Errances

9 mars 2022

Lappy Melffy

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 13:51

Jour 3 : Le carrosse citrouille

Je suis toujours en retard, le carrosse potiron ne passe que tous les deux jours !

Il fait tellement froid dans cette région, j’ai encore trop dormi. Je l’ai loupé il y a déjà deux jours si je le loupe encore une fois c’est la catastrophe. Je vais mourir gelé ici. Je cours dans la neige jusqu’à l’arrêt de carrosse. À l’instant où je pose mes pattes sur le banc d’arrêt, le carrosse apparaît. Je regarde la forme et m’exclame :

– Putain mais ce n’est pas le carrosse potiron, c’est le citrouille ! 

Le conducteur me regarde exaspéré et dit :

– Vous montez ou pas?»

Après quelques secondes de réflexion, j’en conclus que je n’ai pas le choix. Il faut qu’absolument que je quitte le nord pour aller plus au sud. C’est là-bas que se trouvent tous mes amis duveteux. J’accepte et je monte à l’intérieur. Sont assis sur la même banquette une minuscule vieille dame et une très grande jeune femme. La grande n’ose pas me regarder et cache ses pieds sous sa longue robe tandis que la petite me défit du regard. En m’asseyant un timide «Bonjour» sort de ma bouche. Je ne reçois aucune réponse. Le carrosse se met en route. Je lance la conversation :

– Vous aussi vous allez vers le sud? 

Pas de réponse.

– Moi je me rends dans le sud car je ne supporte plus ce climat et les monstres ‘nordiques’ me font si peur!

Toujours pas de réponse. 

Je tente une dernière approche: 

-C’est une très belle robe que vous avez ! C’est de la soie ?

Ma patte s’approchant un peu trop du tissu, la vieille dame hurle :

– Pas touche !

– Oh pardon je ne voulais pas.

Un silence immense s’installe dans l’habitacle.

– Je ne voulais vraiment pas vous offenser madame!

– Ce n’est rien, dit la grande dame d’une voix tremblante.

Elle se rassit au fond de son siège le regard inquiet, et j’aperçus le bout de ses chaussures. Elles étaient vertes, mais un vert bien particulier, un vert qu’on n’oublie pas.

À ce moment-là, je compris. Quelques semaines plus tôt, j’avais lu dans la presse jaune que la princesse du château dorée de Stromberg avait disparu pendant le bal et elle portait des chaussures vertes. Mon regard remonte aux visages des deux femmes et s’ensuit une bataille avec nos yeux. J’ose prononcer à la jeune femme :

– On vous a kidnappé madame ?

-Non, répondit elle en secouant très fort la tête.

Elle n’a même pas fini de me répondre que la vieille dame se jette sur moi. J’essaye de me défendre mais malgré sa petite taille je ne fais pas le poids. Avec tous ce bruit le carrosse s’arrête, le conducteur tape sur la paroi et dit : 

– Tout va bien là-dedans ?

La vieille fait signe à la jeune de répondre pendant qu’elle me bâillonne. Un «Oui» qui veut dire le contraire s’extirpe de ses fines lèvres. Un silence. Le carrosse ne repart pas. La vieille souffle. Le carrosse saute sur le côté. On entend des bruits de pas. Un silence. La porte s’ouvre en grinçant. On le regarde et tout à coup la vieille se lance avec dague sur le conducteur. Pris d’un élan de courage j’essaye de l’aider lui qui ne semble pas armé. C’est alors qu’il sort une épais immense et se défend. Où la cachait-il ? Je deviens impuissant devant le combat. Le conducteur arrive à désarmer la vieille dame, elle commence à se battre à mains nues et monte sur son dos, sort une dague et lui tranche la gorge. Un gémissement strident reste bloqué par le tissu accroché à ma truffe. Soudain, je reçois un coup derrière la tête et c’est le noir.

 

Jour 4 : Porte Bloqueur

 

Au petit matin, je me dis que l’habit ne fait vraiment pas le moine. Le sang ruisselle encore de la dague de la vieille dame. Cette dague qui avait transpercé, quelques heures plus tôt, la gorge du conducteur de carrosse pas très aimable. Elle l’avait ensuite jeté sur le bord de la route enroulé dans les rideaux de la fenêtre du véhicule. Le conducteur doit être en charpie, à l’heure qu’il est. La limitation de vitesse des carrosses est au galop sur les longues routes. C’était sûrement mon dernier jour vivant et ce rêve de trouver des amis n’était peut-être qu’un stupide caprice. La vieille dame remonte dans le carrosse ses affaires enfin nettoyées. Elle ne m’avait même pas ligoté ou attaché seulement bâillonner pour que je me taise. Elle retire le tissu de ma truffe, et directement je lui hurle :

– Allez-y ! Tuez-moi ! Personne ne me pleurera,  je n’ai pas de famille et encore moins d’amis ! Sûrement comme ce monsieur, il n’était pas aimable je vous l’accorde, mais méritait-il de mourir ?

