La peinture c’est trop bien c’est génial, ça nourrit mon feu sacré j’ai les cros, la gniaque qui arrive. On dirait que la colère s’est déplacée au bon endroit (enfin). P comme prouveuse, oui j’ai envie de pouvoir frimer un jour. Être fière et à l’aise. En aisance je suis aussi jalouse et j’ai le seum, alors je trouve des raisons pour me rassurer. Nourrir le feu, celui qui a fait peur à l’homme minable. En 2024 on écarte la peur d’être trop intense, je veux être touchée par la grâce sans avoir peur de mettre un quidam mal à l’aise.
Non mais ok d’accord, la peinture c’est quoi exactement ? Est-ce que je l’aime ? J’en suis amoureuse ? C’est un exutoire mais pas de la manière expiatoire, c’est aussi un lieu créatif en sois. Peindre pour peindre pour créer des images, qu’est-ce qu’elles ont de particulier les images que je fais ? Elles sont empruntes de moi de ma manière de concevoir les sujets, donc les portraits, les autres et moi, et là j’ai envie de faire une peinture vénère. Mais pas vulgaire, et le cadrage peut m’aider à éviter ça.
Le piercing rappelle la chair du corps.
j’ai proposé à Charlène qu’on se retrouve au bar de Trebry pour l’enregistrement
c’est une maison de bourg un peu sombre avec du carrelage marron et des tables en bois vernies
la disparition s’est marquée en deux temps
1 j’ai salement déserté
2 je me suis mise au crochet
alors google me propose « mailles serrées » au lieu de « errances.fr » quand je lance ma recherche
c’est arrivé comme ça, plus de raccourci en changeant de téléphone, plus la petite icône pour se rappeler à moi, alors j’ai laissé faire
maintenant je regrette
En soi je l’ai toujours détesté. Du plus vieux que je me souvienne, elle n’a jamais été mamie gâteau. Pourtant elle est bien ronde, elle semble confortable à serrer dans les bras. Le corps clopinant, son regard transformait n’importe quel.le cousin.e.s en iceberg. D’un bleu froid, d’une mer sombre au ciel gris d’un éclat d’acier, sans jamais proposer une invitation dans ses bras. Sourcils froncés, bouche pincée à la parole assassine, elle est moelleuse comme pierre, chaude comme glace, tendre comme ronce et bien plus fière que mère.
Pas un mot de travers, toujours l’attitude qui file droit, chez elle il était hors de question de déraper, la sentence nous rappelait à l’ordre comme le bruit lointain de l’orage: reste chez toi. Mais on a jamais vraiment eu le choix. Villefranche-de-Lonchat. Une maison isolée au jardin immense. Un terrain vague qu’un champs bordait, une grange derrière la maison, l’image d’un étang tout gelé. Ce beau verger que les chaleurs d’été rendait si agréable quand nous nous prélassions sous ces grandes mares ombragées. Et cette pente montante, un autre champs réservé aux montons qu’elle savait élevé. Savait-elle les aimer eux au moins ?
Entre filles on se fait les ongles et on rigole du malheur des autres, on pleure du nôtre
Si je ne me frotte plus les yeux
C’est parce que je les hydrate trop
Parce que les images me burinent en torrent troubles
Parce que la fonte des repères entraine la liquéfaction des parois qui me composent
de ce cœur qui me démène
de ce sang qui cavalcade
Parce que je pense trop aux autres l’été
Parce que parce que
Parce que chaque vague au fond de chaque lagunes
de ma parole
recrache
ses postillons
Englue
mes sens
professionnellement
machinerie expérimentale en quête de surprises
merci Christophe pour m’avoir appris à trier les chevrons, à conduire le manitou, à prévoir la météo d’après le sens du vent
Journée idyllique, quatre fois une, la marche est définitive, pas comme mon nouveau piercing
une semaine plus tôt:
23h06
« mon ventre ne cesse de se faire remarquer. allonger sur le canapé, il fait gloc bloup, y’a des trucs qui bougent dedans. si seulement il pouvait s’exprimer autrement que par gargouillis. il m’a fait vivre un enfer toute la nuit dernière. impossible de le calme. mon frère m’a montré comment il ferme son volet de chambre en tournant le roulant avec une pince. cette pince la, c’est toute la nuit suivie de la matinée qu’elle s’est manifesté avec ses sœurs, chacune attrapant une portion d’intestin avec une fermeté d’une mâchoire d’alligator. et dans le vide, ça tourne, ça tourne, ça tourne sans jamais me laisser de repos, que mes lèvres ne peuvent plus prononcer un mot, que mon corps, seulement plié en deux, se contracte et se tire en plissant bien les yeux, comme quand la douleur a bien la longueur de la sourde et l’intensité de l’aiguë. elle partait en arc de cercle, du haut à gauche de mon bidou, jusqu’en bas à droite. un cercle tout autour de mon nombril jusqu’à atteindre mon estomac faisait poids. je ne me souviens pas avoir déjà ressenti une douleur telle. la je me sens fatigué, et j’ai peur de ce que mon bidou ne me lâche pas de suite. j’aimerai comprendre ce qui ne va pas. j’aimerai qu’on m’aide à savoir. »
arracher: détacher avec effort (une chose qui tient ou adhère)
Ah bah oui c’est vrai que c’est pas trop dur de faire un joli. Mais c’est pas grave on pourra se voir quand même pour le moment de la journée l’atmosphère autour des œuvres.
