Ce n’était pas facile de dire à ma mère que je fais des photos de nus avec un modèle. (Enfin une modèle meuf).
-shu 3am ta3mle?
– rfi2te jeye sawwera lyom be hayde el peinture el dahabe eli ba3atellik yeha
– ah helo wen baddik thotte l peinture ? 3ala ketfa? 3ala ida? wen ?
-3ala kell jesma, metel hayde el statue el dahabiyye elli 3enna bel bet, 3reftiya elli hamle lamba
– ah eh okay
– yalla ana ayme eshte8il badik shi ?
– salemtik yalla bye
Wow, réaction hyper sec. Il ne faut pas vraiment parler de nue devant des parents orientaux, ils le digèrent mal. Faut assumer quoi.
[…] le soir elle m’appelle
– kif keno el suwar ? kif tol3o ?
– ktir helwin halla2 beb3atlik
Je lui envoie quelques photos ou on ne voit rien de très choquant, histoire d’apaiser quoi.
Mon initiative de vendredi a porté ses fruits.
Je me levée en moins de 45 minutes le matin. J’ouvre les yeux, je suis bien. Aujourd’hui, je me suis même réveillée avant la sonnerie.
Je commence à retrouver de la cohérence dans ce que j’ai fait.
J’ai fait le choix radical de n’avancer que sur ce dont j’avais envie. Le problème étant que tout cela est arrivé un peu tardivement, mais cela me permet d’intégrer avec plus de sérénité que je devrais déclarer mardi que j’ai glandé —parce que j’avais mieux à faire ce week-end—.
Vous comprenez, faire de la soupe de potiron, discuter pour mettre en place mes idées, faire -enfin- le ménage chez soi, se mettre la face au soleil, c’était nécessaire.
J’ai envoyé la pression se faire foutre.
C’est con de confondre du salsifis avec des pattes…
En voyant ce beau gratin avec du fromage et la crème fraiche, j’étais contente, j’avais envie de pattes. En plus j’ai vérifié s’il n’y avait pas de viande dedans.
J’ai dit au petit monsieur aux yeux bleus : y’a d’la viande dedans?
Non c’est du Salsifis répond-il.
Je trouvais que le mot salsifis étais drôle, des pates a la crème et fromage, on appelle ça salsifis Sally, me dis-je dans ma tête, étant persuadée d’avoir appris un nouveau mot aujourd’hui.
Jusqu’au moment où je me suis rendu compte que ces Penne n’avaient pas de trous dedans et que ce n’étais pas les fameux tuyaux de pates.
Leçon du jour : Ne jamais faire confiance aux mots bizarres.
J’en profite pour régler ces problème d’aéroport. Un problème bureaucratique. Je vous explique.
J’ai acheté un billet pour une amie, qui a deux noms. Dans un pays il faut mettre le premier. Dans un autre le second.
Il s’avère que j’ai mis le premier alors qu’il fallait mettre le second donc j’envoie un mail on me répond en anglais que non il fallait mettre le second mais que pas de problème contre 60€ on peut changer ça quelle aubaine alors je décide d’envoyer un second mail on nous demande d’envoyer un scan du passeport finalement il s’avère que contre 60€ on peut simplement annuler nos billet ouioui pas modifier mais seulement annuler les billets j’ai du mal à croire qu’annuler des billets coûtent 60€ suite à ça on contacte l’aéroport qui nous dit qu’il ne peut effectuer les modifications enfin peut-être qu’ils peuvent annuler les billets pour 70€ mais bon ça devrait passer à l’aéroport mais je peux pas vous le confirmer la voilà la bonne affaire je vais monter à Paris prendre ce putain de rer pour aller jusqu’à l’aéroport sans aucune certitude de pouvoir passer les portique avec un connard qui me dira ah mais oui monsieur madame pardon il fallait mettre le second nom pas le premier il fallait lire les conditions qu’on vous envoie après avoir commandé vos billets moi je ne suis pas payé plus à vous casser les couilles mais bon au moins ça me donne l’impression d’avoir de l’emprise sur les choses tout ça alors que moi j’ai un peu peur de prendre l’avions sachant que bien que statistiquement il y ai une très faible chance (1 sur 1 OOO OOO) de mourir en avions la différence est que contrairement à la voiture quand l’avion se crash après quelque seconde assez cool d’absence de gravité t’es sur de claquer alors pendant un mois je décide laisser tombée exaspérée par ces problèmes de paperasse à la con et que par principe je n’ai pas envie de payer 60€ aujourd’hui finalement j’appelle et là on me dit mais si sur la pièce d’identité il y a les deux noms ce n’est pas un problème mais vous êtes sur oui pas de problème. Putain d’administration à la con.
Janvier, je me casse à Lisbonne.
J’ai décidé de mettre en application cette bonne résolution par l’achat d’une bouteille de vin. AUJOURD’HUI, la caissière a trouvé nécessaire de me toiser avant de me demander mes papier d’identité. J’ai l’impression d’être chez les flics.
Sur le chemin du retour, j’ai foutu mon pied dans la caisse d’un gars qui a manqué me rouler dessus, ce à quoi il m’a répondu que ce n’était pas une raison. Avait-il une raison de me tamponner en voiture? Connard.
Si seulement se raser les poils pubiens pouvait constituer une démarche artistique dans mon travail, j’aurais eu l’impression de faire quelque chose aujourd’hui.