22 octobre 2023
21 octobre 2023
[L’Agriculture comme écriture, Nina Ferrer Gleize III. Inscription de l’expérience paysanne : textes, images, tracés et tissages page 478 : Texte, tissage, circulation
Le motif récurrent de la toile, qui relie entre eux les livres de la Bibliothèque bleue, les vêtements paysans, le rôle du chanvreur et le fond photographique d’Arnaudin, est significatif d’une relation au texte comme tissage, comme trame ; mais aussi d’un savoir-faire vernaculaire. On pourrait poursuivre cette image : le tissage de ces fils, qui rappelle à l’écriture, ravive aussi l’idée des lignes qui s’entrelacent et se croisent. Or, la construction d’un imaginaire paysan est inséparable des modalités de circulation des images et des textes [..]
Atelier d’écriture J1
J’ai fait le lien que maintenant pendant ma pause pipi
L’air est + doux dehors. Dedans j’ai l’impression que j’assiste à un choc des cerveaux, comme si un combat singulier était en train d’avoir lieu dans nos têtes par interférence, et sans qu’on ait voulu combattre dans un premier temps. Enfin bon
Cette petite musique de dessin animé un peu dérangeante qui se répète avec la même simplicité que l’intrigue de chaque épisode de la panthère rose.
L’autre c’est le méchant. Pervers
Mon insécurité vient me pourrir l’existence
Interroger
Interruption
Intervenir
Intimider
Méprendre
Invisible invité
Invraisemblable
Irritation
Ironie
Irrésistible
Ça a beau être inconscient, cette insécurité permanente à quand même l’air plus indomptable que tout le reste de mes soucis
Sujet sensible sensation de se sentir surexposé Je peux pas leur dire mais elles m’impressionnent et me terrifient plus que ce qu’elles pourraient jamais imaginer
Lodgia
Une semaine que je ne me suis pas branlé. Fumer un joint tout seul m’excite, je repense à Will et ce que nous n’avons encore accompli. Mon caclifère interne est bourré de sa peau nu, de son sexe ses caresses, de son beau cul, ces belles fesses qui me traversent. Je finis mon joint, me dirige vers les W.C. Automatismes, quelques feuilles de PQ, je m’installe sur mon lit. Tout est prêt, je n’ai plus qu’à dégainer, le plaisir au bout des doigts. Tout calculé. C’était sans le fait que je bande mou. Excité et triste, j’ai envie de me toucher. Mais mon corps ne me le montre pas. Qui croire dans ces cas là ? A qui donner raison ? Imposer du porno pour que ma bite durcissent, est-ce lui manquer de respect ? De considération ? Est-ce que mon calorifère est un harceler ? Violeur de mon propre corps ?
Assis sur mon lit, contre le mur, j’ouvre la page de navigation privée. Le chemin est rapide, le site bien connu. Je défile, j’aperçois un corps légèrement charnu. Il est au dessus, ses cuisses solides en mouvement, je peux m’imaginer les empoigner. Dans mon brouillard sombre, voilà que son visage m’apparait. Son regard concentré, plein d’effort, à savourer le souffle d’une tendre sauvagerie que sa mâchoire traduit en révélant ses dents du bas. Je l’aime. J’aimerai qu’on s’avale, ne faisant plus qu’un. La main ralentit, se ressert sur l’appendice ramollissant. Le sexe triste, ce n’est pas excitant. Et pourtant je l’aime, mon coeur qui pleure en dévoile tout ses poèmes. Le désir de jouir, de libérer cette semence aigre et sans chaleur me chatouille d’une étoile filante parcourant le corps de la plaine bossue à la caresse de mes oreilles. Je change de vidéo. Un gang-bang, comme je les aime. J’appuie sur play, l’action déjà lancée. Il me faut 25 secondes pour réussir à débloquer le vice. Celui que je regrette toujours d’actionner trop tôt. Pause, je me caresse ailleurs. Mais je débande à la vitesse d’une bouée percée. Je reprends. Ça va trop vite. Je ne peux continuer. Et puis je n’ai jamais vraiment apprécié jouir devant une vidéo. Mettre sur pause. Se nettoyer. Tout est méta sans nique.