– Oui il le méritait. Toi je ne sais pas encore. 

Elle se tourne vers son acolyte :

-Donne moi le bloqueur !

-Est-ce vraiment nécessaire Tantine ?

– Tais-toi et donne le moi !

Elle s’exécute et sort de son baluchon une boîte bleu nuit, orné d’or avec un oeil rouge sur le centre :

– Voici le Porte Bloqueur, si tu arrives à en sortir je te laisse la vie sauve.

Je tourne la tête et n’ose même pas regarder l’objet tellement je suis terrifié et dis:

– Non non, ce n’est pas la peine, tuez-moi, je sais que je n’arriverais pas à sortir de ce truc bloqueur.

– Mais merde alors, s’exclame elle, on est tombé sur le plus con des voyageurs ma parole, c’est pas possible. Ce n’est pas une proposition je ne te laisse pas le choix mon lapin.

À ces mots, elle prend ma tête , la tourne vers la boîte, me fait regarder l’oeil et prononce «Porte ouvres toi». Soudain mon esprit s’échappe de mon corps, il m’est impossible de bouger ni de parler. Je me retrouve dans le noir encore une fois. Mais cette fois-ci c’est une pièce noire. Une lumière arrive petit à petit pour éclairer l’espace. Une odeur se glisse dans mon nez. Cette odeur je la reconnais. Je suis dans ma chambre d’enfance dans le terrier de mes parents. Les meubles, les objets, les posters, les écritures sur le papier pains, la poussière rien n’a bougé. C’est impossible. Notre terrier a été détruit il y a des années et mes parents assassinés par nos envahisseurs. Une grosse voix retentit dans la pièce :

– Bonjour Lappy Melffy. Bienvenue dans ton palais mental. Ce souvenir est le reflet de ta plus grande peur, celle qui te bloque pour avancer dans ta quête. À partir de maintenant et tous les instants qui vont suivre tu vas devoir te battre contre elle car pour sortir d’ici tu n’as qu’une seule chose à faire c’est tuer tes parents.

En prononçant ces mots, mes parents entrent dans la chambre, ils sont là, face à moi, ils parlent et rigolent. Je ne peux pas entendre ce qu’ils disent, je ne peux pas répondre, ni bouger face à eux. La voix ajoute : 

– Lorsque tu seras prêt tu le sauras. Tu pourras rebouger et accomplir ta mission. À bientôt, je l’espère.

Je suis là impuissant encore une fois, à regarder ce qui se passe sans pouvoir agir. Je ne sais pas combien de temps passe, des minutes, des heures, peut-être des jours, même des semaines. Je ne peux rien faire. J’essaye de me convaincre qu’ils sont déjà morts que si je les tue c’est pour de faux. Mais rien n’y fait. Ils ne me regardent même pas c’est comme si je n’existais pas à leurs yeux. L’odeur devient de plus en plus nauséabonde et c’est insoutenable. Une odeur pourrissante, une odeur de cadavre, une odeur de mort.

Je vais me laisser mourir ici au moins nous serons réunis. À cette pensée, j’aperçois une larme coulée sur la joue de Maman, je regarde Papa, ses yeux sont remplis d’eau. Non ! Je ne peux pas rester ici ! Ils n’auraient pas voulu ça pour moi. Ils ne m’auraient pas caché dans le sous-plafond ce fameux jour pour que je meurs bloqué dans cette boîte. Je dois revenir au sud. Je dois retrouver mon village et ses survivants. Je dois retrouver mes amis. Je dois accomplir ma mission !

Tout à coup, je peux bouger. La dague de la vieille dame apparaît devant mes pattes. Je la ramasse. Je m’avance devant eux, on se regarde :

– Pardon, je vous aime.

– Nous aussi on t’aime mon ange, réponds Papa.

Maman acquiesce et me fait signe de le faire. Je les prends dans mes bras, poignarde Maman en premier puis Papa. Ils disparaissent en une étrange fumée et la dague aussi. Je m’écroule au sol. La grosse voix me félicite. Tout redevient noir.

