Nuit 06
du 30 au 31 décembre 2021
Rêve nul que j’ai pas envie de raconter
« Depuis, chaque fois que j’ai vu disparaître un homme arrivé au milieu de la vie, et dont le public croit pouvoir mesurer exactement les réussites et les échecs, je me suis rappelé qu’à cet âge je n’existait encore qu’à mes propres yeux et à ceux de quelques amis, qui devaient parfois douter de moi comme j’en doutais moi-même. J’ai compris que peu d’hommes se réalisent avant de mourir : j’ai jugé leurs travaux interrompus avec plus de pitié. Cette hantise d’une vie frustrée immobilisait ma pensée sur un point, la fixait comme un abcès. Il en était de ma convoitise du pouvoir comme de celle de l’amour, qui empêche l’amant de manger, de dormir, de penser et même d’aimer, tant que certains rites n’ont pas été accomplis. »
« Un des prototypes personnels de Dieu,
[…] Trop bizarre pour vivre
mais trop rare, pour mourir. »
Hunter S Tompson, paraphrasé dans Las Vegas Parano de Terry Gilliam, VF
입이 없어도 사랑한다고 말 할 수 있어
너가 내 귀에 씨앗을 심은 것을 한 참 뒤에 알았다
귀에서 피는 꽃에 대해 들어본 적이 있니
눈을 감아도 보이는 풍경이 있다
눈을 감아야만 보이는 풍경도 있다
공기를 끌어 안는다
너의 부피만큼
생각과 잠 사이에서 두서 없이 얼굴들이 나왔다 들어간다
나는 얼굴들을 붙잡으려고 애쓴다
손을 뻗으면 연기처럼 사라진다
붙잡을 수 없는 것들도 있다
그것들은 입이 없다
Je peux dire je t’aime sans bouche
J’ai découvert au bout d’un moment que tu as planté une graine dans mon oreille
As-tu déjà entendu parler de fleurs qui poussent dans les oreilles ?
Il y a un paysage que l’on peut voir même les yeux fermés
Il y a un paysage que l’on ne voit qu’en fermant les yeux
étreindre l’air
autant que ton volume
Les visages vont et viennent entre les pensées et le sommeil
J’essaye d’attraper les visages
Quand tendre les mains, ils disparaissent comme de la fumée
Il y a des choses auxquelles on ne peut pas s’accrocher
Elles n’ont pas de bouche
extrait de la bd de Liv Stromquist « dans le palais des miroirs » :
« À l’âge de 61 ans, lors d’un séjour au lac Léman, l’impératrice est poignardée à mort par un anarchiste italien. Chaque fois que Luigi Lucheni (c’est son nom) est interrogé sur le mobile de son crime, il répond invariablement: qui ne travaille pas n’a pas droit à manger !
Son argument est entendable, mais l’exemple de Sissi n’est pas le mieux choisi. »
Rire jaune
29 au 30 décembre 2021
J’étais dans un supermarché pour m’acheter un yaourt au fruit et du sucre. Au moment où je le choisis, je reçois des messages de mes soeurs pour en ramener quatre ou cinque autre. J’ai la flemme mais pour faciliter le transport je les clipse entre eux. Ça fait une couronne de yahourts que je peux porter autour de mon cou. Ça me dégoûte un peu, je déteste les yahourts aux fruits.
Ou,
L’art d’enculer les mouches
Brasser du vent
Masturbation intellectuelle (autosatisfaction)
La valeur d’un discours n’est pas proportionnelle à l’aplomb qu’on investit en le prononçant
j’ai dû interrompre ma lecture parce que mon oncle vient de dire qu’il avait payé son sapin 50 euros et certes c’est un beau sapin, grand, chic, mais ça m’en bouche un coin. J’ai hâte d’être adulte d’avoir une maison et un salaire qui me permet de mettre 50€ dans un sapin de Noël.
