24 octobre 2023
Quand tu as besoin de vague, de tempête, comment tu te perds?
Wah ok profonde ta question. Comment je me perds?
Ben quand j’ai besoin de vagues moi, c’est que j’ai envie de surfer, après de tempête bof quoi. Relou hein.
La flemme d’être porté disparu. Donc justement j’essaie de pas me perdre quand je vais surfer.. Et j’évite les jours de tempête. Ou soit j’y vais une semaine après. Là y’a de belles vagues. Bref.
Après le 2e sens qui me vient à l’esprit dans ta question c’est quand t’en as marre de quelque chose et que t’as envie de te défouler, comment en gros je fais en sorte de ne plus y penser, comment je me perds dans cet échappatoire?
Je fais quelque chose qui me plaît, qui demande un effort physique ou je pose mon cerveau et je me perds dans les réels instagram.
Pourquoi je n’arrive pas à faire confiance aux gens beaux?
Peut-être parce que l’apparence est souvent trompeuse..
T’es peut-être rencontré que des beaux connards.
Tu te dis peut-être qu’ils sont trop beaux pour être vrais, mais il suffit juste de bien les connaître, de là tu pourras les embellir de l’intérieur.
Après c’est juste qu’ils te donnent sûrement le seum..
confetti
I feel a bit clearer now. Everything’s been out of order. Time, I mean.
I thought for so long that time was like a line, that our moments were laid out like dominoes, and that they fell, one into another. And on it went, just days tipping, one into the next, into the next, in a long line between the beginning…and the end.
But I was wrong. It’s not like that at all. Our moments fall around us like rain. Or… like snow… or confetti.
-The haunting of Hill House
Table de ping-pong 3D
Jamais une once de tristesse dans son attitude, son sourire est rarement faux. Il a grandit comme ça. Aucune honte du sensible, c’est comme plus fort que lui.
Ce matin, ça coule tout seul à l’atelier. Il ne peut rien retenir. Tout lâcher la tête dans ses bras croisés. Geste de silence forgé à la cantine de primaire. Les aider à la fermer après chaque repas sous peine de ne pas avoir de récrés. (🖕)
Ca coule sans qu’il ne soit plus maître de rien. Il compresse son visage congestionné pour qu’aucune nouvelle brume ne vienne troubler sa journée. De l’eau froide. Se baigner dans l’évier. Dans les toilettes, elle lave ses outils. Il n’a pas honte, ne tente pas de l’éviter. Il n’est pas fier non plus, ne cherche pas l’échange. Il fait ce dont il a besoin. Mouiller cette façade souriante, l’essuyer au PQ. Seul le contour de ses yeux reste rougis par le frottement. Un regard dans sa direction, elle lui demande: « Tu t’es fait mal aux yeux ? » Il répond « Oui » tout en s’en allant. Il fait ce dont il a besoin. Il a eu besoin de mentir.
pièces jointes de mon dernier mail
— cajarc, le lot, occitanie
— massif du garlaban, aubagne, bouches-du-rhône, provence-alpes-côte d’azur
feelings
Glossary of feelings~~~ by Jorge Palacios
sur le site internet Reading Machines
https://tdingsun.github.io/reading-machines/
une fois l’écoute et la lecture finie, quand on ferme la fenêtre de navigation on pourrait presque entendre des grillons.
le son, la parole, les mots
en ce moment je m’intéresse à la mise en page de poésie, à la manière de donner un autre sens ou d’appuyer celui déjà présent dans un poème. les mots les mots les mots.
23 octobre 2023
X
X refuse par principe de mettre de l’argent dans les choses qu’iel considère comme futiles : les vêtements, les bijoux, les RDV chez le coiffeur, et globalement tout ce qui gravite autour du monde de l’apparence. Pour X, l’argent ça se met de côté ou ça se dépense -de manière résonnée- si un besoin réel se présente. Mais admettons le, X n’est pas immunisé.e non plus contre cette obsession de l’apparence, ce discours du paraître. Surtout qu’X habite dans une grande ville, où l’ on a vite fait d’être catégorisé.e par ses voisins et se collègues comme lea plouc de service.
