Je ne sais même pas si c’est le soleil ou si c’est mon œil qui grossit à son tour.
L’éblouissement passe soudainement. Au milieu du ciel, un objet rond, métallique, flamboyant, qui flotte, gigantesque. Il descend doucement, vient se poser au cœur de la montagne. J’entends des gosses crier Le vaisseau est revenu, Le vaisseau est revenu. Un d’eux me bouscule, je lui pète les dents et cours jusqu’à la place d’atterrissage. Du vaisseau, des hommes en tenue orange sortent une grande sculpture remplit de flotte. Le maire prend la parole. Il est très content que le bataillon d’exploration spatial revienne enfin avec cette fontaine, trésor archéologique blablabla. Je la fixe. La boule en moi… ce n’est plus un bourdonnement… comme si je devais aller vers… Encore les effets de cette plante, c’est sûr.
Je ne sais même pas comment je me suis retrouvé devant ce grand machin en vielle pierre. Le soir commence à tomber. Je suis dans une grotte de stockage. Penché au bord de l’eau. Je me retourne, les gardiens devant la grille ouverte dorment. Comment… Autour de la fontaine se dégage une lumière bleue, pas naturel du tout. Je fais deux pas en arrière. CRAC ! La flotte jaillit, m’éclabousse le museau dans un grand flash. Je serre les poings, prêt à me battre. Mais face à moi, en lévitation au-dessus de l’eau, une femme toute bleue, cheveux longs, une couronne vissée sur le crâne. Je n’avais jamais vu personne ressemblant à ça.
Elle me dit qu’elle est une Elfe Mystique, qu’elle a pour moi une relique mais que je dois d’abord lui confier ma plus grande qualité pour l’obtenir. Je suis le meilleur guerrier du monde. Elle se fout de ma gueule. Me demande de réfléchir. Ma plus grande qualité… Je lui saute dessus, lui casse le bras et la force à me donner sa relique. C’est une espèce de morceaux en métal, incrusté d’énormes pierres précieuses. Elle m’explique que c’est un morceau du sceptre de la Couronne du monde, que je dois l’emporter sur la lune de blablabla… Je me casse en courant. Je saute dans le vaisseau et décolle.
Les premiers rayons du soleil tapent déjà sur les herbes hautes de la vallée, dessinent la crête des montagnes à l’horizon. Ça me réveille tous les matins. Ces sales rayons de soleil qui traversent tous pour venir m’éblouir dès le réveil.
Je m’extraie de la couchette et du poids de mes frères et sœurs. Cette nuit ils n’ont pas arrêter de bouger. J’en ai vraiment ras-le-cul de dormir tout entasser avec la famille, les parents de chaque côté de la rangée, comme si l’un de nous allait se sauver. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit mais tout bouillonne. Dans mon crâne, lent et bourdonnant… je ne sais pas.
J’enfile mon pantalon et mes chaussons en toile. Je sors en catimini, m’entraine pour devenir le meilleur guerrier du monde puis file jusqu’à la flaque la plus proche. Je me débarbouille la queue, lisse mes poils, redresse me oreilles et me recoiffe mais l’eau glacée ne calme pas ce truc, comme une boule dans mon ventre. Je dois me défouler. À deux pas de moi un petit gars fait sa toilette aussi. Je lui casse la gueule et ça me donne faim. La veille j’ai aperçu des hommes des montagnes jetés leurs ordures près d’ici. Mon baluchon sur l’épaule, je cours entre les herbes hautes, retrouve les ordures et me goinfre de tout ce que je trouve. Mais ça ne remplit toujours pas ce truc en moi, je vais devoir re-péter la figure de l’autre gars. Soudain, je suis à trois mètres du sol. Je ne sens plus rien sous moi, ça me tire la queue. Je me retourne dans le vide. Les yeux ronds d’un homme des montagnes me fixent. J’essaye de lui mettre un coup, lui mords les doigts mais rien. Trop costaud. Il se met à courir, je vois les herbes hautes loin en bas, il file à toute vitesse. L’air me fouette le museau. Je me rends compte qu’il ne court pas mais qu’il est sur une de leur planche volante tout en métal. Quand il s’arrête, la vallée s’étend devant moi, je ne l’avais jamais vu d’aussi haut. Je ne saurais même pas retrouver mon coin d’herbes…
Je réessaye de bouffer le doigt du géant, toujours rien. C’est fou, jamais un homme des montagnes ne s’en est pris à un rat des champs. Il faut que ça m’arrive, à moi. Je vais devoir tabasser tous les hommes de montagne pour sortir de là. D’un coup je ne sens plus la pression des doigts sur ma queue, le sol se rapproche très vite. Je m’écrase sur une espèce de matière molle, très confortable, un coussin ? Je suis au niveau du ventre du géant. Il me dit que j’ai bouffé un truc que je n’aurai pas dû. Qu’un pharmacien va arriver, tout m’expliquer.
