Ouhouh heavy metal lover. C’est bon le stresse des concours a enfin attrapé ma veste. Bientôt dans ma crazy coco era. Mais haut les cœurs, on va faire de notre mieux. […]
Vous avez déjà vu un after-work dans un wagon bar TGV Inouï ? Tranquillement installée dans mon TER avec mes habituelles 15min d’avance, la voie adjacente se voit occupée par un de ces ovnis, on ne sait pas vraiment sa provenance mais je suppose paris, direction ? Rennes n’a l’air d’être qu’un arrêt très long en vue du monde qui reste à siroter leurs bières sûrement ridiculement cher. Ah, il y a aussi des canettes Heineken. Au final c’est peut-être vraiment son terminus mais il fait trop froid pour se coltiner Saint-Anne. Et puis draguer ses collègues dans un train c’est peut-être plus autorisé que dans un bureau.
Oh, oups, dans le train à l’envers, depuis combien de temps ça ne m’est pas arrivée ? Étrangement très longtemps. Peut-être que si je me concentre je pourrais remonter dans le temps, descendre à un moment où je ne suis pas séparée de E, où mon seul espoir de l’apercevoir ne serait pas l’Instagram de sa mère, où la dernière fois qu’on se serait adressé la parole ne serait pas pour se dire ces horreurs. Où je n’aurait aimer cultiver ma colère contre lui, et absolument tout le monde. Où je n’en aurait pas eu besoin. Peut-être une ville où je l’aimerais encore. Une ville dans laquelle on serait amis, on déjeunerais en face à face, à parler du temps où « tu te rappelles quand on vivait ensemble haha ? Trop drôle non, c’était vraiment marrant, qu’est-ce qu’on riait bien. Mais bon heureusement que c’est plus le cas hein, on se prenait beaucoup la tête à la fin. On a bien fait d’arrêter avant de se détester. »
Ça ne me démange pas tous les jours, mais en ce moment particulièrement. Sûrement parce que je résiste à gratter la barre en fer à travers mon sourcil j’essaye de gratter autre part. Trick mon cerveau pour éviter une infection. Mais je finis par gratter d’autres croutes.
Apparement celle-ci ne serait qu’au deuxième stade de guérison, je cicatrise plutôt rapidement d’habitude. On dit bien que les accidents domestiques peuvent être les plus graves.
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PEINTURE
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Ça part d’un lieu d’amour, je peins pour l’amour vraiment ? C’est quand même une bien grande notion. Non c’est plutôt que je vois des formes tellement belles que je veux les reproduire pour me les approprier. Plutôt un geste possessif, posséder la beauté, trouver une sorte d’idéale, pas forcément réaliste. Un glissement des formes qui nous donnerait un équilibre satisfaisant. Comme lorsqu’on regarde une vidéo # satisfaisante # asmr sur tiktok. Un shot de dopamine. Une beauté un peu froide par la distance qui semble nous séparer mais chaleureuse par la douceur des couleurs.
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Les forme détaillées sont posées comme des stickers. Les différents composants ne sont pas miscibles, une petite tranchée les sépare, elle traverse, zèbre, délimite. Un réseau fluo, presque liquide, ou bien du feu dans les yeux. Ce qui typiquement « en dessous » finit par apparaître entre. Entre les interstices de la peinture. Dans les interstices des sentiments et des êtres. On est composés d’atomes qui ne se touchent jamais. La matière même de notre corps une illusion de compacticité. La matière première du notre monde est le vide. Dans les interstices de la matière. Pourtant notre chair peu saigner, devenir bleu rouge jaune. Les tubes peintures primaires.