Il y a trois ans, j’ai vécu une séparation difficile, et comme j’étais à l’origine de cette séparation je ne me sentais pas légitime de ressentir de la peine face à la peine que j’avais pu causer. J’ai beaucoup refoulé ma tristesse et culpabilisé de mal me sentir. Depuis peu de temps, je m’autorise à être triste et ça fait du bien de s’écouter.
8 novembre 2022
Surpriiiiiiiiiiiiiise
Ce week-end mes mondes se sont entrechoqués pour mes 20 ans. Au début il y a eu des cris, ou plutot un chant d’anniversaire hurlé de toutes leurs forces, et moi… bloquée à la porte d’entrée. C’est idiot mais je me suis figée et bien sur… j’ai pleuré, de joie, de surprise, de choque, d’émerveillement et d’angoisse un peu aussi. Mes Amis, ma famille ou plutot juste ma famille celle qui n’a pas eu le choix de m’avoir (qui évidemment, entre nous, à beaucoup de chance) et celle que j’ai choisi.
Voir tout ces visages ensemble, c’etait comme voir les 20 années défiler et s’emmêler. C’était, beau et touchant. J’ai pleuré encore. J’ai embrassé ma maman, fort, mon papa, fort, mes sœurs, mes copines et tout le monde autour.
On a dansé, ris, bu, parlé, pleuré (encore) joué, dansé, chanté, bu, ris encore plus.
Je n’ai pas vraiment assez de mot pour décrire tout ce qui s’est passé, mais merci à cette famille aussi brillante qu’aimante.
au delà, c’est le vide
Je déteste avoir les doigts qui sentent.
Je tolère :
l’odeur de l’ail et des légumes
les savons qui sentent bon
des fois l’odeur de mes cheveux
des fois l’odeur des cheveux des autres
Ça fait que très souvent j’ai ma main collée contre mon nez. C’est très rassurant de savoir comment se sentent mes doigts.
j’ai vingt-trois ans
je pourrai vous faire croire que c’est mes fan-arts de quand j’avais douze ans, mais je les ai faits hier :s
Il y a un âne accroché à ma banane
C’est un bel âne noir, avec de grandes oreilles et d’élégantes jambes
Il regarde les passants et se promène en se dandinant, souvent au gré du vent
Il mange ce qui entre et sort de ma poche, et il me tient compagnie
7 novembre 2022
voilà comment le temps passe
Il était 22h, j’ai cligné des yeux, maintenant c’est 22h40
Des phrases s’allongent en vers dans mon petit carnet noir, ça arrive doucement et bientôt ça sera prêt à rejoindre le langage ; un peu de patience encore, un peu de patience, c’est tout ce qu’il nous faut –
(et oublier cette HORReuR Louise POURQUOI avoir immortalisé ce trauma indicible) (quelqu’un s’y connaît en lavage de cerveau par ici) (au karcher de préférence) (merci de se manifester ASAP)
J’envie la vache
Oui oui, cette phrase je l’ai entendue. Pas de panique, je vais vous expliquer.:
Je dois l’avouer, à la base j’imaginais mon lundi soir autrement; j’étais plutôt partie sur un repas tranquillou, un film sympatoche et un petit dodo pas trop tard avec mon doudou dans les bras. Au final, j’ai fini au bar La Part des Anges, avec des gens plutôt cool, à soudainement écouter une lecture érotique. La fille avait dès le début annoncé la couleur: le texte qui allait être lu était « à la limite du politiquement correct ». On avait tout imaginé, sauf ce qui allait suivre (âmes sensibles s’abstenir). La narratrice décrivait comment son partenaire lui étalait une sorte de chantilly parfumée (non ce n’est pas une métaphore) sur les zones érogènes, puis laissait le chaton innocent de la maisonnée venir nettoyer sa maitresse de la nourriture présente sur son corps. Monsieur présentait « une gaule absolue » pendant que Madame enviait toutes les formes de ruts que le règne animal pouvait contenir (dont celui de la vache qui se fait baiser par le taureau). Marion a été laissée avec un traumatisme car la description du pauvre petit chaton de l’histoire correspondait malheureusement beaucoup trop à la petite boule de poils nommée Grisouille arrivée à la coloc’ 2 semaines auparavant. De mon côté, j’ai souhaité que mes deux verres de vin blanc seraient suffisant pour oublier ce qui venait de se passer.
Pas mal le débloquage Thierry, non?