Donc on a pas besoin de triturer et gratter on a pas besoin de vos avis.
Contexte: Intime – Amour
Notions: Dérisoire – Sublime
Méthodes: Errances – Sérendipité / Collections – Prélèvements – Archives / Témoignages
Matières: Ombre – Eau / Ecriture – Dessin – Photo
tried to wake you
you caught my arm mid air didn’t let me go
of course i’ve always kinda known
changement de carrière peut-être, j’aimerais être journaliste critique pour qu’on m’envoie 15 cds par semaine chez moi pour que j’écrive dessus. pareil pour le ciné, que les places soient gratuites. j’aime donner mon opinion
Ouf, papa maman mamie ne m’ont pas déshérité, je vais enfin pouvoir m’amuser à faire des trous dans mon corps en paix.
réécrire le récit de départ
qui nous a fait croire
qu’on venait d’une terre sans histoire
une terre qu’on pouvait délaisser
qu’on pouvait oublier
à mes 26 ans
J’en ai marre des gens médiocres. C’est triste et décevant, déçu car j’en attendais mieux de sa part à lui et de tout le monde aussi, je crois
C’est vrai que je l’ai un peu mis dos au mur, littéralement acculé contre un coin d’expo, au mauvais endroit au mauvais moment, un verre de vin en trop, et peut être que c’est moi qui suis un peu trop mais j’aime bien cette partie de moi aussi
Je n’ai pas envie faire de concessions sur cette facette, c’est mon feu sacré mon cœur d’église mes ailes de mouches qui me permette d’avancer parfois même contre le vent
J’en ai marre de mettre mal à l’aise d’être hystérique d’avoir la haine, un peu de passion merde. C’était sûrement pas son jour il n’étais sûrement pas prêt mais moi si.
Symptomatique d’une petite masculinité d’école d’art qui est si prompte à demander ce qu’il ne peut pas donner. Burk burk burk
Je lui ai dis que je le détestais.
celui qui mange à la pizzeria de carrefour
avec son copain flic et son pote garagiste
celui qui casse la croute à 10h00
celui qui écoute Nostalgie et RTL
celui qui cause gallo
celui qui dit tu m’emmerdes
celui qui dit tu fais bien comme tu veux
mon père
Les premiers jours ça va toujours.
Puis vient soudain les premiers frissons. Pas des frissons de chaleur, des frissons qui partent du coeur. Non, plutôt de qui font jaillir la chute soudaine d’un ascenseur. Ceux qui donne froid, qui transforme les mains en glace. Qui parcourt les flancs en surface, sans jamais faire vibre le pouls, seulement de quoi remuer quelques angoisses.
Je ne veux pas, ne peux pas me résigner à mettre des mots dessus. Je t’aime. C’est tout ce qui compte.
Mais ton silence me questionne. Jusque dans les pires scénarios. Je te vois ailleurs, la tête en l’air ou dans les bras d’un autre. C’est ok. Pour moi c’est ok.
Et pourtant, lorsque je t’imagine près des étoiles, je ne peux empêcher ce courant dévasté qui peint mon visage en sombre, de marteler mon coeur. Je ne peux cacher un sentiment, aussi fin, aussi transparent, aussi cassant qu’une bille de craie quand le voile d’un soulagement me recouvre, me colle, et m’englue. Une toile d’araignée au porche du paradis. Ce sentiment est une toile d’araignée. On en veut pas chez soi. On la veut dehors. A la frontière de l’habitat. Pourtant on ne peut rien contre. Une nouvelle s’y logera dans le coin des poteaux de bois, que l’on s’amusera à chercher le soir entre quelques zaza. Elle vient avec le temps y tisser sa complexe toile. D’un fil solide, au si beaux motifs. Il paraît qu’avoir des araignées chez soi et signe d’un environnement sain. Papa ou Maman me disait souvent « araignée du soir, espoir ».
Dans tout les cas ça ira. Il s’agira d’y croire encore.
la roue tourne dans le vide
le vide tourne comme une roue
Et depuis quelques jours les sapins verts poussent sans s’arrêter sur le trottoir de la rue Paul Bert