30 novembre 2009
29 novembre 2009
dans la dune
résultat des dernières péripéties entre Blakenberge et Wenduine ce matin:
4 photos à la chambre technique qui seront développées dans la semaine.
une quinzaine de kilomètres à pied sous la pluie (ça je commence à être habitué c’est bon..)
une vingtaine de photo numérique dans les dunes.
et…..un réflex numérique qui tombe de sa sacoche, rebondit dans les escaliers de la plage et atterrit dans une flaque d’eau.
résultat de cette belle chute, l’écran arrière est explosé.. par miracle il fonctionne toujours mais je ne plus rien régler..
on dirait que la belgique s’oppose à ce que je fasse du numérique. ces sorties commence à me couter un peu cher..
28 novembre 2009
deuxième jet
Un jour je me suis dit que je devais faire au moins une photo par jour. Je me suis dit que ça forme le regard, que ça ne peut pas faire de mal. ça, c’était le 23 octobre 2008. Alors je m’exécute, je fais des images avec mon appareil dans la journée et le soir je le les trie et j’en sélectionne une. Une seule. Et je la publie sur internet. Pour cristalliser, laisser une marque. Ou justifier la pratique, au choix. Je suis conscient que le concept est facile, que ça ne fait pas révolution, mais c’est quand même jouissif. Le lendemain, je recommence. ça remplit un peu le vide, ça rend actif. Alors je continue. Quelquefois je me force, mais souvent non. Les images se suivent, elle se touchent parfois. Il n’y a qu’une seconde entre deux journées. Je continue. Un jour je n’ai pas d’appareil, alors je triche un peu. Mais ça compte quand même, non? à un moment ça devient naturel, presque comme si j’avais fait ça depuis toujours. Ça devient un peu cliché aussi. Et puis à un autre moment je me demande pourquoi je m’entête, pourquoi je ne prendrais pas plus de temps, une semaine, un mois, pour ne faire qu’une seule photo. Et puis ça passe. L’expérience prend du temps et je ne regarde pas en arrière, je produis sans recul. Je sais que ce moment viendra, mais plus tard. Alors je continue toujours, parfois je manque d’inspiration, parfois je me surprend. A un moment on me propose d’exposer quelques images. J’en sélectionne une vingtaine, et les nomme du jour de leur prise de vue. Mais toujours pas de recul sur le projet en lui-même. Il faut encore continuer. Je me suis fixé un but. Pas explicite au début, inconscient presque, mais après trois cent cinquante jours je me rends compte qu’il fallait tenir pendant au moins un an. Alors je reprends mon souffle une dernière fois et le 23 octobre 2009, j’arrête. C’est brutal. Je me sens libéré, léger, mais un peu désemparé aussi. Le temps du recul est là. Comment procéder, que faire de ces images, quelle valeur leur donner ? Je prends le temps de les regarder, une par une, de me rappeler leur contexte.
Un peu de nostalgie. Je fais le point, les regarde encore une fois, puis deux, toujours dans l’ordre. Et à la fin une satisfaction. Pas d’avoir réaliser quelque chose de grandiose, mais d’avoir vécu le projet à fond. Une seule image manque à l’appel, celle du 30 mai 2009. Erreur, oubli, perte, il en fallait une. Ce livre montre ces images dans leur ordre chronologique, sans hiérarchisation ou préférence, mais comme un tout, ou chaque jour se suit et se confronte. Une suite d’images parfois maladroites, mais une suite cohérente.
27 novembre 2009
Impact
Photographie glanée d’anonymes
« Au fond pour bien voir une photographie, il vaut mieux lever la tête ou bien fermer les yeux. »
(Les photographies de sa mère)
« Question essentielle : est ce que je la reconnaissais? Au grès de ces photos, parfois je reconnaissais une région de son visage, tel rapport du nez ou du front.
Je ne la reconnaissais jamais que par morceau, c’est-à-dire je manquais son être, donc elle tout entière. »
Extrait de » La chambre Claire » de Roland Barthes
la jetée – quelques perles
« Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance. »
« D’autres images se mélangent, se mêlent, dans un musée qui est peut être celui de sa mémoire. »
« Avec quelques part en lui le souvenir d’un temps deux fois vécu. »
Old monster 3
Cleary, apparemment persuadé qu’il avait tué une sorcière, déclara: « Saviez-vous qu’elle n’était pas ma femme…elle avait cinq centimètres
de plus que ma femme. »
Texte extrait toujours du même ouvrage.
pour martin..
voici « la jetée » de chris marker en entier.. il dure 26 min à peu près.
pour certains films que j’ai cité ce n’est pas possible de les trouver car il ne fonctionne qu’en installation. par exemple « 24h psycho » qui présente le film d’hitchcock étiré sur 24heures. ou aussi « line desribing a cone » d’Anthony McCall. parfois on trouve des vidéos qui montre ces installation mais c’est quand même moins bien, comme pour Mc Call ici : http://www.youtube.com/watch?v=1-HWsxPnNNY
Pour cindy sherman c’est de la photo, et blow up ça se trouve. sinon je te le file quand je rentre.
dernièrement on a aussi vu le travail de Martin Arnold et sa « trilogie de la répétition compulsive » que tu trouve facilement sur youtube aussi.
je peux aussi te conseiller « papillon d’amour » de nicolas provost que j’ai bien apprécié. à voir ici http://www.youtube.com/watch?v=FOE73vrTGQ8
et puis il y a les classique, mclaren, len lye; qui utilise le film comme matériau.
ou aussi Naomi Uman « removed », Brian Frye « Oona’s Veil », Stan Brakhage « Mothlight » (found footage et cameraless cinema)
pierre hébert pour la narration et l’engagement politique.
guy sherwin, Norbert Pfaffenbichler, ken jacobs, liisa lounila c’est pas mal aussi..http://www.scenemissing.net/works/moving/?i=345
et puis Man with a Movie Camera de Dziga Vertov sur lequel je dois réaliser un travail pour bientôt !!
voilà j’espère que ça va t’occuper un petit peu, j’ai mi un peu de tout je sais pas si tout t’intéressera. sinon je vous filerais mes notes de cours quand je rentrerais…!!!
26 novembre 2009
ce soir j’ai envie de faire des vers
depuis plus d’une semaine j’ai la tête qui éclate
d’idées en noir et blanc et en rouge écarlate
mais je n’ai pas le temps d’accoucher de ces monstres
qui hurlent dans ma tête « fais nous sortir, cléonstre ! »
a-t-on jamais perçu plus ridicule trophée
que celui que ces êtres s’empressent de crier ?
« cléonstres », on l’a bien vu, n’était que pour la rime
êtes-vous si peu dignes d’habiter sur mes cimes ?
ils peuvent bien crier, elle fait la sourde oreille,
et si ça continue, j’vous envoie des abeilles (??!!! ???)
ainsi restent-ils tous pressés comme des sardines
menacés chaque instant de sauter sur des mines.
Old monster 2
Partout où il y avait des loups, des histoires de loups-garous couraient, inspirant aux gens une peur panique proche de l’hystérie.
Texte extrait de Mystères des Créatures Fabuleuses par Daniel Farson et Angus Hall.