Errances

21 octobre 2023

mila? nan le chewing gum collé sur mes bask…

Filed under: - evan — evan @ 13:45

2 octobre 2023

salut aux nouvelles·aux et aux vieux·eilles copaines

Filed under: ramblings,- evan — evan @ 03:12

les vacances m’ont fait oublier la qualité de merde de mes photos sur ce site! Déso Thierry :s

 

14 février 2023

princess of tsurugi, deuxième et troisième jour

Filed under: - evan — evan @ 13:08

Je suis sur la route, pas très loin de mon royaume, on peut encore apercevoir mes grands gratte-ciel décorer l’horizon. Je ne sais pas où je vais, peu importe, là où je vais, je veux qu’on me remarque. À mon cou une parure de milliers de gemmes qui descend le long de mon corps en dessinant des arabesques, pour finalement qu’ils terminent leurs danses entre mes doigts de pieds.

J’ai aussi les mystérieux graviers à ma taille. Je les ai délicatement enveloppées dans un morceau de satin, noué avec une corde de coton. J’aurais préféré des pierres précieuses plutôt que des petits cailloux mal formés. J’aime quand ça fait bling-bling sur mes hanches. Mais les graviers sonnent creux.

Attends, je fais déjà effet. Une silhouette là-bas au loin court vers moi. Plus elle se rapproche, moins elle est effrayante. Un petit corps malhabile écrasé par une énorme armure de plomb. C’est un spadassin de Landstar. Un pauvre enfant enrôlé dans l’armée de son pays. Son visage écarlate ruisselle de sueur. Il est terrifié, il est essoufflé, il enlève son casque, il agite sa main autour de son visage, mais rien y fait. Il coule toujours autant. Il me baragouine quelque chose. Quesqu’il croit, je n’ai pas tout son temps. Ses phrases sont incompréhensibles. J’ai l’impression qu’il pleure en plus de ça. Je finis par comprendre quelque chose.

Il y a un magicien, d’après lui super méchant. Ce sont ses mots. Il la vue tuer beaucoup de spadassins comme lui. Ils se sont tous battus à mort, jusque parce que le magicien le leur avait demandé. Ils étaient comme envoûtés, leurs petits membres se crispais dans leurs grosses armures pour finalement céder aux ordres du magicien. Ils sont tous mort et je suis le prochain me dit il.

Quand tout un coup toutes les chaires du spadassin s’évapore pour laisser un gros tas métallique à mes pieds.

Je prends la fuite, j’ai peur, il est peut-être derrière moi. Mais qui c’est qui ce type qui tue des gosses à la pelle ?

 

Je me réveille. Je suis immobile. Je n’arrive plus à sentir mon corps. C’est comme si je n’en avais plus. Ma chaire, mes oses, mon sang n’existent plus. Je ne ressens plus rien, ou je ressens autre chose. J’ai l’impression de bouger, de tournoyer. Comme si je me trouvais dans un cyclone où comme si c’était moi le cyclone.
Je vois 7 grandes sources lumineuses qui surgissent du rien. Elles sont éclatantes. Elles me brûlent les yeux. Alors que des yeux, je n’en ai plus. En fait, je suis une lumière comme les autres, nous sommes 8. Je suis la seule à bouger. Il y a une qui a l’air excentrique, à côté d’elle une autre plus rigide comme du métal. Dans le fond, là-bas, il y en a une qui crame la peau ou plus loin une qui semble vouloir s’échapper, et encore plus lui il y a celle qui bourgeonne. Aussi, une autre semble entourée d’obscurité. Et puis à ma droite il y a celle qui me rassure. Moi, j’ai l’impression de tout pouvoir faire, l’impression de pouvoir traverser n’importe quelle distance, l’impression de pouvoir toutes les rejoindre. Je pense qu’elles dorment encore, il faut que je les réveille.

Je m’approche de celle qui se trouve à ma droite : celle qui me rassure. Je n’aurais pas du. Je me sens absorbé. Les seules sensations qui j’ai pu ressentir jusque-là, je les ai perdues. J’ai l’impression qu’elles sont à elle maintenant.

