généralités (46)
samedi 11 novembre
Toujours sans nouvelles du petit Grégory …
«Eh voilà. Maintenant il me reste plus qu’à réfléchir. Essayer de ne pas comparer et plutôt faire durer. »
12.11, retrouvailles après 10 ans de séparation, sur 2 continents différents, un peu d’histoire commune, souvenirs d’enfance dans le creux des yeux, visages vieillis, nouveau calque sur l’ancien, je vois les deux en même temps c’est troublant, rien et tout a changé.
Tellement pas l’habitude de rencontrer quelqu’un et que ça se passe bien, c’est louche mais autant essayer de s’autoriser à profiter je pense. On est dimanche et je souris tranquillement
J’ai tellement de choses qui me font peur, l’idée de les trier m’effraie.
« Neither snow nor rain nor heat nor gloom of night stays these couriers from the swift completion of their appointed rounds »
-USPS
Envie brûlante de faire un livre sur Permanent vacation. J’ai beau rester concentrée sur le film, je dérive comme le personnage, les plans les images la voix off s’impriment dans mon cerveau cela parait si évident c’est comme s’il existait déjà entre mes mains. Il serait petit, beaucoup de pages. Quand on les tourne, on entendrait pleurer le saxophone.
Il y a ce clou très haut cernée de noir sous le plafond qui ne retient rien. Quand j’ai emménagé je me souviens l’avoir fixé longtemps avant de m’endormir, la première nuit. J’y ai jamais rien accroché.
Il y a le moisi, la fine couche de mousse les tâches brunes mouchetées qui gangrènent derrière les volets dépliés le soir.
Il y a les filochements un peu jaunie d’une boule de patafixe à l’endroit où il devait y avoir une photographie.
Il y a une auréole bleue proche d’une gravure j’imagine facilement l’empreinte d’un doigt plein d’encre.
A chaque fois que je viens ici c’est tard le soir. Je trouve toujours ça marrant de rectifier Errances qui comprend pas comment l’heure d’hiver fonctionne. Je dois alors lui expliquer que je suis en train de vivre maintenant et pas au futur
Après, c’est aussi dur de savoir vivre dans le « moment présent » peut être que c’est ce que t’essayes de me dire ? Viens on en discute si t’es chaud
Ca y est, je suis de nouveau trop dur avec moi-même. Et malgré moi, trop dur avec papa. Je ne pense pas assez aux autres, d’ailleurs, j’en ai oublié l’anniversaire de Wendy. J’ai trop bu hier soir et cette nuit j’ai dormi dans d’autres bras. Aucun projet ne semblent avancé et mes impératifs stagnent. Des prises de rendez vous aux petites attentions, je n’arrive même pas à échapper du temps pour réaliser ne serait-ce qu’un morceau. L’automne bat son plein et tout me tombent las, volant avec la même ambition qu’une feuille morte. Il y a comme un double courant en moi. L’un m’assomme de monstruosité. L’autre en pleure. Aucun ne se soucis de leur nuisances, se nourrissant de ce que l’autre devient insupportable, s’installant en toute complaisance. Au final, il n’y a plus de sortie, seulement un visage boursouflé. Espérant que ce n’est que l’état du samedi, gueule de bois de pas assumée.
je souris à m’en faire mal aux joues
rues vasselot il y a des milles feuilles très crémeux
je prend en photo mes ami.e.s qui portent une boîte à ruban rose
on est samedi soir, la vie peux continuer
vendredi 10 novembre
Je m’éteins doucement, en même temps que les jours descendent. J’arrive même plus à peindre mon visage j’ai juste peint deux espèce de masse grises/vertes cette semaine. Ça s’est passé très vite, déjà je passe à côté de tout, je me préfère hystérique qu’amorphe au final, parce que là je sens que je suis presque rien et j’ai envie d’être encore moins, envie d’être :
– une statue en granit couverte de mousse, sans nom dans un coin de jardin, fondue par la pluie acide qui lui goutte le long des doigts,
– les vieilles pierres d’une cheminé, couvertes de 1000 couches de suie, elles gardent la chaleur des heures après que le feu se soit éteint,
– une table en marbre sur laquelle les gens dînent, ils posent leur mains et leur couverts ils parlent fort pendant le repas, ensuite ils débarrassent ils passent un coup d’éponge et je suis tranquille.