La journée passe, j’attends dans une petite grotte, au cœur de la montagne. Le pharmacien arrive enfin. Ces cons d’hommes des montagnes ont jeté des plantes toxiques dans leurs ordures. Plantes que j’ai bouffées. Plantes dont l’effet sera de me faire grandir. Il me dit que je ferai au moins la moitié de leur taille d’ici quelques jours. Qu’il ne sait même pas si les effets s’arrêteront.
Là je commence à flipper. Pourtant, je sens que la boule qui me crame le ventre, la tête et les yeux s’apaise. Comme si… Comme si cela lui faisait plaisir.
https://fr.wiktionary.org/wiki/Cosmectomie
https://fr.wiktionary.org/wiki/Spatiom%C3%A9galie
https://fr.wiktionary.org/wiki/Astropl%C3%A9gie
https://fr.wiktionary.org/wiki/Stellaplasie
https://fr.wiktionary.org/wiki/H%C3%A9lioc%C3%A8le
https://fr.wiktionary.org/wiki/Ast%C3%A9rite
https://fr.wiktionary.org/wiki/Dyscosmie
Les images qui pètent dans tous les sens : des onomatopées d’une bd à la peinture flamboyante d’Alfonso Ossorio, j’aime ce qui explose. Pour nourrir une explosion, il faut beaucoup manger puis se faire péter la pense. Il faut avaler des cases entières de comics pour n’en recracher que le fond. Il faut vomir tous les symboles que l’on a ingurgité depuis des années : du hiéroglyphe à l’émoji, en passant par le panneau de signalisation et un détour obligé par la signalétique de la pub-promo. Tout faire exploser, c’est regarder autour de soi et déformer chaque forme. L’explosion est organique.
Tout est explosif. La Terre mourra quand la planète Mardouk passera. J’ai dû lire ça dans un roman, sur Facebook ou dans un Science et Vie.
Tout faire exploser, c’est penser à l’origine et à la fin. Bang ! Un coup de feu. Big Bang ! Une naissance ?
Satellorragie, n.f. • composé du latin satelles« garde du corps, satellite, compagnon, escorte », et du grec ancien errêgia « coulée », provenant de rêgnumi « couler, jaillir »
Galactome, n.m • composé du latin galaxias, lui-même du grec ancien galaxías « voie lactée », et du suffixe -ome, utilisé pour désigner une tumeur, du grec ancien -ôma
Nebuleptique, adj. • composé du latin nebulosus « brouillé, couvert », de nebula « nuage » et du grec ancien lêptikós « qui prend, disposé à prendre »
Astralgie, n.f • composé du latin astrum « constellation, astre », issu du grec astron « astre, constellation », et du grec ancien álgos « douleur » avec le suffixe -ie
Cométostase, n.m • composé du latin cometa / comètes, qui procède lui-même du grec ancien komḗtēs « astre chevelu » et du latin stasis «stasitique»
Dysastéroïte, n.f • composé du grec ancien dus- qui exprime une idée de difficulté, de mauvais état, de asteroeidếs « semblable à une étoile » et du suffixe -îtis « inflammation »
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