Alors je quitte la page, je veux tout de même en terminer. J’empoigne mon sexe et me mets à penser. Je pense à ce garçon qui voulait tant sucer. Je m’exécute. Vite. Je commence à réaliser que trop de temps s’est écoulé. Le choisir lui, potentialité du corps dans un quotidien. Il est cute, il est bon. Je jouis vite, je me sens con. Parce que j’aurai beau faire prolonger l’orgasme, à la fin, c’est toujours lui qui revient. Crever de chagrin. Celui qui a trop chercher à s’éloigner de son coeur, qui cherche à s’aventurer les yeux dans des corps. Celui qui ne pourra jamais oublier à quel point c’est triste de jouir sans lui à ses côtés.
j’ai rêvé
cette nuit j’ai rêvé que je faisais des paris sur des courses de sauterelles et que je conduisais la voiture de mon père à Rennes. j’étais pas encore très sure de moi, mais je maniais le volant parfaitement, freinais et changeais les vitesses quand il le fallait.
il se passait bien sûr pleins d’autres choses en même temps mais les images se sont effacées. des morceaux. le disque dur a encore enregistré les fichiers dans le mauvais dossier. peut-être que la pluie a abîmé le système.
généralités (24)
rebeka = annulée
théorèmes = exposés
retrouvailles = accomplies
marché = au moins 15km, mais mon téléphone s’est éteint à un moment donc il en manque
bonheur = presque surnaturel type drogue bouffées euphoriques/émues
glousseur ≠glousseur
different kinds of light
les films de barbara hammer, même après les avoir regardé dix fois, ils me rentrent par les rétines et colorent ma peau phosphorescente
Extrait de note n°5
« Depuis petite, on m’a dit qu’il fallait que j’arrête d’écrire comme je parle. Mais je ne vois pas comment c’est possible, à chaque fois que je lis, la voix de tête parle. Peut-être que quand je peins, c’est pareil, je vois/peins à voix haute. […] et oui, c’est bien la création/bébé du processus même […] : ma tête, mon ventre et mes mains »
« Ezra est l’un de ces bijoux porté sous un vêtement dont on aperçoit juste le relief sous le tissu, un bout de collier à l’encolure du coup. »
20 octobre 2023
Faire part
en ce début de Toussaint, la famille RG a le plaisir de vous annoncer l’arrivée du petit Pimprenel.
il pèse 3kg7, a de grands yeux verts et est très timide.
il ne ressemble pas à sa maman et c’est normal.
il vous attend avenue du vieux sorcier si vous souhaitez le rencontrer. cadeaux d’adoption recommandés: croquettes au saumon et ficelle.
Atelier d’écriture J2
Jeu jouer attraper quelque chose de trop gros pour soi
Vouloir tout de suite maintenant tout, maintenant, 3 briques. Des fondations
Ça tient seul comme ça mais si tu t’assois au bord je te garantis que tu feras tout basculer tu finiras par terre, seul.e. C’est une vraie chute ? Enfin en fait on t’as poussé par derrière, ça t’a fait comme un choc, électrocution par carressage de chèvre. Tu te réveilleras juste après
Il y à un monstre posé sur ton lit. Ses deux petits yeux perçants te dévisagent
Il a une main en forme de selle de vélo, une oreille en forme de paire de fesses et un corps avec deux mains à quatre doigts, conjointes aux pouces, chacune à la place des pieds.
Tu t’es déjà cassé la gueule à vélo ? Qu’est ce que cette selle t’évoque ? Demanderait Thierry
Avant on portait des robes longues, des chapeaux et des foulards, et les messieurs nous regardaient. Ensuite on a fait du vélo et ils ont eu plus de mal à nous regarder
Au téléphone avec ma mère
« Je crois que j’écris un peu comme je peins, d’un coup d’un seul jet et je relis un tout petit peu »
Lodgia
Matin quotidien, nuage gris de satin.
