Errances

Attention ! y’a une feuille qui est tombée!!

lendemain le, bois de gueule

quelques notes de musique

baignent encore dans l’air,

quelques espoirs encore en terre

l’incompréhension sans lieu d’être

je m’aère l’esprit

je me rends, encore moins disponible

même toi, je doute.

une voiture,

un instant, les lumières au plafond,

me font sentir moins seule

délivrance du Saṃsāra

Vendredi soir, des monster bitch, ou des monster men comme dans les paroles d’Iggy Pop, qui se craquent les genoux sur des barres de Pole dance.

Le gros truc noir là c’est un pieu, c’est lui, il va falloir l’extraire.

ça va pas être évident du tout, surtout qu’il a traversé les nerfs

et puis va falloir remodeler tout ça, ne pas combler le vide

juste malaxer tout ça pour qu’il reprenne une autre forme sans un objet non détecté ou desiré

Après treize moi qui l’ont fait grandir oui

allez souhaitez moi bon courage

sur ce salut salut

 » Si mon être ne prend conscience de soi que dans l’instant présent comment ne pas voir que l’instant présent est le seul domaine où la réalité s’éprouve ? » Gaston BACHELARD, « L’intuition de l’instant », p.14

Résidences à trois étages au bord d’avenues rectilignes. Long bâtiment de briques rouges avec des fenêtres noircies et cours désertes. Stop. Trottoirs s’élargissent en place ronde avec quelques arbres et quelques bancs et personnes dessus. Façades nues avec balcons blancs trop petits pour y mettre autre chose qu’un pot de fleurs. Stop. Les commerces envahissent les rez-de-chaussée qui deviennent des vitrines montrant bureaux vides derrière affiches tape-à-l’œil. Bâtiment énorme et gris avec un chapeau plat en béton. Tout autour un terrain vague caché par des palissades de taules bleue sombre. Stop. Lavomatique au néons crus et rangées de poubelles et couvercles jaunes et les premiers pavés qui nous secouent et les premières structures administratives descendant Gambetta. Stop.

donne moi la grippe