déni de l’automne
J’ai toujours rêvé de voler. Étant donné que je n’ai jamais tellement réussi, lorsque j’étais petit je m’amusais à faire voler mes playmobils en m’imaginant être le personnage que je tenais dans ma main.
Mais ça aussi ça n’a pas duré longtemps, surtout lorsque j’ai tenté le décollage du gros boeing playmobil du haut de l’escalier.
Mes parents avaient l’air ravis. Tellement ravis qu’ils ont réussi à me faire voler jusqu’à ma chambre. Et comme par hasard, mes playmobils se sont envolés.
Nom: lényi
Surnom: L008
Principal trait de caractère: aigri
Particularité physique: oreilles de fée
Situation familiale: marié sans enfants
Profession ou activité: cadre dynamique
Domicile: sans domicile fixe
Moyen de transport: moto 125 débridée
Passion: observer le mycelium au microscope
Animal préféré: la mouche titan
Animal détesté : le golden retriever
Plat préféré : les algues vertes
Couleur préférée: blanc satiné
Chiffre porte bonheur: 800000008
Objet fétiche: un Poudrier
Ce que représente la photo qu’il garde avec lui: un selfie de lui même
Gel fixation béton et santiags aux pieds, il s’est sappé pour bal des pompiers. On voit le reflet de la lune dans ses cheveux satinés et aussi des lucioles quand le ciel est dégagé. Il glisse ses mégots dans son poudrier en fonte, il aime les qui filles boivent de la suze.
au fond du jardin
entre les tuyas qui grattent le dos
le cabanon qui sent l’araignée
et le saule qui bave
il y a une structure vert d’eau
la peinture se détache
tu peux la gratter
ça tombe par fragments tu sais
comme quand tu peux pas t’empêcher
de gratter ton vernis à ongle
c’est la structure de la balançoire
au début yavait 2 balançoires en bois
la plus vieille s’est cassé
iels l’ont remplacé par une en plastique
jaune le plastique aérodynamique
celle ci elle va plus vite plus haut plus loin
elle donne le frisson du vertige tu sais
au fond de la poitrine ou dans l’estomac
quand j’ai trop mal au ventre
je grimpe sur le côté
et je fais le cochon pendu
René, surnom Loulou, a 11 ans, dans la vie il est passionné, il a un petit nez en trompette et des longues tresses, il a 3 mamans, sa passion c’est faire de la crabougnasse de crabougnasse et du parfum à l’eau de rose, il vit dans terrier de renard aménagé dans le bois près de l’étang, il se déplace essentiellement à pattes, passe le reste de son temps libre à s’occuper de renard, son animal préféré c’est renard, son animal détesté c’est la punaise de lit, son plat préféré la crabougnasse banane kiwi, son plat détesté il l’a jamais goûté mais c’est probablement la crabougnasse d’andouillette, sa couleur préférée c’est côte d’émeraude et il déteste le jaune fluo, il kiffe le chiffre 3 car c’est sa date de naissance et garde très précieusement la cocotte minute de sa grand-mère ainsi qu’une photo de sa grand mère et lui déguisés pour halloween.
Un peu de boue fraîchement recueillie, de la menthe séchée et une cuillère à sucre de pattes de fourmis, la crabougnasse de crabougnasse était presque prête. Elle dégageait une vapeur épaisse, un peu brune. Il ne restait plus qu’à mettre tout ça en pot et René pourrait en vendre aux adultes du lotissement. Ses crabougnasses remportaient un succès fou. René avait théorisé que tout était meilleur en bouillie. Prenez une banane par exemple : c’est doux, et un kiwi par exemple, c’est plutôt piquant. Et bah si on les écrabouille ensemble, ça fait une crabougnasse de crabougnasse vraiment fameuse. Sa nouvelle recette manquait d’un petit peu de quelque chose qui garantirait le grand frisson à ses client.es. Il cogita longuement en fixant la cocotte verte où cuisait la préparation. C’est grand-mère qui la lui avait léguée, le seul truc pour lui dans son testament. Elle possédait pas grand chose grand-mère : c’était son objet le plus précieux. Un éclair traversa René, et il détala à quatre pattes vers le terrier de renard, où il avait emménagé après une dispute des ses mamans. Renard c’était son meilleur ami et son terrier était très cosy. Aménagé et tout, lit superposé, kitchenette, ascenseur, wifi. Il farfouilla dans sa besace qui traînait sur le canap pour trouver son objet fétiche, qu’il gardait tout le temps sur lui sauf quand il préparait la crabougnasse de crabougnasse, faudrait pas le salir. Il mit finalement la main dessus : c’était une photo de grand-mère et lui. Elle portait un faux nez, mal fait : on voyait l’élastique, un chapeau rapiécé en feutrine noire, plutôt réaliste, et dans ses bras, une citrouille à visage, plus cute que flippante. René, lui portait une robe en polyester violette motif toile d’araignée. C’était son dernière halloween avec elle, sa fête préférée. Il ferma les yeux et déchira un bout de la photo, ça lui hérissa ses poils de tête. C’était un bout de souvenir qui manquait à la recette.