J’ai un rapport addictif avec la cigarette et la beuh. Cela fait 2 jours que je n’ai pas consommé au petit-déjeuner. J’aime savoir que j’ai un contrôle la dessus. L’école m’aide à me réguler. Souvent, j’ai même éprouvé du dégoût juste à avaler la fumée. Mais ce matin, quelque chose de plus fort m’ordonne de rouler. Atténuer la douleur. Etre ailleurs. Loin de toutes stimulations qui pourraient enclencher de trop fortes émotions.
Alors je fume, j’écris, je tousse. Inspirer, expirer double. Devoir relâcher plus de pression qu’en ingurgiter. Il n’y a plus de place à l’intérieur. Un trop plein qu’à déjà trop craqué. Quelques lattes pour rafistoler, je m’éloigne un peu plus de mon coeur qui pleure.
la peluche
neuf mailles serrées puis neuf mailles serrées
coincée en sandwich entre ces deux patterns
c’est là qu’elle est née
au coeur du motif et à la fois partout
depuis elle vit pour les neufs
les neufs tout rond et en même temps bancals
juchés sur un pied frêle
un pied comme un bout de fil qu’on peut tirer
c’est un peu ironique, elle est tout sauf neuve
un résidus d’un vêtement acheté d’occaz et qui avait déjà été porté par chaque membre de la famille qui possédait le pull en premier
pas neuve, donc, mais accro au neuf
neuf le chiffre, pas l’adjectif, vous suivez ?
neuf couleurs distinctes sur le pull dont on parle
avec du recul, elle se dit que ça fait trop pour un seul vêtement
mais c’est nostalgique
cinq couleurs sur ces neufs la constituent
ses iris sont bleu roi
ses cheveux sont vert pomme
ses cils sont blancs
son squelette est rouge
ses empreintes sont grises
elle pense beaucoup au 4 couleurs qui manquent pour recréer le pattern de sa naissance
elle ne dit pas leur nom
elle a 54 ans
ça fait neuf fois six ans
mais elle compte bien vivre jusqu’à neuf fois neuf ans
voire neuf fois neuf fois neuf si l’avenir est clément
miip
virage à droite, virage à gauche l’horizon défile mort et lisse sur mes trois écrans de contrôle. c’est la première fois que je conduis et j’ai au moins trouvé comment régler le siège, de préférence assez profond pour que je disparaisse dedans. j’ai beau rester attentive tous mes gestes sont de travers : intérieurement c’est allumage direct des feux de détresse, game over ce sera encore au moins 135 mille heures, sérieusement c’est nerveux j’ai envie d’éclater rire de quoi j’ai l’air dans mon turbo simulateur
Eh!
Elle n’est pas bonne en mathématique et ne sais pas faire d’équations à multiples inconnues sur papier. Par contre elle comprend bien que le 9 est abondance. C’est 3×3 donc 3 jours 3 repas 3×3 ne pas chercher plus. 3 jours 3 repas de baies, de racines, d’oiseaux creux. Le 9 après le 8 est mauvais souvent, il est craquant de sable et visqueux de décomposition. Il enivre et rend fou. Il envigore pour la chasse. Au 9ième elle peut se rouler dedans, se couvrir de la puanteur. Le 9 après le 8 est mordant là où le 9 après le 0 est serein. Ils sont tous deux promesse de vie. Il y a aussi les 9 lapins du clapier du fermier qui lui parlent le 4. Elle vient les voir pour leurs parler de ses rêves. Ils écoutent et ils se moquent. L’esprit des 9 lapins est un 1 et leurs corps changent de couleurs tous les 9×4 là où leurs rires glissent toujours entre les barreaux de leurs cages de la même manière. Elle aime les 9 lapins avec ses pâtes et ses dents. Elle aimerait briser sa nuque à 1 des 9 et boire sa sagesse et ses cris. Elle serait 1 des 9 et elle saurait tout. Elle n’aurait plus jamais faim. Elle raconte ce rêve aux 9 un 4 et ils se moquent d’elle. Leurs sang est rouge et fluide dans leurs oreilles, ils entendent leur cœur unique battre. Jamais elle ne les mangera. Le 2 et le 3 après le 1 et avant le 4 elle erre comme seuls les chiens errants peuvent le faire. Elle saute dans le sel qui pique et aboie sur les poissons cruels. Ils sont 7×7×7×7×7×7×7×7×7×7×7×7×7 dans la mer et elle les hais.
