« Des coquillages blancs et des cailloux salés »
Des corps en âge lent aidés d’cachous sucrés,
« Qui roulent sous les vagues, mille fois ramenés »
aux saoules voix rauques de familles rassemblées.
« Des soleils éclatants, des soleils éclatés »
Des sols tant éclairés désolent ses lattes d’plancher
« Dont le feu brûlerait d’éternels étés »
Le don en fait briller et deter né l’été.
C’est trop lourd
C’est traîner de l’asphalte – un agrégat de vieux visages bien accrochés les uns aux autres.
La chambre d’enfant, ça permet de retrouver des choses passées
Quelques constats :
15 ans plus tard, je dessine toujours comme un enfant
Ma vieille montre me manque
Les seuls hommes qui m’ont marqué sont des drogués qui ne m’ont jamais vraiment voulu de bien
On m’a toujours écrit de jolis mots
La coupe au bol c’est pas mon truc, ça me donne un air hyper énervant
Ce jour-là, il me serra la main très fort, comme pour m’encourager. Comme pour me dire que c’était enfin possible. Que j’allais pouvoir m’en sortir. Sortir ma tête des eaux profondes et glaciales dans lesquelles je m’étais noyée toutes ces années.
Mais la surface semblait encore rude à atteindre.
D’apparence, peut-être, je semblais vivre avec souplesse et légèreté. Mais c’était la face visible. La face qu’on montre, qu’on arrive à montrer, ou du moins que l’on tente de faire transparaître. Je me sentais souvent vide comme une boîte d’allumettes avec laquelle on aurait tenté d’allumer un feu, en vain. Mais c’était probablement ce vide qui m’aidait à me confronter aux flots de la mer agitée. Les tourbillons, les vagues immenses et les tempêtes se calmaient après des nuits orageuses et je parvenais enfin à voir le soleil pointé entre les nuages épais et sombres. C’était en parvenant à ne plus penser à rien que je sentais une douce brise en moi. Qu’enfin je reprenais mon souffle.
Portrait d’Amélie dans Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet, 2h09, 2001
En position de danseuse, les malléoles en ballet font des rondes, tournoient.
La sensation nauséeuse, qu’un cœur emballé, peut vous faire à vélo, ressentir parfois.
La machine à punir
échine à plus finir
chine ma moelle aux os.
De moi, elle ose faire fi
et m’donne une dose d’émoi fier
Elle connaît son corps par cœur pourtant,
elle a dû passer des milliers d’heures à l’observer, encore plus à l’imaginer,
derrière ses paupières closes, ou même les yeux ouverts, il faut l’admettre.
Mais quand il est entré dans les flots glacés pour la rejoindre, le temps a ralenti comme pour lui laisser le temps d’observer chaque détail.
On aurait dit une de ces statues grecques qu’elle avait souvent dessiné dans les musées: corps parfait, cheveux bouclés.
La lumière sur son torse faisait scintiller d’or les gouttelettes, tandis que les vagues continuaient de l’éclabousser.
Son sourire, son sourire chaud était la vie même; oui, et son sourire, son sourire à lui était pour elle.
Balthazar B est une personne assez seule, bien qu’il ait quelques très bons amis. Il affectionne grandement partir pour de longues marches dans les montagnes qui l’environne. Et ce qu’il aime par-dessus tout c’est collectionner les objets trouvés durant ses escapades. Boîtes de conserve oubliées, fourchettes, casseroles… Tous ces objets ont un passé qu’il imagine. Il ressent souvent de la tristesse pour ces bibelots abandonnés de façon irresponsable. Mais il tente de leur donner une seconde vie.
Sa plus belle trouvaille est un grelot joliment décoré. Celui-ci appartenait probablement à une brebis. Cette petite clochette est rapidement devenue son porte-bonheur. Au point qu’il la porte désormais à son cou. Ceux qui le connaissent disent que cet objet fait partie de ce qu’il est. Presque comme un trait de personnalité. Certains ne supportent pas le son qu’il procure. Mais la plupart y voient de la beauté et surtout un atout majeur pour le retrouver facilement. Car il est bien connu que BB est souvent en vadrouille et qu’il faut parfois des heures avant de tomber sur lui. Il faut dire que ce grelot facilite bien la tâche..!
Cet après midi j’avais dans l’idée d’écrire quelque chose pour Errances ce soir. Mais il est 22h30 et j’en suis déjà à mon cinquième verre de vin, alors je vais m’abstenir.
Le vin s’écroule sur le sol.
Le verre se brise en mille morceaux.
L’éclat annonce la fin de la poésie.
Des coups, des cœurs battent en osmose avec la tristesse de ce paysage.
J’ai perdu le liquide amniotique de ma vie.
Powered by WordPress