Ezra aime ses mains parce qu’elles lui permettent de travailler. ( Manger boire Écrire) Enfin surtout produire et puis c’est à ces moments là qu’il peut exister, elle aime ses mains pour faire des choses pas toujours belles mais parfois elle peut récupérer des coquillages morphé avec un caillou qui lui font croire que lui aussi, s’il presse deux objets assez fort entre eux, peut les mélanger pour en faire un bijou.
C’est aussi la parti de son petit fétus qui a poussé en premier, alors forcément il s’en sert pour faire des dessins dans le sable en attendant que le reste de son corps se décide à apparaître. Des pieds ça serait chouette, on pourrait aller en balade tout les deux. Mais pour ça il faudrait peut être les relier aux mains, sinon je me retrouverais juste à porter des morceaux d’Ezra comme un monsieur patate incomplet trouvé en brocante.
11:11
Ezra a toqué à mon téléphone avec ses grandes mains de pianiste mais est parti aussitôt que la minute a tournée au douze.
J’aimerai bien réussir à lui prendre la main un jour pour la faire rester un peu plus longtemps qu’un moment de flottement.
Je parle tellement je me demande combien de mots je dis en 1 journée. blablablablablablabla sans fin
Mais c’est constructif toutes ces conversations je me sens plus malin ce soir que ce matin. Mon cerveau a mouliné fort c’est du sport je vous jure.
18h : je plonge d’un coup mon corps dans la mer verte irisée le courant glacé qui électrise comme deux doigts dans la prise : un délice. en apnée sous l’eau tout s’est cristallisé, les pensées qui m’obsédaient toute la journée les vagues qui me crachent leurs postillons les ont emportés en me disant : t’inquiète. le vents finira par emporter mes habits c’est pas possible ! parfait parfait, dans ce cas je me couvrirais d’algues le temps de rentrer me chauffer au poele.
qu’est-ce qu’un monstre ? un être dont la survie est incompatible avec l’ordre existant
-diderot (presque)
« On va trouver des champignons cette aprem’ ? »
15 fois qu’il me tane avec ses champis, on a encore le sommeil au coin des yeux. Trouver des champis, trouver des champis. Mais comment ça TROUVER des champis ? Mais t’as envie dite faire pisser dssus par les nuages bretons toute l’aprèm ? Ton plan c’est de nous chier sur notre voyage tout en faisant chier avec tes champis, c’est ça ? Jles vois bien les grosses gouttes s’accumuler dans le creux des feuilles, qu’attendent seulement ton passage le sourire aux pour tout faire déchanter en venant taper la bise à ta nuque. AAAAH MAIS PTN mais trouver des champis sous un temps de pluie, jcoule pas assez du nez selon toi, jsuis un peu trop en forme ? Trouver des champis sous un temps de pluie, le vent soulevant tes habits trop lourd de tout ce pipi mais vazy t’y perdre dans ta forêt pour une poignée dmorilles.
En vrai, j’aime bien l’idée, l’activité me plait et au bout du compte, je sais que je t’accompagnerai. Mais suffit SUFFIT de mtaner avec tes ptn dchampis !
