cécile coulon
ps : je ne sais plus où est ma place
On est vendredi soir et je ne sais pas trop quoi penser, la fatigue me rattrape d’un coup, sans prevenir.
Je mens : elle a prevenu.
Ces deux dernières semaines, je laisse des messages en suspens, ignore leur existence par fatigue anticipée. Ou alors, je me contente du minimum : oui ça va – un peu débordée récemment – c’est la reprise – oui on se voit en octobre – non je n’avais pas vu ton message.
C’est pas cool pour les interlocuteur•ices, surtout quand c’est mes parents.
Mais ils n’en savent rien, ça les satisfait, et je suis honnête parce que oui, ça va, je suis un peu débordée et c’est la reprise.
A plus, je vais répondre à mes messages en attente ●
Exister dans l’automne comme une ombre nouvelle
(Oui j’aime bien aller mieux mais pourriez-vous aussi sauver mes amis)
Exister dans le froid qui nous laisse respirer quelques instants au milieu de la fin du monde
Où – le croyez-vous ? Je n’y crois presque pas – il y a encore de la beauté
Encore du grave encore du délicat
Tout n’est pas dévoré par les machines et leurs grincements ne recouvrent pas le battement d’ailes de ma boîte aux lettres
La vie est vaste l’espace est beau
Ça y est, les matins sont bleu sombre et frais comme une nuit de décembre
Rennes coule en reflets depuis ma fenêtre
Vingt-quatre heures qui rétrécissent comme le jour s’enfonçant dans l’hiver
La passion, il est vrai – la passion dilate le temps
Happées par un trou noir les heures retrouvent un peu de la magie qu’elles avaient à l’enfance
Parfois j’écris à mes ami.e.s et dans ces moments-là j’aime bien me comporter comme un poète du XIXè ; ça peut surprendre ; mais en fait ça fait vraiment du bien. Alors voilà un morceau de lettre, prenez garde, ce ne sera sûrement pas le dernier.
(Exclu totale puisque vous lirez ça avant elle, je ne sais pas trop quoi en penser ; je choisis de trouver ça fun)
« Voilà ce que je peux te dire : tout va trop vite pour moi. Je suis arrivée à Rennes hier, je repartirai demain, les dessins flottent et défilent si rapidement devant mes yeux qu’ils ne peuvent presque jamais trouver le chemin de la page, c’est frustrant, frustrant.
L’empressement de la vie trouve son apaisement dans la lenteur des grands événements, et une heure sublime se construit et se paie en années : un instant seul ne suffirait pas à la porter, il lui faut le socle du passé et la puissance incomparable du temps. »
bonjour je suis claude
en réalité je m’appelle claudine mais tout le monde m’appelle claude parce que j’ai les cheveux courts et que je suis un peu garçon manqué
j’ai un chien qui s’appelle dagobert
d’habitude j’aime beaucoup manger mais aujourd’hui c’était un peu moins bon parce que j’ai pleuré dans mon assiette
Pourquoi j’ai dessiné une tasse : je ne sais pas. En revanche, ce que je sais, c’est que j’ai réussi à faire ma première publication sur le blog :)
Hier soir au Papier Timbré – l’improvisation des musiciens aidait étrangement à la liberté du stylo, qui vibrait et dansait sur la feuille, encouragé par la tête qui bougeait sur le rythme ; les dégringolades de notes ; les renâclements de la batterie…
Ce matin j’ai nettoyé et mis à sécher les trucs glanés cet été à l’abri des flots avec Aurora. J’me suis dit que c’était un peu bizarre d’avoir ramassé des pinces de crabes « au cas où » mais que ça me ferait un truc à raconter pour le premier jour d’errance
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