Coucher pour gagner. Vendre son corps, est-ce qu’il faut que je parle de sexe cruement pour me faire apprécier des petits pédants à gueule d’acteur. Je ne l’aime pas avec sa chair cireuse, si on passe notre main sur sa joue on pourrait se scalper sur sa vielle barbe de trois jours. Si tu veux me juger sur ma sentimentalité et mon penchant mielleux va-si franco, la demi retenue c’est pour les prétentieux.
Les phrases que je répète le plus : je meurs de froid. J’ai affreusement faim.
Je préfère une claque dans la gueule qu’une demi-molle dans le cul, est-ce que c’est assez explicite pour vous maintenant ? Avec mes petits symboles de peureuse, oui je préfère me réfugier derrière mes charades. Problème?
Je fixe le feu sur l’écran de cheminée pour essayer de convaincre mon cerveau que ces pixels brulés peuvent réchauffer ma chair de poule. […]
Exclu, je REFUSE le jugement d’un homme sur mon travail, mon égo est beaucoup trop grand et mon mépris pour eux aussi. Mais c’est bon Lorène m’a dit que c’était ok, misandrie approuvée par psychothérapeute. Non, c’est faux je ne refuse pas le jugement, s’ils sont ok pour venir en discuter sur le parking, ceinture et chaussures interdites, match par k.o ou abandon.
[…]
Ça dérape mais même ma colère est a demi-molle, burk c’est peut-être le froid ou la médiocrité contagieuse. #rageuse
Il faut ne plus penser qu’on nous regarde pour un peu commencer à faire.
Moi souvent je me dis « ptn bon concentre toi, imagines que t’es seul.e dans la rue »
Personne pour projeter ses propres insécurités sur comment tu marches, tu bouges, t’évolues dans l’espace public, tu respires même. Les faire disparaître (les autres) restes plus simple et rapide que de prendre le temps de se débarrasser de ses propres insécurités.
En plus ça arrive ce genre de truc. Se retrouver totalement seul un matin ou un tard le soir en rentrant du bar
Elle est assise près de la fenêtre ouverte. Le marché en contrebas bruisse. Elle observe la routine des gens, ça lui donnerait presque envie de fumer cette vue. Sur la colline en face il y a une fausse tour Eiffel. Elle a été posée là juste pour rendre confus.
J’ai acquis là un instrument magique pour calmer mes angoisses. Depuis mon lit son corps svelte et dure dort debout me faisant face. Silence maintenant, sauf pour les phalanges chromatiques qui battent encore la mesure pour faire venir le noir. Ça calme comme les exercices de respiration. Je me souviens de la chambre de B et de ses guitares, à comment elles s’étaient empilées les unes après les autres jusqu’à envahir la pièce. Il les disposait avec précision dans la ronde de pierres de sorte à pouvoir en jouer dans n’importe quelle position. Même le corps couché à l’envers il lui suffisait de tendre le bras pour attraper ses étoiles. On aurait aimé s’imaginer un endroit pour que nos instruments cohabitent avec nos bouches assonantes.
le gallo est une langue populaire, rurale
Trop de parlote aujourd’hui, un peu de silence, même dans les mots, ça fait de mal à personne.
(pudique)
Un date filmé qui dure le temps de manger 5 pommes
Pas de parole juste on se regarde
can in paper bag on the subway
i don’t think anyone’s fooled
lundi 11 décembre
Je sens la moisissure dans mes poumons j’ai toujours pas appelé ma proprio je suis clouée au lit par des forces indistinctes de démons de paresses collantes je hais mon appart je le supporte plus je déteste l’odeur de moisissure j’en peux plus de pas savoir me débrouiller toute seule de pas être capable d’appeler le médecin sans que Emma me tienne la main;
la moisissure a peut-être même atteint mes artères et fait par minute plusieurs fois le tour de mon corps, le vert ça me va pas du tout au teint je peux pas vivre dans ces conditions.
letting go
je suis désolé
j’aimerais réapprendre à faire des haikus
le chat dans une boîte
on se dirige vers une autre
Lumières
vont-elles rentrer?
« Les yeux qui se ferment, j’ai faim. De jambon beurre fromage et de peau.
Pourquoi est-ce que je suis insatiable comme ça en ce moment ? Jamais vraiment rassasié, peut-être parce que j’ai enfin réalisé à quel point j’étais affamée ces deux dernières années.
Mon frigo est trop blanc à l’intérieur, il manque de couleur et de contenu. Pourtant, ce que je mange n’est pas fade, ou mauvais. Mais une fois l’assiette terminée, rincée, rangée, et ma tête posée sur l’oreille prête à m’endormir, l’idée du prochain repas me tient éveiller. Je pense à ce que j’ai mangé, comment j’ai mangé, comment je pourrais mieux manger. Plus savoureux, peut-être que j’aurais préféré y mettre plus d’épices ?
La prochaine fois je rajouterai du sel. »
they were buried together as a prank
Sur la promenade de la plage je prends mes jambes à mon cou. Je cours à toute vitesse pour échapper à une ombre qui me suit. Les marchands de glace, les parasols les enfants à bouées tourbillonnent et me jettent à l’eau, je brasse l’air de mes petits bras dans la panique, mon champs de vision s’embue et se déforme à cause des larmes, j’ai 5 ans et je fuis quelques chose d’horrible c’est sûr, une voix crie mon prénom et je couvre mes oreilles en criant en retour de toutes mes forces pour couvrir le bourdonnement de la mer et des pas qui se rapprochent, au moment où épuisée et toute tremblante je me laisse enserrer par ces bras, je remarque en arrêtant de pleurer qu’ils me sont familiers, c’est ceux de papa.
Qu’est ce qu’il y a sur l’autre côté de ton doute panoplie ?? Tout ce que tu fais tu l’interroges, tu t’excuses et tu te punis de tes imperfections, tu te dissous dans tout ce que tu fais. Je sais que c’est lent et que ça stagne, mais écrire par bout c’est tout ce que j’arrive à faire pour essayer de déchiffrer tes strates.
Ma voisine de bus a le sommeil agité. Elle se balance, sa tête roule d’un côté où de l’autre cherchant quelque chose, un appui où reposer. Parfois je sens son souffle près de mon épaule, beaucoup trop près, et puis brusquement elle repart de l’autre côté. Les heures passent comme ça, avec sa tête qui fait la boussole et je me demande quel genre d’orage éclate à l’intérieur. Au moindre contact il risquerait presque de se déverser dans le nuage qui m’accompagne et de couler sous mon siège.
Dans le salon, à la lampe torche, un vieil homme en polaire bleu marine souffle chaudement sur les dernières pièces de son puzzle dans ses paumes en espérant qu’une petite flamme lui pousse