Ce long voyage est fini
Je retourne au pays
D’un pas léger je prends la route
Qui mène chez moi
J’avais peur que tout me soit étranger
Mais rien ne semble changer
C’est bon de voir
Les grilles de sa maison
Dalida, les grilles de sa maison
Parfois je pense
Aux soupirs
Aux silences
Aux regards
Je les immobilise
les garde
Parfois je les détruis
les imagine morts
n’ayant jamais existé
Ernest attend devant la porte de sa chambre d’hôpital. Les médecins préservent son corps dans une bulle stérile, pour éviter qu’il se décompose trop vite. Pour eux c’est ce qu’il y a de mieux à faire, c’est évident. Les corps des céphaloblastés peuvent rester inertes pendant des semaines lors des absences, mieux vaut éviter qu’ils se réveillent dans un corps putride. Le seul moyen de rentrer serait via la perfusion, encore faudra-t-il se faufiler dans le sac. Il est bientôt trois heure, le centre de réanimation est aussi calme qu’il puisse être. Les détails ici ne sont pas aussi intrigants qu’au dehors, les lumières sont blanches, les individus sont fatigués quand il ne s’affolent pas et la plupart des évènements sont tragiques. Ernest ne veut pas ressentir se qu’il se passe dans les chambres réparties le long de son couloir :
Quitter son corps était déjà suffisamment éprouvant pour ne pas éprouver la mort de quelqu’un d’autre.
Mais que vivre d’autre ? Il ne peut pas sortir de l’hôpital sans risquer de s’égarer à jamais, et à part les dizaines d’agonies en court, il n’y a, ici, personne d’éveillé qui ne décourage pas Ernest de s’accrocher à l’existence humaine. Personne à part les dormeur.euses. Les yeux fermés, iels ne ressentent ni l’inconfortable mobilier qui les bercent, ni l’horreur qui les entourent. Iels ressentent des réalités qu’Ernest ne peut pas atteindre. Des évènements que l’on ne partage pas et dont on se souvient peu.
Ernest a besoin de rêver, maintenant. Après tout son corps dort déjà.
Je suis descendue annoncer la nouvelle. Paul et Maman préparaient la soupe. Ils rigolaient, et je n’aimais pas cette idée de les arrêter. 12h12, j’annonce le décès. Paul me prend dans ses bras mais ne pleure pas, il reste là, muet. C’est étrange comme chacun réagit différemment à la disparition. Maman avait les larmes aux yeux, Paul n’a rien montré, m’a juste écouté. Antoine a relativisé, “Il faut voir ça comme un soulagement, elle souffrait, maintenant elle est partie et un nouveau né prendra le relais, c’est le cycle de la vie”. Il n’a pas tort mais j’avais l’impression dans sa voix, que rien ne tremblait. Puis j’ai réussi à avoir Papa: “Allo? Oui, comment ça va? Pas bien. Je suis triste. […] Je suis seul aux Comores et je dois voir le ministre des transports dans 2h”. Je n’aime pas m’habiller en noir. Mais le 3 janvier 2022 je n’aurai pas le choix, je vais faire une exception.
En allant promener mon chien ce soir, j’ai vu un hérisson mort. Ça m’a rendue très triste mais je pouvais pas m’empêcher de regarder de plus près pour voir où est sa tête, le sang, la blessure. Ça n’adouçit pas ma peine de le savoir, mais cette pauvre bête est morte écrasée par un camion, selon mon autopsie amatrice.
Les vacances de Noël me sont venu. J’ai répondu aux nouvelles que j’ai pas lues sous prétexte d’être occupé.
Ma grand-mère a fêté son soixante-quatorzième anniversaire il n’y a pas longtemps, mon frère jumeau est entré à l’université,
une amie a tenu un rôle de personnage principale dans une petite série et un amie à l’armée a six mois jusqu’au jour de la fin du service militaire.
Ma mère a beau dire Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, mais je sais qu’elle attend toujours mon appel. Je lui dis que je vais bien,
apprends beaucoup de choses partout et que je n’ai plus peur de parler en français.
Comme d’habitude, je dis que je veux manger des plats de ma mère au lieux de dire qu’elle me manque.
Maciek vient nous voir en France. Il y a des relations qui ne passent pas et qui retournent.
Il y a des étrangers qui donnent une chambre à ceux qui ont nulle part où dormir.