Je me réveille une deuxième fois, face à elle. Une créature à trois yeux. Celle qui était auparavant la lumière qui m’a attiré. Elle ne me voit pas pourtant, j’ai l’impression qu’elle m’a appelée. Où peut-être que c’est moi qui ai besoin d’elle. Oui, je pense que c’est ça.

Écoute.

Est-ce que tu m’entends ?

Je crois que tu ne m’entends pas, mais pourtant, j’ai besoin de te parler. Comme si c’était vital. J’ai l’impression de ne pas avoir de temps.

Je ne sais pas si toi aussi, mais le mal a l’air de grandir, dans l’atmosphère comme dans mon corps. J’ai peur et toi, tu n’as pas l’air. Les gens parlent du Renoncer, peu importe son nom, je ne vais plus être seule le jour où je le reverrai.

Je veux être avec toi.

J’ai l’impression de connaître la sensation de tes yeux posée sure moi. Comme un regard qui soigne.

Dis-moi ou tu es ?

shaman de la Vallée de Brume, troisième jour

Filed under: - evan — evan @ 12:38


Le jour s’est levé depuis déjà un moment. J’ai repris ma marche après une nuit de
seulement deux heures – je n’arrive plus à dormir depuis mon sommeil éternel. Je ne
voulais pas rester à l’auberge plus longtemps que ça, le serveur parlait bien trop et, même si
j’étais quelque peu heureuse d’être enfin tombée sur quelqu’un, ma solitude et mon voyage
m’appelaient toujours à revenir. Je regarde le soleil: il est bien haut dans le ciel, éclaire tout
d’une vive lumière autour de moi, teinte les roches du paysage de jaune et d’orangé. Je
marche sans réfléchir, une patte devant l’autre, quand soudain je sens tout autour une
présence. Je la vois, à vrai dire, ou bien il me semble la voir, mais l’ombre est vive, rapide,
elle passe du coin de mon œil gauche au coin de mon œil droit en une demie-seconde,
bondissant aux quatre coins de mon champ de vision.
Du silence naissent des rires. Rien à voir avec ceux de l’auberge, la veille, ceux-ci
s’épuisent dans en écho contre les montagnes et me font froid dans le dos. Venant du sol,
un lapin apparaît. Il sourit, d’un sourire absurde qui me dévoile toute ses dents, même la
carie du fond de sa mâchoire, un sourire déchirant d’une oreille à l’autre, un sourire en
lequel, tout de suite, je ne fais pas confiance. Ce Lapin des Ténèbres ne sait pas tenir en
place. Il saute sur lui-même, ses grandes pattes rebondissant et faisant souffler des nuages
de poussière, qui salit une fois de plus mon sarouel. Il brandit les bras en l’air, tente de
prendre mon visage dans ses mains – mais je recule d’un pas. Je ne veux pas qu’il me
touche. Derrière lui, un portail lumineux s’ouvre et brise le calme du paysage. Il ne s’arrête
pas de rire. Même quand il parle, il rit. Tous les deux mots, il rit. Il m’invite alors, entre trois
rires et cinq bonds, à le suivre dans cette autre dimension.
Son rire, même lorsqu’il ferme la bouche, ne semble pas me quitter. J’ai l’impression de
continuer à l’entendre, même dans mon esprit, coincé là où il ne doit pas être. Je ne veux
pas le suivre. Mais je ne contrôle plus rien. Je me demande un instant si son rire n’est pas
semblable au chant des sirènes: mélodieux, ensorcelant, hypnotisant. Mon esprit, mon corps
et mon cœur se lancent dans un débat fastidieux, ils ne sont pas d’accord, je le ressens.
Non, vraiment, je ne veux pas le suivre. Mais je ne contrôle plus rien. Je passe le portail et
me retrouve ailleurs, aveuglée de lumière et de blanc. Je ne sais pas où je suis, mais j’ai

