« Il ne s’agit jamais pour moi de me plonger de façon narcissique dans mon enfance. Je n’écris pas pour parler de moi ou essayer de me comprendre. Ni pour reconstituer les faits. Il n’y a aucun désir d’introspection. Non, j’ai juste été marqué durant l’enfance par une atmosphère, un climat, parfois des situations, dont je me suis servi pour écrire des livres.
Mais en quittant le plan autobiographique pour me situer sur celui de l’imaginaire, du poétique, avec quelques événements de mon enfance comme matrice… »
Chers errants,
si, par le plus grand des hasards, vous erriez à Rennes entre le 11 et le 14 septembre
et que vous vous demandiez où laisser vos pas vous mener, voici une petite suggestion !
Anna
Pendant les 3 dernières décennies de sa vie, il exposera aussi ses dessins, avec ou sans ses photographies. Dans son esprit, les deux modes d’expression étaient bien distincts : « La photographie est, pour moi, l’impulsion spontanée d’une attention visuelle perpétuelle qui saisit l’instant et son éternité. Le dessin, lui, par sa graphologie élabore ce que notre conscience a saisi de cet instant. La photo est une action immédiate ; le dessin une méditation. »
À propos de Henri Cartier-Bresson (retrospective à Beaubourg).
« …il s’est inscrit en 1926 à l’académie du peintre cubiste André Lhote qui lui enseigné la composition, les règles du nombre d’or et l’esprit de géométrie. Une formation très rigide.
Mais au même moment, le jeune homme fréquente les surréalistes au café La place blanche. Il y apprend à l’inverse la liberté, le rôle du hasard. À fouiller dans les gravats de l’inconscient.
Cette photo, un mélange de sensualité et de purisme, est une synthèse de cette double influence. … »
Errances s’occupe dans un premier temps de cette deuxième dynamique, l’intuition, le hasard, l’inconscient… peu importe les mots.
Dans la phase de cohérence qui arrive nous intégrerons la seconde dynamique. Les règles, la rigueur de la narration, la mise en forme, en page, les choix de typos, …
Les 2 dynamiques loin de s’opposer se complètent.
Sandra est une ancienne d’Errances.
Une partie de son actualité.
L’association Nekomix, dont je fais partie,
est très fière de vous présenter le neuvième Nekomix,
notre collectif BD tout en couleurs spécial mythologie !
Découvrez des planches de BD et des Pin-up inédites
et profitez des offres exclusives sur notre page Ulule
afin de soutenir ce tout nouveau numéro !
Fun Home a été élu Livre de l’année en 2006 par Time Magazine.
Sa mère a cessé de l’embrasser quand elle a eu 7 ans. C’est une clé dans la quête labyrinthique d’une femme cherchant encore aujourd’hui à capter la reconnaissance de sa mère. Il y en d’autres, beaucoup d’autres… On sait depuis « Fun home », paru il y a six ans qu’Alison Bechdel n’a pas son pareil pour traquer une vérité intime largement insaisissable. Elle avait révélé son homosexualité au moment même où était dévoilée celle de son père, mort peu après dans un accident qu’elle a toujours considéré comme un suicide. C’est l’impossible résumé d’une exploration à tonalité tragi-comique, étincelante d’intelligence.
dans ce deuxième volet, l’auteure met en scène sa vie (…)
Alison Bechdel confirme avec éclat que plus la vérité se dérobe, plus le jeu de piste en vaut la chandelle. L’effet persistant qu’elle en tire est assez vertigineux
je vous propose cet extrait d’une critique de Télérama juste pour vous dire que ce n’est pas la vie de l’auteure (réelle ou fictive) qui fait de son livre une histoire intéressante, mais bien son travail « d’auteure » dans la narration et dans la mise en forme de son récit.
L’expo Pixar : » Il n’y a jamais d’heureux accidents en informatique. Seulement des victoires durement acquises. C’est pourquoi l’étape de la conception, durant laquelle nous élaborons notre univers digital, est le moment où nous pouvons nous exprimer le plus librement. Nous encourageons nos artistes à créer autant que possible, à laisser libre cours à leur imagination. À terme, leurs travaux permettent à nos scénaristes et à nos réalisateurs d’atteindre de nouveaux sommets créatifs. »
John Lasseter Directeur Artistique de Pixar
Toutes proportions gardées, Errances vous propose la même démarche, un temps de création libre ou l’imaginaire, la créativité peuvent (doivent) s’exprimer. Pour vous la 2ème phase va bientôt commencer, celle ou les scénaristes (vous) entrent en scène. Quelle histoire, quelle narration votre édition va t’elle mettre en place ? Quel scénario ? Que faut-il améliorer ? …
La phase de créativité, de recherche est indispensable dans un premier temps.
La rigueur de la narration n’intervient et ne doit intervenir que dans un second temps.
Si vous le pouvez, allez voir cette exposition (il y a quelques années une expo sur Myazaki montrait exactement la même démarche).
Juste un petit rappel, il y a Workshop vendredi 13h30 (14h pour Louise) avec Lucia et 4in
Vous pouvez d’ailleurs réserver les 5 prochains vendredis après-midi.
Avec cette phrase de jean Claude Ameisen, je vous souhaite à tous de très bonnes Errances en 2014.
La phrase complète est :
« Nous sommes toujours plus riche que ce que nous connaissons de nous-mêmes et des autres. la question est je crois : comment laisser surgir cet inconnu ? Comment s’inventer en marchant ? »
Serge Tisseron est psychiatre, docteur en psychologie habilité à diriger des thèses. Auteur de nombreux ouvrages sur les relations que nous entretenons avec les images et les écrans, il a participé à la rédaction de l’avis de l’Académie des sciences L’enfant et les écrans (2013). Il publie 3-6-9-12 Apprivoiser les écrans et grandir (érès, 2013).
« rien n’est acquis dans la vie, ou l’on ne peut rien contrôler … Dans l’art au contraire, il n’y a aucun risque hormis celui, justement, de n’en prendre aucun. »
Anna Calvi