LISTE DE CE QUE JE NE VEUX PAS:
- CE - QUE - JE - NE - VEUX - PAS
Cachés parmi les cimes des pins, notre abri surplombant le lac, nous vivions pratiquement isolés du Monde extérieur.
Les journées rythmées par les repas à sept, les discussions à sept, les jeux à sept…
Comme si la vie avait trouvé sa forme idéale, les semaines s’écoulaient à la fois tranquillement et à une vitesse ahurissante, l’air glacé du soir comme seul indice de l’arrivée de l’hiver.
Nous avions quitté la ville avec précipitation et insouciance, en quête d’aventure, ou au moins d’un peu d’action.
Dans les Landes nous avons trouvé une forme de calme jusque là inconnue.
Un vieux manoir bien entretenu. Parquet ciré, tentures aux murs, vases et antiquités sur les étagères. Une atmosphère qui sent le début du XXe siècle. Domestiques en tabliers blancs et majordome guindé. J’ai l’omniscience mais elle est un peu rouillée. Des enfants courent dans les couloirs. Des petits, trainant leur doudou et d’autres, quasiment adultes, mais portant encore des vêtements d’enfants. Une sorte de colonie de vacances obligée. La guerre est là, ils n’ont nulle part où aller. Le tout est régit par une gouvernante, stricte. Le cuisinier est mauvais et les femmes de chambres bavardes. Un après-midi, lors d’un loup, une nouvelle pièce est découverte. Une pièce mystérieuse. L’enthousiasme est grand. Une adolescente, ruban bleu dans les cheveux, leur dit de faire attention. Cela doit rester un secret. Surtout ne pas se faire prendre par les adultes. On y entre par un passage magique, caché dans un recoin de la demeure. À l’intérieur, tout est encore possible, la magie n’a pas disparue. Ils apprennent des tours et des sorts. Lévitation, transformation, apparition. Là bas on peut voler. On peut transformer le vieux ragoût de la veille en pièce montée à la framboise. On peut faire pleuvoir des bonbons multicolores. Les enfants ne savent pas qu’avant, tout était comme ça. Que le manoir était jadis un lieu de fête et de gaité. On a tout interdit. La magie, ça s’accorde mal avec le capitalisme. On avait exécuté la sorcière des lieux. Rompu les sortilèges. Chassé le petit peuple. Tout était devenu morne et gris. Les gens compris. Et du temps d’avant, il ne restait plus que ces quelques mètres carrés, retrouvés par des enfants.
C’est moche la-bas. Y’a pas vraiment de question de subjectivité ou quoi, nan vraiment on peut dire universellement que c’est pas beau. C’est haut, c’est gris, c’est longiligne, désordonné, rigide, y’a un truc un peu triste qui persiste, il est amer cet endroit.
Et pourtant.
Y’a un truc sain dans l’air, y’a du sel, si tu voyais comme le soleil idéalise les murs, comme l’horizon se perd si tu prend de la hauteur et que la purée s’estompe. Les rues sont longues, peut être un peu sales, mais tout les chemins mènent droit vers la mer. Les gens sont un peu cons mais c’est vivant, ça a de l’âme, ils sont pas vraiment méchants juste fiers.
Ca peut paraître comme le bout du monde, j’aime bien le penser comme son centre.
A bientôt.
Premier jour dans les 70’s:
Armé d’un Hasselblad série 500c de calibre 6X6, d’un Nikkormat 35mm et ca batterie d’objectif, Lou avait un Canon 70D pour filmer et photographier, avec son stabilisateur, et d’un bon paquet de pellicules couleurs pour tout shooter. Et de la puissante et magnifique 701 Husqvarna enduro. Le programme était chargé. Un shoot de la Harley sur la plage, un shoot de mode dans la villa avec une mannequin et sa maquilleuse, et un ride en Ford V8 pour finir en beauté. Le tout durant 2 à 3 jours, apéro et restaurant compris.
Le kick mes amis !!! Le Kick de la Harley la fait craquer dans un grondement typique le V-twin, et viens alors sonner le début de cette aventure. Nous roulons en direction de l’Almanarre en espérant trouver un accès sur la plage. La lumière est magnifique en se chaud matin d’été, le ciel est bleu et la mer poli avec douceur les bords du recif. En arrivant sur la plage, on se rendis vite compte que l’évolution sur le sable de la Harley et difficile le sol est tendre et profond, et la moto creuse de profonde tranchées derriere elle, et gigote de l’avant. Nous commençons à rouler le long de l’eau pour trouver un sol plus dur. Profitant avec aisance des grandes roues cramponné de la Husqvarna je file en tete pour permettre à Lou, assise derrière moi de filmer la moto. Lou est assise dans le sens inverse de la route, dos a moi pour pouvoir profiter de large mouvement de camera. L’exercice est extrêmement difficile a cause de toutes les vacillations des motos. Se tenir deviens alors affaire extrêmement délicate, et garder un cadre serré et stable et presque impossible. Heureusement Lou est très allaise en moto et en a meme une grande expérience. Evitant les jogger du matin, nous fonçons sur la longue plage de plus de 2 kilomètre, cheveux aux vents. Les deux monture fendent le calme matinal de la vie aquatique à toute berzingue. Pourtant se n’est pas les poissons qui vont se plaindre du bruit. Quoi que. Entre les algues sèches et le sable , a environ 80 mètres de nos roues court une dame et son chien. Hugo se mit a rouler dans l’eau et je décida d’élargir ma trasse en serrant vers le littoral. Nous la dépassons rapidement. La morue se mit a brayer des jurons. « Blousons noir !!! Salaut de motard !!! » .
