me rouler en boule par terre
j’ai failli m’endormir en attendant mon bus.
il y a de la pluie entre mes yeux et le reste mais il fait beau quand-même. il faut juste ouvrir la fenêtre.
j’ai failli m’endormir en attendant mon bus.
il y a de la pluie entre mes yeux et le reste mais il fait beau quand-même. il faut juste ouvrir la fenêtre.
j’essaie de m’enregistrer en train de parler d’un projet. l’année dernière à un moment j’avais mais un peu de retranscription et ça m’avait plu.ça m’avait pris des heures mais j’avais beaucoup aimé finir de tout réécrire sur le document partagé. je pense que j’avais aimé la sensation de finir quelque chose pour une fois. c’est cool de faire des trucs.
Ezra et Gabriel sont plutôt proches, ils viennent du même endroit et cohabitent probablement dans la même pièce de mon corps. Quand je rejoindrais enfin mon frère dans l’au-delà, les premières larmes qu’il récupérera seront peut être sous la forme de Ezra. […] C’est l’écho en moi qui comprends le langage des anges, de mon ange. La lumière qui ne parle qu’à moi. Paranoïa, Angel, True Love.
Gabriel m’aurait envoyé l’idée de cet être pour trouver un moyen de communiquer avec moi, il aurait implanté cette sensibilité pour se faire entendre, trouver un lien.
Ce soir je le sens derrière mon dos quand je me tourne pour dormir du mauvais côté de mon lit.
Objet qui n’existe pas encore
Un doudou qui chante des comptines pour adultes
J’ai une playlist « tqt » et une playlist « détends toi le cul » sur Spotify. Certes ça me berce, et certes, j’ai mes doudous qui m’aident aussi, mais je crois qu’il manque toujours quelque chose de plus visé:
À toi l’adulte, jeune ou vieux, toi que l’on désigne ainsi malgré toi depuis que tu as dépassé le club des 20, ou toi qui affiches fièrement ce titre partout où tu vas, telle une médaille d’honneur soulignant que ton grand âge a forcément su faire de toi quelqu’un de savant, d’affûté, de plus smart que nous autres jeunes inscoucient.es
Toi, tu as quand même le droit qu’on te fasse un câlin imaginaire quand tu pleurs parce que quelqu’un.e a été méchant.e avec toi aujourd’hui au bureau, et que t’as pas de coloc sur qui décharger tes larmes et ta morve
il porte des lunettes de piscine sur ses yeux pour découper les oignons mais pas pour se laver. Plus tard quand je rince la vaisselle, il émerge par moments un bras, une main, une boucle, un bout de cuisse de derrière la cloison dans la lumière du matin qui lui ricoche dessus.
Voilà 5 jours que Mamie les a quitté et cette après-midi ils célébreront l’incinération. Le ciel est gris, on est en Mars, c’est un jeudi. Il était convenu qu’il aille récupérer Wendy à la gare de Libourne. Ça lui fait plaisir, depuis qu’il avait commencé ses études, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas conduit de voiture. En attendant, comme à chaque moment de flottement, il ouvre son carnet et se met à dessiner sur la table de la cuisine. Il flotte à son tour. Et selon son frère, il flotte un peu trop longtemps. Sans aucune consultation, Tommy lui succède en se préparant, dérobant les clefs de voiture qu’il avait posé à côté de sa trousse à dessin. On l’accuse d’être en retard à tord. Ne se laissant pas faire, une violente dispute éclate entre les deux frères. Aveuglés par l’ascension de l’ascendant, ils en oublient la tragédie de la journée, mêlant à leur querelle père et mère. Il tente désespérément de leur faire comprendre qu’il finit seulement son dessin, qu’il n’est question que de 5 minutes, qu’il est prêt à y aller. Désillusion, irresponsabilité et égoïsme. Les dures paroles fusent et d’aucuns ne se soucis de l’absence du père, ayant pris congé en se rendant utile, en direction de la gare de Libourne. Comme à chaque fois, Tommy sème la tempête et disparait. Se retrouver seulement sa mère et lui la gorge rouge et gonflée, déployant des mots injectés, les yeux implissables, deux astres qui s’entrechoquent de plein fouet. Sentiment d’injustice injustifiable, il succombe à la panique et entre en état de trou noir. Il se réveille quelques secondes plus tard face à une cuisine et un salon victimes d’une tornade. Contre son mur de chambre, l’arrière de son crâne vibre sourdement et malgré sa respiration rapide, il tend à retrouver son sang-froid. C’est sans compter la noirceur transperçant le bleu de ses yeux qui le fixent plein de dénigrement. Et comme si elle réalisait pour la première fois, d’une voix trop calme pour qu’elle ne pense pas ce qu’elle dit, elle lache: « Tu es fou. Faut te faire soigner, tu es fou. » Les trois premières syllabes ont fait réapparaitre le néant massif, et avant même qu’elle finisse l’enchainement, il se protège d’un « Ta gueule ». Une protection qu’il regrette à la seconde où elle se déploie, qui allume dans son regard quelque chose qu’il connait si bien. Le trou noir à changé de camps. En un éclair, une vingtaine de gifles s’abattent sur ses joues qu’il sert de sa mâchoire de pierre. D’aucunes excuses ne sera suffisantes entre les vas-et-vient interminables, ne ressentant plus aucune douleur, qu’une énorme honte. Quand il y repense, les braises se promènent sur ses joues, empreinte de feu d’une paire de mains d’ordinaire si chaleureuse.