 

Jour 5 : Stèle des protecteurs du tombeau

Quand je me réveille, le carrosse roule. La jeune femme est assise en face de moi, elle me regarde soulagée : 

– Restez couché, vous devez être épuisé.

– Combien de temps suis-je resté dans cette boîte ?

– Une journée.

– Seulement !?

Je m’assois. 

– Non, s’écrit-elle, recouchez-vous, il faut vous ménager. Nous n’allons rien vous faire à présent. 

J’ignore son conseil.

– Que faites-vous avec cette femme ?

– C’est ma bonne fée. Elle ne m’a pas kidnappé, elle m’a au contraire sauvé ! La horde du Renoncé voulait me tuer, car j’ai apparemment obtenu le don de déchiffrer la stèle qui explique comment le vaincre.

– Vraiment ? 

– Oui nous nous rendons au champ de pierres millénaires. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous déposer avant mais je crains que nous arrivions très bientôt!

Effectivement, le carrosse se stoppe, la vieille dame tape sur le toit et crit :  

– Nous sommes arrivés, il est réveillé le lapinou ?

Elle ouvre la porte : 

-Bonjour mon lapinou et mes félicitations!

En sortant, je découvre un champ de fleurs immense, l’aurore brillait de mille éclats sur les pierres blanches. Avec un peu de recul elles étaient installé de telle sorte qu’elles formaient une étoile à sept rayons. La vieille se lance sur le chemin et nous la suivons. Elle arrive au centre de l’étoile où se trouve la plus grande stèle.

– Voilà mon enfant, à toi de jouer !

La jeune femme se place devant la stèle, expire un grand coup en fermant les yeux et lève la tête vers la pierre, ouvre les yeux : 

-Alors…, chuchote-t-elle.

Un silence. Elle plisse les yeux. 

– Alors ? dit la vieille.

– Je ne comprends rien Tantine.

– Quoi ?!? Comment ça ?

– Je ne vois aucune écriture, rien.

– Mais vous n’avez qu’à simplement les réécrire, ajoutais-je.

Les deux se tournent vers moi.

– Mais elle ne les voit pas idiot!

– Je les vois moi les symboles, il y a comme un croissant de lune juste ici, dis-je en tendant la patte.

Elles écarquillent les yeux la bouche bée. 

– C’est une blague ! hurla la jeune femme. On a essayé de me tuer pour rien alors !!! 

– Vas-y mon lapin, ajoute la vieille en me poussant devant la stèle, dit nous ce qu’il y a écrit.

– Ce ne sont que des symboles. Il n’y a pas d’écritures lisibles. Ça ressemble à un rebu.

– Qu’est ce que c’est que cette connerie encore! s’exclama la vieille. 

– Le premier est un dé, le deuxième est B, le troisième est de la rouille, le quatrième une haie et le cinquième  est le pronom personnel entre nous et iels.

-DÉ-B-ROUILL-EZ-VOUS !!! Aboyent les deux femmes.

– Non je déconne, dis-je, alors il y a noté «Au commencement iels étaient sept. Nos piliers pour un monde paisible où la peur n’avait plus sa place.» Bla-bla-bla. Ah voilà ! «Il vous faudra réunir les sept gardiens pour vaincre le Renoncé!»

– C’est tout ? Mais on ne sait pas qui sont ses gardiens !

– «À l’aide de ce plan vous trouverez une note enterrée vous renseignant sur les six autres gardiens.  Quiconque arrivera à lire cette stèle sera le septième gardien. Bonne chance !»

– Oh putain c’est un des gardiens en plus, s’effondra la jeune.

– On n’est pas sorti de l’auberge, lança l’autre, bon et bien plus qu’à se mettre au boulot. Allons déterrer cette note !

 

21 février 2022

Le vert, cette grosse vache

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 15:20

“Le vert absolu est la couleur la plus anesthésiante qui soit. Elle ne se meut dans aucune direction et n’a aucune consonance de joie, de tristesse ou de passion ; elle ne réclame rien, n’attire vers rien. […] Ce vert est semblable à une grosse vache, pleine de santé, couchée, figée, capable seulement de ruminer en contemplant le monde de ses yeux stupides et inexpressifs.”

