27 novembre 2018
je suis obligée d’écrire sur autre chose
parce que tu es trop abstrait
je n’arrive ni à te comprendre,
ni à mettre des mots sur tes intentions.
ce que je préfère avec brest c’est d’y arriver la nuit et voir toutes les lumières de la ville en haut de la côte avant de prendre le pont
on se croirait presque dans une capitale
26 novembre 2018
Les gens bizarres
Pressentent
L’étoile
Solaire
Dans ton oreille
Pendant qu’ils étaient dans les champs
gens qui poussent leur cadis à la queuleuleu (le troisième fume une cigarette en même temps)
femme qui promène son cadi (en laisse car elle à peur qu’il s’échappe)
homme qui descend une pente la tête dans son cadis
homme qui attend son bus accoudé à son cadis
homme qui court en poussant son cadis et va bientôt percuter de plein fouet l’homme qui attend son bus accoudé à son cadis
une nappe rose à petites fleurs bleues
accroché à la porte fenêtre qui donne sur le balcon
devant une grande table en bois
et deux bouquets
un d’oeillets roses pale et jaune
et l’autre de grande pâquerettes rouge vif
quelqu’un s’est endormi sur la table
le soleil se lève dans la nuit bleu vif
ses pores de peaux sont ouverts
le froid y rentre sans question
ses pores se referment dessus
la bave sèche sur la table laisse éclore une trainé de coquelicot
qui finit le reste de vin rouge abandonné dans le fond du verre en plastique
le sang du loup
Quelqu’un va entrer dans sa bouche, un oiseau.
Je n’ai jamais vu d’étranger, la nature est vierge.
Pourquoi tu as la bouche ouverte?
Quand tu marches en forêt, tu vois toute cette beauté incroyable.
Tu ne peux pas croire qu’elle va disparaitre, qu’elle peut ne plus exister.
Un homme, c’est imprévisible.
Quand ils sont seuls, ils ont peur de tous.
Mets-toi plus prêt de moi.
C’est facile, le sucre reste toujours sur la table.
Faisons une prière pour lui.
On va chanter pour son âme.
J’ai rêvé une fois, qu’on était tous parti ici.
Et après ce rêve ils sont revenus.
1 pour 2, j’entends personne
Qui es-tu, 1 pour 2
Je ne te comprend pas,
je chante pour toi
Le ciel hurle,
Je suis trempé.
Je suis couvert de boue mon ami.
Clément Cigore – Braguino
en peignant du bleu sur blanc en écoutant une chanson
qui disait qui disait
qui disait
qui nous rappelait que les chevaux aussi sont mort à la guerre
et ça ben les gens ils oublient
et les chevaux aussi
pourquoi il y a pas de monuments pour eux hein
pourquoi ça
après tout l’histoire serait peut être toute autre si les chevaux n’avaient pas donnés de leur âme, de leur tripes, de leurs naseaux et boyaux
peut être qu’il y aurait aujourd’hui seulement deux continents
pas de pays
des frontières dans le ciel et sous terre
peut être même qu’il y aurait pas eu de guerre
cette possibilité là les historiens ne s’y sont pas penchés
et pourquoi
par jalousie?
allez savoir
parce qu’ils ont des sabots?
des dents plus grandes que nous?
parce qu’ils trottent ?
hennissons à l’unisson aurait dit le général si les choses avaient été autrement
SYNT. Papillon de jour, de nuit, diurne, nocturne, crépusculaire; gros, petit, beau, joli papillon; papillon bariolé, bigarré, diapré, blanc, rouge, noir, exotique, multicolore, ocellé, pourpré, rare; le papillon butine, volette, voltige, palpite, se pose; antennes, trompe, ailes, chenille, chrysalide, larve de papillon; attraper, prendre, poursuivre un papillon; chasse aux papillons; filet à papillons; envol de papillons; collection, collectionneur de papillons.
Ce matin
J’ai eu l’honneur de découvrir les baskets de son nouveau copain, sur une photo Instagram. Il fait parti de ceux qui mettent des Nike sans chaussettes avec un petit revers au dessus de la malléole; c’est drôle, j’ai découvert ça juste après avoir mis les chaussettes que sa petite sœur m’avait offert.
Je me sens bien sur ce petit Sinatra, tout va bien, je suis mignon et je sens bon des pieds.
Hier soir, Jules m’a dit :
Tu devrais être mon criquet porte bonheur.
Mon accessoire fétiche.
Mon sapin sent-bon de rétroviseur.