comme une impression de déjà vu intense, comme si cet endroit m’avait déjà accueilli
auparavant.
Je n’entends plus le rire du Lapin des Ténèbres. Je ne le vois plus non plus. Je me retrouve
seule, encore, dans ce monde vide de couleurs et de contrastes, où seul le blanc existe. Le
portail qui se trouvait derrière moi a disparu. Je suis bloquée ici, et je me demande si cet
endroit n’est pas peut-être celui où je m’étais cachée pendant mon dernier coma. Si oui,
alors ce rêve n’est pas des plus divertissants. Si non, alors j’en veux énormément au Lapin
des Ténèbres de m’avoir forcé à m’y rendre, et encore plus de m’y avoir abandonné.
Dis-moi où tu es.
Je ne sais pas qui me parle, car ici il n’y a que moi. Mais la voix est douce, bien plus douce
que le rire suspicieux du Lapin des Ténèbres, et je ressens le besoin étrange de m’y confier.
Mais je n’ai pas l’habitude de beaucoup parler, m’exprimer m’a toujours été difficile. Je
pense mille mots, j’ai tant de choses à te dire. Mais seulement quatre, tremblotant, arrivent à
sortir.
Je ne sais pas.
Je m’assois en tailleurs et convoque des énergies profondes qui, je l’espère, pourraient
m’aider à trouver la sortie. Je me rends compte ici, que ma mère me manque. J’aimais
l’écouter parler des heures durant, elle chuchotait puis elle criait, elle agitait souvent les
bras, parfois même elle lançait des objets contre les murs et ils s’y fracassaient. Elle vivait
tout avec beaucoup de passion et d’intensité – le village la pensait folle, moi je la trouvais
sensible. Elle me disait toujours qu’un grand destin m’attendait, mais jamais je n’aurais
pensé que ce destin-là serait de passer mon temps à m’endormir, à rejoindre l’au-delà. Je
suis au moins heureuse d’avoir pu rencontrer le Ciel.

shaman de la Vallée de Brume, deuxième jour

Filed under: - evan — evan @ 12:37

Cela fait déjà deux jours que je marche. J’ai les jambes lourdes de tous les pas qui
m’ont guidé, et le sarouel sale de poussière qu’ils ont pu soulever. La marche fut
longue dans cet environnement désert, où ces grands géants de lumière, les Monts
Illuminés, ne s’avéraient pas être ma compagnie la plus bavarde.
Mais alors que le soir tombe sur ce deuxième jour, j’entends pour la première fois
des rires et des cris, qui me rappellent soudain que je ne suis pas seule au monde.
Devant moi se dresse une petite bâtisse faite de pierre et de terre-paille, illuminée à
la bougie déjà trop fondue, et où le bruit semble avoir vaincu le silence.
J’y rentre d’un pas décidé, pour me nourrir et m’abreuver, tant en mets et en
boissons qu’en rencontres et discussions. Il y fait chaud – mais je n’ai jamais craint le
froid. Il n’y a pas foule, seulement quelques clients de fond de salle, mais ils font
bien assez de bruit pour combler le mutisme des absents. Tout juste je pose mes
griffes sur le comptoir qu’un curieux personnage, bien au moins une tête de moins
que moi, m’accueille d’un sourire malicieux. Il a l’air d’avoir de l’expérience en ce qui
concerne les étrangers de passage, les voyageurs, les vagabonds dans mon genre.
Il a le nez aussi rouge que le contenu de la fiole qu’il brandit, qu’il secoue presque
devant mon visage.