J’aimerais être toujours accompagnée et presque oubliée, j’aimerais contrôler mieux le tranchant de ma solitude, car c’est bien connu que quand on aiguise mal un couteau on l’abime. Est ce que l’hiver sera rude ?
Est que l’hiver sera rampant, frissonnant, humiliant, alléchant ?
Je voudrais qu’il soit clément, avec quelques joies simples, quelques sourires francs. Et puis des peintures en quantité suffisante. Voilà mes vœux @Christ @SainteVierge
this is the way the world ends
not with a bang but a whimper
-T. S. Eliot, ‘The Hollow Men’
« J’ai envie d’avoir ce que je veux tout de suite maintenant et en même temps je sais pertinemment que ce n’est pas une complètement bonne chose pour moi. La distance et l’attente est sûrement bénéfique.
Elle était très belle et je rigolais un peu trop fort. Son piercing reflétait la lumière et attirait le regard[…]
Les choses ne vont pas assez vite, la musique pas assez rapide, la colère a laissé place a l’électricité. ( tellement que j’ai réalisé mon problème avec les figures d’autorités )
Fini de vire-volter, j’ai envie de concret. Maintenant. Je veux manger # gourmande
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 – 😮💨😶🌫️🕳 2 – 🙃😴💨 3 – U2 409 4 – 😴🥴😎 5 – 😶🙁🙏 6 – 😌🙄🤰 7 – 🥱😐💬 8 – 🤔😵💫💢 9 – 🙄👾🙊 10 – 😗🥱💭 11 – 😪🥺🫂 12 – 😏😳💥 13 – 🙃😖❣️ 14 – 🧐😢👤 15 – 🤫👀🥷 16 – 💔👊🛀 17 – 😷🤦♂️🧘♂️ – Mars 18 – 🙂🙂🙂 19 – 😏😊😎 20 – 😵💫🥴🕺 21 – 🤧😽🤎 22 – 🤔👐🧞♂️ 23 – 🥲🥲🥲 24 – 😗👾✌️ 25 – 😧✍️🙆♂️ 26 – 🤭😖🧖 27 – 💣💗💢 28 – 🤗☻️✌️ 29 – 💩💯🤏 30 – 🤪🥸🧘♂️ 31 – 32 – 😏💅🧘♂️ 33 – 🤒👏👩🦲 34 – Bratislava 35 – 😷🤧🥶 36 – 🤒🤫🦻 37 – printemps 38 – 🤡🙈🧑🦰 39 40 41 42 – 😇🥲🙃 43 – 😾💬🏇 44 – 🛀🤸💆 45 – 46 – 😥😤💥 47 48 Avril 49 50 51 – 😎🤠🧜♂️ 52 – 53 54 – 🕺🤸♂️💃 55 – Berlin 56 57 – 🥰😭💫 58 59 – 60 – 🫀🏋♀️👨🚒 61 – 🫁🧘♀️🧑🚀 62 – 👁🛌👣 63 – 👨👩👧👧👩👦👨👩👧 64 – 👴👴👴 65 66 – 67 – 💫🤴💫 68 – double reve 69 – Wroclaw 70 – 🤔🫀💢 71 – 💝💤🤳 72 – 🤞✌️👍 73 – 🧎♂️🧘🛌 74 – 🤼♂️🏌♀️🤸♂️ 75 – Klatovy 76 77 78 Mai 79 – 😼💣🦷 80 – 💩💢🧟 81 – 🤬🤬🤬 82 83 84 85 – 🙆🙇♀️💆♂️ 86 – 💥👴💥 87 – 💩🤺🫂 88 – 🙆👨🍳👩🚀 89 90 – 😌💭👨🎤 91 – 💢💥🕳 92 – 💥🥵💦 93 – 🤡💨🗯 94 – 😶👾😕 95 96 – 🤦♂️🤦♀️🤦 97 98 99 – 🙏🙏🙏 100 – 🕳👩🦲🧟 101 – Zacopane 102 103 104 105 – 🥲😮🥺 106 – 🥱💀👽 107 108 – 109 – Juin 110 – Closura 🙃 tes magnifique si tu décidés de l’être 111 – 14h – 😶🌫️😴🥵 15h 16h 17h 18h 19h 20h – 😌💢👊 21h 22h 23h 112- 00h 01h 02h 03h 04h 05h 06h 07h 08h 🤯😱😤 09h 🥰🥰🥰 10h ☕️💲❤️ 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 114 – glaucome ta gueule fdp ❤️
il y a un nœud plus gros que les multiples autres qui embrouillent mon dos, il sied sous l’omoplate droite, quelque part entre une côte et une côte
rien à faire (étirer – palper-rouler – malaxer), il reste bien au creux des os
je l’ai présenté à mes amis, peut-être bientôt à mes parents : ça devient sérieux entre nous deux
J’ai remplacé les larmes que tu me volais par celle que j’aurais envie de donner. à mes amis mes amours mes sentiments.
