Errances

Entre le formatage et l’indentation  il y a €, £, ¥, mais pas de dollar. 

Le téléphone mobile  existe depuis 40 ans

Qu’est-ce que tu veux, tout et c’est récent

Entre le formatage et l’indentation  il y a €, £, ¥, mais pas de dollar. 

On les transportent comme des peluches tous le temps

c’est peut-être bête mais c’est comme ça maintenant

faut pas réfléchir sinon tu trottines et fin de partie,

faut penser à recharger sans arrêt les batteries

Entre le formatage et l’indentation  il y a €, £, ¥, mais pas de dollar. 

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Tu n’as rien appris. Sinon que la solitude n’apprend rien, que l’indifférence n’apprend rien. Tu voulais brûler les ponts entre toi et le monde. Mais tu es si peu de choses. Tu n’as jamais fait qu’errer dans une ville. L’indifférence est inutile. Ton refus est inutile. Ta neutralité ne veut rien dire. Rien ne s’est passé. Nul miracle, aucune explosion. Personne n’est assez fort pour lutter contre le temps. Des gouttes qui tombent, les feux on/off, le radio-réveil du voisin indique le temps qui passe. Les jours et les saisons. Longtemps tu as construit et déconstruit tes refuges. Le monde n’a pas bougé et tu n’as pas changé. L’indifférence ne t’as pas rendue différent. Tu n’es pas mort tu n’es pas devenu fou. Pas de malédiction qui repose sur tes épaules. Nul épreuve ne t’attends. Le temps qui connait la réponse continue de couler. Tout recommence, tout commence et continues. Cesse de parler comme un homme qui rêve.

A travers un dispositif sculptural expérimental, l’artiste emprisonne des rochers et les pétrifie dans le silence d’une fonctionnalité défaillante.

Avons-nous ici une définition alternative du gabion ?

https://www.youtube.com/watch?v=AeNe29TfFl8

écrire pour enlever, trier et réécrire.

Aujourd’hui je suis arrivé à 9h31.
Aujourd’hui j’ai enlevé mon manteau à 9h35.
Aujourd’hui j’ai dit « Bonjour » à Julie, à Sophie et à Mathilde.
Aujourd’hui j’ai dit « Salut » aux deux Hélènes, à Clémentine, à Stéphanie, à Tamara et à Marine.
Aujourd’hui j’ai envoyé un mail pour confirmer mon rendez-vous de demain.
Aujourd’hui j’ai regardé les instagrams de Stella Mc Cartney et Louis Vuitton.
Aujourd’hui j’ai été voir Karine et Alice pour poser mon RTT du 6 mai.
Aujourd’hui j’ai réfléchit pour promouvoir notre boutique à Londres.
Aujourd’hui j’ai envoyé un mail récapitulatif sur les dates de shooting pour le mois de mai.
Aujourd’hui j’ai fait roulé ma chaise 4 fois vers Stéphanie et 5 fois vers Tamara.
Aujourd’hui j’ai enregistré des images de Big Ben et d’English Breakfast sur google images.
Aujourd’hui je suis sortie manger à 12h58.
Aujourd’hui j’ai déchiré mon 11ème ticket restaurant de 9euros du mois d’Avril.
Aujourd’hui j’ai mangé des lasagnes végétarienne et des pâtes à la saucisse italienne.
Aujourd’hui j’ai mangé un tiramisu classique.
Aujourd’hui j’ai pensé à ma vie d’avant.
Aujourd’hui j’ai été remettre la boîte d’encre et de peinture en bureau de style avec Tamara.
Aujourd’hui j’ai vu Isabel.
Aujourd’hui j’ai corrigé 24 espaces entre les tirets des articles référent du book merchandising.
Aujourd’hui j’ai commandé un coursier pour qu’il me ramène un plateau en bois noir de 120 par 60.
Aujourd’hui j’ai écouté 8 fois « Je t’aime Idiot » d’Isabelle Adjani.
Aujourd’hui j’ai été 5 fois sus Vestiaire Collective.
Aujourd’hui j’ai mis en pages 234 images d’inspirations.
Aujourd’hui j’ai été réclamé le Vogue UK au pôle presse pour scanner le shooting de Colin Dodgson.
Aujourd’hui j’ai shooter 3 fois dans ma poubelle avec mon pied droit.
Aujourd’hui j’ai demander le plan en élévation de la boutique de Londres.
Aujourd’hui j’ai demandé à Elisa comment c’était passé les ventes presses Céline.
Aujourd’hui j’ai regardé 5 fois au dessus de mon écran.
Aujourd’hui j’ai pris un café nespresso forte sans sucre.
Aujourd’hui j’ai imprimé 8 images instagram.
Aujourd’hui j’ai transmis un devis concernant la menuiserie de Marc.
Aujourd’hui j’ai fait coucou à Stéphanie du showroom à la mezzanine.
Aujourd’hui j’ai éteint mon ordinateur à 18h39.
Aujourd’hui j’ai dis bonne soirée à Hélène, Tamara, Clémentine, Julien, Sophie, et Julie.
Aujourd’hui j’ai dis au architectes d’arrêté de faire semblant de travaillé à 18h42.
Aujourd’hui j’ai descendu les escaliers qui mène du premier au rez de chaussé.
Aujourd’hui j’ai dit aurevoir à Amal en lui souhaitant une bonne soirée.
Aujourd’hui je suis passé par Chatelet parce qu’il faisait beau.
Aujourd’hui je suis aussi passé devant le jardin des halles et l’église Saint-eustache.
Aujourd’hui j’ai croisé Jean-Charles Castelbajac à la terrasse d’un café.
Aujourd’hui j’ai acheté une baguette tradition à 1,15 euros.
Aujourd’hui je suis rentré chez moi rue Greneta.
Aujourd’hui j’ai enlevé mon bonnet et me suis regardé dans le miroir.
Aujourd’hui je me suis lavé les mains et mis à chauffé à manger.
Aujourd’hui j’ai rentré les identifiants et le code SFR de Jennifer.
Aujourd’hui j’ai replié mon clic clac Ikea.
Aujourd’hui j’ai arraché le quignon de la baguette tradition.
Aujourd’hui j’ai entrouvert la fenêtre pour laisser passer l’odeur de la cuisine.
Aujourd’hui j’ai enmerdé mon voisin Philippe.
Aujourd’hui j’ai regardé le petit journal en live sur internet.
Aujourd’hui j’ai regardé l’interview de Nabila dans sept à huit.
Aujourd’hui j’ai sortie la marche et préparé la vinaigrette.
Aujourd’hui j’ai mis en lecture l’intégralité de la B.O de « Good By Lenin ».

Le sujet et les restes

Ogni pensiero vola = toute pensée est fugitive

Je ne vois pas d’issue pour arrêter d’écrire

c’est quand ça se finit que je comprends enfin

peut-être qu’il va falloir toute sa vie l’a décrire

besoin de temps, mieux faire, un devenir-malin

https://www.instagram.com/p/BDyk3wGIj43/?taken-by=isabelmarant

A nous 2 Martin Barré

Ça frappe, ça cogne, ça rape
elle s’immisce dans les poumons et les englues
Elle inonde, détruit puis te brûle de ces flux

Elle y met du siens pour faire plonger dans les vapes
Racle, expulse et dégluti

on grille on transpire on se polarise

Les personnes déambulent sur les sols

remplit de pavé ou de goudrons

à travers la fenêtre imaginer ces corps

qui s’allument ou s’éteignent.

Le jour se couche, la nuit accouche

c’est douloureux les successions

states de temps et d’espaces