Kandinsky Vasily

19 février 2022

marron, orange, violet

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 13:54

J’ai trouvé dans un tiroir de la chambre trois bouts de papier pliés. Sur le premier il y a écrit « marron », sur le deuxième « orange » et sur le dernier « violet ». Je les regarde en me demandant à quoi ils correspondent. Je crois que je ne vais pas réussir à résoudre le mystère.

26 janvier 2022

Plateau à regarder

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 17:52

Ma nostalgie est posée sur un plateau. Je tiens ce plateau fermement dans mes mains pour qu’elle ne tombe pas. Je le serre si fort pour ne pas l’oublier, en omettant presque que la première main venue pourrait me la voler. Cette nostalgie, je la mange par les yeux et elle humidifie doucement mes cils.

25 janvier 2022

La fille aux cheveux bruns

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 15:55

La peau blanche pailletée de la femme du film brillait intensément sur le grand écran. Sa poitrine adossée à la tête de lit et les pointes de ses cheveux tombant sur son buste, m’a rappelé ce jour où j’ai rencontré mon plus ancien désir. 

Sa nuque m’apparut doucement sur le rythme de la musique, ses épaules découvertes par les éclairages, et le mouvement de ses bras accordé aux battements de ma respiration.

J’avais 13 ans.

La lumière éclairée sa peau laiteuse et obscurcissait son visage en me criant que jamais je ne pourrai lui parler, ni la toucher, ni même la voir en entier.

Seulement me ramener à la couleur blanche ponctuée de grain de beauté.

24 janvier 2022

Le gris pas gris

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 11:41

Je déteste le noir et le blanc 

et par conclusion le gris

Ça ne m’a jamais semblé familier 

Mais le gris frémissant sur la robe en dentelle qui éclabousse les coutures 

Celui-là me fascine

Le gris qui bouge, 

qui n’est pas vraiment gris, mais plutôt un peu plus noir ou blanc, ou les deux, 

qui se mélange, s’assemble, puis s’assortit

Ce gris là pourquoi pas 

Celui-là je veux bien l’aimer 

22 janvier 2022

whaou

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 10:27

joyeux anniversaire à ma crêpe whaou, tu brilles comme le jaune du soleil dans mes lunettes, je t’embrasse

20 janvier 2022

L’eau sacré

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 17:10

L’histoire du cours d’eau sacré,
où la baignade est interdite
Rempli du plus mauvais des sortilèges par les Grecs, 
se renversait devant mes yeux
Je regardais ce corps dansait en me disant que non, 
ce n’était pas eux, ce jour d’été, qui avaient sali cet endroit sacré
Mais plutôt que le corps qui apparaissait devant moi
l’avait sublimé
Les rayons verts lumineux qui dessinaient sa silhouette me relançaient sans cesse à cette histoire évoquée quelques minutes plus tôt 
Est-ce un hasard ou un choix du sort ?

17 janvier 2022

a, e, i, ille, iou, ioulle, ouille

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 19:08

« A, c’est blanc et long, disait Veniamin ; i s’éloigne, on ne peut pas le dessiner ; ille est plus aigu ; iou est pointu, plus effilé que e ; ia est grand, on peut rouler dessus : o vient de la poitrine, il est large et le son va vers le bas ; hé s’en va de côté, et je sens le goût de chacun des sons. Quand je vois des lignes, elles émettent des sons elles aussi. »

Une prodigieuse mémoire – Alexandre Luria (1965)

16 janvier 2022

Le manteau rouge

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 15:22

Le manteau rouge ressemble au pantalon rouge. C’est assez effrayant comment la similitude est frappante. Je revois le pantalon rouge d’il y a quelques années, sûrement deux ou trois, dans le comportement du manteau. Voilà peut-être pourquoi ils sont rouges tous les deux. Je ne crois pas que ça explique tout mais sûrement beaucoup. Parfois plus j’y réfléchis et le manteau rouge est un mélange parfait du pantalon rouge et de la boisson verte. C’est précisément ça: les trois ne répondent jamais aux messages.
La boisson verte, l’aînée, ne me parle plus du tout ; le pantalon rouge, le cadet, me ment sur comment il va ; et le manteau rouge, le benjamin, m’oublie doucement.
Sans doute que tout fini ainsi quand on est rouge ou vert.

14 janvier 2022

Bravo

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 14:34

J’ai acheté des masques violets pour me féliciter d’être une personne positive.