Le malaise
Je suis un peu déçue car je n’ai pas pu finir ma semaine de travail au Leclerc car j’ai eu un malaise. Le docteur m’a dit qu’il étant tant de prendre du repos. C’est donc fatiguée que j’attaque la rentrée.
la tasse framboise
j’ai pas bu le café que claude m’a servi :
il avait un arrière-goût dégoûtant, on aurait dit que j’avais du fer liquide sur la langue
Close
on est allé au cinéma pour voir « Close » qui avait l’air d’un drame soft
En fait c’était horriblement triste, et quand une personne est sortie de la salle en étouffant un sanglot, c’était comme si le public s’est autorisé à chouiner un peu
Tout le monde se mouchait et reniflait (après on est en novembre, ça arrange pas l’affaire)
On se surveillait du coin de l’oeil pour voir si c’était trop dur ou si on encaissait
Quand les crédits se sont lancés, il y a eu le moment de flottement étrange qui arrive toujours au cinéma, qui mets un peu mal à l’aise : le film s’arrête brusquement mais on a du mal à en sortir, pourtant il faut partir, alors tout le monde s’affaire mécaniquement et part en regardant un peu ses pieds
j’ose pas regarder les inconnus avec qui on vient de partager une expérience émotionnelle dans l’obscurité chaude de la salle de cinéma
il me faut toujours 10 minutes avant de pouvoir parler à nouveau, sinon ce serait briser quelque chose de tacite, quelque chose qui flotte et qu’il faut laisser retomber
(à part ça le film était pas mal)
Le capitalisme détruit l’ennui
Le travail, les études, la charge mentale, les courses, la vaisselle, les transports, la voiture, le métro, la caf, les recherches d’emploi, les cours, les lessives, les e-mails qui s’accumulent… Dans un monde où tout va de plus en plus vite il est difficile de trouver du temp pour se poser, il est difficile de faire abstraction des stimulis qui nous entourent et nous poussent à consommer. Consommer de l’information, consommer des images, des vidéos, des séries. Il y aura toujours une image pour happer notre cerveau. Dans un monde où nous sommes stimulés à chaque seconde, comment laisser place à l’ennui, à la créativité ?
enigmaparc 4ever
au chaud dans mon lit, le seul endroit où j’ai envie d’être depuis une semaine.
et aussi à Enigmaparc, j’y repense souvent.
6 novembre 2022
I can feel it in my teeth
Les tartines beurre et miel sont les meilleures tartines jamais je dis bien jamais vous ne me ferez changer d’avis.
le pékinois
J’ai vu un chien dans la rue et il avait une dégaine rigolote. J’ai dit « Oh, on dirait un Petshop le chien. »
Il s’est retourné, choqué. Je m’en suis voulu.
5 novembre 2022
extraits choisis
de sages paroles de fevriax & des gâteaux-cœurs spécialement faits par ma mère
journée en 3 temps
J’ai pris un café avec Quentin
Je me suis endormie dans le bain
Et puis me voilà au théâtre
ne pas se prendre pour un maître, même si t’as des facilités
Hier soir une fille tournait autour de la table pour trouver une place assise, elle avait son kebab dans la main et elle osait demander à personne. Du coup je me suis levé.e et elle m’a demandé si je laissais ma place, et je lui ai répondu que oui en rigolant. Elle m’a encore demandé deux ou trois fois si j’étais sûr.e et elle a finit par s’asseoir, et, en montrant son kebab : « C’est parce que c’est quand même meilleur assis ! » J’ai rigolé et je me suis dit que j’étais bien content.e de lui avoir cédé ma place.
4 novembre 2022
Une heure à aller se recoucher
La ville est un grand dortoir endormi
Et à 4h du matin, c’est paisible et réconfortant
Les feuilles des arbres frétillent en rêves et dans le vent glacé
Et même les oiseaux n’ont pas encore pris leur café
Ils y a seulement quelques rebelles dont la fenêtre brille, on peut les voir par la vitre ils terminent une conversation avant d’aller se conformer à l’ambiance générale
Le souffle du froid est bien réveillé, et il trotte dans les rues en cherchant des vestes ouvertes à pénétrer, allié au moindre bruit, qui résonne et cherche une oreille tendue pour l’entendre, un sang disposé à se glacer
l’errant de montparnasse
arrivée à la gare un mec complètement paniqué s’est jeté sur moi comme sur une bouée de sauvetage : il parlait pas français, trouvait pas son quai et avait que 2 minutes avant que son train ne parte
j’espère qu’il l’a eu à temps mais j’en doute parce qu’on était au quai 6 et qu’il cherchait le 20
j’ai raté plein de fois mes correspondances pour 2 minutes de perdues, alors que les panneaux de montparnasse sont dans ma langue maternelle
ieps
Je suis toujours en retard parce que mes chaussures me font mal aux talons alors j’attend le dernier moment pour les mettre. Au final ça fait mal quand même parce que je doit marcher vite pour arriver à l’heure.
bienvenue madame
je suis dans un train première classe parce que j’ai acheté mon billet trop tard pour avoir une place en seconde
c’est un voyage très instructif :
sachez qu’en première classe même le sol est moelleux et les contrôleurs viennent nous dire personnellement « au revoir »
limite ils m’auraient massé les pieds ça m’aurait pas surpris