généralités (86)
jeudi 21 décembre
Égarée, un peu perdue dans les longs couloirs qu’il y a par ici, (pas perdue sur qui je suis, je suis bien campée dans mes bottes), perdue sur la direction, j’aimerai qu’on me prenne la main, fermement,
Si les couloirs si les murs tombent une fois que j’ai tourné la tête pour regarder derrière moi, parce que j’ai les semelles qui collent dans la boue et l’odeur c’est celle des feuilles mortes pleine d’eau, tous les couloirs mènent au fond des bois,
Être guidée, par une biche qui sait bien se repérer, mais non trop fragile sur ses longues pattes, peut-être alors (ce dont j’ai besoin) un visage sans âge des cheveux très longs blanc-gris-blond, des mains fines bien dessinées, un prophète un illuminé, qui connait bien cette partie de la forêt aussi, mais qui a un couteau dans chacune de ses bottes (deux couteaux).
C’est un visage familier que j’ai déjà vu dans un rêve,
C’est plus qu’un frère
Les bras froids ça c’est la cotte de maille,
moi à ce moment là j’aurais fermé les yeux,
(j’ai envie de confiance), et le prophète il m’embrassera le front,
c’est plus qu’une mère,
il est est la lumière que je dois suivre,
les empreintes dans la neige,
les corbeaux qui me regardent droit, dans les yeux
Si seulement je possédait le #discernement, car moi mes prophétie je ne les distingue plus pourtant j’ai un destin magique c’est évident,
mais le prophète esseulé n’est qu’un fou, pire un imbécile,
Si dans la forêt je trouvais mon ami aux cheveux blancs, je ne serait plus ni folle ni stupide,
J’aurais trouvé la route et je ne serais plus seule,
Si dieu ne m’envoie pas un autre vautour j’ai peur de me tromper de direction
Je ne demande qu’à être un serviteur honnête,
Pour ça probablement l’errance dans ces longs couloirs est nécessaire,
Et le dégoût aussi, quand l’odeur des moisissures devient trop forte
J’ai dormi dans la forêt couchée en chien-de-fusil (le fusil du chien à ma gauche, mon couteau dans ma main les doigts blancs crispés sur le manche); j’étais trempée mais sans frisson car la fièvre m’a réchauffée, comme les sons de cloches qui m’ont bercés
Entretemps j’aurais eu entrepeur en me réveillant, car sans les sons de cloches la forêt paraît bien vaste, j’ai voulu me reglisser dans le trou ou j’ai dormi mais il est couvert de grandes hautes moisissures qui flottent dans le vent comme des roseaux qui ont poussé juste le temps que mes genoux ont pris à me relever,
Entretemps j’aurais essayé de pleurer mais cça fait deess mois ssq quqqz je ne pleure plus, entredieu j’ai écouté* j’ai essayé
Entredeux j’ai chuchoté murmuré,
Je suis perdue je suis perdue dans la boue entre les chênes et les chzmpignosn
La forêt est immensedieu sait dieu sqiatn ce qu’ikl s’y trame
j’ai plus la patience j’ai plus la patience jai plus la patien,n ce s
Où est donc mon ami au visage magique ?