On est accueilli à bras ouverts et il y a pleins de paroles de chanson chaleureuses dans le ventre. On laisse un petit dessin et des mots pour ne pas passer.
Ce qui est plus important que la tour d’Eiffel est le cœur joyeux. La préparation à accepter des accidents comme plan. Les rires et des blagues qu’on a laissées par place dans dans les rues.
Bien que le sac de Maciek soit cassé et que j’aie perdu mon écharpe et que le ticket de bus de Joanna soit disparu, on réussi à revenir à Rennes sans problème.
Le lendemain, ceux qui sont promis de la séparation se retrouve et mange de la soupe polonaise rouge et écoutent de la musique chaque pays.
La grosse cire de la bougie coule entre les câlins de celui qui est le dernier jour et de celui qui part le lendemain et de ceux qui restent.
Comme on comprend de tête c’est le dernier, mais qu’on n’y croit pas de cœur, on répète pleurer et rire.
On échange de la lumière de nuit de Varsovie et de Rennes. Les rues que j’en avais marre de passer deviennent de nouvel odeur
et je deviens une voyageuse pour un moment. Les cœurs inquiétants et flous s’enflamment et deviennent de la fumée.
Ils se dispersent en l’air. On fait un puzzle en ramassant des différents souvenir au même moment.
On se partage à nouveau les pièces. Pour que l’on puisse faire le puzzle que lorsque l’on se retrouve.
크리스마스 방학이 찾아왔다. 바쁘다는 핑계로 밀어왔던 안부 문자에 답장을 했다. 할머니는 얼마전 일흔 여섯 번째 생일 파티를 했고,
내 쌍둥이 동생은 대학교에 합격했고, 친구는 새로 나온 드라마에 주인공이 되었으며, 군대에 있는 친구는 전역까지 여섯 달이 남았다.
엄마는 무소식이 희소식이라고 말하지만 항상 내 연락을 기다린다. 나는 잘 지내고 새로운 친구들을 많이 사귀었고
여전히 많은 것을 배우고 있고 더 이상 프랑스어로 말하는 게 두렵지 않다고 말했다. 언제나 그렇듯, 보고싶다는 말은 엄마가 해준 밥을 먹고싶다는 말로 대신한다.
마체가 폴란드에서 우리를 보러 프랑스에 온다. 스쳐가지 않고 돌아오는 인연들이 있다.
잘 곳 없는 이에게 방을 내주는 외국인이 있다. 뜻밖의 곳에서 환대를 받고 배에는 따듯한 노랫말이 가득하다.
스쳐가지 않도록 작은 그림과 말들을 남기고 온다. 에펠탑 보다 중요한 것은 즐거운 마음. 사고를 계획으로 받아들일 준비.
이름 없는 골목 곳곳에 남기고 온 실 없는 농담과 웃음소리.
비록 여행중 마체의 가방은 터지고 나는 목도리를 잃어버리고 조아나는 버스 표가 없어졌지만 무사히 헨느로 돌아오는 데 성공한다.
다음날, 이별이 기약된 사람들이 모여 폴란드 수프를 먹으며 서로의 나라의 노래를 들었다.
오늘이 마지막날인 사람과 그 다음날 떠나는 사람과 그 다음주에 떠나는 사람과 남는 사람들의 포옹 사이로 굵은 촛농이 떨어진다.
머리로는 마지막인 것을 알지만 마음으로는 믿기지 않아 울다 웃다를 반복한다.
바르샤바와 헨느의 밤의 불빛을 교환한다. 지겹게 지나다닌 거리는 새로운 냄새가 되고 나는 잠시 여행자가 된다.
불안하고 막연한 마음들은 불을 타고 올라 연기가 되어 공중에 흩어진다. 같은 순간 속 달랐던 기억들을 모아 삐뚤빼뚤한 퍼즐을 만든다.
그리고 조각들을 다시 나눠 갖는다. 우리가 모여야만 완성할 수 있도록.