La mer, des rochers et une falaise. Morceau de vague, je sens qu’elle se retire. Eclaboussures, en plein milieu, ma zone de mire. Ce même motifs reproduit sur la face d’une boite ouverte et vide. D’allumettes ? De cartes ? De timbres ? Contraste de formes se détachent d’un horizon. Reflet transparent, double exposition ? Tableau d’un âne tirant dans la même direction que l’ombre d’un oiseau. Une boite en verre où sommeille un oiseau. Du plus clair. Des plus lumineuses éclaboussures à son reflet. Il l’avait nommé tempête. Son écrin gris. Un geyser de joie dans les plus lourds labeurs. Compagnon de choix. Que son portrait. Aucune autre présence. Vide de toi. Plein de fracas. Les vagues coulent à flots sur les falaises de son visages. Une boite vide, rempli de ce qu’ils leurs restaient à vivre. Un calme à l’intérieur quand elles dansent leur rythme de marée. Vacarme interne quand mon reflet ne perturbe l’onde de l’ombre de l’eau, oiseau. Boite ouverte qui ne refermera jamais.
je me pince si souvent que j’oublie l’effet que ça fait avec le temps. d’ailleurs ces pincements-là ne plient pas la peau, ils ne font pas forcément mal non plus. c’est plutôt comme des morceaux de musique qui se coupent brusquement sans prévenir. Entre ces soubresauts je rêve mais pas d’une manière dont on peut rêver la nuit. sans cesse un glissement après l’autre m’entraine dans des voyages étranges des espaces ou je ne suis plus tout à fait moi. j’ai choisi dans la boîte un papier couvert de tâches de peintures bleues. il me fait penser à la cover du dernier album de courtney barnett
dans ses clips je suis cette personne un peu louche derrière la paroi transparente qui peint avec attention tout en regardant son reflet : quelle autre je vais être aujourd’hui ? je prend ma palette et trace sur la vitre des ronds de taille constante, aux différentes nuances de bleus. j’en dessine autant qu’il en existent d’autres en moi que j’essaie d’être, des panoplies qui tournent, des voix que j’attrape au vol pour sonoriser le fond de ma gorge. ce bleu là sera pour la meuf dure qui ne se pose pas de questions, cet autre à côté pour celle qui sait écouter sans trop l’ouvrir, celui là encore c’est pour la fille qui shine juste avec son sourire et son strass dans l’aile de son nez, celui là pour la loveuse qui dit je t’aime sans le dire, cet autre encore pour celle qui explose, et enfin lui pour celle qui parvient sans frein à écrire ses pensées qui deferlent par vagues.
un truc qui fasse ressentir des trucs, un truc pour les jours gris comme aujourd’hui
un truc pour combler le vide, un truc pour ramener à la vie
un truc pour avoir mal un truc pour faire du bien
un truc pour se sentir love 2 love
un truc pour le myocarde
pour le palpitant
finalement je crois que c’est déjà un objet qui existe
ça s’appelle un défibrillateur et y en a un tout près d’ici
il lance la machine à fumée qu’il a reçu pour son anniversaire. un vrai nuage blanc sort de sa bouche béante et s’étale sur le plateau. le désert s’en recouvre, le nuage grappille centimètre après centimètre son nouveau territoire. il passe par-dessus la montagne, dont on ne devine déjà plus le sommet. la caméra fait un petit bruit. l’enregistrement démarre. il y a un silence monstre dans la pièce, du genre qu’on a peur de briser avec un gargouillement d’estomac ou une respiration saccadée. un instant passe et le nuage s’efface, il se dissipe dans l’air comme la barbe à papa fond sur la langue. il plonge la main gauche dans une caisse en plastique de rangement, de celles que l’on trouve en pack de 15 à moitié prix sur Amazon, et sent tout plein de choses qui lui rentrent dans la peau, lui piquent l’intérieur de la paume. sa petite main encore potelée jaillit en dehors de la caisse dans un bruit sourd, il brandit au bout du bras une toute petite minuscule riquiqui pièce de lego verte. c’est la plus petite taille et la plus jolie couleur. c’est aussi, selon son regard de grand réalisateur, la pièce manquante à son chef d’oeuvre. il la pose dans le décor type western-cowboy shit, sur la base d’un cactus déjà présent, mais pas assez grand selon lui, après quoi il tourne une nouvelle fois la scène.
je dois la montrer à ma fan number one, il dit.
elle va trop kiffer, il dit.
p’tet qu’en voyant comment j’ai bien travaillé, il dit, elle voudra bien m’acheter le nouveau pack lego.
maman, il crie, en remontant les escaliers qui mènent au garage en courant.
ses parents ont des amis à la maison, aujourd’hui.
il tombe d’abord sur un groupe d’adultes avec son père, ce sont tous des pères.
ils sont dans le salon.
il trouvera un groupe d’adultes avec sa mère, toutes des mères, dans la cuisine.
il criera et bougera les bras et tirera sur la jupe de sa mère, sa fan number one,
qui lui dira pour une fois de la laisser tranquille.
