Est-ce qu’elle lui manque autant qu’il lui manque ?
Dès fois je me demande si la douleur est toujours partagée. Quand je la vois si forte se relever et rehausser le menton avec fierté, je me demande si lui aussi. Je me demande si lui aussi a côtoyer les ombres la nuit ou s’il a dansé avec elles, s’il a tourné leur page, ou s’il regarde la plaie s’infecter sans rien y faire.
Elle, elle a failli accepter la main tendue dans le noir, elle a failli s’abandonner pour mieux le retrouver.
Est-ce qu’il y a ne serait-ce que pensé quand il se sont dit au revoir ?
j’espere, ou plutôt je crois que je ne le saurais jamais.
Vraiment c’est dommage. Ça aurait pu être bon, mais c’est pas assez cuit cette fois. J’ai eu peur que ça crame
Il faut se rendre a l’évidence, ça n’est pas évident de se rendre à l’évidence.
Je viens de découvrir le dead name de Claude Cahun.
Bon.
Si l’émancipation consiste à se détacher d’une domination, l’art peut alors en être une forme et permettre l’ouverture et la mise en lumière de possibilités. L’art existe grâce à la faculté de réaliser quelque chose qui n’existe pas encore, de dépasser les limites qui nous entourent, la création. Elle ne se termine jamais, quand on crée, il n’y a pas de fin, pas de limite, tout est envisageable.
Si l’art est une question d’ humanité, la question d’accessibilité vient alors se poser.
L’art, ça coûte cher, ça demande du temps. Il y a une question de légitimité à faire en faire. Ce n’est pas anodin. Mais il y a des choses qui existent, des moyens de rendre cet art plus accessible et de rendre chaque personne légitime à le pratiquer. Il n’y a pas une personne qui soit plus légitime qu’une autre à prendre un pinceau et peindre une fresque sur un mur. Ce sont des choses à déconstruire, à montrer. Il faut repousser les limites justement et être créatif dans cette approche. Faire une fresque collective avec les personnes qui habitent le lieu où elle se réalise peut être un bon moyen de se réapproprier les lieux qui façonnent notre quotidien. C’est soigner notre environnement collectif et y déposer des souvenirs communs. Communs mais différents, car chacun et chacune gardera dans un coin de sa tête une image différente de ce moment. C’est un moment d’échange, de partage, sur la pratique artistique utilisée mais aussi sur le vécu de chacun et chacune. Les personnes qui habitent à côté de chez vous, peut-être ne leur avez-vous jamais adressé la parole ? Peut-être n’y avez vous pas pensé. Et si vous étiez confronté à choisir une couleur ensemble, une ligne, la discussion prend alors forme au fur et à mesure que la peinture se dessine. L’idée de la fresque n’est qu’un exemple, mais chaque pratique artistique qu’elle soit plastique, théâtrale, sonore, etc permet de se rencontrer, de partager et de s’émanciper ensemble. C’est pour cela que nous pouvons affirmer que l’art n’est pas une affaire d’artiste mais bien d’humanité.
Premier essaie pour l’article pour la JC
L’émancipation artistique, les question d’accessibilité qui en découlent…
Note pour plus tard: quand une idée passe par la tête, l’écrire directement, même si elle ne semble pas pertinente sur le moment c’est en relisant toute ses pensées et remarques qu’une réflexion plus construite peut arriver par la suite.
Quand est-ce que tout s’aligne et que le temps redevient plein
Ne sonne plus creux quand on l’effleure la nuit
Juste avant le sommeil
Dans la suspension de l’esprit
Sur l’étagère une enfilade de livres de bibliothèque pas encore ouverts
Il faudra trouver un chemin au milieu des miettes
Et le chat ne sait toujours pas miauler
Elle couine ou elle gargouille comme un cochon d’inde
Mais jamais un « miaou »
Et jamais de soirée comme il y en avait au lycée
Calfeutrée chez mes parents
On attend l’heure du dîner en lisant un livre
Voilà : où sont les heures libres
Respirant dans le soir
Où quelques pensées ondulent comme la fin d’un bon feu
Mes ami·es ne veulent pas être vie·lles·ux mais moi je me réjouis de retrouver un jour les heures douces entre 18 et 23h
Et la suspension d’un 25 décembre ou un 1er janvier
Occuper le temps comme si rien ne pressait jamais notre corps à aller dans le monde, nos muscles à se tendre et nos yeux à s’écarquiller
Une casserole crépite sur le feu
On met un CD de jazz et on prend un plaid sur le canapé
Et demain est bien loin
Si loin encore qu’on ne le voit même pas
Voilà ce qu’il faudrait
Après des semaines comme celles-là.
