Elle s’est servi une assiette avec de la salade de pâtes, des beignets aux légumes, des champignons noirs et elle est revenue s’assoir.
Ses cheveux n’étaient plus comme avant, toujours hirsutes mais un peu plus sages.
Elle s’est resservi de la salade de pâtes, avec des raviolis au porc et du canard laqué puis elle est revenue vers moi.
Son visage aussi était plus sage et un peu plus triste aussi.
Enfin elle est allée chercher des litchi en sirop ainsi qu’un entremet au chocolat. Elle aimait toujours autant les litchis et ça me rassurait.
Elle est revenue vers moi une dernière fois et j’ai regretté de n’avoir pas été la avant.
En miroir par semaine
Parmi les lions et les sirènes
Partie I :
Elle est partie pour changer d’air, laver son linge c’est un prétexte comme un autre pour changer d’air.
Elle est partie parce que ses murs lui font la gueule. Il y a des endroits où on pourrait passer milles dimanches. Ici, ça craint, elle sait juste accumuler la paperasse, remettre au lendemain, trop penser.
Alors elle monte dans la voiture et raconte aux autres passagers que changer d’air ça fait du bien, même si ce n’est que le temps d’une journée, c’est ressourçant, le linge est un prétexte pour prendre du recul. Parce que c’est bien ce qu’il y a d’écrit dans le carnet de note : « prendre du recul ».
Dans la voiture les passagers somnolent, la voiture endort. Le paysage n’a pas d’importance, c’est le mouvement qui compte.
Dans la voiture elle se demande ce qu’elle fait la.
La voiture arrive, le tram aussi, elle grimpe dedans, les contrôleurs aussi.
Elle se dit que ce lavomatic sera le plus onéreux de tout les temps.
Partie II :
Aujourd’hui c’est dimanche, il n’y a pas grand à faire le dimanche pense t’il.
Il trouve le temps gris mais ça n’a pas d’importance parce que Féderer vient de gagner.
Il aime se réveiller et regarder le tennis à la télé, parce que c’est un match important qui se joue ce dimanche matin.
Il est bientôt 13h et il se dépêche d’enfiler quelque chose, sans prendre le temps de mettre une écharpe il part chercher une fille qui l’attend peut être déjà.
Il lui a promis qu’il l’accompagnerai laver son linge dans un beau et luxueux lavomatic.
En fait il ne connait pas vraiment d’adresse, il va improviser.
Il a juste envie de la voir.
Le lavomatic est un prétexte pour passer le dimanche ensemble.
Finalement il est en avance, il voit le tram arriver, se saisit du sac de linge et prend la fille dans ses bras.
Ça ressemble à une histoire d’amour mais c’est un dimanche au lavomatic.
https://www.facebook.com/franceinter/videos/1236904383011346/
https://www.youtube.com/watch?v=23ZuTzmhyvI
L’endroit n’avait rien de particulier. Un simple banc en beton, abimé par le temps, un panneau où l’on pouvait lire Les Faroulais et des champs, à perte de vue. L’hiver approchait, le temps s’asséchait. La mairie avait beau avoir suspendu cet arrêt, le banc trônait toujours fièrement sur le bas côté. Il n’était pas prévu que cela change. Dans le silence. Dans la nuit. Sous la pluie. Il attend.
Je préférerais ne pas publier.
Lorsque nous touchons un objet, nous y laissons un peu de nous-même : un fragment de peau et sa cohorte de bactéries occupées à dévorer et excréter. C’est notre signature olfactive. […]
Nous n’avons même pas à toucher un objet pour qu’il porte notre odeur : rien qu’en nous déplaçant, nous perdons des cellules cutanées. L’air s’embaume de notre sueur « déshumidifiante ». D’autant que notre odeur garde aussi le souvenir de ce que nous avons mangé, de qui nous avons embrassé, de qui nous avons pris dans nos bras. […]
Un chien dressé saura même distinguer deux jumeaux rien qu’en les reniflant.
Dans la peau d’un chien, Alexandra Horowitz, 2009
Chameau à la méthode tempéra restauré, retard comblé pr l’expo « fantômes » imminente (pas simple de faire le lien avec le titre de l’expo j’en conviens.)
Sinon, la finale des championnats du monde c’est dans moins d’une heure et « du coup », on va souper devant la tv :
au menu : soupe de légumes du marché et queue de lotte au jambon de Pays et aux cèpes, avec des choux de Bruxelles poêlés.
mais de tout ça tout le monde s’en fou.. plus que de la primaire de la gauche ?
ps : malheureusement je n’ai pas enregistré votre numéro de téléphone, sinon je vous aurais appelé.
Certains traversent la rue,
peut être que d’autres attendent le bus.
Certains se retrouvent sur un banc pour discuter.
Le soir tombe,
l’air est doux.
Il y a de la poussière autour de nous.
La rue est bruyante,
envahie par les voitures qui klaxonnent,
les gens qui parlent forts,
des enfants qui rient.
À Alep un soir d’été 1992
les gens vivent.
Créer un site avec ovh c’est vraiment trop compliqué
j’aime pas l’informatique
et je crois qu’il me le rend bien
ici il y a des espaces trop vides
avec des boutiques et leurs vitres en sueurs
en fait c’était leurs seules couleurs
et puis ces cadavres de punaises
allongées sous les cadres des affiches du théâtre.
ici il y a des espaces vraiment vides.
ici du son en stéréo et partout de la wifi
là, toujours ici de la 4G du haut débit
même si c’est dur penser à se déconnecté même si c’est dur
souvent les fils finissent par s’emmêler
débat de primaire
primaire ce débat
Nous sommes des champs en pâtures.
Nous sommes des possibilités et des ratures
mais surtout du brouillon des essais mal fait
et pétris d’avenir, nous sommes la jeunesse.
écrire pour mélanger les épaisseurs du Temps, écrire pour éplucher les peaux mortes des souvenirs