J’ai écrit + vite parce que je crois que j’avais pas envie de me remettre mal comme hier
J’aI essayé ma nouvelle technique, foncer sans vraiment marquer de pause et étaler tout ce qui me vient sur la feuille
Je vais vite mais je freine à chaque fois que tu tombes je vais vite car je sais que le chemin est long
Croûte croûte
Juste après le petit déj,
Parfois la ligne entre « là, je crois que si je m’arrête j’aurai encore faim » et » et merde c’est beaucoup trop » est extra fine
Je vais vomir, c’est trois mots que je me répète en moyenne une fois par jour
Une banane, de la compote, une tranche de pain de mie, une tartine, deux petites tasse de nesquik soja, deux tasse de thé vert LIDL
Je ne veux pas avoir faim, je ne veux pas avoir le ventre bof remplis
Je ne veux pas arrêter un repas sans sentir mon ventre remplis, je veux pas avoir envie de vomir,
comme à l’aquarelle souvent c’est dur de s’arrêter avant que le mélange devienne dégueulasse
Croûte dos (more…)
c’est un cadre avec une photo et le paysage change tous les jours et tu peux rentrer dans l’image et avoir une expérience différente tous les jours tu peux voyager partout même à lintérieur de la terre même à l’extérieur de la terre même sous l’eau même dans les satélites d’Elon musk même dans le jardin d’Octave à la Malhoure
sous le ciel constellé et perché sur son cheval en plastique, un cowboy figé avance.
les herbes sont hautes et elles se frottent à ses mollets comme des chats aimants. avant que le soleil ne se lève avec ses yeux perçants, le cowboy sort de son blouson en cuir anachronique une boîte d’allumettes. ses ongles sont sales de la poussière du désert qu’il a traversé il y a plusieurs années. ce gars-là ne sait pas se laver. la boîte s’ouvre et elle est vide. il n’y aura pas de mini soleil à maitriser ce matin, on ne pourra pas jouer avec, le tourner entre ses doigts sans être jugé/brulé, la fuite par l’extinction est impossible. il faut arrêter d’enfoncer des portes ouvertes, rentrer à la maison, nettoyer la vaisselle, faire son lit. mener le travail à l’extérieur peut-être que ça touchera l’intérieur. on ne peut pas rester un cowboy effrayé par le soleil toute sa vie.
J’imagine être mon père dans les années 80 à NY, monde du spectacle et de la nuit où les loubards comme moi font la loi. Les mains dans les poches je marche les pieds en avant. La clope au coin de la bouche que je fumerait comme dans un western. Une petite porte attire mon regard.
Plan américain avec personnage principal au milieu, le reflet du néon sur sa veste en cuir. Plan rapproché, son regard mystérieux suit le rythme de la musique.
Quelques marches et j’entre à l’arrière d’un hangars presque vide, le sol en béton fait résonné mes pas quand je me rapproche des seuls objets de la pièce. Deux tableaux de Mickey Mouse un peu fade. Je pense à Wharol et je suis contente que Virginie Solanas lui ai tiré dessus.
Envie d’explorer ou besoin d’air, je me dirige vers l’escalier qui je sais, va me mener jusqu’au toit. Toujours la nuit noir, le vent new-yorkais ébouriffe mes boucles blondes. Les grattes ciels déchirent l’horizon, j’y vois plus des formes d’animaux que dans les nuages.
Est-ce que les Bee-Gees ou Bernard Lavillier correspondrait le mieux à ce fantasme cliché? Même si j’ai détesté Saturday Night Fever, je donnerais beaucoup pour être John Travolta.
le paysage se fragmente au fur et à mesure que les nuages défilent
la montagne prend pied dans un lac de glace tiède
il l’encercle et la protège
à sa naissance la roche est striée de milliers de fines rayures grises et
à son sommet elle est toute lisse : unie
ici on ne voit qu’en niveau de gris mais
il paraît que dessous la couche de gris la montagne est orange
et le ciel bleu électrique
ça fait une heure qu’on est ici et
le même nuage défile en boucle
à son 336ème passage on voit qu’il s’assombrit
l’orage éclate à son 444ème passage
Renard éclate au même moment
en 8 morceaux bien découpés
4 pattes, 1 queue, une tête
et deux morceaux de corps non identifiés
la pluie battante devient rivière
et les morceaux sont emportés
vers le lac tiède et glacé
on a jamais retrouvé les fragments de Renard
on aurait voulu le raccommoder
les années passent, un arbre pousse
tout en haut de la montagne
il n’a pas de feuilles sur ses branches
et de loin on dirait qu’il est mort
de près, il est tout poilu
d’aucun dirait que si on pouvait voir les couleurs
il serait roux
Tout le monde fait des rêves. Quelques-uns s’en souviennent, beaucoup moins les racontent, et très peu les transcrivent. Pourquoi les transcrirait-on, d’ailleurs, puisqu’on sait qu’on ne fera que les trahir (et sans doute se trahira-t-on en même temps ?).
