Road and landscape
Du tapis rouge aux toges blanches Ils accumulent des richesses et les exhibent pour prétendre ne rien cacher. Ils auront fini par acheter tout ce qu’ils pouvaient mais à la fin tous finiront au « Hollywood forever cemetery ». Des dieux parmi les hommes. La plupart règnent en quête de plus en plus de pouvoir. Une montagne de pouvoir ! Leurs pouvoirs et tout aussi éphémère que leur courte vie.
Do l’avait bien saisi. Comme nous, ils rêvent que la vie ne se limite pas à ce que l’on voit. Le rêve d’un monde astral où des dieux y vivraient éternellement. Do leur proposa d’y accéder s’ils abandonnèrent toutes leurs richesses. Pour n’être qu’âme, il faut abandonner tout ce qu’y est physique.
Évidemment mais tristement ce ne sont que des hommes qui sont prêts à tout abandonner sauf la présence des femmes les plus belles de Los Angeles. Do n’était pas contre non plus, à vrai dire il n’a jamais pu se passer des femmes. Alors voilà, accompagnés de leurs amantes à la fin ils ne finiront pas tous au « Hollywood forever cemetery » mais dans leur tombeau pour une deuxième vie dans le monde astral.
à suivre…
Elle et ses paillettes chromées sur la fossette
a simplement oublié sa clef sur la banquette
Peut-être, anticipe-t-elle ce genre de pépin
Qu’un double « au cas où » est chez le voisin
C’est un oubli, mais j’imagine que ça l’embête
parking d’hôpital, envie de se faire engueuler par des mecs en charlotte
pas le droit de sortir, le zapping me zappe
Ecoute moi, parler, tout bas,
te cueillant roses blanches et dahlias,
agenouillé, les yeux bandés,
au fond du jardin à l’anglaise, parmi les violettes et les myosotis;
semblables à la délicate teinte de tes veines, que je devienne cyan,
révélées au monde par la finesse de tes paupières, qui deviennent alors,
des vases de porcelaine.
Mon cœur est en liesse.
Il est 23h45. Assise sur mon lit. Je mange, à la cuillère à soupe, de la pâte à tartiner.
À même le pot, évidement. Pour renforcer le cliché.
C’est quand même vachement addictif ce truc.
Le bar ferme.
Commence alors, la lente remontée, via mes lattes de parquet, d’une odeur âcre de vieille cigarette.
Et ce, jusqu’à ce que mon appart embaume la clope.
Cocasse quand on ne fume pas.
Je tend le bras vers le petit sac de lavande près de ma table de nuit.
Je le malaxe plusieurs fois pour que les fleurs prennent le dessus sur la fumée.
Et pour les trois prochaines minutes, mon appart sentira la Provence.
Puis il faudra recommencer.
réunion d’objets (notamment d’objets précieux, intéressants)
vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée, des diamants oubliés par L. dans les rainures de la table, la nostalgie d’un terrain vide, une aura jaune en plastique
Cette nuit je marche dans une ville de briques, quelque part entre la Hollande et la Belgique. C’est déjà l’hiver, là-bas. M. et moi portons le même manteau : long et noir jusqu’aux flaques d’eau. Je nous vois déambuler côte à côte, comme si je nous suivais, comme si je marchais dans nos pas. On s’égare sur une place close, bordée de maisons bruxelloises et de petits manoirs gothiques qui ressemblent à des maisons de poupées. Les pierres du rempart s’écroulent par endroit, on se tient sur le seuil d’une ouverture de fortune, qui plonge directement dans l’océan. Il y a un port, en face, où des gens patinent sur l’eau déjà gelée. J’ai peur qu’ils aillent trop loin, qu’ils tombent dans la mer.
Pas deux, mais trois tartines ont élu domicile au fond du grille pain. L’immeuble n’est plus qu’un ridicule tas de cendres. Tout à flambé dans un calme monacale. Quelques vapeurs nocives subsistent, toquent au crâne, donnant la migraine aux horizons. L’immeuble n’existe plus. Les trois tartines ont emmené avec elles le souvenir des miettes. Béat, à l’extérieur un joueur de dames fait grincer ses dents. Les étourneaux de l’avenue de janvier eux, n’ont toujours pas l’ombre d’une chicot dans le bec.
Le Golem
go quand mes Go l’aiment
mâcheuses de gommes
mes chieuses le gomment
l’égo gaulé comme un légo.
La nuit un hululement raisonne dans la foret. Des yeux brillant se distingue dans l’obscurité. Les âmes égarées et apeurées ne sont rien d’autres que des mets des plus savoureux pour le Hibou. Plus il se nourrira d’âmes du monde physique plus il pourra sortir du monde astral. En quête d’immortalité sa faim ne s’arrêtera jamais. Quand l’homme étend son empreinte jusque sur le territoire du Hibou, ce dernier n’a plus qu’à se servir et il ne se laissera pas faire. Il tuera encore et encore et vivra jusqu’à ne plus pouvoir se nourrir.
Pourquoi veut-il se nourrir ?
Pourquoi veut-il rejoindre notre monde ?
Comment faire face au Hibou ?
Qu’est ce que le monde astral ?
Des questions auxquels vous aurez toutes les réponses bien plus vite que vous ne pouvez l’imaginez.
(dès demain en fait… comme on publi quotidiennement là j’avoue la surprise tombe à l’eau)
Vous vous croyez discrets ?
Vous pensez nous tromper avec des attitudes attendues, mais on vous voit, on vous reconnaît quand vous marchez d’un pas pressé, des poèmes plein les poches, des poèmes plein la tête, sur le bout de la langue.
Que vous nous parliez d’une chose, de mille façons différentes, ou que vous préfériez vous taire, on vous repère, brillants sous vos masques.
Vous êtes bleu, lilas, taupe ou émeraude, vous êtes sensibles, vous êtes inspirants.
2:04
Je ressens tout.
Ça n’a pas de forme mais c’est chaud, un peu douloureux, juste assez pour que ça reste agréable.
C’est aussi légèrement effrayant.
je me découpe une tranche de mer,
à poser délicatement sur ma tartine de grisaille,
c’est comme pimper ma limonade,
avec une rondelle de citron
Pas deux, mais trois tartines ont élu domicile au fond du grille pain. L’immeuble ploie sous le poids du lierre ce matin. Tout un bouquet de rameaux, courre jusqu’au canapé. La pousse apparaît sans bruit, dans un calme monacale. Quelques jeunes tiges, sinuent jusqu’aux horizons. L’immeuble est branlant, cependant il semble être un bon substrat. Les trois tartines sont laissées-pour-compte. Béat, un saxophoniste s’époumone à l’angle de la rue. Les étourneaux de l’avenue de janvier eux, vont plus vite que la musique.
Un regard dans le vide devient mon meilleur repos.
Fixer au loin une chose. Quoi ? Rien et tout à la fois
Entouré par un silence harmonieux
Redonne la liberté
Les paupières se ferment
Forment la patience
Et la dernière bouffée d’air frais
Avant le grand saut
Il n’y a pas de vachette mais beaucoup de spectateur. Les accessoires manque de la mousse cheap de toutes les arènes modernes.
Juste une cigarette qui n’arrête pas de s’éteindre. Un zippo vidé de son essence. Et mes yeux bovins qui se noient dans l’absurde.
L’air est électrique sans être éclairé, et les mots sont aux abonnés absent. À la place, une série d’onomatopée qui se cache au fond de la gorge arrosé à grand renfort de « no problemo »
Si Si problemo justement
Tous les repères ont disparues,
Il me dit de rester discrète
Moi je me dis de courir.
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