Tornade. Je me contrôle je me maîtrise, je sais que les vagues et les pulsions seront toujours bruits de fond. Mais j’écoute le reste, j’entends que j’ai peur que mon coeur pourrisse, que mon âme moisisse, si je reste trop longtemps au même endroit.
Toujours le feu dans mes mains, dans mes bras, tout mon corps, mais ma peinture c’est de la crème fraîche.
Une grande envie d’ivresse, j’hésite à interrompre mon challenge. Ça serait laisser la dépendance gagner, mais je sais pas comment gérer mes pulsions sinon, aujourd’hui je me sentais folle j’ai eu deux larmes de colère. Et en plus sur instagram j’ai des pubs de Ricard !
En ce moment je mange tous les soirs des pâtes à la sauce tomate.
mountain home arkansas does seem like an odd place to grow up in
Dark puddles quietly gliding
Dancing behind us
Company of the lonely
Still as spring water
l’image de fond provient du film Cidade de Deus (2002) dir. Fernando Meirelles et Kátia Lund
j’ai lu sur pinterest une citation qui disait vincere aut mori, conquer or die
aucun moyen d’être sûre que la traduction est bonne mais j’y pense souvent quand même
dans the secret history de donna tart il y a aussi consummatum est,
avec tout un tas de traductions françaises
tout est consommé
tout est défini pour toujours
ma préférée: tout est accompli
les trames sont trop grosses, mais on obtiendra quand-même quelque chose.
« Peut être… ça serait dommage qu’on ne se reconnaisse même pas si on se croise, autant régler le problème et aller se boire un café bientôt »
tous les matins depuis ma chambre, je vois cette grue qui tourne sur elle-même
un tour, deux tours, un quart, un demi
pointant des directions inconnues, traçant des lignes imaginaires
C’est drôle j’ai l’impression de mentir si j’en parle pas. Pourtant ado j’en ai eu un peu honte de cet endroit.
Comme pour la vieille caisse de mon père, surtout quand il passait nous chercher devant l’église.
Il sera content que j’en reparle, de sa Citroen XM qui sentait la lavande et aussi la clope
«Quand je peins c’est comme si je re-apprenais à écrire, et parfois je me surprend à réussir. […] J’aime beaucoup l’idée de Dieu et j’aimerai pouvoir y croire comme le reste de ma famille. Ça doit être cool d’avoir accès à un anxiolytique gratuit et instantané. »
Trouver la bonne vitesse
le régime adapté
Regarder à droite, gauche
Laisser passer
Tourner, débraquer, Tourner, s’adapter, reculer,
remarquer
à chaque fois faire attention aux détails, aux réactions
Passage de la deuxième vitesse, la journée se fait longue
Jcrois que ça me fatigue
B était mon amoureux
tous les deux, on aimait la musique et marcher dans les montagnes
un jour j’ai relaché notre histoire du sommet de l’une d’elles
you were made of aluminium and paper
laughing at us through the city
i could still hear you through the vapor
shouting at the gps lady
La ça va errer. Et ça va errer sur mon mal de pied. Le droit ben évidement, jsuis droitier. Menfin jmen fous, ç’aurait été la même merde avec le pied gauche. Jfais pas dfoot donc ça m’arrange pas mal. Enfin si ça vibre autant au dssus dmon talon c’est ben parce que j’ai shooté dans lballon. Et beeen comme un teuteu en plus. Mais fallait qujoue au con, que jreshoote dans sballon. Jcrois on s’est fait 3-4 smacks. Mais pas les timides sur les commissures. 3-4 bonnes galoches que jcontinue dsentir sa bave glisser par vague vibrante. Dla chville sur les técos jusqu’en dessous, là ou c’est pas plat. Azy quça fait mal quand jtends les orteils vers le bas. Jte raconte même pas vers le haut. C’est simple, c’est comme si qu’à partir du moment où nos deux corps sont rentrés en contact, la vibration elle m’a jamais quitté. Une grosse pelle éternelle avec mon pied. La prochaine fois jfais en sorte de shooter avec mes lèvres, quça va calmer certains manques d’affection. J’ai même pas pensé il en pense quoi lballon ?
La science-fiction c’était mon grand amour, mais je fais une pause parce-que grande réalisation ce soir : on vit déjà dans le futur, ça se voit quand on se balade à Rennes la nuit, (#cyber-city).