Je me rappelle pas souvent de mes rêves parce que j’ai le sommeil lourd. On m’a dit que quand on se rappelle de ses rêves c’est qu’on s’est réveillé juste après. Moi je me réveille jamais. Moi je me rappelle que des rêves que j’écris le matin quand jsuis pas tout à faire réveillé. C’est la plupart du temps de longs rêves où se succèdent des scènes qui n’ont rien à voir entre elles, y’a souvent un moment où je cours. C’est comme si les lutins qui font fonctionner mon cerveau se mettaient à jouer au yams la nuit tombée, fatigués de leur journée de travail. Les dés ils les ont sûrement trouvé dans un vieux tiroir. Je les imagine dans l’arrière cuisine, clopes au bec, yen a un qui a fait une petite suite.
La face 1 d’un premier dé lance une scène de manif (pattern récurrent de mes rêves),
La face 2 du deuxième dé lâche mon ex (autre pattern, mais de moins en moins récurrent)
La face 3 du troisième dé projette la photo de la plage qu’Ezra m’a montré tout à l’heure, avec les galets roses (mémoire immédiate).
La face 4 du quatrième dé rappelle la soirée film avec Blaiz la semaine dernière (random shit).
Ça c’est chez mes lutins, mais ma tête ça donne quelque chose comme : je me fais poursuivre en manif par des policiers, mais en fait la manif c’est pas à Rennes c’est sur la plage près du gîte. Le sable ralentit ma course et je finis par faire du sur place, le flic en profite pour m’attraper le bras, je tombe et ma tête heurte un galet. Un peu sonné, je mets quelques secondes à comprendre que je suis nez à nez avec Rouky le chien du film Disney Rox et Rouky, mais en fait à la place de sa tête y’a la tête de mon ex, sa moustache de connard et ses grand yeux de biche, avec juste deux longues oreilles qui pendouillent à droite et à gauche. C’est le genre de rêve dont je pourrai me rappeler.
trop tard, je me réveille mais j’ai déjà oublié le rêve
j’écris cette note après un sommeil somnambule
je pense au chiffre 7
j’ai vu le chiffre 7
nous somme le 17 octobre
il y a 7 éléments sur le bureau de mon ordinateur
dont 4 pense-bêtes et 3 dossiers
il y en a un qui s’appelle à trier,
je sais d’avance que je ne le trierai jamais
mon frère est né le 7 juin
je rêve souvent de mon frère
rarement en bien
j’aime associer les chiffres aux couleurs
pour moi, le 7 a la couleur verte
c’est peut-être à cause du get27
j’ai vu beaucoup de vert aujourd’hui,
ou peut-être était-ce dans mon rêve
dans les prairies ou sur la pointe des cheveux
sur des sacs, un sachet de thé ou la coque d’un téléphone
on dit du chiffre 7 qu’il porte chance
on dit des trèfles qu’ils portent chance
les trèfles sont de couleur verte
est-ce que la carte 7 de trèfle peut me porter chance ?
est-ce que la chance qu’apporte les trèfles est cumulable?
je me demande si sept trèfles sont plus porteurs de chance qu’un seul
est-ce que trop de trèfles peuvent porter malchance ?
il semblerait que le nombre de feuilles d’un trèfle ajuste la chance qu’il apporte
on dit d’un trèfle à trois feuilles qu’il n’apporte pas de chance
on dit d’un trèfle à quatre feuilles qu’il apporte beaucoup de chance
est-ce qu’un trèfle à sept feuilles m’apporterait toute la chance du monde ?
sur la carte du sept de trèfle
il y a sept trèfles à trois feuilles
peut-être que cette carte ne m’apportera aucune chance
sept trèfles à trois feuilles font 21 feuilles
un trèfle à vingt-et-une feuilles m’apportera probablement toute la chance du monde
et plus encore
Conclusions : distinguer les vraies connexions des simples bonnes ententes (c’est dur), réussir à trouver la nouveauté dans ce que j’ai déjà et surtout faire correspondre ce que je veux et ce que je fais (je le fais trop peu). Comment gagner en discernement : j’en ai déjà beaucoup si je suis honnête, je m’oublie dans le présent mais je suis très lucide sur le passé. C’est dommage que j’ai toujours un temps de retard.