Salut mon poux, qu’il dit, bien familièrement, avec l’accent d’un trop plein de
bière et l’odeur qui va avec. M’a l’air bien fatiguée ‘vec tes yeux cernés, v’la
combien de temps que tu marches? Si t’es bien fatiguée j’te dirais bien de
boire ça, là, c’est un Médicament Rouge, super rare, pas cher pas cher,
gratuit pour toi même, t’as de beaux yeux c’serait dommage d’garder tes
cernes ma foi.
Moi je ne répond pas tout de suite, car j’ai bien l’envie de lui répondre tout un tas de
choses, déjà que je n’ai rien d’un poux et puis que je ne suis pas fatiguée, car à vrai
dire cela fait déjà bien trop longtemps que je dors, non, je ne suis pas fatiguée, j’ai
même plutôt de l’énergie à revendre, alors son Médicament, ce serait peut-être
plutôt à lui de le boire, car son élocution semble bien compliquée, mise à mal par
tout un tas d’autres éléments. Ma mère, en plus, était certes un peu étrange, un peu
dérangée, mais elle m’a toujours dit que les fioles gratuites ce n’était pas bon
augure, encore plus offertes de la part d’inconnus, et je compte bien lui donner
raison. Je ne dis rien de tout ça parce que j’ai tout de même besoin de manger et je
ne veux pas le fâcher, mais je n’en pense pas moins. Alors, je refuse poliment.
T’es sûre…? Bon, ben, ok, j’te la donne pas alors! De toute façon c’est toi qui
rate un truc, hein ! Moi j’m’en fiche, c’est comme ça. Bon bah alors tiens,
dis-moi bien c’que tu veux, à boire à manger, moi j’ai tout ce qu’il faut, tout ce
que tu veux. Bon par contre cette fois tu paies hein, le médoc gratis c’était
juste comme ça, bon, mais le reste non. Des brocolis sans sauce? Oui
d’accord j’te fais ça, des brocolis et de l’eau, bah super, c’est la diet ici à ce
que je vois. Non, non, enfin sans jugement hein, tu manges bien ce que tu
veux, tu bois bien ce que tu veux.
Je prends place sur un tabouret bancal, au bois vieux dont je sens déjà une écharde
se planter dans la chair de ma cuisse gauche, je grimace mais encore une fois, je ne
dis rien. Il me sert d’abord le verre d’eau, et je vois derrière lui son chaudron s’agiter
tout seul, préparant probablement mon plat favori. Je remarque qu’il parle beaucoup
et qu’il n’attend pas vraiment de réponse de ma part – j’en déduis qu’il se sent seul,
ce serveur. Il a des choses à raconter, trop de choses, et seules deux oreilles bien
tendues pour l’écouter – les miennes.
Bon ça cuit, là. Ça arrive. Tu connais toi la Couronne du Monde? Je fais oui
de la tête, mais déjà il repart. Ben tu sais, bon, y’ a pas qu’elle. Y’a le
Renoncé aussi. Lui on en parle souvent moins, mais il est important aussi,
très important, plus important que La Couronne, parce qu’en fait, bon, je te le
dis à toi, mais voilà, t’en parle pas hein, mais le Renoncé, il est encore plus
fort. Et moi là, tu vois, tout ce dérèglement, bon tu vis pas dans une grotte,
t’as bien du en entendre parler… (A vrai dire, non, car je dormais). Bah moi,
j’suis sûr que ça vient de lui, bon. Je te fais une confidence, moi, le Renoncé,
je l’ai même déjà vu, si, si, dans cette même auberge, ouais. Il est venu, bah

tu sais, lui non plus il a pas voulu de ma fiole, ah ça vous fait bien un point en
commun hein. Il est super grand, mais bon il tirait vachement la gueule, et
puis bon, il parlait pas trop. Un peu comme toi en fait. Mais toi t’es plus
sympa, enfin t’as l’air, en tout cas, puis bon, vu ton régime alimentaire, ça va,
je pense que tu ferais pas de mal une mouche. Ça te donne quoi, ça? 15
points de vie, même pas? Bon, alors ça devrait aller. Ah tiens c’est déjà prêt,
bon, bah faut croire je parle un tas, tiens v’là t’es servie, bon, en tout cas le
Renoncé là, je l’ai trouvé très étrange, et puis il avait des manches très
longues, on voyait pas ses mains, peut-être même qu’il en avait pas, tiens.
Peut-être même qu’c’est pour ça qu’il ne mangeait pas, bon. C’bien vrai que
ce serait une bonne raison. Bon bah bon’ app hein. Si t’as besoin de quelque
chose, bon, tu me dis.

 

 

10 février 2023

les pattounes enfouis

Filed under: - evan — evan @ 14:51

au fond de la classe

Filed under: - evan — evan @ 14:24

j’ai dessiné une plaine sur le tableau. Il y avait du vent et l’herbe tournoyait.

7 février 2023

shaman de la Vallée de Brume, premier jour

Filed under: - evan — evan @ 12:48

Après un long sommeil, où seul mon troisième Oeil était ouvert, j’entends finalement la cloche qui m’incite à me réveiller. Allongé en étoile sur le sol, je découvre alors, de mes deux autres yeux, l’inconnu.