Il faut redoubler d’effort. Va falloir s’y mettre. Il faut lire ces 6 bouquins et regarder ces 14 artistes. Il faut lire les magazines et faire le plus d’expos possible. Va faire des stages ! Fait des expos en dehors de l’école ! Rempli un carnet de 100 pages en un mois ! Fait la fête ! Tombe amoureux ! Travail ! Va dehors ! Va marcher ! Soit là à telle heure ! Ecoute cette conférence ! Comment ça tu connais pas ce truc ?! Et t’es en 5ème année ?! T’as un travail de célibataire ! Faites des initiatives étudiantes ! Tu pourras jamais vendre ça en galerie ! Accroche-toi ! Soit têtu ! Regarde autour de toi !
Je suis désolé, j’y arrive pas. Je sais pas comment j’ai pu me faufiler jusqu’à la dernière année. Je suis fatigué chaque heure de chaque jours. J’ai tellement essayé d’être disponible à tout que j’ai quitté un travail précaire pour m’investir pleinement dans mes études. La récompense ?
Une expo et une édition qui ne paient pas, deux voyages en cotes d’Armor, ne plus être boursier, et naturellement, ne pas pouvoir payer mon loyer de Janvier.
Heureusement que je n’ai qu’une insurmontable dépression pour emballer le tout et pas des problèmes de santé plus exténuant: je n’ai pas besoin d’examens médicaux et mon corps, bien que frêle, supporte les efforts. Sinon j’aurais déjà eu la joie de redoubler ou d’abandonner mes études comme trop de mes collègues avant moi.
Vivre selon la pédagogie de cette maison de fous c’est avoir le privilège d’essayer de répondre aux attentes contradictoires d’un paquets d’adultes qui semblent avoir oublié, si iels l’ont déjà connu, le véritable coût de la précarité :
Je n’ai plus que 4 chaussettes, 3 d’entre elles sont trouées, je ne dors plus, je me nourris grâce aux aides alimentaire du Crous et les paniers de l’AMAP que je co-organise. Chaque effort et chaque disponibilité que j’investis dans mon BAC+5 RSA c’est autant d’effort que je ne déploie pas à trouver de quoi financer ces études exceptionnelles. Quand je dois décider quoi faire de mes journées et que je n’arrive pas à choisir, je me souviens de mes collègues étudiant.es qui me disaient :
Ouai, tout le monde a des problèmes. Les écoles d’Art c’est pas fait pour tout le monde, il faut s’en donner les moyens.
Les mêmes qui prétendent, bruyamment, participer à la déconstruction de notre modèle socio-économique, se rassurent avec un raccourci méritocratique à deux ronds en ayant l’obligeance de rabaisser un ou deux collègues en difficulté derrière. C’est remarquable.
Heureusement que certains professeurs, après un bilan décourageant, m’offrent le conseil de leur précieuse expérience :
A oui ! C’est sûr il y a toujours plus de raison d’arrêter d’être artiste que de continuer.
Merci ! J’avais justement besoin d’encouragements en ces temps difficiles !
Au fait, aucun élève n’arrive à séparer son amour propre de son travail. Parce que son travail c’est le résultat des mouvements de son affect. Sa volonté et son travail sont des choses fragiles que l’on ne qualifie pas, sous couvert d’humour, de pathétique. Sinon, soit on est complétement inconscient de ce que traverse les élèves soit on se fout de leurs sentiments.
J’arrête ma plainte ici, elle ne s’adresse à personne qui la lira ici. Il faudrait que je fasse un mail ou que j’ai le courage de la réciter à mes prochains accrochages, mais comme les personnes à qui je devait l’adresser m’accompagnent face au jury, je ressens comme un genre de conflit d’intérêt à l’expression sincère de ce monologue. Qui sait peut-être après le diplôme ?
Bon courage à tous.tes ! Bonne année 2022.
Et merci aux étudiant.es, amis et professeurs, qui ont la décence d’être empathique.
сжимала кожу рук
сжимала чувство ночи
как будто Всё вокруг
всё не одно и то же
как будто жизнь- добро,
как будто перец- сладость
как будто слёзы -радость
сжимала
сердце стук-
всё не одно и тоже
но только дня испуг
но только с ними тоже
сжимала кожу рук
Кому принадлежит она-?
