Dont Walter Benjamin à dit que, les yeux écarquillés, il ne voit « qu’une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui à été démembré. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. »
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2021-01/20210120-58-2-enseignement-superieur-arts-plastiques.pdf
« Malgré le caractère de plus en plus sélectif, voire élitiste, de l’accès aux écoles supérieures
d’arts plastiques, le taux d’insertion professionnelle de leurs étudiants, estimé par le ministère
à 80 % trois ans après l’obtention du diplôme, est le plus faible de l’enseignement supérieur de
son réseau. Ce résultat est d’autant plus décevant au regard de l’exigence et du coût des
formations que les revenus tirés de leur activité par les artistes plasticiens apparaissent
particulièrement bas et souvent inférieurs au seuil de pauvreté. En comparaison, les taux
d’insertion des étudiants en arts plastiques à l’université apparaissent plutôt meilleurs. Ceux des
établissements privés qui assurent un suivi étroit et constant de leurs diplômés se situent pour
leur part à un niveau très supérieur. Les difficultés manifestes d’insertion professionnelle des
étudiants des écoles d’art sont trop souvent considérées comme de l’ordre d’une fatalité
consubstantielle à ce secteur à laquelle on finit par se résigner. Les écoles supérieures d’arts
plastiques devraient réagir fortement en inscrivant l’insertion professionnelle au cœur de leurs
missions comme le font les grands établissements étrangers. »
Le travail de Till sera l’objet d’étude de cette édition.
« Vertu doublement propitiatoire et apotropaïque de l’ornement dans la mentalité primitive et archaïque : ce qui est beau doit nécessairement avoir des effets sur ce que l’homme se propose d’atteindre et simultanément le protéger des puissances maléfiques. […] Ainsi l’ornement n’est pas destiné à rendre l’arme plus belle, mais plus efficace, de la même manière que l’ornement rhétorique a pour finalité d’accroître la puissance de persuasion de l’orateur. […] L’ornementation de l’arme de chasse ou de guerre exprimait de façon subliminale le lien propitiatoire entre l’homme et les puissances invisibles auxquelles, à travers l’objet bien façonné-décoré, il s’est agi de plaire afin qu’elles favorisent la chance du guerrier ou du chasseur, attirant vers lui la manne en échange de quoi il témoignera de sa reconnaissance par une dépense somptuaire visant à rehausser la beauté de l’ornement qui le lie au monde des dieux. »
Jacques Soulilou, Le livre de l’ornement et de la guerre, Éditions Parenthèses, 2003
PROPITIATOIRE : Qui est destiné à rendre la divinité propice; qui est offert en propitiation, pour la rémission des péchés. Utilisé pour s’assurer les bonnes grâces de quelqu’un.
APOTROPAÏQUE : Du grec apotropein, « détourner », qualifie ce qui vise à conjurer le mauvais sort et à détourner vers quelqu’un d’autre les influences maléfiques.
l’étoile jaune : la solidarité du peuple et la croyance du peuple au socialisme ;
le livre: l’éducation ;
la houe : les paysans et l’agriculture ;
le AK-47: la détermination du peuple à protéger sa liberté.
Atomisation
Crise de l’identité
Atmosphère de délitement
Perte des valeurs partagées
Replis communautaire
Unité par exclusion
Solidarité ébranlée
Rejet de l’autre
Rédemption
Expiation
« Ce n’est pas agréable de voir que toutes sortes de criminels tirent avec mes armes. »
L’automatisation nuirait aux gestes ?
Qui s’oppose à la chose principale dans une étroite dépendance
Rôle second
L’utilisation de formes géométriques est ici synonyme de neutralité esthétique. Il s’agit d’un ensemble d’outils rudimentaires (cercle, segment, polyèdre..) amenés à gagner en complexité (identité) par combinaison, mais dont l’essence reste bien leur vocation d’exister en tant que langage radical (simplicité) et donc fondamentalement universel. Comme si ces formes étaient tombées là et n’avaient pas de contexte, comme le fruit de l’humanité, quelque chose de l’ordre de l’anonymat.