as we go marching, marching, in the beauty of the day,
a million darkened kitchens, a thousand mill lofts gray,
are touched with all the radiance that a sudden sun discloses,
for the people hear us singing: bread and roses! bread and roses!
as we go marching, marching, we battle too for men,
for they are women’s children, and we mother them again.
our lives shall not be sweated from birth until life closes;
hearts starve as well as bodies; give us bread, but give us roses.
as we go marching, marching, unnumbered women dead
go crying through our singing their ancient call for bread.
small art and love and beauty their drudging spirits knew.
yes, it is bread we fight for, but we fight for roses too.
-james hoppenheim, 1911
Le couinement de ta peau qui frotte contre la glace te hérisse les poils. La buée tout juste estompée
laisse une fine couche de brouillard entre ton reflet et toi. Les yeux encore plissés de sommeil, tu te
scrute de tes grands yeux jaunes au milieu, ocres sur les bords, dorés entre les deux. Tu t’apprêtes à
prendre une deuxième gorgée de café quand une intuition étrange t’envahit : quelque chose a changé
dans la composition de ton visage. Tes mâchoires ont l’air plus larges, plus carrées. Tu frottes à
nouveau le miroir, puis tes yeux, et te rapproches. Ton nez touche presque la surface de la glace. Tes
pupilles s’arrondissent brutalement en découvrant une rangée de dents éclatantes et surtout très
pointues, encadrées par deux longues canines. Tu fermes les yeux, prends une longue gorgée d’air,
la bloque dans le fond de tes poumons, et la laisse lentement s’échapper par tes narines
entrouvertes. Une douleur vive dans les gencives et tu te rappelle cette nuit, la lumière pâle de la
pleine lune qui illumine ta chambre. Puis la fièvre qui monte, les griffes qui sortent, les meubles
renversés, ta couette déchiquetée. Tu rouvres les yeux, adresse à ton reflet un sourire hésitant : il est
redevenu comme avant.
(TW dentiste, aiguille, sexualité)
IL MANQUE TROIS QUENOTTES
DEUX EN HAUT UNE EN BAS
LES TROUS ONT ÉTÉ COMBLES
LES QUENOTTES RESSEREES
CA SE VOIT PAS MAIS
SI T’OBSERVE BIEN
QUENOTTES ALIGNÉES MAIS
CANINES RAPPROCHÉES :
SOURIRE DE VAMPIRE
FAUT CROIRE QU’YAVAIT PAS LA PLACE
C’EST VRAI LA BOUCHE EST TOUTE PETITE
QUENOTTES QUI POUSSENT DE TRAVIOLE
ALORS MERCI POUR LES GROS TRAVAUX
CIMENT ECHAFFAUDAGES GOUTTIÈRES CHEMIN DE FER
IL EN RESTE QUE DES VESTIGES
TIGE DE FER FIGÉE DANS LA RÉSINE
DENTITION AUX NORMES
MA BOUCHE EST UNE RUINE
AMYGDALE GAUCHE GONFLÉE
TU PEUX PLUS AVALER
TU PEUX PLUS RESPIRER
CAMERA DANS LE NEZ
PCHIT AMER DANS LE FOND
L’AIGUILLE LAISSE UN TROU
PROFOND DANS LA CAVITE
TU TIRES LA LANGUE
TU DIS AAAAAAAAAAH
BÂTON SUR LA LANGUE
RÉFLEXE NAUSÉEUX
GANTS EN LATEX GOUT AMER
CAPOTE EN LATEX GOUT FRAISE
TU DIS AAAAAAAAAAH
GORGE PROFONDE
RÉFLEXE NAUSÉEUX
Ainsi, je parle de la Déesse comme d’une tisserande, une araignée, et je commence à faire attention aux araignées qui tissent leurs toiles dans les coins. Je fais l’expérience de la toile comme un rythme de fils et d’espaces. Je vois qu’il y a des nœuds et des vides, et que le jeu de la matière et de l’espace donne à toute la toile une tension, la rend à la fois robuste et élastique, un ressort.
Je médite sur la toile et c’est cette sensation de robustesse que je retiens, que je savoure, que j’incorpore jusqu’à être capable de la rappeler à volonté. Je cherche dans ma propre vie ces nœuds, ces espaces – dans les mots, dans les relations -, et connaître la sensation de la toile me donne le pouvoir d’être capable de sentir la même robustesse dans les nœuds et les espaces de ma vie.
Et parce que l’araignée, la toile sont réelles et contiennent toute la richesse de la réalité, elles peuvent, d’autres jours, me donner d’autres pouvoirs. En regardant l’araignée extraire les fils de son propre corps, je peux apprendre à extraire des cordes d’énergie de mon propre corps, à les tisser dans de nouvelles formes; à extraire des mots de ma tête, de mes mains – pour tisser cette page.
