31 décembre 2018
30 décembre 2018
Le Horla
Julien a un jumeau sous sa peau. Il est invisible mais peut interagir avec le monde physique. Son jumeau qu’il a nommé Horla aime boire du lait et de l’eau. Du fait de leur ressemblance on confond souvent Julien et Horla, bien que Horla soit invisible. Il y en a beaucoup pour dire que ce jumeau n’existe pas, que Julien l’a inventé. Mais c’est faux. Sinon comment expliquer que parfois Julien veut sourire et se met à pleurer? Que parfois il se met à crier et à casser des choses sans aucune raison? De plus Julien a ressenti sa présence bien des fois. Les pages du livre qu’il lit se tournant toutes seules, les verres d’eau et de lait qui se vide pendant la nuit, le sentiment tenace d’un regard permanent derrière lui alors qu’il se trouve parfaitement seul chez lui, sont autant de preuves irrefutable que Horla existe bel et bien!
Julien déteste son jumeau et il pense que cette aversion est réciproque. Horla n’est pas tout le temps là, il s’en va parfois pendant des semaines voir des mois. Julien a déjà passé une année entière sans ressentir sa présence. Le reste du temps il le sent tout près, dans la même pièce ou bien carrément sur sa poitrine quand il se réveille. Horla peut se contenter de le regarder en silence. Mais lorsqu’il reste avec Julien pendant longtemps, il aime prendre possession de son jumeau et lui faire faire ce qu’il veut. Horla est capricieux et de nature colérique. Chaotique, imprévisible, il peut pousser Julien à bout juste pour s’amuser.
Julien a bien souvent tenté de se séparer de son jumeau. Mais celui-ci ayant la capacité de disparaître, l’idée est restée sans succès jusqu’à maintenant. Alors quand Horla devient un peu trop envahissant, Julien s’en va en voyage. Horla n’aime pas changer d’air. Malheureusement Julien est fatigué et Horla devient de plus en plus possessif. Il sait qu’il ne pourra pas endurer d’autres crises, il a décidé de tuer son double, de le brûler. L’asperger d’essence et de craquer une allumette. Il le fera à la maison, quand il sera sûr qu’il est bien là. Alors il le brûlera et l’entendra crier son nom.
poemood n°8 à palerme
c’est trop beau le mur bleu qui scintille on dirait des paillette mais c’est un peu violet aussi
est-ce que c’est le ciel qui reflète dedans ou c’est seulement la couleur du mur
quand ça brille ça donne faim aux esquimaux parce qu’ils commencent à avoir peur du noir dans le soir
escalader la pénombre c’est laver la terre des chaussures avec une fourche enflammée elle a des flammes et ne respire plus au bout d’un moment
elle est rouge et va faire mal si elle lui perce le tympan
ça sent le gâteau quand tu bouges la tête tu fais des « aaah » et des « hou » on dirait que tu fais semblant j’entends tes pas
Le kaléidoscope est un instrument optique réfléchissant à l’infini et en couleurs la lumière extérieure.
J’aime bien les Kaléidoscopes.
Le mien il a pleins d’étoiles dessus, c’est sympas.
29 décembre 2018
poemood n°7
« dans le vaisseau, t’as le cheveux bleus
ça décolle vraiment vite ici »
il passe la porte il est dehors, tout seul heureux et dehors
en courant jusqu’au bleu il se fait mal aux pieds
quand il arrive il a saigne encore
elle lui donne le pansement
alors elle est là et lui met le pansement
les cheveux bleus caressent
il a mal aux pieds mais c’est comme s’il n’avait pas mal
parce que quand elle est là les cheveux caressent et le silence repasse
« ça décolle vraiment vite ici » il dit
elle dit oui
évider les coquilles
emprunter les filament
les flèches sans directions
la passoire sans trous
parsemer la cotelette