J’ai été immédiatement saisi par la manière dont le peintre à traité le bouclier de Romulus, comme si absolument tout s’articulait autour, de la composition jusqu’au destin même des protagonistes. Je me suis surpris en m’attardant dessus, mon regard étant littéralement happé par la spirale qu’il exerce sur le tableau. Il est hégémonique. Je crois que c’est une drôle d’histoire d’être ainsi plus attiré par ce que raconte un élément de décor au demeurant de la scène tonitruante dont il est issu. Comme être hermétique au chaos ambiant, touché par la grâce de bien peu de chose. Pourquoi David a t’il mis l’emphase sur cette arme défensive ? Je crois avoir trouvé là bien plus qu’un objet.
Les Sabines
Jacques-Louis David
1799
la collection comme une enquête
recueil d’informations
attitude d’artiste-chercheur ?
Enquêteur
réunir des éléments épars en vue d’élucider une énigme
ensemble de témoignages groupés en raison de certains points communs
Recoupement
Connivence
bâtir une iconographie par bribes glanées au grés de rencontre
produire un ensemble homogène
programmer la résolution de l’énigme initiale.
les images dialoguent
les formes s’influencent
Attraction réciproque / contraste
CHAMP DE FORMES / CHAMP DE FORCE
Puissance visuelle
Présence
séquence, montage cinématographique ?
Reconstitution.
Repérer les similitudes de génie intuitif au sein des différentes civilisations et à travers toute l’histoire des hommes
Ces gestes archétypaux produisent des motifs universels
Côtoyer la matière recèle quelque chose de sain. Manipuler ses outils, orchestrer son souffle avec ses gestes, constater les impacts que l’on produit sur l’objet que l’on façonne, ressentir la fatigue, gérer la douleur, éviter les blessures, s’oublier dans l’effort, voilà autant d’actions qui mettent corps et esprit à l’unisson, en symbiose autour de la même tâche. L’écoute et le respect de la structure des différentes matières forcent l’adaptation, aiguisent la technique, forgent la sensibilité.
Que sommes-nous devenus ?
Perdition
Désarroi
Nous avons renoncé
C’est cela qui créé la culture. C’est ce qui fonde l’identité du peuple humain. Tuer le geste, c’est éteindre la culture.
Nous pourrions ajouter conformité, rythme, accord, compensation, égalité, réciprocité…
La différence est le moteur de la création, et son ressort est la tension entre les contraires
Excroissance de tous les besoins
Correspondance existant entre deux comportements, deux situations, deux phénomènes
Les machines font-elles l’histoire ? Dans un article qui prend cette question pour titre, Heilbroner (1967) l’identifie comme « le problème du déterminisme technologique ». Que la technologie ait un rapport avec la construction et l’utilisation des machines peut sembler une évidence pour les gens des sociétés industrielles. Mais que pouvons-nous conclure de l’histoire qui précède l’époque des machines ? Y avait-il des machines qui ont influencé le cours de l’histoire, dans des temps où presque tous les outils étaient manuels, et quand presque toute la force pour les utiliser venait des muscles de l’homme ? Quelle est la différence entre l’usage des outils et l’efficacité des machines, et quel impact ces dernières ont-elles sur l’implication du sujet humain dans l’acte de fabrication ?
Choc de deux corps dont l’un, au moins, est en mouvement
Appréhender l’état d’esprit, la structure de la pensée par le résultat formel des actions d’une peuple, d’une société donnée.
Nos formes nous traduisent.
Les infirmières de l’amertume
La mort de l’enfant roi
La destruction des mots
l’origine du temps
Les fils de l’horizon
L’horloge du destin
Quand les empires tombent
La capture du regard
Graine d’assassin
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