c’est vénus
tu ouvres l’application. le dernier message envoyé était déjà osé. le pouce curieux ouvre l’image et le chiffre près de l’emoji flamme augmente de un. sur l’écran apparaît la nouvelle vénus de botticelli, les cheveux noirs de jais descendent en cascade sur sa poitrine. elle n’est pas tout à fait nue, mais ton corps réagit tout comme. quelques secondes seulement pour l’admirer. la bretelle de son soutien-gorge dentellé serre son épaule bronzée, la pointe de ses boucles chatouille son nombril. elle a les poils hérissés de frissons sur les bras, mais les joues rouges et chaudes d’excitation. elle est belle, trop belle, la plus belle de toutes. tu fermes les yeux un instant pour l’imaginer contre toi, mais quand tu les rouvres l’image a disparu. déesse évanouie dans les méandres des archives de l’application, photos sur lesquelles tu n’as plus ni droit, ni accès. merde, t’as oublié de screener. gentil mais bête, amoureux idiot, tu renvoies un message.
t trop belle.
une autre stp? emoji timide.
le second nude arrive dans la foulée. elle ne te laisse aucun mot — mais te raconte l’amour d’un sourire malicieux. tu screens cette fois-ci sans attendre, d’un geste rapide. rend le rêve éternel, coincé entre le pouce et l’index.
Mila finira sur ton fond d’écran. on te demander c’est qui, c’est ta meuf ? tu diras non, c’est vénus
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kevin ;; cookie ;; 19, 13 mars ;; impulsif ;; tâches de rousseur sur tout le corps (majorité visage, épaules et coudes) ;; dysfonctionnelle ;; rappeur soundcloud, bedroom producer, livreur domino’s pizza ;; marseille à 20min de la gare saint charles ;; vieux banc tagué d’un parc public, l’un des seuls encore sans pics anti-sdf ;; fraude les transports en commun sinon marche en traînant des pieds ;; la funk arabe et les vidéos de ménage sur internet ;; la loutre ;; l’autruche ;; démarrer la journée avec un capri-sun ;; les huîtres à noël ;; orange ;; bleu canard, turquoise, ce genre de couleurs nazes ;; 8 ;; une clochette qui entourait le cou d’un lapin de pâques, donnée par sa petite-soeur ;; photo avantageuse (nude) de la meuf qu’il aime bien en fond d’écran sur son tel
généralités (23)
Hier en guerrier solitaire chasseur de frisson j’ai abandonné la classe verte,
Je bande à part je marche seul.
Dernier jour nez à nez avec les flammes je sais pas ce qui me manquera le plus entre la cheminée et la mer.
C’était super Fréhel mierrcy Thierry merci tous le monde.
19 octobre 2023
Jamais sans elles
J’ai tellement l’habitude de manger des pommes en permanence que je retrouve continuellement des pépins dans mes fringues, sur mon bureau à l’école ou sur le sol de chez moi
Cap Fréhèl
Guy. Guimauve. 78 ans. Lourdeau, vicieux, cultivé. Sent bon, élégant, lunettes de soleil, poil sur le nez. Veuf mais en reconquête. Retraité mais joui des plaisirs de sa carrière dans l’oenologie. 3, allée du Lièvre de Terre, 33000 Bordeaux. Banlieue riche. Marcher sur les quais de Bordeaux, entretenir ses muscles fessiers. Ecureuil. Chouette. Apéritif en compagnie. Apéritif sans compagnie. Le gris et le rose, les camaïeux de verts. Le noir et le bleu marine. 14. Tire-bouchon qu’il à acquis lors de son premier travail dans le Médoc. Carte postale du David de Michelangelo que sa fille lui a envoyé de son voyage à Florence.
