Tu sens ?
J’ai les doigts pleins de peaux
Elle fond sous mes ongles
Elle vient s’écraser sur les bouts de mes doigts
L’humidité la rend malléable
Elle est toujours aussi douce, un peu plus collante à certains endroits
J’ai les doigts pleins de peaux
Elle fond sous mes ongles
Elle vient s’écraser sur les bouts de mes doigts
L’humidité la rend malléable
Elle est toujours aussi douce, un peu plus collante à certains endroits
Danser tout la nuit sans se retourner pour faire face au son. […] Cœur mitigé tu lèves les bras au dessus de ta tête et prend un peu plus d’espace. Peut-être que tu te sens tanguer parce que la soirée à commencer plus tôt que prévu. Tu n’aimes pas trop les changements de programme mais peu importe tu es magnifiques ce soir. Parfois tu laisses des inconnus danser derrière toi, mais cette personne revient toujours, elle te dit : « ne te retourne pas. »
Tu ne comptais pas le faire, mais tu n’aimes pas qu’on te dise ce que tu ne peux pas faire. […] C’est faux bien sûr, tu n’as vu que ses mains mais c’était suffisant pour comprendre toutes les absences qu’il ne pourrait combler. Continue à danser dans ton top rose pamplemousse est préférable, et tu as hâte de retrouver tes amis.
[…]
Les mains le long du corps caressaient doucement l’herbe soyeuse. Depuis quelques heures déjà tu sentais le soleil te chauffer la peau, […] les épaules, les bras, les mains, les doigts […].
Pas grave. Le ciel est bleu et tu n’es pas encore assoiffé. Tu essayes de lire ce que te disent les nuages mais tu n’as jamais été très fort en rébus.
La passivité te va bien et tu dois être beau de loin, allongé comme un poète dans une petite prairie verdoyante. Mais jamais personne ne passe par là, c’est toi qui a découvert l’endroit.
Tes doigts se perdent dans les pâquerettes et ça ne te dérangerait pas de t’endormir là.
LA PEINTURE
Oui je parle de queerness de féminité de religieux de croyance de superstition d’imaginaire de fantaisie de méditation de rituel, de persistance, de force, de tristesse, de mélancolie, des liens qui se fusionnent, de corps, de persévérance, de DOUCEUR.
Je n’ai pas peur de dire que je veux de la douceur. Du rond et enveloppant, quelque chose de familier. une image réconfortante. Beaucoup d’amour, qu’est-ce que je pourrais dire d’autres ? Je dessine les personnes que j’aime dans la vraie vie ou dans mon imaginaire pour me rassurer que j’en suis encore capable. #survie
Je ne te demande pas de trouver des solutions à mes problèmes, j’ai mes amies pour ça, juste de ne pas être un problème en plus.
[…]
Je suis fan de toutes les femmes dans ma vie. Elles me donnent un espace safe et confortable, avec elles je me sens vraiment moi.
je suis chokbar les lascars
schlang schlang tout tangue
bien stable dans la mise en page
par stable je veux dire pas commencé
et c’est déjà fini
jeudi 30 novembre
C’est normal c’est la chrysalide il faut pas s’inquiéter, normal que ça soit inconfortable voir douloureux, c’est normal de pas s’épanouir dans la pénombre
C’est normal de se sentir retournée c’est normal
mercredi 29 novembre
Café puis frisson pas de froid mais frisson de peur peut-être (café trop amer)
Plus jamais je me déteste mais souvent je me déçois, je vaux mieux que ça (moisir je veux dire)
Je m’empâte dans de la médiocrité des peintures tièdes alors que je devrais faire des trucs hurlants des trucs violents
je vaux mieux que ça j’ai du talent brut j’ai les yeux aiguisés et quand mon cerveau marche je suis capable d’avoir les mots juste, j’en peux plus d’être seulement une potentialité que j’arrive pas à exploiter, j’en peux plus d’être paresseuse et indifférente
Je m’en veux un peu, et peut-être que je me pardonne trop vite mes erreurs. Pourtant être dure avec moi même ça a jamais marché je prospère seulement dans la douceur je crois.
Pourtant j’ai envie de contrainte mais à l’extrême j’en peux plus de devoir décider j’aimerais être un chien
J’aimerais qu’on me dise mange quand je dois manger assied toi là, suis moi
J’aimerais vivre pour quelqu’un d’autre et pas pour moi
J’aimerais être modelée par des mains plus grandes que moi
J’aimerais être dépassée être baladée au bout d’une laisse toute la journée et ne plus jamais décider ou je vais
mardi 28 novembre
C’est un peu ridicule mais je passe beaucoup de temps à penser à mes futurs enfants,
Je sais pas m’occuper de moi pourtant mais c’est pour ca que j’y pense je me dis là j’ai 10 ans pour me préparer à être leur mère,
Je suis pas inquiète je suis forte pour aimer fort, et en 10 ans j’ai le temps d’apprendre à me cadrer et à cuisiner la blanquette la poule au pot le bœuf bourguignon le fraisier pour le dessert
posée à la laverie
quatres minutes avant la fin du cycle court
à mes yeux c’est le temps qu’à mis novembre à défiler
si c’était un film il m’aurait laissé un goût doux-amer en sortant de la salle
il est dans l’esprit commun que ce réseau doit rester décentralisé, il ne jamais y avoir de centre de contrôle, ni de capitale, ni de tendance dominante des individus cherchant à devenir des capitaines, des patron.es, des chef.es d’état
« C’est pas mon bord, chui désolé. »
Il regarde le maître-nageur d’un aplomb à en faire rire les cigales qui se réveillent déjà en début d’après-midi.