Marie et des questions, encore
Jeu jouer attraper quelque chose de trop gros pour soi
Vouloir tout de suite maintenant tout, maintenant
3 briques. Des fondations Ça tient seul comme ça mais si tu t’assois au bord je te garantis que tu feras tout basculer tu finiras par terre, seul.e. C’est comme une chute.
En fait on t’a poussé par derrière, ça t’a fait comme un choc, électrocution par caressage de chèvre. Tu te réveilleras juste après
Il y a un monstre posé sur ton lit. Ses deux tous petits yeux perçants te dévisagent Il a une main en forme de selle de vélo, une oreille en forme de paire de fesses et un corps avec deux mains conjointes aux pouces et à quatre doigts chacune, à la place des pieds
Tu t’es déjà cassé la gueule à vélo ? Qu’est ce que cette selle t’évoque ? Demanderait Thierry
Avant on portait des robes longues, des chapeaux, des foulards et les messieurs nous regardaient. Ensuite on a fait du vélo et ils ont eu plus de mal à nous regarder
снятся сны
пишутся стихи
описать лицо
длинные ресницы
белый утренний свет
ослепил меня
« Le bleu et le orange se rencontrent dans une éternelle étreinte quand dans ce levé du Soleil, mes larmes ne perçoivent que ton âme. Dans cet océan de givre, tes mots enveloppent mon regard qui, dans le flou, se perd dans un brouillard chaud de chamailleries heureuses à tes côtés. Le froid ne me glace pas. Seulement ta voix me cristallise, ondulant dans ma mémoire comme le Let it go d’une eau insaisissable. »
it had been long old friend
shoot em in the leg so they won’t run as fast
circling
chasing it’s tail
back to step one
Facile de perdre le réflexe de s’agiter
D’oublier que ce gros bout de viande composé d’une tête, de deux bras et d’un gros abdomen à besoin de bouger un minimum pour garder foi en la vie
Le cul aimanté à mon lit refuse tout type de négociation
à Dol on a failli oublier de descendre. demain j’aurais des courbatures aux jambes. plus que 98 jours sur 100, c’est joyeux il en reste encore tellement.
je ne sais pas comment s’appellent tous les oiseaux qu’on a vu aujourd’hui mais je peux toujours demander ou leur inventer des noms. il y en a sûrement au moins un qui s’appelle Martin.
« Te revoilà. Après plusieurs mois sans un mot, mille tentatives pour estomper ton visage, finalement, tu arriveras toujours à briser l’oubli. Je ne sais pas comment te redécouvrir, comment réagir quand tu surgis encore. Tu restes tendre et sans encombres, me laissant convaincu coupable de mes propres tourments. Tu ne sais rien de tout ça évidemment et tu ne le sauras sans doutes jamais. Je continue de t’aimer malgré les kilomètres parcourus à te fuir, à te chercher. Malgré les heures préoccupées à te retrouver dans ces fumées épaisses, à détruire le souvenir lourd de mon admiration pour toi. Tu es un sujet infini. Et aussi grand que je t’ai considéré, tombent en pluie torrentielles les images et les mots pour te cerner me noyant dans mes larmes. Tu me manques. Et le plus dur aujourd’hui, c’est de ne plus avoir la possibilité de te partager ça. Ce petit ça qui me peine tant quand te revoilà. Qui me peine autant que mon sourire est grand quand tu fais signe parfois. »
« C’est toujours un plaisir de faire la fête avec toi. »
« MDRR moi je me suis réveillée avec un léger sentiment de honte comme après toute soirée un peu arrosée qui se respecter »
« Putain jsuis trop contente que tu sois laaaaa ! »
« Moi l’alcool ça me donne une chiasse énorme le lendemain, pas toi ? »
« Euu désolé pour la musique, bien sûr on va baisser ! Et je peux te dire que tu as de très jolies yeux ? – Non ça marche pas trop. -Et une jolie bouche? -C’est pire. »
« Eh j’espère que ton date était cool, j’ai passé une super soirée hier et c’était trop chouette de te voir 🤲🏻🥹 »
Durant l’été 2023 j’ai commencé une collection de screenshots de profils Tinder qui continue aujourd’hui. Ma méthode de sélection est la suivante:
Je considère que si je rigole par automatiquement en tombant sur la dite photo, mais que l’image présentée n’a pas originellement pour vocation d’être drôle, je la garde. En toute honnêteté, cette collection est aujourd’hui exclusivement constituée de photos de profils d’hommes cis :)
Malgré quelques essais de projets (peu convainquant) , je n’ai pas encore décidé quoi faire de cette fabuleuse collection
Mais après avoir écumé Tinder de font en comble (que voulez vous, la jeunesse va très mal) , je me suis en effet rendue compte qu’un des fossés les plus visible entre les profils d’hommes cis et les « autres » était ce choix souvent si singulier de photos. Disons qu’il faut les voir pour comprendre, mais nous y reviendrons…
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