Voilà une semaine qu’elle était déjà à Florence et la rigidité de l’enveloppe ne l’étonna guère. Chaque fois qu’elle s’envole pour de nouvelles contrées, elle prend le soin de choisir un fragment de paysage qui leur correspond à partager. Tenez, quand elle est parti à New-York, elle s’est souvenu qu’il détesté tout ces grattes-cul-Dieu immondes de 50 étages. Elle a opté pour un écureuil joufflu de Central Park. Jeanne et lui avait l’habitude d’ouvrir cette enveloppe ensemble. Mais Jeanne est chez sa soeur pour quelques jours et il ne compte pas attendre son retour pour savourer à son tour ses propres foulées en terres italiennes. Il s’assit dehors, une tasse chaude entre les mains et jette quelques secondes son regard vers le Soleil. Il est d’un calme d’horizon bleu. Loin d’imaginer les vagues d’estomac, les sueurs en tempête sur le visage, l’adrénaline et l’excitation dans les veines. Il ouvre l’enveloppe et regarde la première carte. Magnifique vue du Ponte Vecchio aux crépuscules. Celle-ci est pour Jeanne, ça ne fait aucun doute. Elle a toujours porté une grande admiration pour ces structures horizontales d’une grande beauté physique et de propriété de forme surprenantes. La seconde carte lui est forcément destinée. Au premier coup d’oeil, il comprend sans voir. Il fait moue qu’il ne comprend pas parce qu’il ne comprend pas. Mais en vérité, il comprend très bien. Comme une étincelle trop longtemps étouffé, mise de côté qu’une simple caresse de l’oeil sur la carte postale renait. Sa bouche s’assèche d’avoir la mâchoire encore ouverte. Intrigué et contrarié de ce que ses yeux aiment la balade. Un frisson de l’entre-coccyx jusqu’à la cime de sa nuque. Son café est maintenant froid. Un bouchon disparu faisant couler à flot un flux de sensation. Un corps éternel d’une vigueur immaculée qui remue pour la première fois le tanin de sa jeunesse.
est-ce que tu veux danser?
(Maurice)
je n’aime pas trop danser. En fait je ne sais pas j’ai jamais beaucoup fait la fête.
Voilà ce que je me suis dit en recevant ton message ce matin. D’où t’es venue cette envie ?
Je ne pensais pas que tu aimais danser. C’est vrai qu’on ne se connait pas vraiment bien mais je ne t’imaginais pas comme ça.
Quand un bon morceau passe à la radio, je tape du pied sur ma chaise rouillée. C’est bizarre, ça ne m’est jamais arrivé de me lever de ma chaise pour danser depuis le phare. Pourtant je suis bien à l’abri des regards, tout seul sur mon phare. Tout seul. Dans un silence de pierres froides. Avec le catadioptre rouge qui, tous les soirs répète sa chorégraphie circulaire. Maintenant il est trop tard. Et non, je ne veux pas danser. Peut-être que ma propre solitude m’intimide.
maurice ae3
Nom : Maurice
Age : 70 ans
Principal trait de caractère : minutieux
Particularité physique : très petits yeux
Situation familiale : veuf
Profession : garde de phare
Domicile : Cap Fréhel
Environnement : tout autour du cap, Fréhel, Plévenon
Animal préféré/détesté : bernard l’hermite/cormoran
Chiffre porte bonheur : 12
Objet fétiche : carnet d’observations d’avions
Photo gardée toujours avec lui : photo de son petit caniche gris décédé en 84
Sur ses temps de pause , Maurice sort sa vieille chaise toute rouillée qu’il installe dans le jardin pour regarder les avions. Il a une sorte de fascination pour les avions depuis tout petit. Pourtant il a toujours travaillé dans des domaines qui se rapportait au marin et au terrestre. Les journées de ciel dégagé, il sort son petit carnet de notes où il marque méthodiquement tous les passages d’avions : l’heure, la compagnie aérienne, la direction, la vitesse… Il écoute même parfois une radio spécialisée qui donne des informations précises sur la météo ou sur des caractéristiques de tableaux de bord.
Maurice remplit un carnet par mois de ces précieuses observations. Il se dit, parfois, qu’il aurait pu être là-haut avec eux.
est-ce que l’hiver sera rude ?
mauvais signe : rude parce qu’il ne le sera pas
les augures abandonnent et le temps est trop doux
on racontera la neige aux enfants s’il y en a
le vent sûrement franc, les manteaux toujours mous
peut-être même qu’on verra écharpes autour du cou
comme des choses du passé bonnes pour le débarras