Errances

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François Le Lionnais

Extrait du Chapitre 6 « Les aventures d’Alice aux pays des merveilles », Lewis Carroll (1865).

Je ne sais plus très bien combien il y avait de pièces. Dans mon souvenir, c’était très grand. D’abord il y avait la cuisine, puis le salon, très encombré mais spacieux, avec des vieux fauteuils verts en cuir brillant, et une table basse en rotin. Tout était en rez-de-chaussée. Je me souviens d’une marche pour accéder aux chambres. Un jour je l’ai ratée, et je me suis retrouvé la tête contre la plinthe. Quand je me suis relevée il y avait un creux dans le mur. Puis après la marche, un couloir aux murs rayés ocre et jaune en bas, beige en haut. A droite, une salle de bain sans fenêtre, avec une petite douche cachée par un rideau. Ou peut-être une petite baignoire sabot. Un tabouret blanc en plastique à côté du lavabo avec des serviettes posées dessus. Il y avait un poste de radio par terre qui ne captait que France Inter et une ou deux stations musicales. La première chambre à droite c’était la mienne quand je venais passer quelques jours. Elle était rose, je crois, et il y avait beaucoup de vieux meubles imposants : une armoire, un bureau, une coiffeuse en bois foncé. Je n’ose pas regarder les vieilles photos que j’ai récupéré. J’aime ma chambre rose, le carrelage bordeau et blanc de la cuisine et le papier peint du couloir. Je ne veux pas savoir s’ils ont réellement existé ainsi. »

“Maximum Ride is a series about a group of children who can fly.
To launch the latest book, we created a large ground decal that showed Aucklanders
what it was like to stand on the edge of a building and jump. »

Je ne sais pas pourquoi j’aime bien ce genre de trompe l’oeil.

une vidéo d’exposition universelle à shanghai 2010 dans le pavillon Shanghai General Motors.

Sa mère, lit popette .

Hasard animal
Ce dessin est issu d’un petit carnet que ma maison d’édition (Mœbius production) va bientôt publier.
Ce travail part d’un postulat selon lequel le geste inconscient participe de la création. Le jeu consiste à prendre une plume et à jeter sur une feuille des traits nettoyés de toute intention, en essayant le plus sincèrement possible de n’avoir aucun but.
(…)
Ce n’est qu’ensuite que je reprends ma raison, et mon savoir-faire, pour tirer une forme de ces lignes.

Mœbius.

Ce peintre direct à su, comme aucun autre, exprimer la condition humaine, si précaire, de la fin du vingtième siècle, au lieu de se réfugier dans des commémorations kitch. On le donnera en exemple contre la brutalité programmée du cinéma, l’iconoclasme absurde du monothéisme fanatique, les bassesses de la publicité, l’inconséquence, la niaiserie et l’hypocrisie des prédications morales.

Philippe Sollers

Quand un homme trouve un marteau, tout commence à ressembler à un clou…
si on trouve un clou, on devient marteau?
et si on devient marteau, si on nous trouve, le reste devient clou?
et si tout devient un clou………..
ben ça va pas être marrant…
et moi il est temps que j’aille au lit…
bonne nuit les errants! dormez paisibles, si vous le pouvez…

Les cygnes n’aiment pas les raies, et c’est réciproque.