« always shifting shape
just when you think you have it figured out
something new begins to take »
Des arbres rougeoyants et une forte odeur de brûlé
Mais tout ça c’est dans la tête
Update: mes oreilles me font un mal de chien.
heure moyenne du post Errances.
Suite de jours et de listes barrées à la fin de la journée, un tiret subsiste peut-être, l’équilibre est préservé.
Pour la suite : édition épistolaire, ou récit de voyage, ou recueil de scènes de vie et de souvenir ; osciller c’est toujours être en mouvement, tiens c’est presque une danse.
P… s’en va le semestre prochain, il faudra essayer d’aller le voir, une bonne excuse pour passer par Prague. Explorer le monde tant qu’il est encore temps. Se saisir de toutes les beautés à notre portée, surtout : pas de gâchis. Pas de regrets. (Mais du niais, manifestement. Peut-être que passée une certaine heure nous tombons toustes dans le cliché.)
23h47, la lumière jaune de la lampe qui éclaire les murs et les miroirs, les cadres et les plantes, les vêtements posés et les sacs suspendus. Tentative d’épuisement d’une chambre rennaise, Perec – après les deux petites éditions il faudrait que je finisse un livre.
Rien de ce qu’on envoie dans l’univers ne se perd et mes pensées se décousent, pendant que ma vie s’ordonne, s’installe, prend sens doucement.
23h50 – oups plus beaucoup de temps, qu’est-ce qu’on va faire ?
Aujourd’hui j’ai imprimé tous les textes de cet été ; il faudra les retoucher, les choisir, les affiner ; mais peut-être qu’il y aura un livre au printemps. Si le printemps revient. Je ne suis sûre de rien et je n’ai pas encore cuisiné de pancakes à Salomé – s’il ne fait plus jamais bon ce sera peut-être de ma faute.
23h52. Allons faire de la pâte à pancakes.
(Je mens. À part Grisouille, plus personne dans cet appart n’a d’énergie pour quoi que ce soit. Bonne nuit les ami·es :)
Est-ce qu’elle pense à moi autant que je pense à elle ? Est-ce qu’elle se souvient de mes mains ? Est-ce qu’elle aime le pain ?
ces derniers jours, j’ai confiance.
je me sens crédible en graphiste, crédible en amie, crédible en amoureuse et en passante
je ne me sens pas terrible en jardinière, ni en voisine, mais peu importe : tant pis pour les voisins, c’est pas pour eux que ça compte
Ce week-end, j’ai eu mon permis (yay!).
J’ai longtemps pleuré. De joie, je crois, mais aussi de soulagement. J’étais soulagée d’avoir enfin réussi quelque chose ce mois-ci. J’ai peut-être aussi pleuré de fatigue, ça faisait bien 3 semaines que je carburais avec 4h de sommeil en moyenne.
Pour fêter ça, je suis sortie en ville (j’avais oublié l’horreur d’un samedi après-midi en centre-ville de Rennes, en plus c’était les Black Friday). Je suis allée me faire plaisir, j’avais besoin de me vider la tête, alors j’ai demandé à mes parents si je pouvais avoir mon cadeau de mes 21 ans (oui je suis née en février mais je ne le demande qu’en novembre, 9 mois après.) Enfin bref, je suis allée me faire percer pour la 3ème fois au lobe et j’ai changé mes clous à l’hélix pour des anneaux. Assise face au perceur, je me suis souvenue de mon premier piercing. C’était il y a presque 2 ans, pour mes 20 ans. Je m’étais offert ça, et tu étais là. Tu m’attendais dehors avec un grand sourire. Tu étais aussi là quand j’ai percé mes lobes pour la deuxième fois. Tu avais même pris des photos à la manière d’un parent fier de son enfant. J’ai été surprise, je ne pensais pas qu’un piercing pouvait être une madeleine de Proust; ça a rendu le moment doucement amer, sans en ternir la beauté.
