Garder le cap c’est important. Être obstinée j’ai ça dans le sang, mais quelque chose d’extérieur arrive vers moi. Comme quand je sentais le fantôme de mon appartement m’agripper les chevilles pendant quelques temps. Je suis persuadée que Gabriel veille sur moi mais je me demande si quelqu’un n’est pas en train d’essayer de me jeter un sort. Une malédiction commandée à une influenceuse Tiktok.
En regardant le documentaire sur Pamela Anderson j’ai réalisé que j’allais mourir, un jour.
Comme elle je me regarde dans le miroir en me disant qu’un jour je serais riche et célèbre, mais je n’y crois pas vraiment, je dis ça plus par superstition.
mardi 23 janvier
peut-être qu’au bout du dixième crucifix dans ma collection les gens vont comprendre que moi et jésus c’est pas une blague c’est du sérieux c’est 4ever love, Bien sûr que le catholicisme c’est trop protocolaire c’est pas des papes des évêques qui vont me dire quoi faire me tenir ma laisse mais l’amour la transcendance la lumière c’est pas des vannes j’y crois vraiment j’y pense tout le temps et je passes mon temps à chercher dieu dans tes yeux dans mes yeux
Quand tu connais ces extases la foi c’est une évidence, alors oui j’ai besoin de mes bibelots de mes accessoires mes médailles, comment visualiser le divin autrement le matérialiser au quotidien,
pourquoi essayer sinon pour aimer, avec tout le cœur et tout le corps sans barrières sans lâcheté ?
Techniquement déjà demain mais la journée ne s’arrête que quand j’essaye péniblement de m’endormir sur un cours de physique quantique merci YouTube pour bloquer les acouphènes bruit avant-coureur de ma cécité auditive précoce
ma mère a été employée en maraichage
ma mère a été aide à domicile
ma mère a été employée de magasin
ma mère est inscrite à pôle emploi
ma mère est manutentionnaire
J’ai peut-être peur d’aller faire dodo. C’est surement pour ça que je lutte, que je me contorsionne, résistant comme l’appel du sommeil en pleine techno rave. Je ne m’autorise pas l’écoute de ma ville. Elle pique, elle est sèche, elle mollement empêche tout repos. C’est le tanin au fond, il se soulève et je perçois ce qu’il y a dans ces profondeurs sans réussir à identifier. Peut-être ne faudrait-il pas ? Peut-être qu’il vaudrait mieux maintenant ? Si je savais qu’il n’y avait rien dans son fond, seulement le dépôt pure de souvenirs sains, serais-je le même ? Comment secouer peut-il révéler ?
Pour être honnête, j’adore être comme ça. Too much, intense, froide et passive. Autocentrée et dévorante dans mon désir des autres. Une belle opposition avec une tête d’ange, un piercing à l’arcade et une volonté de (ne) nuire (à personne).
Santé à la vengeance et au coeur tranquille.
lundi 22 janvier
marie arrête de t’abimer le coeur à aimer comme un chien
(aimer trop désespérément, aimer à genoux, aimer d’en bas.)
j’y peux rien je suis brutale je marche pas à la finesse je fais pas dans le détail, je laisse des traces de dent quand je mord, j’ai été trop gourmande comme d’habitude c’est que les chiens ont toujours toujours faim je crois
j’aurais dû me taire j’aimerais être un chien qui aboie moins …
ou alors plus être un chien juste être quelqu’un.
dimanche 21 janvier
J’ai couru cette nuit sur un chemin en terre
Là où personne ne m’entendra crier si je ma jambe craque s’écroule,
si un détraqué m’égorge, c’est morbide pardon,
J’ai couru entre les lampadaires mais à droite à gauche il y avait ténèbre sur ténèbre entre les arbres
De quoi envoyer des frissons du bas du dos au bout des doigts et puis l’air froid sur mes joues coule au fond de ma gorge
c’est douloureux c’est rassurant
j’ai pas regretté d’être allé courir
ce soir j’aurais rien pu faire d’autre rien ou alors me glisser dans les bras d’un semi-inconnu mais familier malgré tout, pour me faire oublier mes chagrins, mes peines de coeur, et puis surtout, le froid.
samedi 20 janvier
tourne au drame, drame qui tourne,
j’aurais dû savoir avant j’aurais du me rendre compte plus tôt que j’étais un chien c’est pas les mots ni les pensées, c’est les instincts les intuitions
je suis un chien je suis alain chabat dans didier
je recommence à perdre la tête c’est l’heure c’est le moment
je me perd dans mes métaphores je ne trouve aucune comparaison normalement c’est ma spécialité
vendredi 19 janvier
en milieu d’hiver :
-des indécisions violentes,
-des agitations,
-des troubles,
-des choses dans l’air trop fines,
-des particules,
-des dégoûts presque sanglots,
-des effacements (des camouflages dans le paysage),
-des absences,
-des trous de mémoires brutaux,
-des attendrissements,
-des dévotions
-des auto-exorcismes
jeudi 18 janvier
J’aime pour toujours comme un chien fidèle
aucune indépendance d’esprit putain de iench pas foutu de savoir ce qu’il veut, qui se laisse ballader par la personne la plus proche
et qui aime ça, manipulable, altérable par les autres
mercredi 17 janvier
je ne dirais plus tout et n’importe quoi et son contraire et du coq à l’âne
mardi 16 janvier
emballage bleu préservatif durex odeur de clope deux tasses à café sur ma table de nuit contentement pas vulgaire, non non chaleur et réconfort rien de plus précieux en ces temps hiverneux
lundi 15 janvier
je fais les errance en arrière j’essaye de compléter les trous, c’est le puzzle de la première moitié du mois de janvier c’est recomposer ma mémoire et mes pensées
dimanche 14 janvier
J’étais persuadé d’être un chat
(solitaire, indépendant, dormeur indifférent)
en vérité je suis chien j’aime trop désespérément
je pourrais lécher les mains de tous mes amis manger les miettes qui tombent à leurs pieds,
(j’aime trop la dévotion)
j’aimerai embrasser le sol que foulent ceux que j’aime
je suis un iench j’aime comme un iench
si je pouvais dormir à leurs pieds je m’en réjouirai.
Ce qui plaît aux enfants de 3 ans c’est
-la maison
-les voitures
-les animaux domestiques
-la bouffe
-les grands
напиши мне песню
нарисуй, то что перед тобой
подбери цвета, слова
C’est toujours un peu dur d’écrire en lendemain de soirée, on sait pas trop où se foutre et quels regrets avoir.
Hier je me demandais comment c’était possible de n’avoir rien à écrire. Aujourd’hui je me retrouve à être moins bête qu’hier.