Aquarium, EESAB
Un souvenir. Il me faut un souvenir à raconter. Un souvenir qui m’a marqué, sinon je ne peux pas écrire. Quel intérêt d’écrire ce qui ne marque pas quand on cherche soi-même une histoire à marquer ?
Un souvenir. Il me faut un souvenir à raconter. Un souvenir qui m’a marqué, sinon je ne peux pas écrire. Quel intérêt d’écrire ce qui ne marque pas quand on cherche soi-même une histoire à marquer ?
<voûte plantaire>
élément essentiel pour se tenir debout et se déplacer, je m’en rends compte maintenant, tout est lié, ça tire, ça lance des appels à l’aide,
douleur insoupçonnée, surprise de novembre
« Ça part d’un lieu d’amour. De besoin d’exprimer l’amour. Être traité comme une princesse, la priorité, égo à sa juste place. Je me la joue féminité performative, c’est mon costume avec lequel j’ai le plus de pouvoir, celui dont je peux tomber le plus haut aussi.
Mélange entre prise de risque et 20cm de confort. Elle m’avait manqué je suis contente de la retrouver, je dois juste faire attention à laisser assez de place pour le laisser lui revenir. Je sais que j’ai la féminité performative pour la séduction. C’était tellement bizarre de me dire que j’ai crû qu’il était gay pendant 3h et le moment où j’ai su que ce n’étais pas le cas, […] Un masque un peu plus épais. Il y a eu cependant un léger moment de flottement, d’entre-deux. Étrange et agréable où les deux perceptions ont coexisté. Un double potentiel exponentiel. J’aimerais retrouver ça.
La colère est apaisé. Sûrement parce qu’il a enfin répondu à mon message.
Oups, désolé pour le sang que j’ai versé au passage. Je redécouvre à quel point je suis impatiente. Vrai comportent de petite fille. ( syndrome de la petite dernière )
(…)
mardi 7 novembre
– reprendre ma vie en main
– reprendre du poil de la bête
– être une bête à poils
– me mettre à poil et être bête (c’est tout ce que je sais faire)
– faire l’amour
– je veux plus dormir seule
– mais je veux plus me perdre dans les autres
lundi 6 novembre
Je prend le soleil à travers la vitre du train, ça calme ma nature vampirique
Heureuse depuis des mois j’espère que le bonheur est installé profond dans mes os et pas juste comme une crème hydratante sur mes premières couches de peau.
j’ai le sentiment que dans tous mes textes, mes confessions entre ami.e.s, ce que je pense dans ma tête, je demande une pause. un gros stop. avoir le temps. que j’ai le temps. que ça s’arrête, un petit moment? si un couvent pouvait m’accueillir je pourrais me mettre à genoux (tant pis si ça fait mal, vieille blessure de guerre), joindre mes mains prier vingt heures par jours, faire le silence. j’ai besoin de croire en quelque chose, de croire qu’il y a un sens. c’en est au point où les témoins de Jéhovah m’attendent devant le métro, sur un malentendu je pourrais m’y joindre. j’ai besoin de faire partie d’un tout, je ne me suffis plus.
placer toute ma confiance en Dieu. c’est drôle quand-même, je hais Théo et j’apprends à aimer dieu.
faire quelque chose tout le temps un truc. il faudrait bien commencer quelque part.
errances est épinglé à mon moteur de recherche. je suis dans une voiture à l’arrêt, j’ai errances comme carte de bord.
je ne suis pas sûr d’avoir envie de conduire cette machine. ça pollue et c’est bruyant. j’ai envie de descendre de la place conducteur, marcher un petit peu. l’air frais, le vent breton sur mon visage, il y a un horizon très loin. mais avant de l’atteindre il y a des arbres. je récupère ma carte routière, je peux lire le GR 34 dessus, on va commencer par là.
pardon j’avais oublié que l’on doit poster une fois par jour mais écrire un mémoire c’est éreintant
du coup je vous en mets un extrait ici pcq vraiment j’ai rien écrit d’autre dernièrement
Une amie me parle un jour de l’endroit où elle a grandi. Elle me décrit le bâtiment, puis m’en montre une photo : il est haut de quinze étages et sa façade est coupée en un angle large, ce qui lui donne une forme assez particulière, celle d’un livre ouvert. Petite, elle s’imaginait le bâtiment comme étant le recueil de tout un tas de nouvelles, chaque fenêtre donnant sur un appartement racontant sa propre histoire. Un défilement de saynètes qu’elle seule semblait pouvoir lire. À terme, si le bâtiment devait s’écrouler, elle l’imaginait se refermer sur lui-même, de la même manière que les livres le font.