11 janvier 2022

Riga en violet

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 19:13

Riga était violette, peut-être à cause des vitraux dans l’escalier ou des néons le soir quand l’école est fermée

Elle est violette aussi parce qu’elle est froide et pour moi le violet est froid à en crever

Ici, je regarde les encadrements verts des fenêtres et la brique rouge orangé en me demandant comment il a pu aller si loin le temps d’avant

Maintenant plus rien

Juste du silence

Il n’est pas froid ou chaud

Il est juste sans couleur, sans odeur et sans goût

Demain je vais à la mer

10 janvier 2022

Pilule nulle

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 22:08

le dernier Matrix

au cinéma,

sur un coup de tête

j’ai un lapin tatoué sur le bras,

c’est pour vous dire mon implication

ce n’était pas prévu,

mais j’en attendais beaucoup

vous m’excuserez les mots suivant

quelle putain de merdaille !

j’ai jamais regardé un truc aussi naze,

oui j’utilise le mot truc

tellement c’était naze

diou vivan

 

Message à qui se reconnaîtra : c’est la pilule rouge qui fait sortir de la Matrix, Neo n’aime peut être pas le bleu.

 

 

4 janvier 2022

Le bob parfait orange et rose

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 17:10

J’ai offert un bob à zaz pour son anniv, quatre mois en retard, pour ma défense on s’est pas vu depuis quatre mois, et puis son visage montrait qu’elle m’en voulait pas mais alors vraiment pas. Bon anniversaire zaza.

25 décembre 2021

Mamie Chouchou

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 22:48

https://soundcloud.app.goo.gl/ss7fGaFPto8uwb8S9

– 6 minutes

Quelques histoires sur Mamie Chouchou qui animent toujours les repas de Noël. Mamie Chouchou elle était elle, rien de plus, mais elle était vraiment bien elle. De l’Audace, de l’Alcoolisme et des motifs Animaux. Les 3 A. Bisou Mamie.

21 décembre 2021

Liste de la journée

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 09:50

Se lever

Prendre un café

Dej

PRENDRE LES BILLETS CAR BUS

Aller faire cadeaux

Cinéma et fête foraine

12 décembre 2021

ski de fond VS ski

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 17:24

J’ai fait du ski de fond beh écoutez c’est mieux le vrai ski.

11 décembre 2021

La chingare

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 16:29

Apparement la chingare n’est pas facile à trouver à Paris. Le boucher a dit à Cléclé « mon bon monsieur, faut commander des choses comme ça ». Des choses comme ça… (à lire avec exaspération). Papa et maman sont offusqué.e.s, et moi aussi.

5 décembre 2021

Les hotdogs au chaud

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 16:19

La plus belle chose que j’ai vu aujourd’hui c’est un homme en tenue de chantier portant deux hotdogs dans ses mains sans gants très prudemment. Il marchait doucement pour ne pas glisser sur le verglas, la position de ses doigts englobait les hotdogs à la perfection pour les tenir au chaud. J’espère que ce monsieur va se régaler.

4 décembre 2021

Oto l’escargot

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 14:07

Demain on s’offre des cadeaux pour le secret Santa. Je suis tombée sur Oto, et je lui ai acheté des chaussettes avec Gary L’Escargot comme motif. C’est un peu nul. En fait c’est pas nul, parce que j’aimerais bien les avoir, mais je sais que c’est nul pour Oto. C’est pas qu’il aime pas les escargots, c’est juste que je le vois pas du tout les porter mais j’avais pas trop le temps donc j’ai pas réfléchi. En vrai, je sais qu’il va rien dire, puis Biba a acheté un slip avec la tête d’un Père Noël qui dit « Too late to be good » pour Manu. Alors les chaussettes sont cools à côté.

3 décembre 2021

Marron

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 13:59

Marron glacé without glacé – castagno

1 décembre 2021

C’est la tempête

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 22:21

La tempête de neige a commencé un jour plus tôt. Je marche à la perpendiculaire mais mes yeux se remplissent quand même d’eau. Je suis les pas dans la neige pour trouver mon chemin. Heureusement, les gens qui sont passés avant moi se rendent au même endroit.

 

28 novembre 2021

Le début d’une mauvaise blague

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 21:11

C’est une espagnole, une italienne et une française qui ratent leur bus et doivent l’attendre cinq heures au milieu de nulle part en Lituanie.

 

27 novembre 2021

La mamie de Biba

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 22:26

Biba a commencé à parler de l’histoire de sa grand-mère de quatre-vingt-deux ans qui voulait fumer du cannabis car elle n’avait jamais essayé. Le bar était bruyant, la musique et les voix se mélangeaient mais le bruit ne m’a pas emporté. 