Je suis ressortie, le sourire aux lèvres, mes oreilles me lançaient mais j’aimais cette douleur. Je suis rentrée chez moi et j’ai regardé les photos de nous que je n’avais pas réussi à brûler. Je ne savais pas ce qui faisait le plus mal: mes oreilles ou mon coeur?
On est au fond du train et une musique retentit d’un seul coup. Le monsieur en face à ses écouteurs mais n’a pas l’air d’entendre ce qu’il voudrait. Normal.. le son n’est pas dans son casque mais dans le wagon tout entier. Il s’en rend compte et rigole, la dame à côté aussi, moi aussi. Tout va bien c’était “Every breaking waves” de U2. La journée commence sur une bonne note
Je me souviens de la pluie battante et de la pesenteur venant du ciel gris mais sombre parce que la nuit s’installe. Je me souviens de longs immeubles aux murs parcourus de fenêtres étroites ponctuées et alignées. Je me souviens de l’assenceur puis je ne me souviens plus d’images car je ne vois plus. Ce matin je me souviens de ce rêve.
C’était un dimanche, il pleuvait.
14h10, Je me prépare au deal.
14h29, Place Saint Anne.
Je l’ai attendu au niveau du nouvel arrêt de métro, celui sous lequel on peut s’abriter.
Elle est arrivée, cheveux intacte car elle eu l’intelligence de penser au parapluie.
Sans perdre de temps elle m’a tendu la boite de médoc.
Derrière, des gens braillaient et les chiens aboyaient mais cela ne nous a pas interrompu.
De ma petite pochette bleu j’ai sorti sa carte d’identité.
Nous venions de procéder à l’échange.
Puis nous nous sommes quittée.
14h27, Place Saint Anne toujours.
C’était un dimanche, la pluie s’est arrêtée.
En mettant la tête sous l’eau on peut clairement entendre le cliquetis. Les tintements de chaînes, l’ambiance glauque qui carillonne dans le silence sous-marin. L’individu traîne sa jambe, ses chaînes, son corps lourd à la recherche de quelque chose, je sais pas quoi. Et moi je saurais pas dire d’où vient se bruit, je sens qu’il se rapproche, puis qu’il s’éloigne, mais je suis même pas sûr.e d’où je me trouve moi même. Je sais seulement que dans cette eau, il y a des corps, et des chaînes. Et je sais pas dans quelle catégorie je me range.
» Les courages de l’esprit dominent les orages du cœur » Caroline, la grand-mère de Stéphane
Le film Madame de Stephane Riethauser est super. C’est un dialogue transtemporel entre Stéphane le narrateur et Caroline sa grand-mère décédée. Tfaçon c’est vraiment ma came les docus qui parlent de famille et de constructions sociales avec des archives visuelles et sonores.
Il m’en faut vraiment peu
Pendant un an, j’ai caché un bout de chair sous mon lit. J’avais pas le choix, on l’avait trop baladé, il était bossu et coulait par tous ses pores. J’ai essayé de le sortir quelques fois, mais vite il s’infectait, alors je devais l’embaumer et le remettre dans ma boîte sous le lit. Je me reconnaissais plus parce que pendant des millénaires je l’avais prêté sans dire qu’il s’appelait reviens. Ça a été long de le réanimer, parce que je voulais la totale, là, tout de suite. Et dès que je croisais l’Echo, ça suintait, encore et encore. Je crois qu’on appelle ça une convalescence. Cet été il faisait beau alors je l’ai ressorti un peu, trempé dans l’eau et dans la terre. Je l’ai même laissé traîner quelques aprèms sur un radeau. Je crois que ça lui a fait du bien.
je viens de finir un livre ou l’auteure(trice), je ne sais jamais, dépeint le portrait d’un jeune femme féministe qui se declare indépendante de tout homme. mais.. elle ressent de la solitude bla bla bla, qu’elle est la super solution de notre autrice ? UN HOMME. bah ouais, en fait elle était juste frustrée, tu vois. c’est vachement raccourcit mais l’idée c’est que je me suis sentie énervée les trois quarts du bouquin. il était extra vide et sans réelle saveur.
pourtant le titre était joli.
j’ai eu besoin de repos ces derniers jours, alors j’ai pas écrit mais j’ai pas disparu pour autant
hier à emmaus j’ai trouvé des vêtements pour m’habiller en garçon, et une tasse avec inscrit « marie-caroline », parce que c’est si absurde que ça l’a rendue charmante