Boum boum et carte de séjour
Cœur avec les mains
C’est quand même des lieux où on attend qu’on s’occupe de nous
Où une partie de nos problèmes est sensée être retirée de nos épaules pour qu’un.e inconnu.e volontaire accepté de jeter un œil avisé.
Et en gros après je voulais parler du fait que tu sais que la personne est payée et tout et que c’est une forme de solidarité où on sait bien pourquoi on est là. Et que genre malgré ça tu ressens toujours cette sorte de hiérarchie où toi tu sais, tu te sens comme une vicos et t’as l’impression que tu fais trop chier et t’essaye de te faire de plus en plus petit, genre t’as l’impression que t’en demandes bcp trop alors que de base t’es là pour qu’on t’aide. Tu préférerais disparaître plutôt que d’avoir à demander en fait.
Et si on m’oubliait ? Et si on me sautait ? Et si mon numéro n’était jamais appelé, et que par une erreur d’inadvertance (de la personne de l’accueil, ) je tombais dans l’oubli ?
je me demande si cette légère tension qui envahit mon corps lorsque je pénètre une salle d’attente [phrase à terminer par vous]
Dans mon Roman Empire je me demande pourquoi chaque personne que je croise depuis mon vélo je suis obligé.e de la regarder dans les yeux
Pourquoi alors que j’en ai pas spécialement envie ?
Il faut ne plus penser qu’on nous regarde pour un peu commencer à faire.
Moi souvent je me dis « ptn bon concentre toi, imagines que t’es seul.e dans la rue »
Personne pour projeter ses propres insécurités sur comment tu marches, tu bouges, t’évolues dans l’espace public, tu respires même. Les faire disparaître (les autres) restes plus simple et rapide que de prendre le temps de se débarrasser de ses propres insécurités.
En plus ça arrive ce genre de truc. Se retrouver totalement seul un matin ou un tard le soir en rentrant du bar
Un date filmé qui dure le temps de manger 5 pommes
Pas de parole juste on se regarde
C’est quoi la définition du voyage
Le partage
La rencontre de nouvelles cultures
De nouveaux gens
– De nouveaux paysages
Faire voyager les idées, les docu
Le dépaysement
L’évasion du quotidien
–
Paulette
Voyage
Cotes poisitfs et négatifs
Ce que j’aime quand je la touche cette peau recomposée, fruit d’un millier d’autres plus petites peaux plus petites et elles aussi recomposées, c’est son élasticité malgré la sécheresse induite par le temps
Je peux dire ça comme ça ? Induite ?
Les doigts déambulent parmi les traces de moisissure, se créant un chemin là où la matière est encore claire, fraîche, malléable
Je vais me laver les mains
Mais en s’approchant toutes les mouches s’envolent
Ce ne sont pas des grosses mouches répugnantes, mais plutôt ces petits drosophiles qui viennent envahir le sachet de fruit quand le temps s’adoucit
Il faut croire qu’ils trouvent dans cette peau un refuge, un habitat suffisamment confortable pour y établir une communauté avec des maisons, des écoles, des boulangeries et des super marchés qui soutiennent des génocides
Des bébés qui deviennent des bambins
Des bambins qui deviennent des enfants
Des enfants qui deviennent des ados
Des ados qui deviennent des jeunes adultes
Des jeunes adultes qui deviennent des connards
J’ai les doigts pleins de peaux
Elle fond sous mes ongles
Elle vient s’écraser sur les bouts de mes doigts
L’humidité la rend malléable
Elle est toujours aussi douce, un peu plus collante à certains endroits
Près de mon lit il y a un tube de baume à lèvres Carmex vide. Je l’ai acheté durant l’été 2019 pendant un voyage aux États Unis, et ça fait longtemps que j’ai perdu le capuchon rouge emblématique qui le refermait. J’aime bien ce baume à lèvres, il est doux. Mais il pique aussi, et j’ai jamais compris pourquoi.
Je viens de voir qu’il y a aussi un cheveu long et un peu foncé par terre, il ne peut pas être à moi. Il provient probablement de la tête de Nejma qui était restée chez moi début octobre. Comment il a pu passer tout ce temps là sans que je le remarque ? Je sais que je ne suis pas très assidu quand je fais mon ménage, mais quand même.
Le meilleur moment de nos retrouvailles, c’était quand on avait passé une bonne heure à regarder les Marseillais. C’étaient les trois premiers épisodes de l’histoire des Marseillais, avec déjà à l’époque Jessica, Julien, Anthonin, Steph, etc. J’avais l’impression de retrouver des vieux potes, qui m’avaient juste jamais connu.
J’ai adoré.
Avant ça on a passé un certain temps au kebab à l’extrémité entre la Rue de la Soif et la Place Saint Anne. Moi j’avais pris des frites et elle un burger, et j’avais profité de ce moment pour lui dire, entre deux anecdotes positives sur le lycée, ce que je n’avais jamais osé lui dire pendant cette période. On s’est regardées dans les yeux, on était semi gênées, mais au moins les mots sont sortis.
En rentrant j’ai pas eu la sensation de m’être libérée du fardeau complet, ni d’avoir tout dit, sur ce qui me posait toujours problème aujourd’hui. Mais plutôt que j’avais réussi une nouvelle fois à ouvrir la bouche pour parler du désagréable, afin d’arrêter de faire semblant qu’il n’existe pas, et ça m’a satisfaite.
Sur mes lèvres pleines d’huile le ketchup avait eu son effet acide piquant irritant. Hydratant et revivifiant
La sensation de porter un string avec un jogging mou et une polaire moche
La sensation du gloss sur les lèvres quand tu sais qu’il y a que toi qui sait qu’il est là
La sensation d’écouter XXX de Kim Petras dans son casque pendant ses petites courses au marché et qu’on sourit aux petits vieux gentils
Cannelle
Paprika
Ras El hanout
Herbes
Vinaigre riz
Feuilles riz
Riz
Lait de coco
Nouilles
Sesame
Poivre
Lait avoine
En même temps je suis claquée depuis deux semaines, à chaque fois que je rentrais de mes services 7h midi j’étais tentée de partir dormir.
Je me sens déjà écrasée, abasourdie par cet énième nouveau programme, comme par le son de basse qui passe en boucle dans l’immense salle de danse depuis ce matin.
dermato.coulabin@hotmail.com
26/07
Joker matin vérification. Très difficile de faire attention ajd
Quelqu’un qui se met tout nu
Quelqu’un qui crie en courant partout
Quelqu’un qui peint en très grand avec son corps nu
Quelqu’un qui se frotte sur les murs et les tâche de peinture avec un air tourmenté
Quelqu’un qui se tient debout et ne fait rien
Quelqu’un qui te regarde droit dans les yeux
Quelqu’un qui chante un truc étrange
Quelqu’un qui fait des bruits de bouche dans un micro
Quelqu’un qui chante faux et fort
Quelqu’un qui cite de la poésie
Quelqu’un qui se roule de tout son long par terre
Quelqu’un qui fait rien pendant 5 min Quelqu’un qui se rapproche très près de notre visage
Quelqu’un qui nous met mal à l’aise mais on doit rester parce qu’on est incultes et qu’on comprend pas l’art
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