J’ai tout le savoir du monde dans ma main, j’ai toute l’histoire sous mes pieds, j’ai du sang qui bouillonne dans mes veines je vis avec franchise je suis heureuse je suis amoureuse je détiens la vérité sur la vie sur la mort. Je suis l’agneau et le berger, j’aime les humains, j’aime les rats j’aime les pigeons, j’apprends à aimer les araignées, j’ai appris à oublier la peur à oublier la honte.
J’ai les ongles tranchants j’ai la mâchoire solide. J’oublie tout alors heureusement que j’écris, j’aimerai vivre dans une grande usine.
le temps qui s’étire infini comme une pâte à pain. on peut presque voir au travers. mais à force de tirer il se fend en deux, avant même d’être cuit. on ne peut pas vraiment le partager comme ça, j’ai plus de four maintenant. de toute façon je me connais, le pâtisson aurait sûrement le temps de sécher puis de moisir dans mon frigo avant de sentir la chaleur. y-a-t-il des boulanger.e.s pour les années?
a l’école primaire je mettait mes erreurs entre parenthèses au lieu de les raturer
aucune conscience du vrai rôle de ce signe aucune conscience qu’on voyait encore ce que j’avais écrit au milieu des arcs-de-cercle
pas le ctrl+z espéré
pas l’outil gomme
)que de l’attention sur l’erreur(
on a essayé le stylo-plume c’était pas fameux pour une gauchère que les bruits crissants rendent zinzin – en plus de la couleur du stylo-effaceur que le papier puant absorbait par capillarité
ensuite au collège j’ai eu des stylos frictions dont l’encre s’efface par la chaleur du frottement – parfois la gomme synthétique devenait grise et molle mais globalement ça marchait bien
après j’ai fait des ratures baveuses avec des stylos gel qui séchaient trop lentement et mes doigts passaient dessus trop tôt – encore la main gauche – j’ai arrêté d’être soigneuse psychorigide pas compatible avec mon esprit de 15 ans tourmenté incompris pas compatible avec les bisous encore plus baveux que le crayon
enfin c’était le graphisme et je touche plus à un stylo trop grosse nerd pour me salir les mains
je garde une corne à l’intérieur du majeur gauche, côté index, en lieu et place d’un fantôme de crayon
(et au moins je sais utiliser les parenthèses ce glyphe parmi tant)
Tout le temps qu’on a passé ici Léa a fait du crochet. Dans ses mains un premier fil crée une boucle, le crochet passe à l’intérieur, attrape le fil suivant, passe à travers la boucle, ça crée un nœud. En regardant cette trame s’allonger au fil des jours, on se dit que c’est aussi ça, qu’on a fait ici. On a pris dans nos mains ce nom, « La Croix des femmes mortes », comme un premier fil, on l’a croisé aux récits des vivant.es qu’on a rencontrés. La trame que l’on a crochetée est faite de bifurcations, d’hésitations, mais une étoffe est là. Pour fermer un ouvrage, il faut couper le fil et faire un nœud dans la dernière maille. Ainsi le crochet ne peut plus s’y glisser. Notre ouvrage à nous ne se termine pas par un bord net. On laisse la dernière maille ouverte, pour que dans cet espace s’y noue, peut-être, d’autres histoires.
https://foretnoire.net/?Retourner-les-pierres
on fait la fête pour s’aligner avec les astres, pour tirer le tarot de la vie, pour répondre à l’appel de la louve dans nos bas-ventres, détricoter l’angoisse, poinçonner nos peurs de tendresses et tisser nos affects dans un tricot de bras complices et solidaires
https://www.editionsblast.fr/colza
c’est un château mais il a un peu rouillé. J’enlève mon casque on entends la pluie sur les taules ce matin. J’ai croisé trois lapins près du séchoir. Personne ne sait que je suis là debout sur mes deux pieds sauf fifi qui dors un peu plus loin, de l’autre côté de la route. J’ai hâte que les machines démarrent je pourrais commencer à ranger mes idées. Je m’invente une vie sympas. Je pourrais danser sur le son des machines. J’imagine que j’organise une grande fête, une petite teuf. L’odeur de la sciure je la sens plus mais par contre j’aime bien celle du vieil élévateur et de la tronçonneuse de Christophe.
Je marche jusqu’au silo. C’est un cyborg, je suis sûre qu’il a une âme le boug. Bref, je monte sur mon manitou, je fais quelques drifts dans la boue. J’aperçois fifi, mon bb, au fond du chantier