волна
смотри-?
в глаза
почувствуй сердце время-
всё одно-?
почувствуй вызов тела.
всё равно-?
струится
жизни слякоть-?
не скользи
Дойди домой
ты сможешь -?
обмани.
и на закате
ты взгляни-
на свой Рассвет
Рассвет пробудет
душу
от её бед
много, намного больше
хотелось бы узнать
жизнь
воплощается в чужие…
маскарад
жизни
зачем Сейчас же?
а когда?
мечтать
Я не хочу поверить,
что я взят.
вперёд
всё тише голос и
сильнее-
Зов
куда
уйду я,
чтобы не видеть снов?
что сейчас происходит?
ничего или всё?
кто ты?
ничего или всё?
сколько?
ничего или всё:
добро
Горе
любовь
мука
страсть
порыв
нелепость
испытал ты –
ничего или всё?
Вода – это самое мягкое и самое слабое существо в мире, но в преодолении твердого и крепкого она непобедима, и на свете нет ей равного. …
ДАО ДЭ ЦЗИН, § 78.
пришёл с дождём
пришёл сюда
повсюду Крик
вода-вода
хоть разобьюсь
В пещере
пуст
источник
дня
привёл куда?
пришёл с дождя?
и ты к кому?
к чему ?
стремишься быть
туманом дождь
гремит
А мне лишь
быть
в пещере –
пуст
мой свет-
горит
и я- стремлюсь
но просто
быть
и ничего
не надо мне
прошли года
да, я во вне
с закатом родила меня
мать
исчезли мысли
что воровать
как птицы жизни
мать
исчезла с жизни
как?
кто я теперь?
лишь мысль?
дверь
полузакрыта –
верь.
закат Всё дальше
в дверь
мне постучится-
верь.
нет линии –
ровнее
чем смысл
дня
вокруг совсем одна –
вокруг забыта
для тебя
полуоткрыта
зря
с закатом родила ты меня
Les foyers se vident, les familles s’effondrent, les campagnes se dépeuplent. Pourquoi?…
Parce que trop souvent, la femme ne remplit pas ses devoirs.
Là elle abandonne sa famille pour aller gagner 5 ou 6 francs dans une usine.
Ici, tout en restant chez elle, elle néglige le ménage pour une entreprise de broderie ou autre travail, sans calculer ce qu’elle perd de l’autre côté.
[…]
Quand le père rentre de son travail dans un logis froid, en désordre, ne trouvant pas de souper préparé, rien qui le retienne et l’attire, il est bien tenté d’aller chercher au cabaret un peu de bien être et de distraction.
– Vous auriez pu faire un effort Hedwige.
– Excusez-moi
– Comment vont vos amis ?
– Je n’en ai plus beaucoup
– Comment vont ceux qui restent ?
– Très mal, je crois que c’est de ma faute
– Mes félicitations.
– Pardon.
– Il va falloir vous bougez ma p’tite. C’est pas en restant triste et désolée que ça va s’arranger pour vous.
– J’y peux rien si je suis triste. Sa voix tremble.
– Bien sûr ! Elle y peux rien, c’est pas de sa faute, c’est celle des autres. C’est les autres qui souffrent à cause de vous très chère, pas l’inverse.
– Mais qu’est ce que je dois faire à la fin !? Vous voulez que je me ressaisisse, juste parce que j’ai envie ?! C’est absurde ! J’ai besoin d’aide, moi. Je ne comprends presque plus rien. Le peu que je saisis est désespérant.
– Commencez par vous secouer.
– J’arrive pas
– Recommencez.
Mes rêveries sont de plus en plus intenses ces temps ci, cela doit être dû aux longs trajets qui m’animent. Mes pensées divaguent, il y a des heures à perdre. J’ai du temps pour construire mon scénario, la musique à fond, la fausse réalisatrice que je suis recommence les chapitres. Aziliz retrouve Ludo un ami d’enfance à l’escabel, ils prennent un verre et se rappellent les anecdotes du collège. Et comment l’ignorance les a fait se perdre.
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