3 novembre 2023
tempête
il y a trois arbres qui sont tombés en bas de chez moi. même si je n’aimais pas l’odeur de leurs fruits je suis un peu triste d’avoir été réveillé par le son de la tronçonneuse.
ciaran
me lève dans le noir
pisse dans le noir
me promène dans le noir
la mer bruit se déverse dans le noir
tobi le chien me suit dans le noir
on mange dans le noir
ils aboient dans le noir
maman pleure tout bas dans le noir
me recroqueville dans le noir
on abandonne comme des voleurs la maison, la conversation glissante sur noël, les bateaux et leurs lumières vacillantes dans le noir
la tempête nous suit nous crache son encre noire
je ne me souviens plus de son prénom
l’oiseau
j’ai pleins de trucs à poster mais je prend pas le temps de le faire, no worries ça se fera. il faut juste reprendre l’habitude
tadadada mr gadget
I still remember us
all day in bed
watching mister gadget
breakfast food and morning cartoons
that spill in the afternoon
2 novembre 2023
y’a que la tempête qui nous fait partir
y’a que maman qui me fait pleurer
et y’a que l’ennui qui me fait écrire
les dépossédés
Sur Anarres, il n’y a que de la poussière et des collines desséchées. Tout est maigre, tout est sec. Et les gens ne sont pas beaux. Ils ont de grosses mains et de grands pieds, comme moi et ce serveur qui est ici. Mais pas de gros ventre. Ils se salissent beaucoup, et prennent leurs bains ensemble, personne ne fait cela ici. Les villes sont ternes, et très petites, elles sont lugubres. Il n’y a pas de palais. La vie est morne, et le travail est dur. On ne peut pas toujours obtenir ce qu’on veut, ni ce dont on a besoin, parce qu’il n’y en a pas assez. Vous autres Urrastis, vous en avez suffisamment. Vous avez assez d’air, assez de pluie, d’herbe, d’océans, de nourriture, de musique, de maisons, d’usines, de machines, de livres, de vêtements, d’histoire. Vous êtes riches, vous possédez. Nous sommes pauvres, il nous manque beaucoup. Vous avez, nous n’avons pas. Tout est beau ici. Sauf les visages. Sur Anarres, rien n’est beau, rien, sauf les visages. Les autres visages, les hommes et les femmes. Nous n’avons que cela, nous autres. Ici on regarde les bijoux, là-haut, on regarde les yeux. Et dans les yeux, on voit la splendeur, la splendeur de l’esprit humain. Parce que nos hommes et nos femmes sont libres. Et vous les possédants, vous êtes possédés. Vous êtes tous en prison. Chacun est seul, solitaire, avec un tas de choses qu’il possède. Vous vivez en prison, et vous mourrez en prison. C’est tout ce que je peux voir dans vos yeux – le mur, le mur !
Les Dépossédés, Ursula K. Le Guin, 1974
Vêtements Capsules
Robe à fleur que j’ai mise pendant l’été à Berlin avec la cheville en miette, j’étais serrée et pleine d’espoirs.
Mini robe en coton noire, décolleté magistrale soutenu par de minuscules bretelles. Avec j’ai embrassé L pour la première fois dans les toilettes et je l’ai quitté quelques mois plus tard, dans des toilettes aussi.
Robe noir à paillettes, dos nu et ridiculement courte, épaulette allure heroin chic 80’, portée pour le bal d’hiver où R à piétiné mon cœur et mon ego. Je la portais encore quand j’ai dormi dans les bras de ma mère cette nuit là.
Veste en jean logo Barbie ( celui de 2009 ) sur le côté gauche. J’avais 6 ans au mini-golf, on me force à poser, un sourire crispé devant les grosses fleurs rose. C’était ma veste préférée.
généralités (36)
mercredi 1er novembre
Aujourd’hui j’ai pas réussi à t’embrasser sans rigoler, désolé, c’est super drôle comme histoire mais c’est même pas une blague. Enfin le plus drôle c’est que je l’avais prédit à Fréhel en terre magique, mes pouvoirs de prophétie se révèlent de plus en plus réels, c’est pas une blague non plus ça, je sais plus si je dois croire en dieu, je sais plus si je dois croire au tarot, je sais plus si je dois croire aux meufs hétéros.
généralités (35)
mardi 31 octobre
Fin de mon mois de sobriété : boire ça rend con et j’adore être conne, c’est exactement ce que je cherchais, moins penser, moins cogiter (vivre plus dans mon corps et moins dans mon cerveau), quitte à perdre l’équilibre à déraper un peu, il fallait pas nous laisser sans surveillance dans ce cas là, il y a des vélos dans l’escalier dans cet immeuble, marrant.
1 novembre 2023
31 octobre 2023
.
Tous les jours des gens meurent et souffrent dans mon téléphone
la gorge serrée
D’autres réalisent des recettes de cuisine vegan, d’autres encore décorent leurs maisons pour Halloween
En ne faisant rien j’ai l’impression d’autoriser que ces gens meurent et souffrent dans mon téléphone
îl
tête penchée
l’humeur indique marée basse
les îles naissent les unes après les autres sous mon regard la vision ressemble à l’envol dans un paysage minecraft
l’envol me fait aussi penser au clip que zaho de zagazan à sorti pour la symphonie des éclairs
les mauvais rêves recrachés par la mer pendent aux branches d’artichauds
elle m’a eue par surprise en montant si haut jusqu’à mon coeur
il faut le retrousser
au milieu des milliers d’algues je foule la lune
22h26 à rennes un mardi soir
22h26 à rennes, un mardi soir
pull, masque ou écharpe, ou les deux
sac à dos, etc.
j’ai la brosse de P depuis 6 mois sous mon lavabo. je l’attrape, je la cache dans ma grande poche trouée !
des shoes aussi, pour courir, les mêmes shoes avec lesquelles je taff l’été au café, sauf que là je suis pas payé.e. On marche, on cause un peu, ça caille, jaime ces visages. être un humain dans la ville, marcher en meute.
tuto colle artisanale
Dans une casserole, mélanger 2 cuillères à soupe de farine de blé et 1 cuillère à café de sucre (facultatif) avec 1/2 verre d’eau. Faire chauffer à feu doux et mélanger au fouet pour éviter les grumeaux, délayer cette sauce blanche avec 2 à 3 verres d’eau, en mélangeant toujours. L’amidon, en chauffant, va épaissir la préparation. La consistance doit être celle d’une sauce béchamel. Si la colle est trop épaisse ne pas hésiter à la diluer encore.