Le plus important c’est : où trouver la nouveauté, ou trouver le frisson. Comment ne pas m’ennuyer; comment trouver un nouveau combustible à jeter dans le feu. Comment ne pas renier le chat sauvage.
Envie de voir si ces prédictions vont devenir réelles, si j’ai vraiment des pouvoirs magiques.
Torpeur de fin de journée c’est le coup de barre de 20h, c’est le plus dur celui là, même si bon celui de 18h est pas mal non plus.
C’est encore une impulsion de semi sommeil, des mots qui veulent plus rien dire mal collés ensemble avec du gros scotch. L’amour c’est fini pour moi, j’ai rendu mon épée au roi Arthur et ensuite je suis allé baiser sa femme (je suis Lancelot). La dame du lac fait un concours de t-shirt mouillé, dans le lac. Tristan et Iseult possédés par le démon du sexe à cause du philtre magique, je me demande si moi c’est pareil on m’a fait boire une espèce de potion, mais peut être que à mon niveau c’est comme Obélix je suis tombée dans la potion magique quand j’étais petite, comme Obélix j’ai des problèmes de boulimie d’ailleurs. Tant qu’il y a à manger devant moi je mange, tant que le plat est sur la table je me ressers. Quitte à avoir mal au ventre après, je suis incapable de limiter ma gourmandise.
arghhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
en fait je le savais déjà
englouti
je remonte pas à pas
le sable lourd
chaussettes lestées
Persephone reine des enfers glacés
Ielle égrène la grenade juteuse
chapelet qui tâche
des doigts qui creusent et des dents qui crachent
des bons pas qui rapprochent des vivant.e.s mais les couleurs ne se gagnent pas
l’appel des vagues profondes continue à faire écho dans la plaine
J’essaye depuis cinq longues minutes de prendre mon dessin du jour en photo mais systématiquement elle est floue
Je préfère donc vous la décrire
Je préfère vous expliquer que sur ce dessin figurent Antinea, à l’air un peu dépassé par les événements (en l’occurrence par l’atelier d’écriture), Dorine semblant amusée (en l’occurrence par l’atelier d’écriture), et le bras et la main d’Anna tenant quelque chose, sans doute la boîte qu’elle nous a fait passer pendant l’atelier d’écriture
Devant iels figure plusieurs tables blanches Dessus sont répartis au hasard les objets suivant
:
en arrière plan à droite, une bouteille de coca cola presque vide d’un demi litre, un ordinateur noir flanqué d’un logo noir et orange dont l’inscription était trop longue pour apparaître sur mon carnet, un chargeur (je présume) servant à charger ce même ordinateur, un bol blanc et lisse en porcelaine ayant contenu un liquide chaud -présumement de la tisane verveine en sachet individuel de chez LIDL- une boîte à lunettes, un smartphone noir de marque non identifiée
au second plan à gauche, un sachet de pain vide de chez LIDL, un dictionnaire Le Petit Robert (enfin il me semble, car une nouvelle fois, il n’a pas été possible d’inscrire tous les mots de la couverture sur mon dessin)
au second plan à droite un bol blanc et lisse en porcelaine ayant contenu un liquide chaud -présumement de la tisane verveine en sachet individuel de chez LIDL- une tasse blanche en porcelaine dont l’anse semble manquer, sans doute victime d’un banal accident domestique en ce lieu
Je ne vous ai parlé ni du style de ce dessin, ni des techniques utilisées,
je finirai donc cette description en précisant qu’une fois toutes mes couleurs posées, j’ai recouvert ma page d’une fine couche d’eau, en prenant comme outil le sachet de tisane que j’avais fini de consommer et que j’avais bu pendant l’atelier d’écriture.
L’eau contenue dans le sachet a ainsi permis aux traits au feutre et à ceux au crayons aquarelables de vaquer eux aussi à leurs occupations, choisissant aux mêmes la nouvelle place qu’ils souhaiteraient occuper sur cette page de carnet
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