Ce n’est pas parce que X achète systématiquement le shampoing le moins cher situé tout en bas du rayon, sans regard pour sa composition ni pour le type de cheveux auquel il est sensé rendre service; ni parce que X met toujours les mêmes vêtements qu’iel avait reçu en cadeau 15 ans auparavant, lorsque sa mère était encore en vie, qu’iel ne sait pas pour autant se montrer coquet.te.
L’année précédent sa dernière embauche, chez V€&, X avait trouvé entre deux sièges de bus, qu’il prenait pour aller à une retrouvaille entre frères et sœurs dans un bar chic du marais qui l’épuisait d’avance, coincé parmis les miettes de pain moisies et les cheveux, une fine montre Cartier, dont on pouvait encore voir briller le cadran, malgré la crasse et la poussière.
En arrivant au bar, X avait été reçu.e avec un tonnerre d’exclamations et de commentaires plus exagérés les uns que les autres, quant à la beauté et la préciosité du petit objet encore encrassé, qu’iel dévoilait au creux de sa main
Depuis, il n’était pas passé un jour sans qu’X ne sorte avec sa montre, fièrement présentée à son poig net
généralités (27)
J’ai tellement prié pour une vie douce comme ça, pour un bonheur aussi pur sans encombres. Je me chuchotais des promesses dans des moments de grande douleur, qu’un jour ça aurait valu le coup d’avoir continué, sur le moment j’y croyais pas mais merci christ ça s’est réalisé.
J’ai des joies d’enfant, je marche dans l’herbe mouillée, je ralentis quand il pleut pour laisser le temps aux gouttes de glisser vers ma bouche, je sers mon pain dans mes bras il sent bon, et la musique est si bien accordée*, j’aime sans détour.
J’ai retrouvé une note qui date de mai 2022, il y a plus d’un an donc, j’avais écrit « J’ai besoin de plus d’intimité avec ma propre personne. » Je l’ai accompli, comme j’ai accompli beaucoup de choses ces derniers temps, ça se voit pas trop, ça s’explique difficilement, mais c’est des choses très importantes, des choses profondes dans le cœur.
* Dandelion – Daughter
croisé un voyou
croisé un voyou avec une capuche noir sur la têt et une soupe au potiron dans la main
il a pas chippé depuis longtemps
c’est parce qu’il a trouvé un emploi
il chippe à mi-temps maintenant
mes muses c’est les petits connards
amoureux puis épuisés. pour eux aussi, l’amour aura duré trois ans — cela fait quatre, pourtant, qu’ils vivent ensemble. une année à prétendre s’aimer encore, désespoir pousse souvent à y croire. quotidien secoué des disputes d’après-minuit, ce-sera-la-dernière-baise pourtant suivie par d’autres, tu m’aimes? je ne sais pas. *** est infidèle et celui qui partage sa vie le sait.
quotidien partagé dans un deux pièces pas bien grand et mal illuminé. si on lui demande s’il l’aime toujours, il dira probablement oui d’abord, puis peut-être, silence, sourire las, sans doute encore un petit peu. s’obstine à l’aimer au moins un jour sur deux. le je t’aime facile caresse toutes les peaux des amants, susurré comme un compliment hypocrite, il aime, oui, mais pas toi, pas eux, il dira c’est moi que j’aime à travers vous, mais vous aimez-moi, à genoux.
ah si
l’heure du thé sacrée et les redbeans étalée sur un toast beurré. la peau s’habille de carmin aux premiers rayons de soleil de juillet, l’accent est fort et assumé.
22 octobre 2023
feux follets
je sais pas en vrai, un peu envie de vivre des passions sans le stress qui va avec, envie de petites flammèches brûlantes mais pas trop encombrantes
généralités (26)
Repris contact avec mon ex-femme, elle et les enfants vont bien.
Si Rebeka n’était pas là c’est que mon destin m’attendait juste un peu plus loin, c’est dieu qui donne et il a pas fini.
Mais trêve de plaisanteries, il s’agirait de peindre comme une forcenée de passer pas une seconde éveillée à faire autre chose. J’ai eu des rêves de pastille rouge qui dit vendu.