Elles sont partis entre femmes; sa mère, sa tante, sa grand-mère et elle. Elles n’ont pas fait les choses à moitié et sont allées jusqu’en Jamaïque. En réalité, la tante ne voulait pas que la grand-mère fume. Par conséquent Biba a occupé sa tante, et sa mère s’est occupée de faire fumer la grand-mère. Ensuite j’ai eu droit à visionner une vidéo d’une grand-mère de quatre-vingt-deux ans complètement arrachée. Biba riait et je riais, puis elle a continué. Sa grand-mère est en fauteuil roulant et elles voulaient aller à la plage. Elles ont dû louer un fauteuil à Cuba avec des roues énormes pour aller sur le sable, on aurait dit des roues de 4×4. La photo de sa grand-mère avec maillot, lunettes de soleil, transat et sourire jusqu’aux oreilles restera longtemps gravée dans ma tête. Biba a fini par nous montrer des photographies noires et blanches de sa mamie mise en scène, elles étaient magnifiques. Après elle a marmonné quelque chose que je n’ai pas compris et je lui ai demandé de répéter. Elle a répété. Dans quelques jours ça fera un an que sa mamie est décédée. Ces yeux se sont remplis d’eau, je ne l’avais jamais vu comme ça. J’ai eu envie de pleurer mais je le lui ai laissé. Je l’ai prise dans mes bras et Paula m’a rejoint.

26 novembre 2021

Liste au papa noël de Cléclé

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 20:27

Quitte à aider, je commence à ressembler à un vrp (mais sans voiture)

Si le père Noël accepte de me rhabiller un peu.

J’suis pas contre :
– une chemise classe et tranquille
– une ceinture marron
– peut être des groles d’hiver pour aller avec la ceinture (mais c’est galère de trouver sa taille même sans avoir un nevrome au pied)
(Puis vous savez à quel point je lutte a trouver chaussure à mon pied)

23 novembre 2021

Voler un chien ou boire une bière ?

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 23:24

Chaque fois que le rat rose voit un petit chien dans la rue, il me dit :

«Tu vois si j’avais des rollers là, à cet instant, je pourrais voler ce chien à son propriétaire si facilement.»

Et je lui réponds toujours la même chose :

« Quand tu penses à briser les règles sociales la première chose qui te viens c’est ça ? »

Ensuite s’échange une longue discussion sur la barrière fine que nous avons installée en société pour ne pas dépasser les bornes.

Je finis toujours par lui dire qu’à la place de voler un chien, je me servirais gratuitement au bar en passant derrière le comptoir.

22 novembre 2021

babi le chat me manque

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 11:28

21 novembre 2021

Liste au papa Noël de Papa

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 22:38

-Rieker chaussures les mêmes que celles que j’ai en44
-Chaussettes la gentle factory motif vélo
-Des BD
-un coupe vent Rain
-Des chaussures Hooka one one
-pull bompard

16 novembre 2021

Bonne nuit

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 23:56

Il est 23:22. Je suis dans mon lit en train de regarder un film. Soudain ma porte s’ouvre. Surprise je tourne la tête. J’aperçois un vieux monsieur chauve. Je le regarde. Il me regarde. On se regarde. Il me dit « oh oh sorry ». Je ne réponds pas. Il ferme la porte. Je reste là, bloquée dans la même position. Je me dis « Mais bordel qu’est ce qu’il vient de se passer ? ». Ce n’était pas un.e de mes colocs.
Je sors de ma chambre. Je trouve la porte de la chambre de mon coloc ouverte, la chambre vide et la lumière allumée mais pas de coloc. Je vais me faire une tisane pour me remettre de mes émotions. J’entends mon coloc arrivé. Il a l’air inquiet. Je le regarde. Il me regarde. On se regarde. Je lui dis qu’il vient de m’arriver un truc trop bizarre. Je lui raconte. Il me dit qu’il dormait et qu’il a entendu la porte de sa chambre s’ouvrir puis se fermer. Il a cru à une hallucination. Il est descendu dans la rue voir s’il voyait quelqu’un, mais n’a trouvé personne. On se regarde. Je lui dis « mais c’était qui? ». Il me dit « je sais pas ».

On sait toujours pas qui c’était.

Bonne nuit.

11 novembre 2021

Purée

Filed under: - Bordelle — Bordelle @ 23:53

Vraiment je prends du recul sur ma vie et je me dit « purée ».

« Older Posts

Powered by WordPress