Je pense que c’est difficile d’être heureux quand tu es extrêmement lucide. C’est plus dur d’être heureux quand tu es lucide de tout ce qui se passe, de tout ce que tu traverses, de tout ce que tu entreprends. Je pense que c’est plus dur de comprendre les dessous de… En fait, je pense qu’il y a deux types de lucidité: il y a la lucidité de « pourquoi je fais ça », ça c’est intéressant, c’est même carrément irresponsable de ne pas l’avoir. Mais il y aussi être lucide de ses affres, être lucide de ce qu’il y a tout au fond de toi, du petit truc qui crie et que tu peux dire à personne. Et ça, je trouve ça parfois compliqué. Je trouve ça dur d’être heureux quand tu sais ce qui crie au fond de toi.
Quand on est habitué à faire des blagues sur tout et quand on est habitué à tout analyser, on se met à avoir un recul avec la vie quoi. Et du coup le fait d’avoir un recul avec tout ce qu’on rencontre, ça fait qu’on peut difficilement être heureux, parce que le bonheur c’est frontal, le bonheur ça tape, tu comprends pas pourquoi ça te tape, alors que nous dès qu’un truc nous tape, dès qu’il se passe quelque chose, on l’analyse, on se dit « pourquoi c’est arrivé comme ça ? », pourquoi ceci.
panayotis pascot via le super podcast « les gens qui doutent »