 

Bien loin de mon Palais des Courants d’Airs, dans la Vallée de Brume, ici, je ne reconnais rien. L’air me semble plus épais, mon corps plus lourd, et le temps semble, lui, avancer au ralenti. Je me relève, pose les mains face contre terre. Je tâtonne de mes griffes délicates la roche couleur charbon qui fut jusqu’alors mon lit, et dont mes vêtements sont tout tachés. Au loin, des pics montagneux brisent l’horizon et, au moment même où je les regarde, un rayon de lumière orange déchire le ciel. Soudain, le noir de la nuit se réveille à son tour et devant moi, il danse.

 

Je suis le seul public d’un spectacle céleste, où les Lumières Nordiques virevoltent et se reflètent dans le vide. Au fond de moi, j’ai l’impression de vivre un moment unique, et je me rappelle des folies de ma mère qui me racontait, le soir avant d’aller me coucher, qu’un jour je rencontrerais le Ciel. Je n’ai jamai su si elle parlait de quelqu’un, peut-être un vieil ami à elle au prénom atypique, ou bien si le Ciel était tout autre chose: la vie après la mort, la mort après la vie.

 

Peut-être que je viens de rencontrer le Ciel.

 

Soudain, l’obscurité revient. Pendant un moment, j’ai l’impression que l’on m’a enlevé la vue, trois yeux confondus. Dans ce silence étrange, je ne sais pas quoi faire d’autre qu’attendre. Mes yeux s’habituent à la nuit sombre, et il s’avère alors que je ne suis pas aveugle – simplement troublée par mon environnement subitement plongé dans le noir. Je distingue autour de moi une ribambelle de cailloux de différentes tailles, une longue étoffe épaisse qui, je crois, me recouvrait jusqu’à présent et, juste en dessous, la couverture épaisse d’un livre. En relief, j’y distingue le titre “Livre d’Arts Secrets”, mais une fois ouvert, je n’y vois rien. Rah’min, je murmure, brisant le silence éternel du paysage. Une orbe de lumière flotte alors juste au-dessus et éclaire enfin le contenu du livre. Son titre, ainsi que la personne étrange qui me l’a offert, sont les dernières choses dont je me souviens – c’est ensuite le trou noir. Je ne sais pas combien de temps je suis restée endormie, cela peut-être quelques jours, une à deux semaines peut-être. Mes griffes, que j’ai l’habitude de couper chaque matin, ont tout de même bien poussé. En tournant les pages, je déchire sans faire exprès le papier.

 

Au milieu du livre, qui semble être rempli d’images mystérieuses, de schémas incompréhensibles et de paragraphes rédigés dans une langue symbolique que je ne connais pas, je tombe sur une traduction qui me paraît elle, limpide comme du cristal. Le Magicien Sombre. Le visage dissimulé derrière une cape qui ne laisse apercevoir que ses yeux, il est représenté accroupi, un bras tendu vers l’avant. Plusieurs lignes parlent de son aspect physique, d’autres de ses pouvoirs, mais ce sont les cinq dernières phrases de la page qui résonnèrent le plus en moi.

Comme un avertissement prophétique, il était écrit, en tout petit:

Tout en haut du troisième Nuage il est né,

Tout en bas du Puit d’Orage il mourra.

Sur son chemin il tuera trois fois,

une Fleur,

une Etoile

et un Chat.

princess of tsurugi, premier jour

Filed under: ramblings,- evan — evan @ 12:40

Hier mon père l’empereur est mort. Pas de la guerre, pas avec passion même pas avec beauté, seulement avec ennuis comme n’importe qui. Personne ne se rappellera lui. Je veux qu’on se rappelle de moi. Je me tiens droite, le regard vide, j’avance. Quatre monolithes de béton sur une petite plate-forme rectangulaire, c’est comme ça que mon père voyait sa mort. Au milieu, un trou pour déposer ses restes. Je m’approche. Les cristaux posés sur mon corps crissent sur le béton crasseux. Ils se râpent et se fracassent. Il n’y a rien à voir, rien à faire, pourtant je m’agenouille, comme pour un rituel. Mes pieds, genoux, cuisses et mains bleuissent. Vite je me relève. Si je reste encore plus longtemps, je risque de me liquéfier, lentement pénétrer les cavités du béton pour me retrouver à côté de mon père. Je prends peur. Les cristaux se remettent à crier frénétiquement jusqu’à ce que j’arrive à regagner le trottoir de l’autre côté de la route. Je me retourne, face au mausolée de l’empereur pourtant, je n’y vois qu’un petit rondpoint rectangulaire.