Atelier d’écriture J3
Nom : X
Surnom :
Âge : 48 ans
Un principal trait de caractère : déteste par principe toute nourriture commençant par la lettre C
Particularités physiques : 1.89 m, chausse du 44, boite depuis sa blessure à la clavicule en 2016, dûe à un accident de catamaran à Douarnenezh
Situation familiale : divorcé.e de Camille, 2 enfants. Actuellement célibataire, possède un compte Tinder depuis le 2 mars 2020
Profession : bureau
Un domicile : Paris 13e, 5 Rue de la petite cour, 5e étage, 1ere porte à droite
Un environnement : hostile à son repos et à sa tranquillité
Un moyen de transport : malheureusement le métro, ligne 6 puis la 13 tous les matins pendant 50 min depuis bientôt 8 ans
Un hobby : s’asseoir seul au café du coin de sa rue le dimanche matin très tôt et se foutre de la gueule de tous les jogueurs qui sortent au fur et à mesure
Un animal préféré : son chien, Flex, qui n’a plus besoin d’être sorti 2 fois par jour depuis qu’il s’est pété la clavicule en descendant les escaliers une nuit alors que la porte d’entrée était restée ouverte
Un animal détesté : le chien de la voisine, Bibi, qui aboie à chaque fois qu’elle tire la chasss
Un plat préféré : pain beurre et pâté de campagne, cornichons
Un plat détesté : le couscous, ça lui rappelle celui que Camille cuisinait à chaque petit événement à célébrer, sans se rendre compte que ça faisait chier tout le monde
Couleur préférée : le blanc, le bleu marine
Couleur détestée : à peu près toutes les couleurs que portait Camille, le rouge, le vert, l’orange, le rose et même le noir
Un chiffre porte bonheur : 54
Un objet fétiche : sa montre Cartier à cadran, trouvée dans le bus. N’a jamais marché mais fait toujours jaser en société
Ce que represente la photo toujours gardée sur iel : X apparaît souriant.e entouré.e de ses deux enfants. On voit un lac et quelques arbres en arrière plan. La tête de Camille à été déchirée
il y a des monstres aux Gayeulles
je crois que les lapins sauvages qui habitent les terriers des Gayeulles savent que j’ai imaginé un chien noir les manger. pour se venger ils ont envoyés des ombres un peu trop longues et une lampe torche qui flanche. quel avenir pour mes balades du dimanche soir? je sais très bien que j’y retournerai la semaine prochaine pour sentir mon cœur battre au rythme des arbres. je n’aurais pas de frontale ni de casque, advienne que pourra. je suis curieux des graviers sous mes genoux et des branches dans mes cheveux. peut-être que si j’y retourne je n’irai pas plus loin que la prairie.
généralités (25)
Aujourd’hui j’ai un sourire de sainte et des yeux d’amoureuse, j’ai un pull en cachemire et des trous de mites dans mon pull en cachemire et mon blouson en cuir et des gouttes de pluies sur mon blouson en cuir,
j’ai les cheveux presque de la couleur de ma peau je sens le savon j’ai les ongles bien limés en oval,
mon sac n’est pas trop lourd,
j’aime mon prochain et le suivant aussi,
bref aujourd’hui je suis belle,
et je suis heureuse alors qu’il fait un temps de merde à Paris, j’ai tout gagné merci
merci les miettes d’été au fond des poches, merci tout le monde, vraiment.
Carré rouge
Le coeur qui bat si vite quand je suis sensé être dans un espace si « safe ». Dehors le ciel bleu me rafraîchit. Mon coeur frissonne. Et cette manière dont il galope. Je n’arrive pas à saisir si c’est la peur de l’action ou de la frustration. Comment savoir ? Pourtant, allongé dans ce carré de bois rouge, je me suis senti apaisé. Me perdre dans mes pensées, dans les discussions. Hamman bleu, bleu silencieux. Humide et chaud qui n’arrive pas à pénétré mon sang si froid. Le relâchement de l’externe contre une brutalité interne. Dure comme de la pierre. Je ne sais pas si je ne serais jamais assez préparé pour ça.