28 février 2014
27 février 2014
La carte
De plus en plus aujourd’hui, l’outil cartographique devient, dans le monde de l’art, un outil de questionnement, sur notre rapport sociétaire face à notre territoire. Finalement, cet outil ne devient-il pas un moyen de questionner notre histoire, géographique comme culturelle, dans une société qui par son effort d’unification et d’uniformité, nous « déracine » et nous coupe de tout passé ? Lorsque Robert Smithson questionne l’inexistant et critique la société de consommation et de surproduction, en temps que constructrice d’un « passé non-historique », et donc d’un faux avenir , cela n’est-il pas pour pointer le problème du manque de « pleins » ? Ce retour continuel aux « bords » serait comme la traduction d’une absence de réelle consistance constructive. Etant « détruit » et « creux », c’est inévitablement vers une recherche d’un passé que l’on se tourne pour nourrir sa soif de reconstruction.
Robert Smithson,
documentation pour Monol Lake Nonsite, 1968.
Conteneur en acier peint, cendres et carte du site sur photostat.
26 février 2014
25 février 2014
Vois,x,e
C’est trop dur, tu vois ? C’est pour ça que j’écris, parce que même si je parle beaucoup. Ça s’arrête jamais. Ça s’arrête jamais de parler là-dedans. Y’a plusieurs voix, mais c’est pour toutes la même. C’est juste qu’elle distingue bien la raison, de l’incertitude, du coeur, de la folie. C’est que y’a tout ça dans un homme. Y’a tout ça dans moi.
Mais je ne sais plus trop, tu vois ? Je sais plus trop où j’en suis. Ça bourdonne là-dedans. Ça pourrait prendre le dessus sur tout. Mais je leur laisse pas le choix même si je les écoutes des fois, je les fait surtout écouter à d’autres.
Ça passe mieux d’entendre les autres. Ça semble toujours plus rationnel. Ça berce un peu, ou ça remet un coup de pied au cul. Mais ça fait avancer les choses.
Je fais parler toutes ces voix pour n’en entendre plus qu’une seule.