À mes pieds, des éclaboussements dans le caniveau attirent mon attention.C’est un petit morceau de mousse qui flotte sur l’eau. Ça ressemble à une île, qui naviguerait sur le fleuve des eaux de pluie. Soudainement, elle se met à grandir. La petite île devient une grosse île puis le haut d’un crâne, un visage, puis un corps mouillé. C’est un jeune elfe boutonneux des égouts. Il est beau, il est petit, il est maigre, il ne me donne pas son prénom.Là d’où il vient les gens sont soucieux, les égouts sont asséchés. Ça viendrait du nord, là-bas les eaux pues le désespoir. Pendant un instant, j’arrête de l’écouter. Depuis tout à l’heure, il n’a pas séché. Les gouttes sur sa peau se sont arrêtées de couler malgré les pentes de son corps. Il en a partout, des perles d’eau de différentes tailles. Comme s’il les collectionnait. Parfois, elles sont tellement grosses que je peux y voir mon reflet. Le reflet d’une star. Je vais aller voir ce qui se passe là-bas et peu importe la menace, je la vaincrai.Il glisse dans ma main une poignée de graviers et me dit : ne mets pas les gravillons en cage sinon ils deviendront des gabions.

12 janvier 2023

de haut en bas en passant par les shurikens

Filed under: - evan — evan @ 23:18

8 janvier 2023

Filed under: - evan — evan @ 18:38

6 janvier 2023

Filed under: - evan — evan @ 23:59

on avait plus de places dans nos sacs alors on a mis la terre dans nos poches

24 décembre 2022

Filed under: - evan — evan @ 20:09

23 décembre 2022

Filed under: - evan — evan @ 18:52

jardin pas fun

Filed under: - evan — evan @ 13:24

J’aime bien la terrasse de mes parents. Les carreaux de carrelages ont tous été mis dans le même sens.

Si mon père arrêtait de toujours tondre la pelouse, peut-être un jour je verrais cette fleur.

21 décembre 2022

on dirait chez moi

Filed under: - evan — evan @ 01:32

On dirait de la terre. Elle est comme lacérée. Ça ressemble à une danse. A une danse de bineuse.

17 décembre 2022

auj je suis un insecte

Filed under: - evan — evan @ 15:32

11 décembre 2022

st jean

Filed under: - evan — evan @ 19:12

elle n’existe pas

Filed under: - evan — evan @ 17:33

10 décembre 2022

Filed under: - evan — evan @ 01:48

9 décembre 2022

rollers magiques

Filed under: - evan — evan @ 00:08

J’aime dessiner des personnages de jeux vidéo, je sais pas si c’est parce que je veux être avec eux ou être comme eux. Je sais pas si c’est parce que je les aime trop ou si je ne m’aime pas assez.

5 décembre 2022

Filed under: - evan — evan @ 01:36

parce que j’arrive plus à produire, c’est mes sims qui feront tout à ma place. Dormir, manger et poster sur ce blogue.

1 décembre 2022

de retour ?

Filed under: - evan — evan @ 01:23

J’avais écrit des textes mais… peut-être pour une prochaine fois ?

27 novembre 2022

fourrure de lumière

Filed under: - evan — evan @ 17:17

17 novembre 2022

???

Filed under: - evan — evan @ 23:39

15 novembre 2022

Serviette, torchon, chien et chiffon

Filed under: - evan — evan @ 22:11

 

Filed under: - evan — evan @ 14:09

12 novembre 2022

Filed under: - evan — evan @ 00:42

10 novembre 2022

Filed under: - evan — evan @ 14:33

9 novembre 2022

Filed under: - evan — evan @ 02:16

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