Je ne pleure plus que de joie.
C’est enfin mon cœur qui déborde et plus mes yeux.
pleur amour puissance
outil honnête donner sans limites
J’ai récupéré mes larmes, elles ne seront plus pour toi
sauf si un jour nous avons d’heureuse retrouvailles. Sans rancune.
C chaud
C ouf
C énervé
C incr
C dingo
C une dinguerie
C abusé
C des barres
C faux
jeudi 9 novembre
Il est temps de devenir quelqu’un d’autre, je me fatigue en ce moment.
Je sais pas exactement qui, mais quelqu’un qui parle moins de cul ça c’est sûr. Je suis devenue superficielle à force, j’ai envie d’être plus calme plus mesurée plus contrôlée. Ça fait depuis que je suis toute petite qu’on me dit que je suis hystérique, c’est pas faux je fais trop de bruit, je parle trop fort je crie, je prend trop de place. Je m’aime le mieux quand je suis seule. Quand j’écris au moins je raconte pas n’importe quoi.
J’étais pas malheureuse aujourd’hui même si je sonne un peu amère, il y avait du soleil donc ça peut pas aller trop mal. J’ai juste perdu de mon envie (le feu dans mon cœur quoi), alors c’est dur de faire des trucs parce que j’ai aucune discipline, quand l’envie s’en va je deviens amorphe. Le feu va revenir il me reste les braises, elles devraient me tenir le temps que quelqu’un vienne mêler son souffle au mien, pour faire repartir les flammes en mode brasier fusion peau brûlante, délice charnel grillade, aventure yeux dans les yeux paroles chuchotements de coin de cheminée, plaisir.
En tout cas pour moins parler de cul c’est déjà raté. Et puis c’est super con d’attendre que quelqu’un d’autre me réveille de mes engourdissement, il faut que je m’occupe de mes braises toute seule. Si vous êtes fort en barbecue j’attend vos conseils.
mercredi 8 novembre
Humeur morbide, du genre à bouffer du sable grisâtre collant par poignée jusqu’à ce qu’il te sorte par le nez du genre humeur méchante ou j’ai envie de voir personne ou j’ai envie de me terrer chez moi du genre je dois me forcer à tout, du genre rire forcée meuf chiante caricature mes pires traits poussés au max.
Heureusement c’est Elwine qui a décidé du menu ce soir, du coup on mange des pizzas et pas du sable.
c’est ce soir que nous devions être au concert. J’ai rêvé de ça cette nuit. Tu avais pris deux places il y a quelques mois maintenant, on avait dit qu’on n’irait pas ensemble et que c’était peut-être mieux comme ça. Et oui, il y aurait eu quelque chose de bizarre. De dissonant. J’ai pensé que peut être la musique aurait gommé tout ça. Peut être que cette musique-là est trop vibrante, elle est trop nous. The more you love the more you know, la rose blanche au dessus de mon lit le chante dès que je la regarde. Flétrie, un peu jaunie sous son verre. Tu me l’avait offerte après l’avoir attrapée au vol quand le bassiste l’a lancée dans la foule pressée en fosse. J’étais : euphorique. Je l’ai serrée toute la soirée en la protégeant dans ma veste des corps en furie pour ne pas qu’elle ne s’abime.
Dans mon rêve tu ressemblais au chanteur : pantalon or shiny, visage couvert de paillette et des plumes dans tes cheveux, un tambourin à la main. On n’épouse pas les chanteurs a dit clara.
j’espère que tu attraperas ta rose blanche ce soir.
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