Errances

Ils étaient trois, quatre. Ils étaient cinq. Ils étaient six. Dix-sept, dix-huit. Ils étaient trente. cinquante et un. Mille. Ils étaient mille. Des milliers. A balancer leur tête. A ce cogner le crâne. A se manger des murs. A se tordre le ventre. A partir de chez eux. A rentrer en pleurant. A crier un prénom. A ne plus savoir quoi faire. A se passer la bague au doigt. A l’enlever. A la balancer. A creuser. A danser. A boire. A gueuler, pour finir par se taire. A se salir.
A ne plus rien vouloir.

« C’est en manipulant, jour après jour, toutes sortes d’objets que je m’en suis rendu compte. Alors que ce devraient être des preuves de la vie des gens, je ne sais pourquoi j’ai l’impression qu’ils racontent ce qu’il est advenu de ces personnes dans le monde d’après la mort. Ce ne sont pas des boîtes qui renferment le passé, mais peut-être des miroirs qui reflètent le futur. »

Yoko Ogawa.

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Il marche. Il marche longtemps. Il ne s’arrête jamais.
Il ne peut pas s’arrêter.
D’ailleurs pourquoi s’arrêter ?
Il ne peut pas d’arrêter parce qu’il ne trouve pas. Il n’a rien trouvé.
Et puis, il cherche quoi ?
Ha, ça. Bonne question.
Il dit qu’il sait pas. Enfin il ne dit rien. Il ne peut rien dire. Ce sont ces yeux qui nous le font comprendre.
Regardez il n’a pas de bouche. Il ne dira rien. Torturez le. Brûlez le. Noyez le. Il ne lâchera pas l’ombre d’un chuchotement.
C’est lui l’ombre.
Il est partout. Il ne rencontre jamais le soleil. Il voit tout. Même ce qu’on ne doit pas savoir.
Il marche. Il marche depuis longtemps.
Il en a vu du monde. Il en a vu des histoires.
Mais il ne peut rien dire. Il peut juste marcher.
Regardez ses épaules. C’est le poids des mots qu’il ne peut pas dire.
C’est tout son chagrin. C’est toute sa tristesse.
C’est aussi tout son amour.
Il ne peut rien exprimer. Alors, il en porte des choses sur son dos.
Toutes ces années à ne faire que marcher.
Il ne peut pas s’arrêter.
Il ne veut pas s’arrêter.

coucou les copains quoi

Ensuite. Ne pas oublier de. J’ai bien fait de. C’est bien présenté. C’est intéressant ce.
Il me reste 30 euros 42 pour.
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Pour pouvoir poster j’ai du me connecter sur Internet Explorer. C’est moche.
Alors je verrais ça demain.
Et mon ordinateur se meurt. Ça, je m’en occuperai lundi prochain. Demain je vais manger chez le pépé de Julien. Je sais que ça va être bon, que je vais beaucoup manger. Je vais pouvoir boire du vin parce que Julien il a son permi. Et il aime pas le vin, Julien. Alors moi ça m’arrange. Je peux manger et boire du vin sans avoir peur des gendarmes. Ils sont pas méchants les gendarmes. Ils se croient juste rigolo, en faisant leurs blagues lourdes, et en montrant que les forces de l’ordre ce sont eux. Moi ça m’énerve. Des fois je leur dirais bien ce que je pense. Ils ont raison d’arrêter les gens qui ont bu trop de vin pendant le repas du dimanche. Ça je ne dis pas que c’est pas bien. Au contraire.
Et puis je vais pas m’étendre là dessus. Demain c’est Julien qui conduit. Problème résolu, vin bu.

Hello !

Pour les étudiants errants fans de BD, je recommande ma dernière découverte : c’est « Mon ami Dahmer » par Derf Backderf. Derf raconte ses années lycées ou il a cotoyé un futur tueur en série, Jeffrey Dahmer, qui déjà à l’époque était un peu chelou. Mais ça le faisait plutôt marrer. Puis un jour le premier meurtre a eu lieu, et quelques années après la police l’a arrêté. Et là l’auteur s’est rappelé de plein d’anecdotes bizarres qui auraient/ou pas pu mettre la puce à l’oreille mais aussi de moments « normaux » en cours de sciences ou à la cantine. Jeffrey n’était pas un ami, plus un camarade mais l’auteur l’a beaucoup cotoyé. C’est une histoire vraie. Le dessin assez américain est agréable à lire et bref : ça tue !

A bientôt ! Sandra (vet’ errante)