« Je ne plongerai pas et encore moins d’ici. Il en est hors de question. Je n’abandonnerai jamais mon navire. Vous et vos ambitions d’algues mortes trainées par la houle, vous pourrirez sur des rochers coupant comme de grosses vieilles moules! »
Le maître-nageur porte un paquet ouvert à sa bouche et en tire une tige qu’il brûle du bout. Un nuage gris de tempête qui donne le tournis crie le danger au matelot. Mais sans l’avoir vu venir, l’ennemi lui agrippe le bras, le tire loin du bord, loin de l’eau.
« Ecoute mon ptit gars, va falloir sérieusement que t’arrête de mles briser avec tes conneries de bateau. Tes délires de concquête va falloir que tu tcalmes. T’es pas la pour jouer. Tveux faire le mariolles ? T’apprendras jamais à nager si tu veux pas te tremper. Donc soit tu plonges pour remonter. Sois tu plonges mais avec une tornioles en chemin. »
Le marin avisé de ce discours de grand, il qui comprend qu’il ne comprendra plus jamais rien à ce que ça a de drôle d’être un enfant. Une dernière fois il tente le refus, désobéi. Mais la pression son maître et de ses paires, de ces cigales qui rient, lui fout les jetons, le remonte en furie. Piégé, encore ligoté, pire que des guillis. Impuissant, sans contrôler ses pas involontaires vers l’avant, il voulait briller en conquérant. Il se retrouve riquiqui une fois de plus au bord de la piscine.
Un silence de plomb, une chaleur alourdissante, il cesse tout affront. Il baisse la tête et ainsi baisse les armes. Dans l’eau calme, il esquive son reflet. Dans la brume, il fait face au bout de sa vie. Les cigales ne chantent plus, leur souffle à l’arrêt, leurs antennes en transe de saisir la moindre fêlure. Fil après fil, tout pète. Tout fléchi. Il se liquéfie sans tenter une bouteille. La courbe abandonnée, le bruit est mat, le fracas sourd, le choc est lourd. Brûlante leçon masquant une cuisante humiliation.
depuis 2 jours, je fais mes trajets à pied sans écouteurs. on se rend compte tout à coup de pleins de choses.
comme de la méditation. tu discutes avec toi-même sinon tu t’ennuies trop. à voix haute aussi parfois. ou alors tu observes et analyse tout ce qui t’entoure, avec pour bruit de fond les voitures. tout est si lent, mais tant de choses se passent à la fois en second plan. -Bonjour -je croise la pharmacienne sympa, rue de St Malo. 7 km. voiture, vélo, bus, gens, gens, gens, partout. un instant net et après ça redevient flou.
ils vivent en groupes sociaux élargis; chaque groupe est en contact fréquent avec d’autres groupes et relié par un réseau de transport et de communication installé à travers des petits sentiers et délimité par un large champ magnétique recouvrant l’ensemble de ce large espace
Si tout passe, tout revient aussi. Une belle vague, obligée d’apprendre à la dompter.
[…]
Bon, pour errance aujourd’hui. […] À qui j’ai envie de m’adresser ? j’ai toujours envie de me parler à moi-même, et aux gens que j’aime. Le cœur voilé, les yeux détournés. j’ai envie de mer et d’espace vert, mais envie aussi de drap en coton doux qui sentent le frais. Ma mère, une sainte descendue des cieux. Journée tournemixée, est-ce que tout ira bien si je suis belle aujourd’hui ? Il me reste tellement de choses à apprendre et je suis heureuse de celles que j’ai apprises. Heureuse d’avoir réalisé assez tôt que ma mère est une personne géniale. Que mes plus belles qualités viennent d’elles, mes plus gentils défauts aussi. Elle est la seule à qui j’écrirais une lettre d’amour sincère. Sans aucune nuance. Je l’aime presque d’un amour maternel, si fier d’elle. […]
Hein ?
Entre des flots d’émotions personnelles parfois, j’arrive à sortir une petite perle de connexion vers les autres, et souvent, c’est ce que j’écris de mieux. Mais c’est comme si je devais inévitablement passer par l’introspection languissante et dégoulinante avant d’avoir assez de clarté d’esprit pour regarder.
j’mène la vie de Jenny avec le coeur de Forrest Gump
il te faut plusieurs nuits avec les résident.es de la zone pour comprendre que ta perception du temps semble très éloignée de la leur
Dans quelle mesure les pratiques textuelles et textiles sont-elles une manière de tisser des connexions transtemporelles entre les individu.es ?
Texte, textile, code. Ces mots portent en eux une charge sémantique, une histoire de langue qui, au fil du temps glisse, et étoffe leurs significations. Comment la puissance poétique de ces termes peut-elle contribuer à tisser une perspective politique cosmique et collective ?
Ces pratiques résultent-elles d’un besoin de rendre habitable le passé, le présent ou le futur, et de les rapiécer pour façonner un tissu narratif enveloppant une perspective cosmique, politique et collective ?
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