-tu es nostalgique ?
-qu’est ce que tu veux dire par là ?
-regretter le passé
-quelque part oui, sans doute. Je crois que plus que le regretter, je vis dedans.
Il y a des jours où mon présent n’a pas de substance il est diffus. C’est juste un décor qu’on aurait posé là par erreur au mauvais moment. Des creux et des vides que j’interroge, que je remplis avec des souvenirs qui se déforment en continu, des scénarios que je m’invente. Entassée pleine a craquer jusqu’à étouffer et ne plus retrouver les choses. Ils sont innombrables les cd gravés dans mon crâne que je passe en boucle, du bruit blanc suffisamment effrayant assourdissant pour dissocier et contrôler tout le reste. Pause, je voudrais que ça se calme, je voudrais revenir au bord. J’aime rêver mais là c’est trop. Je veux déterrer juste une fois mes pieds paralysés bien enfoncés dans le sable. Comme les exercices de la psy qui me disais ferme les yeux, c’est ça, tu ne le sens pas là, le son produit par le frottement de ton souffle sur tes narines ? Je ne veux pas dormir ma vie. Mais c’est comme nager en pleine mer jusqu’à épuisement et n’avoir plus d’autre choix que de se laisser emporter au large. Il y a des raisons à vouloir s’extraire de l’instant, comme quand j’ai voulu descendre brusquement de la rame de métro l’autre jour deux fois de suite à la mauvaise station et que ça nous a fait rire aux larmes sauf que les miennes étaient réelles et bien brûlantes sur mes joues.
Je crois que c’est pour ça que j’explore chaque recoin de leur peau, même si ça les surprend par exemple que je m’attarde longtemps du bout de mes doigts sur le relief d’une vertèbre en particulier. À cet instant enfin, je m’en approche, je touche le bord.
dimanche 5 novembre
Je suis un vampire perdu dans les tunnels de Châtelet
(J’ai finis par réussir à sortir,
j’ai parcouru tout les boulevards pour trouver mes amours, mes amis mes amants
Sous les lampadaires lampe à l’air je deviens fou
Encore Envie de mordre j’ai la mâchoire qui démange
Les sens trop aiguisés je vois le chrome du métro en HD
j’entends plus de sons que d’habitude, plus d’infrabasses, de mégabasses;
Et mon sandwich toasté est plus plus goûtu plus de goût,
Je me métamorphose en quelque chose d’autre
Je sais pas si c’est bien c’est peut-être une créature violente).
samedi 4 novembre
C’est ma boucle … Quelques jours d’intimité dans une autre ville, jamais la mienne, encore une aventure éclair ou je finis dans un train. La sncf est un pilier majeur de ma vie sentimentale et sexuelle.
J’ai des envies pulsionnelles de mettre toute ma vie dans des axes dans des courbes dans des tableaux. Se classer selon qu’on est sauvage ou apprivoisé, score de folie sur 10, questions, réponses, compter le nombre de fois où j’ai pleuré dans l’année j’aimerais tous les chiffres, avec annotations.
vendredi 3 novembre
Un peu regretté d’avoir échangé ma salive avec des vieux mecs, tout ça parce que j’aime être le jambon du sandwich. C’est comme ce dont je parlais hier avec la bouffe, c’est le même comportement. Je m’écoeure parfois.
Pourtant j’avais atteint un bonheur terracotta couleur tomette couleur de tes draps, je commence à me dire qu’on a presque que les joies qu’on attends pas, parce que j’avoue que j’imaginais pas t’avoir dans mes bras comme ça, j’imaginais pas point tout court tout ça, la situation et les retournements de situation et la chaleur de la situation et la blondeur de la situation.
jeudi 2 novembre
État de choc (modéré), torpeur de vin rouge en famille, feu de bois, repas sans fin, fromage, dessert, produits locaux, assiette à fleurs, nappe à avec des olives, trop mangé.
Comment les gens arrivent à se contrôler avec la bouffe ? À s’arrêter quand ils ont plus faim, ou même avant, pour garder de la place pour le dessert. Moi dès que je mange je mange encore et encore, et dès que je m’arrête je pense à quand est-ce que je vais pouvoir recommencer à manger. Je m’arrête seulement quand j’ai mal au ventre et que les placards sont vidés. Franchement si je me mettais à fumer je dépenserais moins qu’avec mes 15 pauses goûters par jour.
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