Nous rejoignons le bitume peu de temps après.La vielle truie nous attendait, son pauvre chien sous le bras. Elle nous bloque le passage pour quitter la plage.
_Vous êtes malade !!! Je vais appeler la police !!!
_ Tire toi ou on écrase ton chien !! On vas t’écraser la vielle
Pas de négociation possible avec les vieux fanner du bulbe. Le seul argument qui prévaut c’est le bruit des moteur et la peur.
Le ride sur la plage distille de grande sensations, mais on est loin de la liberté absolue que je m’imaginer en se matin. Des joggeurs, des vieux, la difficulté de filmer et cette altercation me prouve que la France du Sud n’est pas le meilleur lieux pour exercer des délire libertaire sur la plage. ( surtout en été )
Peu de temps après la Harley tombera en panne d’essence. Pourtant prévenu par la réserve.
Le ciel est gris, la terre est meuble. Elle est en train de préparer le sol pour planter un arbre -c’est la meilleure saison, avant que tout ne soit détrempé- et je l’assiste. Elle me dit qu’une des plus belles choses qui soit pour elle, c’est de planter et voir pousser des plantes. Qu’à travers ça elle voit la magie du monde. Elle s’imagine vieille, parcourant des allées ombragées et récoltant des fruits. Mais que si elle devait mourir maintenant, elle pourrait regarder derrière elle et dire qu’elle a fait des choses qui l’ont rendu heureuse. Je sens que la conversation va dévier sur moi. Elle me demande ce que je désir. Ce qui j’aimerai faire, voir, accomplir dans le but d’être heureuse. Que si tout venait à s’arrêter demain, vers où iraient mes pensées. Je fixe le terre qui coulent au fond du trou qu’elle creuse. Les verres de terre qui s’agitent face à ce changement soudain. Je ne lui mens pas, aujourd’hui je n’y arrive pas, et je lui répond que je ne sais pas. Que j’ai beau chercher en moi, je n’y trouve qu’un brouillard épais qui ne présage qu’un grand vide. Je lui dis aussi que ça colle au personnage. Que mourir en ayant rien accompli, en ayant toujours été creuse, ne serait qu’un aboutissement logique. Une fin inaperçue, sans vagues. Quelques minutes passent, je lui tend du sable pour drainer le fond. Elle me dit qu’elle aimerait savoir ce qu’elle à fait. Ou plutôt ce qu’elle n’a pas fait, quand j’étais enfant, pour que j’ai cette opinion de moi. Qu’elle aurait aimé faire les choses différemment. Je lui dis qu’on ne change pas le passé et qu’elle a fait ce qu’elle a pu. Je change de sujet en lui passant l’arbre à planter. C’est un néflier. L’été prochain il donnera des fruits. Elle revient sur mon incapacité à être heureuse. Je sais que ça l’attriste. Elle m’enlace en me disant qu’elle croit en moi. Que les tunnels ne durent pas toute la vie. Je n’arrive pas à acquiescer, alors je me tais. Elle s’agenouille, tassant avec ses mains la terre autour du tronc. Et quand, par moment elle me regarde, je lui sourit. Mais je sais qu’elle sait. Que mon silence n’est là que pour l’épargner, parce que je le trouve plus doux que la vérité.
L’exorcisme que nous pratiquions se déroulait dans l’enceinte d’un lycée car en son self des dizaines d’esprits s’y trouvait. À vrai dire mon travail était de nettoyer et non de nettoyer du fantôme mais bien des gens. En effet, je me suis joint à ce groupe d’exorciste car proche du lycée se trouvait un entrepôt regroupant en ce jour les plus hauts dirigeants de la mafia de l’État. Le self étant relié par ses égouts à l’entrepôt je pus m’y introduire discrètement. Après avoir maitrisé un employé je cacha le cadavre et pris ses vêtements de travail pour m’infiltrer parmi les ouvriers. J’élimina une à une mes cibles sans me faire repérer. Pour m’exfiltrer je fis diversions en causant un accident entre un camion et une grue pour enfin m’enfuir avec la Porsche d’un des mafieux à qui j’avais subtilisé les clés. À mon retour chez moi ma femme et collègue m’attendait pour m’annoncer la mort des exorcistes. Je suis le prochain…
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